Retraites Macron : toutes et tous en grève et dans la rue le 24 septembre !

Après avoir baissé les salaires en diminuant la part patronale dans le salaire différé et avoir mis à mal le système de protection sociale solidaire, les médecins du ministère des finances déclarent le système malade et appliquent une médecine pour l’achever, dans une lente agonie. L’allocution d’Édouard Philippe est claire, le gouvernement poursuit sur un autre rythme (et avec beaucoup d’explications lénifiantes et condescendantes) une réforme dont la finalité est la destruction d’un système de solidarité intergénérationnelle au profit de l’assurance privé, des retraites complémentaires et des fonds de pension.

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Les dates d’adoption du projet de loi sont déjà fixées et il y a peu de risque qu’un débat publique ou médiatique propose d’autres solutions au problème tel qu’il a été posé : la délocalisation, la précarisation des emplois, la baisse des salaires et l’informatisation des services ont détruit le salariat sur lequel s’appuie la retraite par répartition. Il n’y aurait plus de sous pour payer les futurs retraités…

La solution du gouvernement est une véritable extorsion de fond accompagnée de gros mensonges : qui peut croire par exemple qu’à part quelques privilégiés, on puisse, continuer à travailler au delà de 62 ans, en répondant aux exigences de performance et de rentabilité et en tout en restant en bonne santé ?
Qui peut faire confiance aux garanties d’équité d’un gouvernement qui inscrit ses réformes dans la continuité des politiques antisociales menées depuis 40 ans : les cadeaux fiscaux accordés depuis des décennies aux entreprises françaises n’ont pas augmenté leurs offres d’emploi. Pire les différentes aides ont facilité l’augmentation de leurs actifs financiers au détriment des salaires. Alors que dans de nombreux secteurs les besoins sont là, dans des secteurs vitaux tels que la santé, la recherche, l’éducation ou l’écologie, la politique de l’emploi du gouvernement organise la précarité, favorise la baisse de salaires et l’augmentation de la charge de travail au nom de la rentabilité de « l’entreprise France »: son slogan aujourd’hui, c’est travailler plus pour gagner moins !

D’autres solutions sont proposées par des syndicats, des militants associatifs, politiques ou des économistes conscients. Elles sont qualifiées d’utopistes ou de subversives, mais elles sont pourtant nécessaires et efficientes si on veut construire une société plus solidaire et plus égalitaire. Une de celle qui pourra mieux gérer collectivement les défis que la crise écologique et énergétique opposent à l’avenir de nos sociétés.
Pour nous la retraite par répartition doit rester un des fondements de cette société solidaire. Organiser notre société pour accueillir les plus âgé.es, les plus faibles ou les moins adapté.es c’est la matrice des changements pour lesquels nous appelons à lutter :

  • Il faut maintenir le départ à la retraite à taux plein à partir de 60 ans pour les emplois les moins pénible, et 55 ans pour les autres;
  • il faut partager le travail et augmenter le nombre de cotisants;
  • il faut augmenter les salaires et les pensions;
  • il faut plus taxer les revenus du capital que ceux du travail;
  • il faut créer des emplois qualifiés et mieux payés dans les secteurs de l’accompagnement à la personne et dans les secteurs de la transition écologique;
  • il faut libérer des secteur sociaux de la fonction publique du seul critère de rentabilité.

Nous appelons Les salariés, les syndiqués, les précaires, les chômeurs à montrer dans l’action et l’expression leur détermination à s’opposer à une réforme injuste, spoliatrice et inégalitaire.

Nous appelons à faire grève et à manifester pour défendre et rénover la retraite par répartition !

Nous les appelons à rejoindre à l’appel intersyndical et interprofessionnel à la grève pour le mardi 24 septembre prochain.