La profession, encore récente, de cordiste avec ses travaux acrobatiques est fortement impactée par les questions de sécurité et marquée régulièrement par des accidents parfois mortels. Le renforcement de la sécurité au travail des salarié-es doit être une priorité et nous reproduisons ici les propositions de l’association « Cordistes en colère et solidaires » qui ouvre le débat sur les revendications ouvrières dans ce domaine.
La profession, encore récente, de cordiste avec ses travaux acrobatiques est fortement impactée par les questions de sécurité et marquée régulièrement par des accidents parfois mortels. Le renforcement de la sécurité au travail des salarié-es doit être une priorité et nous reproduisons ici les propositions de l’association « Cordistes en colère et solidaires » qui ouvre le débat sur les revendications ouvrières dans ce domaine.
« Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique :
Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc.
Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme ; il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste… »
Extrait de la Charte d’Amiens, adoptée par le IXe Congrès confédéral de la CGT (octobre 1906).
Pour nous, c’est la recherche de complémentarité entre revendications immédiates et finalité révolutionnaire d’émancipation de la classe ouvrière qui doit toujours guider l’action syndicale.
Ce questionnement trouve sa pleine illustration dans la lutte de l’association Cordistes en colère et solidaires. L’urgence est de définir les meilleures conditions de travail, d’assurer la sécurité de chacun face à un patronat (souvent des sociétés d’intérim) dont le profit est la seule préoccupation.
Évidemment, la CNT-Solidarité ouvrière qui déplore régulièrement le nombre de morts du travail, s’engage pour que les cordistes puissent travailler en toute sécurité.
Les propositions de l’association des Cordistes en colère et solidaires que nous publions ci-dessous, ouvrent le débat sur les moyens permettant d’assurer pour tous-tes des conditions de travail garantissant la sécurité de chacun.
Fourniture des EPI pour les cordistes : une convention inter ETT ?
Pour voir le texte de la proposition de convention : cliquez ici.
La non-fourniture des EPI est un problème au moins aussi vieux que la profession de cordiste. Si l’évolution récente des pratiques de certaines Entreprises Utilisatrices (EU) est notable, nombre d’entre elles continuent d’exercer de manières contraires à la réglementation.
Ainsi, de nombreux cordistes (intérimaires principalement) travaillent encore aujourd’hui avec leur propre kit EPI « cordiste », en en supportant la charge financière (Kit EPI persos utilisés la plupart du temps sans réelle vérification périodique).
Comment en finir avec cette situation ?
Comment stopper ces pratiques indignes d’une profession qui devrait arriver à maturité ?
En septembre dernier, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires a envoyé un projet de convention sur la fourniture des EPI « cordiste » à l’ensemble des Entreprises de Travail Temporaire (ETT) spécialisées dans les travaux sur cordes.
Avec cette convention, l’idée générale est que les ETT signataires garantissent à leurs intérimaires :
- de favoriser les EU qui fournissent tous les EPI nécessaires ;
- d’être indemnisé quand ce n’est pas le cas et que des EPI perso sont utilisés ;
- qu’un contrôle périodique soit assuré pour tous ces EPI perso encore utilisés ;
- qu’aucune mission ne respectant pas les points précédant ne soit proposée.
Au travers de cette convention, c’est donc l’idée d’une indemnité forfaitaire de fourniture d’EPI « à défaut de » qui est proposée.
Au regard des jurisprudences, cette indemnité est applicable. Pour autant, cela sort du cadre général fixé par le code du travail : tous les EPI fournis gratuitement par l’employeur.
C’est pourquoi cette indemnité forfaitaire est proposée de manière dissuasive et transitoire.
DISSUASIVE, par un montant suffisamment important qui en rendra le paiement régulier moins avantageux que l’achat d’un kit EPI par l’EU. (Estimé à 1,20€ / heure travaillée)
TRANSITOIRE, avec l’ambition de faire disparaître à moyen termes toutes situations de travail sans EPI fournis par l’EU.
Pour discuter d’une possible signature, une réunion est prévue à Lyon dans le courant du printemps avec un nombre important de responsables d’ETT spécialisées dans les travaux sur cordes. On communiquera évidement sur l’issue de ces discussions.
D’ici-là, en tant que cordiste, si l’esprit de cette convention vous convient, on vous invite à encourager votre ETT à y prendre part. De notre côté, nous en avons contacté une trentaine, il y a donc toutes les chances pour que la votre soit déjà au courant. Si c’est le cas, votre avis supplémentaire pourrait faire la différence dans sa décision. Et si c’est une ETT qui n’est pas encore au courant, vous pouvez la rediriger vers l’association.
Pour connaître les activités et revendications de l’association, cliquez ici.