Suite à la mobilisation et à la situation de mal-être et de burn-out général à la Faculté d’Éducation (FDE) de l’Université de Montpellier en Master 2 MEEF, suite à la venue de plusieurs médias et d’un mini-documentaire sur France 3, suite à l’approbation des profs de la FDE quant à la condition étudiante… L’Université de Montpellier refuse toutes les propositions pour sortir de la crise …
Le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM avait bien saisi l’urgence de la situation, et le besoin pour les étudiant.es de disposer de TEMPS pour préparer leur concours. Nos élu.es ont donc proposé lors de la Commission Formation et Vie Universitaire (CFVU) de ce jeudi 6 janvier la motion suivante :
« Nous soumettons donc au vote, la validation d’acquis de toutes les Unités d’Enseignements du Master 2 MEEF Premier Degré, exceptées l’UE de stage et l’UE de validation du mémoire. Enfin, nous proposons que ces enseignements soient maintenus et mis à disposition des étudiant.es, mais rendus facultatifs. »
L’objectif était d’obtenir la validation de la majorité des UE (Unités d’Enseignement), sans supprimer les cours en question, afin de libérer un maximum de temps et de rentrer dans la moyenne nationale préconisée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Mais il semble que la moyenne nationale, ce n’est pas assez pour les professeurs et l’administration : les étudiant.es doivent travailler plus, encore plus, jusqu’à épuisement complet, faire des stages, des mémoires, des travaux de groupe, des épreuves plus difficiles que celles demandées au concours de l’aveu même des enseignant.es, travailler plus, plus… Nous sommes dégouté.es par cette logique qui consiste à broyer les étudiant.es dans le travail, à les culpabiliser jusqu’à détruire leur santé et leur moral… On retiendra notamment l’intervention de la nouvelle directrice de la Faculté d’Éducation, Agnès Perrin-Doucey : elle ne semble pas avoir comme priorité d’éviter que les risques psychosociaux ne s’aggravent et s’est contentée de rejeter les propositions des élus étudiants du SCUM, pourtant majoritairement soutenues par les étudiant.es de la FDE. Un niveau de mauvaise foi certainement bienvenue dans une Faculté d’Éducation qui prône officiellement l’écoute et la compréhension !
Bref, 22 contre, 2 pour et 7 abstentions…
La direction ne reste cependant pas sans agir : elle propose une assemblée en amphi D mardi 11 à 12H30, afin de « trouver des solutions ». Si le dialogue est une bonne chose, cette assemblée dépourvue de pouvoir décisionnel sera sûrement vide, les étudiant.es ayant autre chose à faire que de discuter avec une administration qui ne les écoute jamais. De plus, on se doute suite à la CFVU que les éventuelles propositions de la direction ne conviendront absolument pas aux revendications étudiantes, et ne permettront pas de dégager du temps… On s’attend à des mesures pansements comme le recul du rendu du mémoire d’un mois. Sympa, mais pas suffisant et déconnecté des préoccupations liées au concours.
Il semble bien compliqué de mener une mobilisation active, en raison du manque de temps et d’énergie des étudiant.es préparant leur concours, mais nous ne lâcherons pas. Nous proposons de nous retrouver en assemblée en amphi D de la FDE mardi 11 janvier à 12H30, afin de faire à nouveau pression sur la direction.
Soyons nombreuses et nombreux pour refuser leur compromis ridicule et méprisant ! Et nous recollerons nos témoignages, notre souffrance ne restera pas invisible !
Face au mépris, restons unis !
le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM & le collectif « FDE en Lutte »