Macron, s’est fait un petit plaisir solitaire vendredi soir, en promulguant la réforme des retraites quelques heures après sa validation par le Conseil Constitutionnel. Cette séquence a le mérite de la clarté : seul le rapport de force compte. Pour renverser la vapeur, le mouvement social doit empêcher le gouvernement de tourner la page de la crise politique et sociale en cours, en inscrivant notre lutte dans la durée.
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A télécharger (format pdf), l’appel de la CNT-SO
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En lutte, partout, tout le temps !
La CNT-SO soutient toutes les initiatives de lutte dans les prochaines semaines : grèves sous toutes les formes, actions et blocages, manifestations… Elle appelle à se mobiliser massivement dans la rue pour le 1er mai.
Pour tenir dans la durée, il faudra élargir la mobilisation et renforcer encore nos organisations de classe. La colère sociale a impulsé un formidable élan collectif et une vague de syndicalisation. Profitons-en pour porter plus largement la contestation sur nos lieux de travail et construire un véritable printemps de lutte.
Cette généralisation de la grève a manqué dans la première phase du mouvement qui a aussi souffert de trop de verticalité dans son organisation. Élargissement et développement des outils d’auto-organisation à la base (AG, collectifs…) sont des clefs pour la réussite de la suite.
Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits en articulant la question des retraites avec le combat contre les galères de la vie chère, pour nos conditions de travail et pour nos salaires. Tout est lié !
La réforme des retraites est emblématique des politiques visant à maximiser les profits des capitalistes qui exploitent notre travail et vivent sous perfusion d’argent public. La masse de richesses que nous produisons doit nous revenir ! On se mobilise avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail !
Pour une transformation sociale révolutionnaire !
La lutte actuelle dépasse la seule question des retraites : c’est tout un modèle social et politique qui craque et nos libertés qui sont en jeu. Leur démocratie représentative est à bout de souffle et de plus en plus autoritaire. La répression et la violence d’État sont toujours plus fortes. Nous assistons à une radicalisation rapide du bloc bourgeois au pouvoir. Il s’aligne sur les positions les plus réactionnaires et s’hybride avec l’extrême droite comme leurs ancêtres qui préféraient déjà « Hitler plutôt que le front populaire ». Le capitalisme prédateur qui exploite notre travail et détruit notre environnement nous mène dans une impasse. Nous en payons déjà le prix : sécheresse, tensions sur les denrées alimentaires, catastrophes naturelles…
Les mouvements sociaux s’enchaînent et la conscience de la nécessité d’une rupture radicale avec ce modèle de société, grandit. Assumons ce virage plus « politique » de notre lutte sans nous aligner sur les enjeux de pouvoir des mouvements politiciens mais en défendant un projet alternatif de société porté en toute autonomie par le mouvement social. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.