APRÈS 13 JOURNÉES DE GRÈVES ET DE MANIFESTATIONS DÉCOUSUES, NOUS SOMMES TOUJOURS LÀ !
À Dunkerque, Macron, tout sourire devant les caméras de télévision, prétend aimer les ouvrier.ère.s et l’industrie. Ce serviteur du Capital et de la Finance fait en réalité une déclaration d’amour à notre ennemi : le patronat. Car pour installer son usine à Dunkerque, le fabricant de batteries taïwanais Prologium s’est vu offrir 1,5 milliard d’aides directes de l’État, mais aussi des aides pour la recherche et le développement.
À Versailles, au sommet Choose France, Macron a énuméré les raisons que les capitalistes auraient de s’implanter en France : « Un cadre simplifié pour le licenciement économique », « de la flexibilité », « un coût du travail et des impôts patronaux en baisse »…
Les ouvrières de Vertbaudet en grève revendiquent 150 euros d’augmentation par mois pour des salaires inférieurs à 1500 euros. La réponse de Macron et de l’État … Leurs envoyer les flics. Violences, insultes, haine anti-ouvrière, agressions physiques… La police au service de l’exploitation la plus brutale se transforme naturellement en milice patronale.
Macon dit « Make our planet great again » mais celles et ceux qui la protègent à Sainte-Soline ou ailleurs sont brutalisé·e·s à coups de grenades, de gaz lacrymo, etc. D’ailleurs, le gouvernement n’essaie même plus de tenir les engagements de l’accord de Paris et travaille à préparer la France à une augmentation de 4°C aux conséquences mortelles pour les plus pauvres qui n’auront pas les moyens de se protéger. À cela s’ajoute l’effondrement de la biodiversité, accélérée par les nombreux projets écocides inutiles : autoroutes, méga-bassines, industries polluantes, etc. Mais c’est à nous de trier nos déchets et de faire attention à l’eau !
La réforme du chômage persécute les plus fragiles d’entre nous, faisant tomber dans la misère des personnes déjà en galère (mères célibataires, saisonnier·ère·s, chômeur.euse·s de longue durée, etc.) La réforme du RSA vise ni plus ni moins à rétablir une forme de servage en les obligeant à travailler !
Les exilé·e·s qui ont traversé des continents en subissant des sévices inimaginables sont mis en prison avec leurs enfants (dans les Centres de rétention administrative) ou conduits à survivre dans des campements de fortune harcelés par les flics. Ils pourront rester s’ils veulent bien être des esclaves productifs et jetables !
Nos ados vont devoir subir leur propagande dans des séjours crypto-fascistes avec un SNU qui pourrait devenir finalement obligatoire sur le temps scolaire.
Les associations dont la ligne déplaît au gouvernement vont perdre leurs subventions grâce au Contrat d’Engagement Républicain, qui vise à faire taire toute subversion sous prétexte de protéger la République. Pourtant, la rhétorique fasciste du grand remplacement et de la décivilisation est utilisée régulièrement par les ministres et Macron lui-même, alimentant la montée de l’extrême droite, tout autant anti-sociale et au service de la bourgeoisie.
Les prix augmentent d’abord pour augmenter les profits des actionnaires. Même le patronat le dit (Leclerc) !
ALORS QUE FAIRE ?
TRAVAILLER PLUS… OUI MAIS À CONSTRUIRE LA GRÈVE GÉNÉRALE !
Nous qui sommes en lutte depuis des mois, nous voyons bien que Macron étale son mépris des classes populaires en rejetant nos principales revendications : l’abandon de la retraite à 64 ans et l’indexation des salaires sur les prix, le retrait du SNU obligatoire et des lois scélérates sur les exilé·e·s et les chomeur·euse·s, etc.
Si les 13 journées précédentes d’action nationale décidées par l’Intersyndicale avaient été consécutives, nous faisions 13 jours de grève non-stop, avec occupation des usines, des raffineries, des ports, des entrepôts, avec blocage des trains, etc. Le blocage de l’économie et les pertes de profits, aurait poussé le patronat a demander à son laquais Macron de retirer sa Loi retraite…
LA GRÈVE EST L’ARME DES TRAVAILLEUSES ET DES TRAVAILLEURS !
Dès demain, partout sur nos lieux de travail, discutons de la GRÈVE GÉNÉRALE avec nos collègues de travail. N’attendons plus l’annonce de la prochaine journée de mobilisation nationale que va décider l’Intersyndicale… Ce sera pour quand ? Dans 38 jours ?! Pendant ce temps les patrons continuent d’accumuler les richesses en ravageant toujours plus une planète à bout de souffle…
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui produisons les biens, c’est nous qui effectuons les services publics indispensables à la population ! Nous créons toutes les richesses !
C’est donc à nous de décider ! Ensemble, collectivement, comment nous battre contre le gouvernement et les patrons. Se battre jusqu’aux victoires de nos combats actuels, c’est-à-dire pour le retrait de la Loi retraite, pour l’indexation des salaires sur les prix, pour le retrait des lois antisociales sur les indemnités chômage, pour le retrait des lois sur l’immigration … Et pour la répartition égalitaire des richesses et du travail !
Servons-nous de cette journée nationale du 06 juin comme point d’appui pour relancer partout des mobilisations sur toutes nos revendications et nourrir la contestation globale. Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits en articulant la question des retraites avec le combat contre les galères de la vie chère, pour nos conditions de travail et pour nos salaires.
Nous devons nous battre pour un autre modèle de société qui ne sera pas basé sur l’exploitation et le profit ! Nous devons nous battre pour UN AUTRE FUTUR que celui que le capitalisme nous réserve !
TOUTES ET TOUS EN GREVE ET EN MANIFESTATION
MARDI 6 JUIN 2023
LA CNT VOUS DONNE RENDEZ-VOUS EN AUVERGNE
– à Clermont-Ferrand 10h00 place du 1er Mai
– à Montluçon 14h30 place Jean Dormoy
– à Moulins 14h30 place de Liberté
– à Vichy 14h30 place de la Poste
– à Aurillac 10h00 à la Gare
– au Puy en Velay 10h30 place Cadelade
– à St Flour 17h00 à l’Octroi