Le dernier cycle électoral a débouché sur la constitution d’un gouvernement encore plus hostile aux travailleurs et travailleuses, dans un contexte de crise politique persistante. Pour ne pas subir, la construction d’un rapport de force sur la durée, devra être à l’ordre du jour ! Dans cet état d’esprit, la CNT-SO appelle à se saisir de la première journée de grève interprofessionnelle du 1er octobre, pour se mobiliser et préparer collectivement les suites.
La feuille de route du gouvernement Barnier est simple : poursuivre la politique au service des plus riches en dynamitant nos droits et les services publics. Le « dérapage » des comptes publics va être le prétexte idéal et promet une politique austéritaire brutale dès 2025.
Marqué par son positionnement réactionnaire et xénophobe, le gouvernement va dépendre de la bienveillance des élu-es du RN pour survivre. Le pire est à craindre en terme de recul pour les libertés publiques, de droits pour les étranger-ères ou les minorités de genre.
En pleine spirale autoritaire, le bloc bourgeois ne cherche même plus à maintenir les apparences du « jeu démocratique » et s’accroche au pouvoir coûte que coûte. Le message est clair et on en revient au discours que la CNT-SO a toujours tenu, sans entretenir les illusions électorales, seul le rapport de force comptera. Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
Face aux défis de notre époque,le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative. C’est en faisant monter à la base, les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action syndicale, avec des revendications claires et unifiantes, que nous pouvons les faire reculer !
Dans nos entreprises ou services, articulons le rejet de la politique Macron/Barnier avec nos besoins prioritaires : retraites, galère de la vie chère, salaires et conditions de travail. Tout est lié !
Parce-qu’un mouvement social ça ne tombe pas du ciel, il est indispensable de se structurer à la base et de faire grandir nos outils d’auto-organisation. Pour cela nous appelons les travailleur·euses à renforcer le syndicalisme : rejoignez-nous !
Ensemble faisons émerger un projet de société alternatif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle qui nous mène dans une impasse !
Comme chaque année, une veille sanitaire a lieu entre le 01er juin et le 15 septembre pour prévenir les risques liés aux fortes chaleurs et épisodes caniculaires. Ces phénomènes météorologiques affectent aussi nos conditions de travail et peuvent mettre en danger notre sécurité. Faisons valoir nos droits : cet article fait le point sur les protections prévues pour la santé des travailleurs-euses. En cas de problème, n’hésitez pas à prévenir le syndicat !
N’oublions pas qu’il ne s’agit que de droits minimums : par exemple le droit du travail ne précise pas encore de seuils de température précis pour déclencher des mesures de protection ! Nous devons revendiquer des protections encore plus fortes face à des phénomènes météos toujours plus intenses et précoces !
Au regard des articles L. 4121-1 et suivants et articles R.4121-1 et suivants du code du travail, les employeurs ont la responsabilité de prendre les mesures nécessaires visant à assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de leurs établissements, en tenant compte notamment des conditions climatiques. Des mesures plus ciblées sont aussi prévues. Voir ci-dessous les mesures qui s’imposent aux employeurs dans le cadre du droit du travail et de différents textes réglementaires.
……………………………… A savoir : la canicule est déclarée en cas de dépassement de seuils de température le jour et la nuit pendant 3 à 5 jours d’affilé. Attention, ils sont différents suivant les départements (Voir le tableau joint). ………………………………
Les niveaux de vigilance météorologique :
Le niveau de vigilance vert : période de veille sanitaire (activée automatiquement du 1er juin au 15 septembre).
Le niveau de vigilance météorologique jaune correspond à un pic de chaleur : exposition de courte durée (1 ou 2 jours) à une chaleur intense présentant un risque pour la santé humaine, pour les populations fragiles ou surexposées notamment du fait de leurs conditions de travail ou de leur activité physique. Il peut aussi correspondre à un épisode persistant de chaleur : températures élevées (indicateurs biométéorologiques IBM proches ou en dessous des seuils départementaux) qui perdurent dans le temps (supérieur à 3 jours).
Le niveau de vigilance météorologique orange correspond à une canicule : période de chaleur intense pour laquelle les IBM atteignent ou dépassent les seuils départementaux pendant 3 jours et 3 nuits consécutifs, et qui est susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée.
Le niveau de vigilance météorologique rouge correspond à une canicule extrême : canicule exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique, à fort impact sanitaire pour tout type de population, et qui entraîne l’apparition d’effets collatéraux notamment en termes de continuité d’activité.
Afin de limiter les accidents du travail liés aux conditions climatiques, quelques mesures simples doivent s’imposer aux employeurs.
Tout employeur doit :
– Intégrer au « document unique » les risques liés aux ambiances thermiques et adopter les mesures de prévention permettant d’assurer la santé et la sécurité des salariés (Article R4121-1) ;
– Dans le secteur du BTP, mettre à la disposition des travailleurs un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager le chantier de manière à permettre l’organisation de pauses dans des conditions de sécurité équivalentes (Article R4534-142-1). Mettre à disposition des travailleurs trois litres d’eau potable et fraîche au minimum par jour et par salarié (Article R4534-143).
– Mettre à disposition de l’eau potable et fraîche (Article R4225-2); – Renouveler l’air de façon à éviter les élévations exagérées de température, dans les locaux de travail fermés où les travailleurs sont appelés à séjourner (Article R4222-1).
– S’assurer que le port des protections individuelles et les équipements de protection des engins sont compatibles avec les fortes chaleurs ; – Prendre les mesures organisationnelles adéquates pour que les travaux se fassent sans exposer les salariés ; – Prévoir des aides mécaniques à la manutention ; – Veiller à ce que les conducteurs d’engins et de véhicules ne soient pas exposés à des élévations de température trop importantes ; – Porter une attention particulière aux jeunes travailleurs. Rappel : Un jeune (moins de 18 ans) ne peut pas effectuer des travaux l’exposant à une température extrême pouvant nuire à la santé, par exemple, travaux extérieurs sur les chantiers (Article D4153-15).
Attention, les locaux climatisés doivent être évacués si la température intérieure atteint ou dépasse 34 °C en cas de défaut prolongé du renouvellement d’air (recommandation CNAM R.226).
Mesures à appliquer en cas d’alerte « vigilance rouge » par Météo France
Il appartient à l’employeur, au titre de son obligation de sécurité, de procéder en phase de vigilance rouge à une réévaluation quotidienne des risques encourus par chacun des salariés en fonction : – de la température et de son évolution en cours de journée ; – de la nature des travaux devant être effectués, notamment en plein air ou dans des ambiances thermiques présentant déjà des températures élevées, ou comportant une charge physique, – de l’âge et de l’état de santé des travailleurs. En fonction de cette réévaluation des risques : – l’aménagement de la charge de travail, des horaires et plus généralement de l’organisation du travail doivent être ajustées pour garantir la santé et la sécurité des travailleurs pendant toute la durée de la période de vigilance rouge. – la liste des salariés bénéficiant du télétravail doit être réexaminée, en prêtant une attention particulière aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap, etc. Si l’évaluation fait apparaître que les mesures prises sont insuffisantes, notamment pour les travaux accomplis à une température très élevée et comportant une charge physique importante, par exemple travaux d’isolation en toiture ou de couverture, manutention répétée de charges lourdes, l’employeur doit alors décider de l’arrêt des travaux.
Recours des salariés au regard de la mise en œuvre des mesures incombant à l’employeur
Le salarié qui : – constaterait qu’aucune disposition n’a été prise, – considérerait que les mesures mises en œuvre apparaissent possiblement insuffisantes au regard des conditions climatiques constatées, – se verrait opposer un refus par l’employeur quant ses demandes d’aménagement et, en premier lieu, s’agissant de la mise à disposition d’eau fraîche et de locaux suffisamment aérés, serait fondé à saisir les services d’inspection du travail qui apprécieront si les circonstances climatiques et la situation dans laquelle il était placé justifiaient ou pas la mise en œuvre des dispositions prévues aux articles R4225-1 et suivants du code du travail.
En fonction de la taille de l’établissement, le salarié dispose également de la possibilité de solliciter le CSE ou à défaut le délégué du personnel.
Dans ces conditions l’exercice du droit d’alerte et de retrait peut être envisagé (contacter le syndicat auparavant).
Rappel : selon les articles L.4131-1 du code du travail, le travailleur dispose d’un droit d’alerte et de retrait en cas de danger grave ou imminent pour sa vie ou sa santé. Il alerte immédiatement l’employeur à propos de toute situation de travail laissant supposer qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. Il peut se retirer d’une telle situation sans encourir de sanction ni de retenue sur son traitement ou son salaire. Le délégué du personnel ou représentant du personnel au CSE dispose lui aussi de ce droit d’alerte de l’employeur (article L.4131-2).
Canicule et droit de retrait en jurisprudence
Bien qu’aucune règle et qu’aucune température limite ne soient précisées dans le Code du travail, il est reconnu qu’au-delà de 28 °C pour les activités en extérieur et nécessitant un effort physique le droit de retrait du salarié, sans mise en place du plan canicule par l’employeur, est justifié.
Pour les salariés travaillant dans des bureaux et avec une activité sédentaire, et toujours sans application du plan canicule, le niveau est fixé à 30 °C.
Exemples de droits de retrait validés par les juridictions sociales
Un aide-couvreur a activé son droit de retrait à plusieurs reprises en raison des fortes chaleurs. Il est licencié pour faute grave. Il conteste son licenciement. La Cour d’appel déboute le salarié de ses demandes mais la Cour de cassation casse l’arrêt notamment au motif que l’employeur ne contestait pas que le refus de travailler du salarié trouvait son origine dans la chaleur exceptionnelle des jours en question (Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 1 avril 2009, 07-45.511, Inédit). Dans cette affaire, la Cour d’appel de Nancy qui a rejugé l’affaire après la cassation, a considéré que : « eu égard à la canicule ayant sévi sur la France à cette période [août 2003], le salarié avait pu valablement exercer son droit de retrait, l’employeur ne pouvant ignorer les conditions de travail de ses salariés astreints à travailler en pleine chaleur sur les toits d’immeubles ». La Cour a considéré que le licenciement devait être déclaré nul (Cour d’appel de Nancy, chambre sociale, 26 février 2010 n°09/01034).
Un salarié manutentionnaire dans une entreprise de fruits et légumes était en droit d’exercer son droit de retrait dès lors que l’entrepôt était envahi de mouches et de moucherons en raison des fortes chaleurs (Cour d’appel de Rennes, chambre prud’homale 5, 11 septembre 2007, n°366,06/0271).
Idem pour un salarié travaillant dans un local sans isolation contre la chaleur (Cour d’appel de Besançon, chambre sociale, 17 juillet 2008 n°jurisdata 2008-374523).
Exemples de situations où le droit de retrait n’a pas été retenu
Divers salariés travaillant dans un atelier avaient exercé leur droit de retrait après avoir subi une première journée de travail à 39° la veille et avoir constaté qu’il faisait déjà 29° à 6h30 du matin.
Les juges du fond, pour contraindre l’employeur à rémunérer la période correspondant au retrait des salariés retiennent les températures précédemment énoncées ainsi que certaines mesures visant à lutter contre les fortes chaleurs auraient été prises tardivement par l’employeur.
La cour de cassation casse l’arrêt au motif que ce simple constat est « impropres à caractériser que les salariés avaient, au moment où ils avaient cessé le travail, un motif raisonnable de penser que la situation présentait un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé, le conseil de prud’hommes a privé sa décision de base légale au regard des articles L. 4131-1 à L. 4131-3 du code du travail » (5 avril 2018, Cour de cassation, chambre sociale, Pourvoi n° 16-26.802).
Indemnisation ou récupération des heures perdues pour cause de canicule en cas d’activation du niveau orange ou rouge par Météo France
Récupération des heures non travaillées
Les dispositions relatives à la récupération des heures perdues pour cause d’intempéries peuvent être mobilisées. A défaut d’accord, la récupération des heures ne peut avoir pour effet d’augmenter la durée du travail de plus d’une heure par jour, ni de plus de 8 heures par semaine ;
Recours au dispositif d’activité partielle
Une indemnisation peut être sollicitée par toute entreprise ayant dû interrompre le travail au titre du dispositif « activité partielle » (article R. 5122-1 du code du travail).
Dispositif spécifique pour les entreprises du BTP
En cas d’interruption du travail, les employeurs doivent s’adresser prioritairement à la caisse régionale de congés intempéries du BTP (article L. 5424-8 du code du travail).
Attention : les trois dispositifs évoqués ci-dessus ne sont pas cumulables.
Sorti le 1er mai au cinéma, Petites mains, c’est l’histoire de plusieurs femmes de chambre d’un palace parisien qui est racontée sur le grand écran. Une chronique lutte des classes, touchante et comique, révoltée et révoltante de ces petites mains qui font les chambres et les suites des grands hôtels parisiens.
Avec en arrière-plan une grève devant l’hôtel, à l’intérieur, on passe des décors somptueux des chambres et des parties communes aux arcanes internes réservées aux salariées dans les sous-sols.
On y voit des femmes abimées par le travail, qui nettoient, frottent, passent l’aspirateur, font les lits, scrutent la moindre poussière dans une course contre la montre, avec des gestes répétitifs.
Elles sont jeunes et moins jeunes, majoritairement immigrées et en sous-traitance, qui travaillent aux côtés d’autres salarié-e-s, y compris des femmes de chambre directement embauché-e-s par l’hôtel. On y voit alors l’inégalité de traitement, la discrimination subies par les salarié-es en sous-traitance avec des statuts différents, des droits et des non-droits.
Violette, Aissata, Eva et Safiatou sont des femmes de chambre sous-traitées. Elles travaillent depuis plusieurs années, et tout ce qu’elles veulent c’est qu’on les regarde, qu’on les respecte, et qu’on revoit leur statut salarial et leurs conditions de travail. Eva, la plus jeune, vient d’arriver dans le grand hôtel, mutée d’un hôtel Ibis où elle faisait 25 chambres par jour ignorant tout des exigences des grands palaces parisiens.
Elle doit travailler avec Simone, une autre femme de chambre en interne, abimée par le travail sans pouvoir s’arrêter, car l’arrêt maladie c’est le risque d’être déclarée inapte et donc licenciée sans possibilité d’être reclassée sur le marché de l’emploi. Avec Simone, on est très loin des déclarations scandaleuses de Bruno Lemaire, sinistre de l’économie sur les « Arrêts maladie de complaisance » et de « la fraude à la sécurité sociale. »
Fragiles, ces femmes le sont toutes pour des raisons familiales et sociales différentes. Elles sont toutes contraintes d’accepter l’inacceptable ! On les voit tantôt solidaires les unes des autres, tantôt retranchées dans des postures individualistes qui visent à obtenir un petit quelque chose pour améliorer leur statut. Une grève est pourtant en cours ! Mais pourquoi diable ne la rejoignent-elles pas ? Et bien parce qu’il n’y a rien d’évident à faire grève ! Pourtant au fil du film on les voit monter en détermination et franchir le pas !
Ce film est une victoire par sa simple existence !
La simple existence d’une affiche avec des portraits de ces femmes en tenue de travail dans l’espace public est en soit un pas en avant dans la visibilisassions de ces métiers mais aussi de ces milliers de personnes qui le font en France.
200 000 salarié·es du nettoyage en Ile de France et plus de 500 000 partout en France.
Ce sont donc plus d’un demi-million de Eva, de Aissata, de Safiatou, de Fatima, de Simone, de Mariama, de Ali et de tant d’autres qui se lèvent tous les matins, frottent, nettoient, ramassent, lavent en gardant le sourire malgré les tendinites, les sciatiques, les maux de dos et j’en passe.
Cette fiction est librement inspirée des luttes réelles menées par le syndicat CGT-HPE et du syndicat CNT solidarité ouvrière, les femmes de chambre qui y étaient adhérentes, avec le soutien actif des deux animateurs syndicaux de la CGT-HPE Claude Levy et Tiziri Kandi qui figurent d’ailleurs dans le film.
On pense notamment à la grève des femmes de chambre du Park Hyatt Vendôme et de l’Ibis Batignolles. Deux luttes emblématiques et historiques d’une longue liste de grèves comme dans les hôtels Campanile, Première Classe, Holiday Inn de Clichy, et dans la gamme luxe des hôtels Hyatt qui ont permis de mettre fin à la sous-traitance dans 18 établissements et aux inégalités de traitement dans bien d’autres.
Ces grèves et ces luttes historiques ont non seulement été toutes gagnantes, mais elles ont également mis le sujet des conditions de travail des femmes de chambre en sous-traitance hôtelière au-devant de la scène politique et sociale du pays, leur permettant de sortir de l’invisibilité à laquelle elles étaient assignées.
C’est tout le mérite du film Petites mains que de participer à cette sortie de l’invisibilisation. Il faut donc de toute urgence aller le voir au Cinéma, mais aussi en parler autour de vous afin de le faire connaître très largement.
Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde. Soyons nombreux et nombreuses dans la rue !
Pour nos droits ! Un an après la réforme des retraites, le gouvernement et le patronat préparent de nouvelles attaques massives : assurance chômage, droits syndicaux et sociaux en entreprise, justice prud’hommale, austérité, menace sur les statuts et rémunérations du secteur Public… La jeunesse est particulièrement ciblée avec des réformes réactionnaires pour une école du tri social toujours plus inégalitaire et autoritaire… Public et privé, reprenons le chemin de la lutte interpro !
Pour nos libertés ! La bourgeoisie radicalisée au pouvoir repousse toujours plus loin les limites : criminalisation croissante du mouvement social notamment par le biais de l’anti-terrorisme, contestations réprimées par la force, restrictions des libertés publiques et de la liberté d’expression… Il est temps de stopper la spirale autoritaire !
Contre le racisme et les réactionnaires ! Les médias dominants et une large partie de la classe politique entretiennent un racisme décomplexé. Alors que le gouvernement a fait passer une énième loi restreignant les droits des étranger·ères, des milliers d’entre nous, sans-papiers, subissent l’exploitation la plus féroce. Les fascistes sont en embuscade pour tirer profit de ce climat politique délétère. Ne nous laissons pas diviser par le poison raciste : unité de classe, égalité des droits !
Pour la paix et la solidarité internationale ! La situation mondiale est alarmante : retour en force desnationalismes, course aux armements et militarisation, rivalités des grandes puissances économiques et impérialistes toujours plus vives, multiplication des conflits armés… Depuis six mois, la population palestinienne subie les massacres et crimes massifs de l’armée d’occupation israélienne, cela doit cesser ! Le 1er mai sera une démonstration internationaliste contre ce monde en guerre : pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !
Pour une révolution sociale ! Il est nécessaire de nous libérer des exploiteurs et du capitalisme prédateur qui abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien et nous mène dans une impasse en détruisant l’environnement.
Nous défendons un projet alternatif porté en toute autonomie par les travailleur·euses. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe, l’autogestion et le fédéralisme.
Vive la classe ouvrière et la solidarité internationale !
Le 1er tour des élections professionnelles chez Adecco France aura lieu en 2024.
Ces élections seront l’occasion pour les salariés intérimaires et permanents de choisir les élus qui les représenteront au CSE (Comité social et économique) pendant 4 ans.
Depuis le 13 Mars, la CNT-SO figure parmi les neuf syndicats prenant part aux négociations pour mettre en place ces élections professionnelles.
En rejoignant les listes CNT-SO, vous revendiquez plus de droits, vous construisez un rapport de force favorable !
Seuil pour être électeur : 455 heures les 18 derniers moisSeuil pour être éligible : 913 heures les 18 derniers mois
Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public, où les revalorisations du point d’indice cumulées restent toujours nettement en dessous de l’inflation..
Pourtant sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records.
Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et de nouvelles restrictions sur les droits à l’assurance chômage….
Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.
LUTTER CONTRE LES GALÈRES DE LA VIE CHÈRE C’EST FAIRE PASSER NOS EMPLOYEURS ET LES ACTIONNAIRES À LA CAISSE !
Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.
Avec la CNT-SO, on revendique :
Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.
Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.
La diminution du temps de travail, à salaire égal.
L’égalité salariale hommes/femmes.
L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.
L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.
L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993
L’abandon des dernières réformes de l’assurance chômage. L’extension des droits et l’accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC.
Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.
Pour la 2ème fois, des élections professionnelles sont organisées en mai 2024, pour élire les représentant·es des livreur·euses à l’A.R.P.E. La CNT-SO a présenté sa candidature, pour faire avancer la reconnaissance totale de nos droits salariaux, sociaux et syndicaux.
Alors que nous avions prévu de nous unir avec SUD Livreurs pour une liste commune, nous avons été écarté ensemble par l’A.R.P.E ! Nos deux organisations ont déposé des recours devant la justice pour faire invalider cette décision scandaleuse qui écarte deux acteurs des luttes du secteur !
Au-delà des élections, il faut s’organiser et se mobiliser collectivement : seule la lutte paie !
AVEC LA CNT-SOLIDARITÉ OUVRIÈRE REVENDIQUONS :
• Hausse immédiate des tarifs
• Le paiement de toutes les heures travaillées (y compris le temps d’attente) et pas de rémunération horaire inférieure au SMIC (incluant les cotisations sociales)
• Une prime d’entretien des véhicules (vélos, scooters…)
• L’ouverture dans toutes les villes de locaux de pause pour les livreur·euses
• La régularisation des travailleur·euses sans-papiers
• La reconnaissance du statut de salarié·e et le bénéfice de tous les droits sociaux (sécu, chômage, congés…) et syndicaux (mise en place de CSE par plateformes…)
• La création d’un statut collectif dans une convention collective
La société Sony vient d’annoncer la suppression de 900 emplois dans ses studios de création de jeux vidéos. Alors que pour ce trust japonais les affaires sont fleurissantes, en vendant chaque année ses jeux et ses consoles à des dizaines de millions d’exemplaires.
Pour le patronat, dans la high-tech comme dans les autres secteurs, les recettes pour garantir et augmenter les profits sont les mêmes : diminuer la masse salariale en licenciant et faisant travailler encore plus ceux qui restent.
Ainsi, depuis janvier 2023, c’est plus de 17 000 emplois qui ont disparu dans ce secteur.
Ce jeu des capitalistes, les travailleurs doivent lui faire la guerre !
La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2024. Parce-que les inégalités structurelles persistent dans la sphère privée : charge mentale, poids des taches domestiques et éducatives… Parce-que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés. Rien n’est encore totalement acquis : les derniers discours de Macron, sur le « réarmement démographique » qui met nos ventres au service de la nation, l’illustre encore ! Parce-que malgré la libération de la parole ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : paroles sexistes, harcèlements, viols, violences conjugales, féminicides… Parce-que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, trans ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et sans droits car sans-papiers ou migrantes… Parce-que le combat féministe est un combat de classe ! Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !C’est tout un système social basée sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire ! Parce-que le 8 marsn’est pas la « journée de la femme » mais une journée de combat international pour nos droits et notre dignité, initiée par les mouvements ouvriers et féministes. Partout dans le monde, des millions de femmes seront mobilisées ! Soyons nombreuses :
Contre les violences faites aux femmes
Pour l’égalité économique et sociale
Pour le respect de nos droits et de notre dignité
La grève féministe : pourquoi ?Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et participons massivement aux initiatives du 8 mars !
Technicien·iennes, administrateur·trices, agente·s, artistes, dans la culture et le spectacle, dans les théâtres, opéras, salles de spectacle, cirques, musées, galeries d’art, les cinémas, les bibliothèques, sur les tournages ou dans les festivals… à la CNT-SO on s’organise au STUCS !