LA RETRAITE A 64 ANS, C’EST TOUJOURS NON !

APRÈS 13 JOURNÉES DE GRÈVES ET DE MANIFESTATIONS  DÉCOUSUES, NOUS SOMMES TOUJOURS LÀ !

À Dunkerque, Macron, tout sourire devant les caméras de télévision, prétend aimer les ouvrier.ère.s et l’industrie. Ce serviteur du Capital et de la Finance fait en réalité une déclaration d’amour à notre ennemi : le patronat. Car pour installer son usine à Dunkerque, le fabricant de batteries taïwanais Prologium s’est vu offrir 1,5 milliard d’aides directes de l’État, mais aussi des aides pour la recherche et le développement.

À Versailles, au sommet Choose France, Macron a énuméré les raisons que les capitalistes auraient de s’implanter en France : « Un cadre simplifié pour le licenciement économique », « de la flexibilité », « un coût du travail et des impôts patronaux en baisse »…

Les ouvrières de Vertbaudet en grève revendiquent 150 euros d’augmentation par mois pour des salaires inférieurs à 1500  euros. La réponse de Macron et de l’État … Leurs envoyer les flics. Violences, insultes, haine anti-ouvrière, agressions physiques… La police au service de l’exploitation la plus brutale se transforme naturellement en milice patronale.

Macon dit « Make our planet great again » mais celles et ceux qui la protègent à Sainte-Soline ou ailleurs sont brutalisé·e·s à coups de grenades, de gaz lacrymo, etc. D’ailleurs, le gouvernement n’essaie même plus de tenir les engagements de l’accord de Paris et travaille à préparer la France à une augmentation de 4°C aux conséquences mortelles pour les plus pauvres qui n’auront pas les moyens de se protéger. À cela s’ajoute l’effondrement de la biodiversité, accélérée par les nombreux projets écocides inutiles : autoroutes, méga-bassines, industries polluantes, etc. Mais c’est à nous de trier nos déchets et de faire attention à l’eau !

La réforme du chômage persécute les plus fragiles d’entre nous, faisant tomber dans la misère des personnes déjà en galère (mères célibataires, saisonnier·ère·s, chômeur.euse·s de longue durée, etc.) La réforme du RSA vise ni plus ni moins à rétablir une forme de servage en les obligeant à travailler !

Les exilé·e·s qui ont traversé des continents en subissant des sévices inimaginables sont mis en prison avec leurs enfants (dans les Centres de rétention administrative) ou conduits à survivre dans des campements de fortune harcelés par les flics. Ils pourront rester s’ils veulent bien être des esclaves productifs et jetables !

Nos ados vont devoir subir leur propagande dans des séjours crypto-fascistes avec un SNU qui pourrait devenir finalement obligatoire sur le temps scolaire.

Les associations dont la ligne déplaît au gouvernement vont perdre leurs subventions grâce au Contrat d’Engagement Républicain, qui vise à faire taire toute subversion sous prétexte de protéger la République. Pourtant, la rhétorique fasciste du grand remplacement et de la décivilisation est utilisée régulièrement par les ministres et Macron lui-même, alimentant la montée de l’extrême droite, tout autant anti-sociale et au service de la bourgeoisie.

Les prix augmentent d’abord pour augmenter les profits des actionnaires. Même le patronat le dit (Leclerc) !

ALORS QUE FAIRE ? 

TRAVAILLER PLUS… OUI MAIS À CONSTRUIRE LA GRÈVE GÉNÉRALE !

Nous qui sommes en lutte depuis des mois, nous voyons bien que Macron étale son mépris des classes populaires en rejetant nos principales revendications : l’abandon de la retraite à 64 ans et l’indexation des salaires sur les prix, le retrait du SNU obligatoire et des lois scélérates sur les exilé·e·s et les chomeur·euse·s, etc.

Si les 13 journées précédentes d’action nationale décidées par l’Intersyndicale avaient été consécutives, nous faisions 13 jours de grève non-stop, avec occupation des usines, des raffineries, des ports, des entrepôts, avec blocage des trains, etc. Le blocage de l’économie et les pertes de profits, aurait poussé le patronat a demander à son laquais Macron de retirer sa Loi retraite…

LA GRÈVE EST L’ARME DES TRAVAILLEUSES ET DES TRAVAILLEURS !

Dès demain, partout sur nos lieux de travail, discutons de la GRÈVE GÉNÉRALE avec nos collègues de travail. N’attendons plus l’annonce de la prochaine journée de mobilisation nationale que va décider l’Intersyndicale… Ce sera pour quand ? Dans 38 jours ?! Pendant ce temps les patrons continuent d’accumuler les richesses en ravageant toujours plus une planète à bout de souffle…

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui produisons les biens, c’est nous qui effectuons les services publics indispensables à la population ! Nous créons toutes les richesses !

C’est donc à nous de décider ! Ensemble, collectivement, comment nous battre contre le gouvernement et les patrons. Se battre jusqu’aux victoires de nos combats actuels, c’est-à-dire pour le retrait de la Loi retraite, pour l’indexation des salaires sur les prix, pour le retrait des lois antisociales sur les indemnités chômage, pour le retrait des lois sur l’immigration … Et pour la répartition égalitaire des richesses et du travail !

Servons-nous de cette journée nationale du 06 juin comme point d’appui pour relancer partout des mobilisations sur toutes nos revendications et nourrir la contestation globale. Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits en articulant la question des retraites avec le combat contre les galères de la vie chère, pour nos conditions de travail et pour nos salaires.

Nous devons nous battre pour un autre modèle de société qui ne sera pas basé sur l’exploitation et le profit ! Nous devons nous battre pour UN AUTRE FUTUR que celui que le capitalisme nous réserve !

TOUTES ET TOUS EN GREVE ET EN MANIFESTATION

MARDI 6 JUIN 2023

LA CNT VOUS DONNE RENDEZ-VOUS EN AUVERGNE

– à Clermont-Ferrand 10h00 place du 1er Mai

– à Montluçon 14h30 place Jean Dormoy

– à Moulins 14h30 place de Liberté

– à Vichy 14h30 place de la Poste

– à Aurillac 10h00 à la Gare

– au Puy en Velay 10h30 place Cadelade

– à St Flour 17h00 à l’Octroi

Unissons nos colères et organisons-nous pour un printemps de lutte !

Macron, s’est fait un petit plaisir solitaire vendredi soir, en promulguant la réforme des retraites quelques heures après sa validation par le Conseil Constitutionnel. Cette séquence a le mérite de la clarté : seul le rapport de force compte. Pour renverser la vapeur, le mouvement social doit empêcher le gouvernement de tourner la page de la crise politique et sociale en cours, en inscrivant notre lutte dans la durée.

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A télécharger (format pdf), l’appel de la CNT-SO
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En lutte, partout, tout le temps !

La CNT-SO soutient toutes les initiatives de lutte dans les prochaines semaines : grèves sous toutes les formes, actions et blocages, manifestations… Elle appelle à se mobiliser massivement dans la rue pour le 1er mai.

Pour tenir dans la durée, il faudra élargir la mobilisation et renforcer encore nos organisations de classe. La colère sociale a impulsé un formidable élan collectif et une vague de syndicalisation. Profitons-en pour porter plus largement la contestation sur nos lieux de travail et construire un véritable printemps de lutte.

Cette généralisation de la grève a manqué dans la première phase du mouvement qui a aussi souffert de trop de verticalité dans son organisation. Élargissement et développement des outils d’auto-organisation à la base (AG, collectifs…) sont des clefs pour la réussite de la suite.

Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits en articulant la question des retraites avec le combat contre les galères de la vie chère, pour nos conditions de travail et pour nos salaires. Tout est lié !

La réforme des retraites est emblématique des politiques visant à maximiser les profits des capitalistes qui exploitent notre travail et vivent sous perfusion d’argent public. La masse de richesses que nous produisons doit nous revenir ! On se mobilise avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail !

Pour une transformation sociale révolutionnaire !

La lutte actuelle dépasse la seule question des retraites : c’est tout un modèle social et politique qui craque et nos libertés qui sont en jeu. Leur démocratie représentative est à bout de souffle et de plus en plus autoritaire. La répression et la violence d’État sont toujours plus fortes. Nous assistons à une radicalisation rapide du bloc bourgeois au pouvoir. Il s’aligne sur les positions les plus réactionnaires et s’hybride avec l’extrême droite comme leurs ancêtres qui préféraient déjà « Hitler plutôt que le front populaire ». Le capitalisme prédateur qui exploite notre travail et détruit notre environnement nous mène dans une impasse. Nous en payons déjà le prix : sécheresse, tensions sur les denrées alimentaires, catastrophes naturelles…

Les mouvements sociaux s’enchaînent et la conscience de la nécessité d’une rupture radicale avec ce modèle de société, grandit. Assumons ce virage plus « politique » de notre lutte sans nous aligner sur les enjeux de pouvoir des mouvements politiciens mais en défendant un projet alternatif de société porté en toute autonomie par le mouvement social. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.

NE COMPTONS QUE SUR NOUS-MÊMES, VIVE LA CLASSE OUVRIÈRE !

Salarié-es des entreprises de services à la personne : prime d’ancienneté et indemnité kilométrique (2023)

Salarié-es des entreprises de services à la personne (IDCC 3127) : la prime d’ancienneté et l’indemnité kilométrique ont été augmentés depuis le 1er décembre 2022. Faites valoir vos droits !

L’avenant du 29 mars 2022 relatif à la prime d’ancienneté et à l’indemnité kilométrique a été étendu par arrêté du 14 novembre 2022 et publié au Journal Officiel du 22 novembre 2022.

Deux modifications importantes, bien que très insuffisantes au regard des coûts que nous supportons sont prévues :

 UNE MAJORATION DE LA PRIME D’ANCIENNETÉ (ARTICLE 1)

L’avenant introduit la majoration de la prime d’ancienneté en fonction du nombre d’année d’ancienneté du salarié dans l’entreprise :

AnciennetéMontant de la prime
De 2 à 5 ans                      >>>>   0,05 € par heure de travail effectif ou heures assimilées comme telles
De 5 à 10 ans>>>>   0,15 € par heure de travail effectif ou heures assimilées comme telles
A partir de 10 ans>>>>   0,25 € par heure de travail effectif ou heures assimilées comme telles

Attention : cette prime doit impérativement faire l’objet d’une ligne spécifique sur le bulletin de salaire des salariés.

L’AUGMENTATION DU MONTANT DE L’INDEMNITÉ KILOMÉTRIQUE (ARTICLE 2)

En cas d’utilisation de son véhicule personnel pour réaliser des déplacements professionnels entre deux lieux d’interventions ou lors de l’intervention pour les besoins d’un client (course, accompagnement, etc, …), le salarié a droit à une indemnité qui ne peut être inférieure à 0,35€ par kilomètre (contre 0,22€ par kilomètre applicable depuis le 1er décembre 2019).

L’ensemble de ces dispositions sont donc applicables à l’ensemble des entreprises de services à la personne depuis le 1er décembre 2022. En cas de difficulté d’application, n’hésitez pas à joindre la CNT-SO.

Source : avenant du 29 mars 2022 et son arrêté d’extension du 14 novembre 2022.

23-22-entreprises-de-services-a-la-personne-extension-de-l-avenant-du-23-mars-2022-relatif-a-la-prime-d-anciennete-et-a-l-indemnite-kilometrique

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SOUTIEN AU SCAFF DE FRANCE

SOUTIEN AU SCAFF DE FRANCE

Le STUCS, (Syndicat des Travailleurs-euses Uni-e-s de la Culture et du Spectacle) de la CNT-Solidarité Ouvrière, souhaite montrer son soutien à l’initiative du Collectif Scaff de France.

De nombreux adhérent-es de notre syndicat, technicien-nes de notre industrie, pointent du doigt de nombreux dysfonctionnements et veulent alerter leur industrie sur le sort qu’attendent les employé-e-s lors des prochains festivals 2023. L’année2022 a été une saison où le n’importe quoi à côtoyé la chance. La chance d’avoir eu si peu d’accidents, le n’importe quoi d’une industrie qui préfère tourner le dos à sa réalité, et s’obstiner à nous presser comme des citrons. La chance que l’on ne présente pas un tableau aussi noircit qu’il aurait pu l’être, face à une situation qui était vraiment dramatique et qui s’arrange peu.

Manque de sécurité, amplitudes horaires trop importantes, rareté de personnel qualifié, manque de considération lors des canicules, recours abusifs au bénévolat, sous paiement, dumping social en tout genre, manque de considération des travailleurs-euses quant aux conditions de restauration et d’hébergement.

Oui, il est temps de relever la tête, de gagner de nouveaux droits, de travailler en sécurité et de faire augmenter nos salaires !

Non on ne veut pas mourir sur scène !

Nous le savons le métier de scaffolder est l’un des plus dangereux et des plus dure de notre industrie. Peu d’entre nous passent les 45 ans sur nos chantiers. Nous risquons nos vies à chaque mission et faisons face aux mépris des décideurs. Il est temps d’en finir.

Le STUCS défendra la charte du collectif des Scaffs de France, tout comme il entend défendre l’ensemble des travailleurs-euses de cette industrie pour une revalorisation des salaires de l’ensemble des employé-e-s de l’industrie de la culture, du spectacle et du divertissement.

Contre l’exploitation : autodéfense immigrée ! Non à la loi Darmanin !

Les Gilets Noirs – collectif de militants sans papiers – et la CNT Solidarité Ouvrière d’Ile de France unissent leurs forces et lancent une campagne d’organisation et de mobilisation pour les travailleurs-euses sans-papiers. Contre les politiques racistes, l’exploitation et le mépris, pour la régularisation : seule la lutte paie !

Réunions syndicales (04 rue de la Martinique 75018):
  • samedi 8 avril à 14h30
  • dimanche 16 avril à 14H30

Tract Gilets noirs – CNT-SO

ATTAQUES ANTI-SYNDICALES À VICHY (Communiqué)

LA RÉPRESSION CONTINUE, LA SOLIDARITÉ AUSSI !

Comme un peu partout à travers le pays les forces de répressions de l’Etat sont à l’œuvre.

  • Suite à la manifestation contre la réforme des retraites à Vichy ce Mercredi 15 Mars 2023 notre camarade Jean-Claude a été arrêté par la police alors qu’il rejoignait son véhicule. Il a passé 24 heures de garde à vue au commissariat de Vichy et est convoqué au tribunal de proximité de St Pourçain le 19 Avril prochain pour outrage.
  • Le 28 mars afin de marquer notre soutien aux camarades grévistes de la SNCF nous voulions rentrer dans le hall de la gare de Vichy., les renseignements Territoriaux sont venus dire aux représentants syndicaux que si nous maintenions cette action des poursuites pénales seraient établi contre nous.

Arrivés devant la gare SNCF de Vichy, nous l’avons annoncé aux manifestants et manifestantes qui se sont immédiatement déplacés en direction des portes de la gare. Là, la BAC et d’autres policiers nous attendaient avec boucliers et gaz lacrymogènes. Ils ont gazé la première ligne de manifestants.

  • Depuis le 5 avril à 9h00, deux camarades de la CGT Vichy, Antoine et Stéphanie, sont placés en garde à vue pour des actions dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites

Toutes ces actions menées par le gouvernement contre des militant-e-s syndicaux, contre les travailleuses et les travailleurs en luttent n’ont qu’un seul but, essayer de nous faire taire et d’arrêter notre combat !

Rendez-vous demain matin, vendredi 7 avril, devant le tribunal de Cusset, en soutiens à Antoine et Stéphanie et contre la répression du gouvernement !

Une attaque contre l’un-e d’entre nous est une attaque contre tout-e-s !

Safran Électronique et Défense Montluçon : huit jours de grève

Cela faisait de longues années que l’usine Safran Electronique et Défense, ex Sagem, de Domérat, près de Montluçon, n’avait pas connu de mouvement important venant des travailleurs.

Cela a changé ces dernières semaines, avec une grève qui a mobilisé jusqu’à 600 personnes sur 1200, très soutenue dans les secteurs de production.

Le site avait déjà vu des débrayages en novembre, qui avaient arraché une prime de fin d’année de 750 euros. Le matin du 28 février, les syndicats se sont installés devant les portes. Bien que de nombreux ouvriers n’aient pas été prévenus, beaucoup se sont joints spontanément au piquet de grève. Ils demandaient 100 euros net d’augmentation, comptant sur le fait que le PDG, Andriès, n’avait pas hésité à s’augmenter lui-même pour faire face à la crise en s’attribuant plus de 20 000 actions, tout en leur en proposant dix par personne tout au plus.

La grève a mobilisé très vite beaucoup de monde, que ce soit pour quelques heures ou toute la journée. Au bout du troisième jour, la direction a décidé de passer à l’action en accordant enfin une augmentation allant jusqu’à 300 euros… mais uniquement aux cadres. La majorité de ces derniers ont alors abandonné le mouvement pour retourner dans leurs bureaux, à l’exception notable de certains qui décidaient de rester soutenir leurs collègues de production.

La direction a multiplié également les petits coups de pression individuels, prenant des ouvriers à part pour les menacer de sanctions, y compris de poursuites judiciaires. Devant les pressions des chefs, et sans aucune justification devant les travailleurs, FO se retira du mouvement, à la grande colère de tous, y compris de nombreux membres de ce syndicat qui déchirèrent leur carte en protestation. Mais les grévistes continuant à tenir le coup, au bout de huit jours, à court de stratagèmes et de ressources pour faire tourner les lignes, la direction envoya la police les menacer. Beaucoup d’entre eux, voyant leur nombre diminuer, réintégrèrent leur poste, en ayant arraché tout de même 83 euros d’augmentation et deux primes, pour un montant final de 98 euros.

Cette grève aura permis aux travailleurs de créer des liens de solidarité, de se compter et de se faire respecter, ce qui compte encore plus qu’une augmentation de salaire.

Des retraites à la contestation globale !

Le mouvement déterminé de la classe ouvrière et de la jeunesse met le gouvernement sur la défensive, contraint de temporiser sur d’autres dossiers majeurs (SNU, loi « immigration ») et quasiment empêché de se déplacer, sans dispositif policier démesuré, dans son propre pays. On continue d’appuyer pour gagner !

Certains secteurs en pointe sont en reconductible depuis un mois, nous ne devons pas les laisser seuls, la lutte contre la réforme est l’affaire de tous-tes ! La CNT-SO appelle à participer massivement à la nouvelle journée de grève générale interprofessionnelle unitaire et aux manifestations du 06 avril. Celle-ci n’aura de sens qu’en poursuivant les actions quotidiennes engagées depuis le 7 mars et qui se sont renforcées après le 49.3 : grèves sous toutes les formes, actions de solidarité interprofessionnelle, occupations, blocages économiques, manifestations du matin au soir… La CNT-SO soutient toutes les initiatives de mobilisation en cours et appelle à s’y engager.

La répression d’État a dépassé un nouveau stade : violences policières massives, criminalisation des syndicalistes, atteintes au droit de grève et au droit de manifester. Dans le cadre de ce mouvement social, la CNT-SO revendique labandon des poursuites judiciaires ou l’amnistie pour tous-tes, le respect des libertés syndicales et du droit de grève. Non aux violences policières et à l’autoritarisme : nous sommes tous·tes solidaires, vous ne nous ferez pas taire !

A la CNT-SO, nous n’avons pas l’habitude de donner des leçons mais on se demande bien ce que les représentant-es de l’intersyndicale nationale vont faire chez Borne , mercredi ! Il s’agit d’une mise en scène de « dialogue social » policé, nous n’en sommes plus là. Ne nous préoccupons pas de ces diversions institutionnelles comme pour le Conseil Constitutionnel ou le RIP… Seul le rapport de force va compter. En poursuivant le mouvement, nous pouvons gagner sur le dossier des retraites et faire reculer le gouvernement comme pour le CPE en 2006, retiré après adoption. En liant la question des retraites à celles des salaires et des conditions de travail, nous pouvons aussi acter de nouveaux acquis dans nos entreprises ou services.

Il se joue quelque chose de plus profond dans le mouvement de contestation actuel : c’est tout un modèle social et politique qui craque. Leur démocratie représentative est à bout de souffle et de plus en plus autoritaire, le capitalisme prédateur qui exploite notre travail et détruit notre environnement nous mène dans une impasse. Il est temps de porter un projet de société émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe et l’autogestion.

NE COMPTONS QUE SUR NOUS-MÊMES, VIVE LA CLASSE OUVRIÈRE !

4 ans après la grève du NH Collection Marseille , la répression continue : la solidarité aussi !

Quatre ans après la grande grève de 2019, notre camarade Walter est toujours sous le coup de la répression judiciaire et policière, avec la menace de devoir payer plusieurs milliers d’euros pour une procédure injuste!

Soutenons le : caisse de solidarité en ligne

Rappel des évènements :

En 2019, les femmes du chambre travaillant sur l’hôtel NH Collection Marseille ont mené un mouvement de grève reconductible de 167 jours pour l’amélioration de leur condition de travail et une meilleure rémunération et considération de la part de leur patron, la multinationale des services ELIOR.


En plus de l’acharnement anti-syndical de l’employeur, cette lutte aura subi une répression constante des forces de police, qui auront tout fait pour briser le mouvement et déloger le piquet de grève.

Les grévistes et leurs soutiens ont eu a subir quotidiennement : contrôles d’identité répétitifs, cordon policier devant l’hôtel, poursuites pour « agression sonore » et convocations multiples au commissariat ne débouchant sur aucune procédure sérieuse… 

Le 8 juin 2019, avec une nouvelle descente musclée sur le piquet, les policiers provoquaient une bousculade confuse se terminant par de nouvelles GAV pour quatre camarades, dont une femme enceinte de 7 mois !

La justice de classe a poursuivi la répression, sur la base de procès-verbaux policiers manifestement gonflés. 
Pourtant les accusations policières ont depuis fait largement pschitt : initialement poursuivis pour dégradation, violence volontaire contre personne dépositaire de la force publique, et rébellion… il ne restera finalement que les « dégradations» et la «rébellion» dans les réquisitions.

Après l’audience du 19 avril 2021, ce sont des condamnations pour « dégradation » qui ont été prononcées pour les 4 grévistes et syndicalistes. Nous avons une pensée émue pour la famille des vitrines affreusement dégradées par de la farine et autres substances nettoyables avec un seau d’eau… Et comme il fallait tout de même un coupable, la rébellion aura été retenue à l’encontre du seul homme du quatuor qui écope de la peine la plus lourde et qui doit faire face à des demandes de dommage et intérêt pour de supposées séquelles de cette arrestation violente par les agents. Nous ne ferons pas de commentaires… Nous constaterons cependant que la plainte pour le tabassage de notre camarade au commissariat aura, elle, été classée sans suite…


Face à cette répression qui se poursuit, avec son lot de frais de justice, la CNT-SO 13 appelle à relancer la solidarité, en participant massivement à ce pot de soutien en ligne.
Malgré toutes ces péripéties, l’équipe syndicale du NH Collection est restée debout et a même pu signer un accord satisfaisant une partie des revendications de 2019 avec le nouveau sous-traitant. La lutte paye !

Vive la solidarité ouvrière !

Nettoyage : grille des salaires 2023

Cette grille des salaires est applicable dans les entreprises relevant de la convention collective nationale des entreprises de propreté et services associés (IDCC 3043) à partir du 01er février 2023.

Il ne s’agit que de minimas conventionnels, avec le syndicat on peut se regrouper pour gagner de nouveaux droits et arracher des augmentations de salaires aux patrons ! Rejoignez le syndicat !

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