Le 27 janvier et après, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses !

Alors que l’économie reprend et que les profits flambent, la problématique de la vie chère (logement, transport, énergies…) s’est encore aggravée. Ce n’est pas la récente aumône de 100 € qui va changer la donne : il faut remettre la question de la répartition des richesses au cœur du débat ! C’est pourquoi la CNT-SO appelle à participer massivement à la journée de grève interpro intersyndicale du 27 janvier pour l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux !

Notre appel à la grève pour le 27 janvier 2022 au format PDF

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En 2022, on s’organise avec la CNT-SO !

Se syndiquer, c’est rompre l’isolement, c’est dire NON à l’exploitation et au mépris, c’est résister et lutter ensemble pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux ! Rejoins ton organisation de classe !

👉 Se syndiquer

Présentation générale de la CNT-SO 👇

14 et 15 décembre 2021 : mobilisation nationale dans le secteur de l’Animation & de l’Éducation populaire !

GRÈVES, COLLECTIFS, MANIFESTATIONS… DEPUIS PLUSIEURS MOIS, DES ANIMATEUR-TRICES S’ORGANISENT POUR DÉNONCER LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL. SI LA CRISE SANITAIRE A SERVI DE DÉTONATEUR, LA SOUFFRANCE ET LA PRÉCARITÉ DURENT, ELLES, DEPUIS DE LONGUES ANNÉES.
APRÈS LE 19/11, UN NOUVEAU MOUVEMENT NATIONAL DE GRÈVE DANS LE SECTEUR DE L’ANIMATION ET DE L’ÉDUCATION POPULAIRE EST ORGANISÉ DANS UN CADRE INTER-SYNDICAL LES 14 ET 15 DÉCEMBRE. LA CNT-SO SOUTIENT CET APPEL.

Mobilisons-nous : pour la reconnaissance de nos métiers et savoirs-faire, pour nos droits, nos statuts et nos salaires !

Nous voulons un vrai statut, plus d’heures, le respect des taux d’encadrement et un
vrai salaire pour pouvoir vivre décemment de nos métiers. Nous disons à travers les
collectifs et les syndicats que :
• Parce que les métiers de l’animation préparent les acteur·trices de la société de demain…
• Parce que nos métiers sollicitent une palette de compétences professionnelles non
reconnues…
• Parce que nous engageons nos responsabilités civiles et pénales sans la reconnaissance qui
va avec ; on exige de plus en plus de fournir nos propres assurances civiles…
• Parce que nos contrats de travail, à durée déterminée pour la plupart, nous assignent à une
précarité à durée indéterminée…
• Parce que nos revenus ne sont pas à la hauteur des responsabilités que nous portons.
• Parce que nos missions nécessitent : du temps de préparation que nous prenons trop souvent
sur nos temps personnels, non comptés dans notre temps de travail effectif et donc non
rémunérés, ainsi qu’une documentation pour se former et préparer les actions que nous
n’avons à payer de notre poche…
• Parce que nous nous retrouvons quotidiennement seul·es avec plus de 20 enfants sous notre
responsabilité, donc en situation illégale…
• Parce que nous sommes contraint·es de subir des temps partiels et de cumuler plusieurs
emplois ou de maintenir notre inscription sur la liste des demandeur·euses d’emploi pour
pouvoir joindre les deux bouts…
• Parce que nous subissons des amplitudes horaires pouvant aller de 7h à 19h30, parsemées de
coupures…
• Parce que les possibilités d’évolution professionnelle sont quasiment inexistantes…
• Parce que les formations professionnelles pour nos métiers sont peu accessibles, onéreuses
et peu valorisantes…
• Parce que nous sommes des pions que l’on déplace ou jette incessamment…
• Parce que HEXOPÉE (syndicat employeur) et la loi de transformation de la Fonction Publique,
protègent les intérêts de certain·es mais pas les nôtres…
• Parce que nous sommes en première ligne de la covid mais que nous sommes oublié·es et
considéré·es comme non essentiels par nos dirigeant·es…
• Parce que nous sommes les invisibles qui contribuons à la construction du monde de
demain…
Nous disons STOP !

Non au Service national universel !

Sarah El Haïry, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et des Sports, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement a réaffirmé que le Service national universel (SNU) serait obligatoire en 2026, pour 800 000 jeunes de 16 ans.

Appel national unitaire « Non au SNU ! » (juin 2021)

A la question d’un rédacteur du journal Le Parisien: « Face à des lycéens, en octobre, vous avez chanté « la Marseillaise »… seule, après vous être accrochée avec eux au sujet de la laïcité. Est-ce à coups de drapeau tricolore qu’on fabrique des citoyens ? » 
Sarah El Haïry a répondu : « Je considère que chanter la Marseillaise et donner du respect au drapeau font partie d’un moment d’unité citoyenne. Donc si, au cours du séjour, un jeune refuse de chanter « la Marseillaise », d’assister au lever des couleurs, ou de porter l’uniforme, il devra quand même s’y conformer ». 
La propagande pour le recrutement a repris, dans la presse écrite, à la radio, à la télévision, sur le web, dans les établissements scolaires et dans les préfectures. Le gouvernement veut 25 000 volontaires en 2021.
Depuis un an, dans les conditions sanitaires et sociales que nous connaissons, les jeunes n’ont pas manqué de « s’engager » : à travers les opérations de solidarité organisées dans de nombreux quartiers et villages, par l’exercice de leurs métiers socialement utiles, ou encore en manifestant contre le reculs des droits individuels et collectifs ou pour défendre notre environnement. Ils et elles n’ont pas attendu les injonctions de l’État pour le faire. Au contraire, il s’agissait de répondre aux carences gouvernementales. Pour leur engagement social, nombre de ces jeunes ont même été réprimé·es, poursuivi·es, sanctionné·es.

Le Service national universel, c’est :
– Une opération de soumission de la jeunesse
– La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses
– Des dépenses considérables
– Le renforcement de la militarisation

La « cohésion sociale » vantée par les promoteurs du SNU est une dangereuse fumisterie dans le cadre d’un système qui repose sur l’exploitation de la majorité de la population par une minorité, le sexisme, le racisme ou le militarisme. La cohésion sociale n’est envisageable que dans le cadre d’une société reposant sur les valeurs de la démocratie et de la solidarité, la culture de la paix.

Non au SNU !

Abrogation du SNU !

Solidarité avec la lutte des travailleurs sans-papiers du groupe La Poste

Le syndicat CNT-SO du secteur postal & des télécommunications est solidaire des travailleurs sans papiers en lutte sur plusieurs sites du groupe La Poste en région parisienne. La CNT-SO IdF participe au comité de soutien unitaire.

Depuis le 15 novembre une grève a éclaté, avec le soutien initial du CTSPV, de SUD PTT et de Solidaires 91, sur le site DPD de Coudray-Montceau (91) qui gère la distribution de colis pour le compte de la Poste. Ils ont été rejoint depuis par d’autres grévistes sur le site Chronopost d’Alfortville (94). Outre la dénonciation des conditions de travail déplorables, l’objectif de ce combat est la régularisation immédiate des travailleurs sans-papiers exploités sans vergogne par une filiale de la Poste et ses sous-traitants.

Pour soutenir les grévistes : Chemin de Chevannes, 91830 Le CoudrayMontceaux

Pour les soutenir financièrement : https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd

Chèque à l’ordre de SUD POSTE 91 mention «Soutien lutte DPD» au dos, envoyer à : Sud Poste 91, Place du général de Gaulle 91000 Evry-Courcouronnes

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Manifestation le 21 décembre à Evry (91)

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Communiqué du 08 décembre

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Tract du 05 décembre

Tract-population-DPD_V4TÉLÉCHARGER

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Tracts du 28 novembre

Tract rassemblement soutien aux DPD 30 novembre

Visuel réunion de soutien Dpd 1er décembre

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Communiqué du 18 novembre

Politique sanitaire : communiqué de la CNT-SO

Comme redouté, une nouvelle vague épidémique débute avec l’arrivée de la période froide en Europe. Sans surprise, Macron persiste dans une politique sanitaire autoritaire et incohérente qui vise plus à préserver « l’Économie » que la population. Il est temps de changer de cap et de revendiquer enfin une politique sanitaire non-autoritaire, populaire et anti-capitaliste !

Les secteurs capitalistes, patrons et actionnaires, avec l’aide de gouvernements à leur service, ont pu préserver leurs intérêts malgré la violence de la crise du COVID. Au contraire, le monde du travail se trouve globalement dans une bien plus mauvaise position depuis la pandémie. Nous devons inverser le rapport de force en luttant ensemble pour défendre nos intérêts de classe. La CNT-SO défend la plateforme de revendications immédiates suivantes :

Macron, intensifie la guerre économique contre les travailleur.euses… et les chomeur·euses en particulier !

Dans son discours du 8 novembre 2021, Emmanuel Macron, a remis sur le devant de la scène l’attaque sur l’assurance chômage, attaque concertée de l’Etat et des capitalistes commencée depuis 2019.

En affirmant que depuis un mois une réforme est en cours il affiche son mépris de classe : il ignore volontairement que ce n’est que le dernier volet d’une réforme qui a commencé avant le premier confinement, et que depuis longtemps des centaines de milliers de travailleur·euses voient leurs conditions économiques et sociales empirer.

En affirmant que l’inactivité paye plus que le travail, Macron sert la soupe du patronat : les sans-emplois gagneraient plus que les salarié·es. Impossible, quand on sait que l’indemnité ne peut être supérieur à 75% des salaires précédemment touchés, et d’une violence symbolique inouïe au regard de la nouvelle méthode de calcul de l’indemnisation qui réalise la volonté de celles et ceux qui nous exploitent : travailler plus pour gagner moins dans des conditions dégradées.

En affirmant vouloir renforcer la chasse, le contrôle et la radiation des chômeur·euses, le Président de la république fait des personnes sans-emplois les boucs-émissaires d’un système où contrats courts ou précaires riment avec faibles rémunérations et cela pour des secteurs entiers du salariat et du prolétariat : les premiers et premières de corvées du capitalisme, celles et ceux qui font tourner le pays.

Ces nouvelles attaques ne concernent pas que les seul·es chômeu·euses : comme pour les retraites, toutes les personnes salariées sans exception seront victimes de ce système. Par ces « réformes » l’Etat entend accentuer la pression sur les travailleur-se-s et les salaires, à une époque où les capacités d’intégration du capitalisme se restreignent. Le travail, dans la mesure où il nous permet d’obtenir l’argent indispensable à notre survie dans cette réalité, devient de plus en plus un devoir et le fait de toucher une indemnité chômage une exception. En baissant le montant de l’A.R.E., ils nous appauvrissent ; en rallongeant la durée de cotisation, ils nous forcent à subir plus longtemps des conditions de travail merdiques ; en renforçant les contrôles et radiations, ils nous forcent à accepter des offres indécentes sous peine de voir priver de ressources, tout en sachant qu’une bonne partie des offres d’emplois disponible via Pole-Emploi sont bidons ou illégales, comme l’a montré une récente étude de la CGT Chômeurs-Précaires. Tous les temps partiels à l’année (saisonniers, CDD, Intérimaires…), vont voir leur indemnisation réduite, voire n’y auront plus droit : comment exclure du système les plus précaires ?!

Les secteurs les plus créateurs de chômage et de précarité en terme de salaire et type de contrat (logistique ; restauration ; grande distribution ; nettoyage ; bâtiment ; industrie ; culture ; social…), sont des secteurs aux conditions de travail difficiles où les exploitées cherchent en permanence à joindre les deux bouts. Et après, ils et elles viennent nous dirent que la main d’œuvre manque dans la restauration, la logistique ou le bâtiment : qu’ils viennent passer une journée debout pour servir des plats ; trier, livrer des colis ou brasser des matériaux pour des miettes de salaires. Parmi les précaires, les femmes seront les plus touchées par cette « réforme », car ce sont elles qui subissent le plus les temps partiels, les carrières discontinues et les faibles rémunérations.

Main dans la main, l’Etat capitaliste et le patronat continuent de percer des trous dans la coque pour nous dire que le bateau coule alors que c’est pour accroître leurs profits. Les sans-emplois coûteraient trop cher et cette « réforme » permettrait d’économiser à peine plus d’un milliard : ils et elles nous font payer leur crise. Tout en sachant que le patronat ne paye pas sa part, via de multiples exonérations de cotisations patronales, c’est le financement de la caisse d’assurance chômage (mais aussi des caisses maladies et retraites et tout ce qui fait le système de sécurité sociale collective) qui se voit réduit : on coupe certaines sources et on dit que le système n’est plus fiable car il est en déficit. Le néo-libéralisme crée les conditions de dégradation et d’appauvrissement dont il nous accuse et que nous subissons. Alors que les récentes analyses économiques et politiques relayés par les médias, s’accordent à dire que la « légendaire croissance » serait de retour et plus forte que prévue, le « ruissellement » n’aura pas lieu, bien au contraire : en faisant des plus précaires la cible de leur guerre économique, les capitalistes ne font qu’appauvrir et détériorer nos conditions de vie.

C’est pourquoi c’est à nous, travailleur·euses du privé ou du public, avec ou sans qualifications ou diplômes, avec ou sans papiers, de nous organiser et de lutter contre cette attaque et toutes les autres ! Nous n’aurons que ce nous leurs prendront, de grès ou de force ! Tant qu’on nous forcera à travailler, imposons nos conditions de travail et d’indemnisation !

C’EST POURQUOI, À LA CNT-SO NOUS RÉCLAMONS ET REVENDIQUONS :
  • L’annulation de la réforme de l’assurance-chômage et la mise en place de réels financements patronaux de l’assurance-chômage : aux exploiteurs de payer !
  • La hausse du SMIC et de tous les bas salaires par la réduction drastique des écarts salariaux ; l’intégration au salaire des toutes les primes qui ne rentrent pas dans le salaire réel : gagner plus pour celles et ceux qui ont le moins et qui sont les plus nécessaires !
  • La réduction du temps de travail SANS perte de salaire : travailler moins car le travail ne doit pas être un devoir mais un moyen !
  • La hausse de tous les minimas sociaux et l’élargissement des conditions d’accès aux aides sociales (RSA ; allocation adulte handicapé ; aide au logement et à la parentalité ; minimum retraite…)

Non à la destruction de l’assurance chômage ! Pas de droit au travail sans un haut niveau d’indemnité chômage et de protections collectives ! Non à la dégradation des condition d’exploitation ! Vive la lutte sociale, vive le prolétariat, luttons pour gagner !

Le tract en version PDF TÉLÉCHARGER

Secteur des particuliers-employeurs et de l’emploi à domicile : le point sur la nouvelle convention

La nouvelle convention collective nationale du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile entrera en vigueur au 1er janvier.

Les dispositions de la nouvelle convention collective nationale (signée le 5 mars 2021) de la branche du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile (IDCC 3239) ont été étendues par les pouvoirs publics par arrêté en date du 6 octobre 2021, publié au Journal Officiel le 16 octobre 2021. Cette nouvelle convention collective nationale du 15 mars 2021 sera applicable à compter du 1er janvier 2022.

Cette convention collective résulte de la fusion des deux conventions collectives du champ du particulier employeur à savoir :

  •     la CCN des salariés du particulier employeur du 24 novembre 1999 (IDCC 2111) ;
  •     la CCN des assistants maternels du particulier employeur du 1er juillet 2004 (IDCC 2395).


Par conséquent, cette convention collective unique du 15 mars 2021 se substitue aux deux conventions collectives précitées ainsi qu’à leurs annexes et avenants, à l’exception de cinq accords, listés ci-dessous .

  •     l’accord-cadre du 24 novembre 2016 portant sur les règles relatives à l’organisation et au choix du service de santé au travail, au suivi individuel et collectif et à la prévention de l’altération de la santé des travailleurs ;
  •     l’accord du 18 décembre 2018 portant sur la création d’un organisme spécifique au sein de l’OPCO et d’une association paritaire nationale interbranche pour la mise en œuvre des garanties sociales des salariés ;
  •     l’accord du 5 mars 2019 portant sur la désignation d’un opérateur de compétences ;
  •     l’accord du 17 novembre 2020 de mise en œuvre d’un politique de professionnalisation dans le secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile ;
  •     l’avenant S 43 du 25 janvier 2021 relatif aux salaires minima conventionnels applicables aux salariés du particulier employeur.


Il est à noter que le ministère du travail a exclu plusieurs dispositions de l’extension :

  • La première exclusion concerne les conditions de maintien du salaire lors de l’absence des salariés de la branche pour leur participation aux commissions paritaires. Contrairement à ce qu’indique le texte, le temps que le salarié consacre aux réunions d’une commission paritaire – y compris le temps de trajets – doit être rémunéré comme temps de travail effectif par l’employeur, peu important que les réunions soient fixées en dehors de ses horaires habituels de travail.
  • La deuxième concerne la déclaration de l’emploi de l’assistante maternelle par l’employeur. Alors que la convention collective prévoyait que le particulier employeur devait procéder à l’enregistrement du salarié auprès de Pajemploi « au plus tard à la fin du premier mois calendaire travaillé par le salarié », le ministère du travail a estimé que cette disposition contrevenait à l’article D. 133-13-9 du code de la sécurité sociale. Ce dernier stipule que la déclaration Pajemploi doit intervenir « au plus tard le cinquième jour du mois suivant la période d’activité », ce qui suppose que l’enregistrement du salarié ait été suffisamment anticipé.

Nous reviendrons dans les prochaines semaines sur les différentes interprétations possibles de cette nouvelle CCN qui ne règle pas de nombreux aspects injustes et inégalitaires affectant les salariés du particulier-employeur.

Pour aller plus loin : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044213038

Crise sanitaire & sociale : plateforme revendicative de la CNT-SO

Les secteurs capitalistes, patrons et actionnaires, avec l’aide de gouvernements à leur service, ont pu préserver leurs intérêts malgré la violence de la crise du COVID. Au contraire, le monde du travail se trouve globalement dans une bien plus mauvaise position depuis la pandémie. Nous devons inverser le rapport de force en luttant ensemble pour défendre nos intérêts de classe. La CNT-SO défend la plateforme de revendications immédiates suivantes :

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Education / Loi Rilhac : l’école restera horizontale ! Mobilisons contre la dérive managériale !

La macronie continue son passage en force sur les directions avec la loi Rilhac qui va faire rentrer les écoles dans l’ère de la caporalisation et du management. Ce n’est pas admissible et appelle à une large mobilisation dans nos écoles avant l’ultime passage de la loi au Sénat dès le 20 octobre.

La rupture avec le modèle historique de gestion démocratique des écoles avec une direction sans pouvoir hiérarchique sur ses pairs, est un objectif gouvernemental depuis les années 80. Les collègues sont très majoritairement opposé·es à cette évolution et jusqu’ici toutes ces réformes ont échouées : du statut des « maitres-directeurs » de 1987 aux EPSF de Blanquer en 2019. Il va falloir encore démontrer cette opposition  dans l’action !

La loi Rilhac est plus insidieuse en attribuant aux directeur·trices une « autorité fonctionnelle » avec une « délégation de compétences » des IEN, sans créer un statut particulier.  Cette délégation n’est pas bornée par la loi et les attributions seront définies au bon vouloir de la hiérarchie ou de textes ultérieurs. Cela ouvre la porte à toutes les dérives notamment un « pilotage » de la politique pédagogique de l’école qui court-circuiterait les conseils des maître·esses ou la participation des directions à l’évaluation directe des collègues. Leur position sera encore plus inconfortable dans un rôle de bras armé des IEN à qui on demandera de faire appliquer toutes les injonctions hiérarchiques… L’autoritarisme grandissant que nous connaissons dans les circos a de beaux jours devant lui !

Aujourd’hui on demande déjà aux directeur·trices de former les enseignants sur des domaines qui relèvent de leur  liberté pédagogique, comme l’emploi du temps. La volonté de contrôle des collègues se fait de plus en plus forte.

Ce projet s’inscrit dans l’évolution managériale en cours dans le système scolaire : évaluationite, généralisation du profilage des postes (notamment sur les postes dédoublés en Éducation prioritaire), « expérimentation Macron » dans les écoles marseillaises avec un directeur-manager qui choisira « son équipe »…

Ces évolutions vont sérieusement mettre à mal des pratiques fonctionnant globalement bien : prises de décisions collégiales en conseil des maître-esses, coopération pédagogique, relation de confiance entre collègues…  Pour autant la loi n’apporte pas de réponse concrète aux problèmes de gestion des écoles ou à la dégradation des conditions d’exercice de nos collègues chargé·es de direction (personne n’oublie le suicide de Christine Renon en 2019). La surcharge administrative régulièrement dénoncée va augmenter avec les nouvelles « taches » déléguées des IEN, la loi adopte un cadre flou sur les décharges ou l’aide à la direction. Au contraire, il est nécessaire de mettre fin aux tâches inutiles imposées dans le cadre du management autoritaire de notre hiérarchie et de recruter des personnels administratifs titulaires pour l’aide à la direction et le secrétariat des écoles. Ce  combat s’inscrit dans celui plus large pour un « grand plan d’urgence pour l’éducation » porté par l’ensemble des personnels de l’Éducation. 

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