L’Éducation en lutte avec tous les secteurs le 5 octobre !

La fédération Éducation & Recherche de la CNT-SO appelle tous les travailleur·euses de l’éducation à se mobiliser dans la grève et dans la rue pour la journée d’action interprofessionnelle du 5 octobre. Les problématiques que nous rencontrons dans notre secteur sont largement convergentes avec celles de l’ensemble du monde du travail. 

Revendiquons une hausse générale des salaires !

        Dans un contexte de « vie chère » avec l’envolée du coût de la vie (logement, énergies…), l’austérité sur les salaires des fonctionnaires est encore plus pesante. Le point d’indice est gelé depuis des années et la dite « revalorisation » présentée par Blanquer n’est qu’une vaste mascarade qui touchera, par un système de prime, seulement une minorité de collègues enseignant·es en début de carrière. Les récentes revalorisations annoncées pour les AESH ou la filière administrative sont tout aussi dérisoires quand d’autres catégories sont totalement oubliées (santé-sociaux, vie scolaire)… Nous revendiquons la hausse générale des salaires !

Précarisation et gestion managériale

        D’année en année, la proportion de personnels précaires hors-statut ne cessent d’augmenter dans la fonction publique avec des conséquences directes pour les collègues (bas salaires, retards de paye, chômage…). En parallèle à cette casse des statuts, la « culture managériale » gangrène les services publics

        Dans notre secteur, le ministère Blanquer aura été un accélérateur de cette dérive : transformation du rôle du directeur d’école primaire en supérieur hiérarchique, auto-évaluation des établissements du secondaire, PLE dans les lycées, « expérimentations Macron » à Marseille…  

        Actuellement l’Éducation prioritaire, laboratoire managérial,  expérimente des formes de gestion qui pourraient rapidement se généraliser : postes à profils, contractualisation de moyens suivant la validation de projets d’établissements en REP, part modulable de la prime REP+ attribuée suivant des objectifs fixés par la hiérarchie… Nous devons combattre résolument précarisation et managérisation !

Casse du service public et de la protection sociale

        Le gouvernement se sert déjà de l’épouvantail de  la « dette COVID » pour justifier la poursuite de ses attaques contre le monde du travail : nouvelles restrictions sur l’assurance chômage pour le 01er octobre, menaces sur les retraites et le système de protection sociale… Les services publics  sont toujours sous pression. Dans l’éducation, le projet de budget 2022 entérine encore des centaines de suppressions de postes. Si on laisse faire, nous allons encore connaître des années de politiques d’austérité et une saignée pour les services publics, déjà mis à mal ces dernières décennies. Au contraire, avec la pandémie, on a vu leur utilité : ils doivent être la priorité ! Dans notre secteur cela passe par un grand plan d’urgence pour l’Éducation (voir l’encadré).

Crise sociale

        Nous sommes en première ligne pour colmater les dégâts de la violence sociale qui s’est accélérée depuis la crise du COVID. Dans de nombreux établissements, les collègues se mobilisent pour revendiquer un toit pour des familles à la rue, organisent des collectes alimentaires ou de produits de première nécessité pour les familles en grande précarité… Avec l’ensemble des travailleur·euses nous devons impérativement avancer un projet de transformation sociale en rupture avec cette barbarie capitaliste !

C’est en avançant ensemble pour construire un rapport de force global que nous pourrons tous-tes gagner contre ce gouvernement au service des intérêts d’une minorité. Mobilisons-nous massivement pour la grève interprofessionnelle du 5 octobre et préparons la suite !

Plan d’urgence dans l’éducation, la CNT-SO revendique :

– baisse des effectifs par classe et établissement

– ouverture d’écoles et d’établissements scolaires

– hausse des salaires de l’ensemble  des personnels

– embauche de personnels :  ouverture de concours et  de formations, créations de postes de titulaires, d’enseignant·e s, psy EN, infirmier·ères, assistant·es de service social, agent·es administratif·ives

– fin des  statuts précaires par la titularisation. Création d’un  nouveau corps de la fonction publique en rapport avec les missions  de vie scolaire et d’aide aux élèves en situation de handicap

– retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études

– mise en  place d’une véritable médecine du travail avec embauche de médecins fonctionnaires

– augmentation de l’équipement informatique des établissements et équipement des personnels en cas de télétravail – maintien et renforcement de l’éducation prioritaire, en intégrant les lycées : donnons plus à ceux qui en ont le plus besoin

Pour retrouver les revendications globales de la CNT-Solidarité Ouvrière, c’est par ici.

Le tract en version PDF. TÉLÉCHARGER

PLE : attaque contre notre liberté pédagogique, mise aux pas des enseignant·es et stress supplémentaire pour les élèves !

Avec la réforme du lycée et Parcoursup, après le rétropédalage sur E3C, le renforcement du contrôle continu : nouveau coup contre le lycée et les enseignant·es, le Plan local d’évaluation (PLE)… Afin de donner un cadre au contrôle continu dans chaque établissement, les enseignant·es vont devoir plancher (demi-journées banalisées) sur un PLE, qui sera présenté au CA et au CVL. Inspecteur·trices, guide publié par le ministère sont là pour aider à faire avaler la pillule. Que contient la pillule ? Rien de moins qu’une attaque en règle contre la liberté pédagogique de l’enseignant·e ! Le ministre et l’Inspection générale souhaite que les PLE contiennent le nombre et le type d’évaluations, « seuil minimum » en deçà duquel la note de contrôle continu ne sera pas retenue. Comment (et surtout pourquoi?!) chercher à uniformiser les types d’évaluations, tant les différences existent entre les disciplines enseignées.

Déjà bien assez malmené·es par les réformes et la situation sanitaire, ne rajoutons pas de stress aux élèves ! Déjà bien assez malmené·es par Blanquer, les conditions de travail dégradées, le manque de moyens humain et matériel, ne rajoutons pas difficultés aux personnels !

PLE : protégeons-nous !

Depuis la rentrée, tout va très vite : des conseils pédagogiques sont convoqués, les IPR sont conviés. Le PLE n’est que « présenté » au Conseil d’administration, cela n’engage donc à priori pas de vote. En amont il va donc falloir rendre le PLE le moins préjudiciable possible pour les personnels (devoirs communs, nombre d’évaluations, etc.). Les mots vont avoir leur importance : utiliser le conditionnel ! Il faut rappeler que les enseignant⋅es travaillent dans le cadre de leur liberté pédagogique. Attention, intégrer le PLE au Règlement intérieur signifierait sa validation. N’oublions pas que le décret du 27 juillet 2021 et l’arrêté paru le même jour sont les seuls textes officiels réglementaires.

De manière globale, c’est toute la machine élitiste et néolibérale qu’il faut stopper ! Luttons pour l’abandon des réformes Blanquer (réforme du lycée et réforme de la voie pro) et de Parcoursup. Battons-nous pour une école émancipatrice, au service de l’élève et dans laquelle les personnels peuvent s’épanouir !

L’évaluation en question

Dès la maternelle, le recentrage sur les seuls « fondamentaux » témoigne d’une vision utilitariste de l’éducation. Au primaire comme au collège, les évaluations nationales formatée ne présentent guère un grand intérêt. Les E3C (finalement abandonnées), la réforme du bac, c’est la mise au pas des élèves, l’individualisation des parcours, la mise en concurrence et l’éclatement des collectifs classe, la fin du bac comme diplôme avec un cadre national.

Imposons une autre école ! A la CNT-SO nous aspirons à une refonte de l’école appuyée sur des enseignements et des systèmes d’évaluation au service de l’élève, qui puissent l’aider à prendre confiance, à construire des savoirs utiles, émancipateurs et ouverts sur le monde. Contre le gavage, le bachotage permanent, le déni des réalités sociales, une école hors sol qui reproduit les inégalités, trie et étiquette nos élèves. Notre travail dans les classes et hors les murs veut pouvoir s’adapter à leur cheminement singulier, favoriser la joie d’apprendre et utiliser l’évaluation comme outil formateur.

Le tract au format PDF TÉLÉCHARGER

Le 5 octobre, dans tous les secteurs, on grève et on manifeste !

Salarié·es du privé et du public, privé·es d’emploi et retraité·es, mobilisons nous le plus massivement pour la grève nationale interprofessionnelle du 5 octobre pour faire entendre nos intérêts de classe !

 

Depuis bientôt deux ans, les travailleur·euses sont en première ligne face à la crise du COVID19 et subissent les conséquences d’une politique sanitaire désastreuse menée dans l’intérêt des élites économiques. Pendant que les capitalistes et profiteurs continuent de s’enrichir, nous sommes touché·es par les effets de la crise économique : multiplications des plans sociaux, chômage massif, remise en cause des droits acquis…

Pourtant indispensables à la machine économique, des milliers d’entre nous sont exclu·es des droits sociaux : travailleur·euses ubérisé·es, sans-papiers et migrant·es.

Le basculement dans la pauvreté est une réalité pour plusieurs millions de personnes tout comme les conséquences de la vie chère. A l’inverse des salaires, les prix s’envolent : logement, énergies… Pourtant on va nous demander de rembourser, dans les prochaines années, l’argent public qui a maintenu sous perfusion entreprises et actionnaires !

Le gouvernement se sert déjà de l’épouvantail de  la «dette COVID» pour justifier la poursuite de ses attaques contre le monde du travail : nouvelles restrictions sur l’assurance chômage pour le 01er octobre, menaces sur les retraites et le système de protection sociale… Si on laisse faire, nous allons connaître des années de politiques d’austérité et une saignée pour les services publics, déjà mis à mal ces dernières décennies. Au contraire, avec la pandémie, on a vu leur utilité : ils doivent être la priorité !

La sortie de la crise sanitaire est encore incertaine et nous devons rester fermes sur la défense de notre santé sans tomber dans les réponses autoritaires dont le pass sanitaire est le pire exemple.

Malgré ce sombre tableau, ne nous résignons-pas ! Les travailleurs·euses ont des objectifs totalement à l’opposé du patronat et du gouvernement à son service et c’est en construisant le rapport de force que nous pouvons les atteindre !

Soyons nombreux-euses le 05 octobre, construisons la suite dans nos entreprises ou services  ! Tous et toutes dans l’action sur la base de revendications immédiates :
 

• Pour une gestion sanitaire non-autoritaire et sociale !

• Pour un état d’urgence social (logement, emploi, précarité, jeunesse…) !

• Annulation complète de la dernière réforme du chômage et de la réforme des retraites.

• Priorité aux services publics

• Augmentation générale des salaires et baisse du temps de travail

• Pour le gel des licenciements et la réquisition par les travailleurs-euses des entreprises en faillites

La transformation sociale : une urgence !

Le capitalisme et son développement prédateur sont largement responsables de la pandémie actuelle et des atteintes en cours à l’environnement. L’organisation injuste et inégalitaire de nos sociétés et économies a démultiplié les effets dévastateurs du virus.

Il est temps d’avancer collectivement vers une transformation sociale majeure en rupture avec le capitalisme.  Parce-que nous produisons tous les biens et services et que nous en sommes les consommateur·trices ou usager·ères, les travailleur·euses peuvent directement gérer la société sans intermédiaires parasites. Loin des replis identitaires et xénophobes, portons ce projet émancipateur pour notre classe avec tous.tes les travailleur·euses sans distinctions !

L’appel de la CNT-SO en version PDF TÉLÉCHARGER

Crise sanitaire et sociale : notre plateforme revendicative !

Agression de nos militants : communiqué du Syndicat Education de la CNT-SO 86

Communiqué du STER-NA de la CNT-SO 86 suite à l’agression de militants pendant la manifestation du jeudi 23 septembre.

Salarié.e.s du privé : 10 règles d’or pour défendre ses droits !

Salarié•e•s du secteur privé : 10 règles essentielles pour se défendre face aux patrons 

1. Ne signez jamais un document que vous ne comprenez pas !

2. Temps de travail maximum : 44h par semaine ; 10h par jour.

3. Temps de repos obligatoire : 11h entre deux journées de travail ; une journée par semaine minimum.

4. Des salaires minimum sont déterminés par les conventions collectives, en fonction de vos qualifications : vérifiez bien les grilles de salaires de vos secteurs !

Si la convention collective ne le prévoit pas, le salaire minimum de croissance (SMIC) est déterminé chaque année. A partir du 1er octobre 2021, il est de 10,48 euros.

 Les heures supplémentaires, heures de nuit et heures travaillées le dimanche sont majorées ! En cas de doute, relevez chaque jour les heures que vous effectuez.

5. Les abonnements pour les transports publics sont remboursés à 50% par l’employeur.

6Salarié·e·s à temps partiel, des règles spécifiques s’appliquent !

  • Votre contrat doit être écrit et préciser vos horaires de travail.
  • Il existe un volume horaire minimum définit par votre convention collective. A défaut, il est de 24 heures / semaine (code du travail).
  • Votre patron ne peut pas changer votre volume horaire sans obtenir votre accord (signature d’un avenant).
  • Vous pouvez refuser une modification horaire si elle n’est pas compatible avec une obligation (autre emploi, formation, raison familiale, etc.)

7. Vous devez demander vos congés payés au moins un mois à l’avance, par écrit. Si le patron ne répond pas, prenez conseil auprès de votre syndicat.

8. Au moment de votre embauche, puis une fois tous les 5 ans, vous devez voir la médecine du travail.

9. Le patron doit vous fournir tous les équipements pour protéger votre santé et assurer votre sécurité sur le lieu de travail.

Si vous êtes victime d’un accident du travail, il doit être immédiatement déclaré par votre employeur à la CPAM.

10. Pour faire respecter vos droits ou en demander de nouveaux, vous pouvez faire grève : demandez conseil à votre syndicat !

Pour défendre vos droits, collectivement ou individuellement, et en obtenir de nouveaux, rejoignez votre syndicat de combat !

Défenseurs syndicaux : la liberté de choix rétablie !

Toutes les organisations syndicales, sans discrimination, peuvent désormais désigner des défenseurs syndicaux pour assister les salarié-es devant les conseils de Prud’hommes et les cours d’appel.

Saisi par la CNT-Solidarité ouvrière, le Conseil constitutionnel censure une disposition des ordonnances Macron de 2017 qui réservait aux seules « organisations syndicales d’employeurs et de salariés représentatives au niveau national et interprofessionnel, national et multiprofessionnel ou dans au moins une branche » (art. L. 1453-4 du Code du travail) la possibilité de proposer la désignation de défenseurs syndicaux.

La CNT-Solidarité Ouvrière soutenait que cette disposition était discriminatoire, tant pour les organisations syndicales exclues de ce droit que pour leurs adhérent-es. Le gouvernement soutenait, au contraire, qu’il s’agissait d’une mesure de nature à assurer la compétence des défenseurs syndicaux et à éviter la création « d’officines privées » usurpant le statut de syndicat.

Le Conseil constitutionnel considère que le critère de représentativité « ne traduit pas la capacité d’une organisation syndicale à désigner des candidats aptes à assurer cette fonction ». Le Conseil écarte également une différence de traitement justifiée par un motif d’intérêt général. Il déclare donc contraire à la Constitution les dispositions de cet article du Code du travail avec effet immédiat.

La CNT-SO salue cette décision favorable à la liberté syndicale qui va permettre d’améliorer encore les capacités de défense syndicale des droits de tous-tes les travailleur-euses !

https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2021/2021928QPC.htm

Mettons fin au système de brevets privés ! Pour une industrie pharmaceutique sous contrôle social et un système de vaccination public, universel et gratuit

Appel du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes

Grâce à un énorme effort scientifique basé sur une collaboration internationale et des sommes historiques d’argent public, l’humanité a pu développer plusieurs vaccins efficaces contre la COVID-19 en moins d’un an.

Toutefois, cette grande réussite pourrait être totalement éclipsée par la cupidité de l’industrie pharmaceutique. Dans une situation aussi critique que celle que nous vivons, le caractère exceptionnel des mesures exigées de la majorité de la population doit également s’appliquer à l’industrie pharmaceutique privée et à sa soif permanente de profit. La suspension des brevets liés au Covid-19 doit être une priorité et une première étape.

Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Des initiatives telles que COVAX ou C-TAP ont échoué lamentablement, non seulement en raison de leur inadéquation, mais surtout parce qu’elles répondent à l’échec du système actuel de gouvernance mondiale par des initiatives où les pays riches et les multinationales, souvent sous la forme de fondations, cherchent à remodeler l’ordre mondial à leur guise. La philanthropie et les initiatives public-privé en plein essor ne sont pas la solution. Elles le sont encore moins face aux défis planétaires actuels dans un monde dominé par des États et des industries guidées par la seule loi du marché et du profit maximum.

La crise sanitaire est loin d’être résolue. Le système capitaliste et les politiques néolibérales ont joué un rôle fondamental à toutes les étapes. À l’origine de ce virus, il y a la transformation effrénée de la relation entre l’espèce humaine et la nature. La crise écologique et la crise sanitaire sont intimement liées. Et la même logique néolibérale prédatrice a exacerbé les conséquences des deux en appliquant une gestion privée et concurrentielle de la crise. Le résultat est plus d’inégalités, plus de souffrance et plus de morts au nom des intérêts d’une minorité privilégiée.

La pandémie a accéléré et approfondi des tendances dangereuses, des écarts sociaux et des phénomènes multidimensionnels que nous observons depuis des décennies et dont souffrent principalement les classes populaires, en particulier les femmes et les personnes racisées. Les femmes sont majoritaires parmi les personnels de santé qui ont été en première ligne dans la lutte contre la pandémie, mais aussi dans le maintien de la vie face aux réductions des services publics et des droits sociaux dont elles sont les premières victimes.

La santé et l’accès à la santé et à la vaccination sont un droit humain universel. Par conséquent, les vaccins doivent être considérés comme un bien public mondial. Et pour assurer leur accessibilité universelle, la suspension nécessaire et urgente des brevets doit s’accompagner de mécanismes de nationalisation des industries pharmaceutiques privées et d’un fort investissement dans le développement d’industries pharmaceutiques publiques dans tous les pays. Il faut une action décisive qui permette une planification publique de la production et de la distribution des vaccins, en développant les capacités de production locales lorsque cela est possible et en les complétant par une solidarité internationale contraignante dans les autres cas.

Si les virus n’ont pas de frontières, la lutte contre ces derniers ne doit pas en avoir. Le chauvinisme sanitaire est un autre visage de la dérive réactionnaire d’exclusion qui balaie le monde. Les peuples du Sud doivent avoir accès aux vaccins sur un pied d’égalité avec le reste des habitant·es de la planète.
Nous saluons les efforts de Cuba pour développer des vaccins et des traitements pour affronter la pandémie et pour mettre à la disposition de l’humanité les résultats de ceux-ci. Les défis planétaires tels qu’une pandémie nécessitent des réponses mondiales qui soient appropriées.

L’économie privée, la foi aveugle dans le marché et la recherche du profit se sont révélées incompatibles avec la vie. La santé ne peut être une marchandise. La réactivation de l’activité économique ne peut se faire au détriment de la santé ou des droits de la majorité. Il faut choisir : le capital ou la vie. Nous devons agir rapidement et avec force, en pensant à une stratégie globale d’égalité d’accès et de garantie universelle du droit à la santé. Pour toutes ces raisons, nous demandons :
• La suspension des brevets privés sur toutes les technologies, connaissances, traitements et vaccins liés à la COVID-19.
• L’élimination des secrets commerciaux et la publication d’informations sur les coûts de production  et les investissements publics utilisés, de manière claire et accessible à l’ensemble de la population.
• La transparence et le contrôle public à tous les stades du développement du vaccin.
• L’accès universel, libre et gratuit à la vaccination et au traitement.
• L’expropriation et la socialisation sous contrôle social de l’industrie pharmaceutique privée comme base d’un système public et universel de santé qui favorise la production de traitements et de médicaments génériques.
• L’augmentation des investissements et des budgets publics alloués aux politiques publiques de santé et de soins de proximité, incluant une augmentation de l’embauche, des salaires et une  amélioration des conditions de travail du personnel de ces secteurs.
• L’introduction de taxes sur la richesse (patrimoine et revenus du 1 % les plus riches) pour financer la lutte contre la pandémie et assurer une sortie socialement juste et écologiquement pérenne des différentes crises du capitalisme mondial.
• La suspension du paiement des dettes pendant la durée de la pandémie et l’annulation des dettes illégitimes et de celles contractées pour financer la lutte contre le virus.

La sécurité des cordistes : une priorité !

La profession, encore récente, de cordiste avec ses travaux acrobatiques est fortement impactée par les questions de sécurité et marquée régulièrement par des accidents parfois mortels. Le renforcement de la sécurité au travail des salarié-es doit être une priorité et nous reproduisons ici les propositions de l’association « Cordistes en colère et solidaires » qui ouvre le débat sur les revendications ouvrières dans ce domaine.

La profession, encore récente, de cordiste avec ses travaux acrobatiques est fortement impactée par les questions de sécurité et marquée régulièrement par des accidents parfois mortels. Le renforcement de la sécurité au travail des salarié-es doit être une priorité et nous reproduisons ici les propositions de l’association « Cordistes en colère et solidaires » qui ouvre le débat sur les revendications ouvrières dans ce domaine.

« Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique :
Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc.
Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme ; il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste… »

Extrait de la Charte d’Amiens, adoptée par le IXe Congrès confédéral de la CGT (octobre 1906).

Pour nous, c’est la recherche de complémentarité entre revendications immédiates et finalité révolutionnaire d’émancipation de la classe ouvrière qui doit toujours guider l’action syndicale.
Ce questionnement trouve sa pleine illustration dans la lutte de l’association Cordistes en colère et solidaires. L’urgence est de définir les meilleures conditions de travail, d’assurer la sécurité de chacun face à un patronat (souvent des sociétés d’intérim) dont le profit est la seule préoccupation.

Évidemment, la CNT-Solidarité ouvrière qui déplore régulièrement le nombre de morts du travail, s’engage pour que les cordistes puissent travailler en toute sécurité.

Les propositions de l’association des Cordistes en colère et solidaires que nous publions ci-dessous, ouvrent le débat sur les moyens permettant d’assurer pour tous-tes des conditions de travail garantissant la sécurité de chacun.

Fourniture des EPI pour les cordistes : une convention inter ETT ?

Pour voir le texte de la proposition de convention : cliquez ici.

La non-fourniture des EPI est un problème au moins aussi vieux que la profession de cordiste. Si l’évolution récente des pratiques de certaines Entreprises Utilisatrices (EU) est notable, nombre d’entre elles continuent d’exercer de manières contraires à la réglementation.
Ainsi, de nombreux cordistes (intérimaires principalement) travaillent encore aujourd’hui avec leur propre kit EPI « cordiste », en en supportant la charge financière (Kit EPI persos utilisés la plupart du temps sans réelle vérification périodique).
Comment en finir avec cette situation ?
Comment stopper ces pratiques indignes d’une profession qui devrait arriver à maturité ?

En septembre dernier, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires a envoyé un projet de convention sur la fourniture des EPI « cordiste » à l’ensemble des Entreprises de Travail Temporaire (ETT) spécialisées dans les travaux sur cordes.
Avec cette convention, l’idée générale est que les ETT signataires garantissent à leurs intérimaires :

  • de favoriser les EU qui fournissent tous les EPI nécessaires ;
  • d’être indemnisé quand ce n’est pas le cas et que des EPI perso sont utilisés ;
  • qu’un contrôle périodique soit assuré pour tous ces EPI perso encore utilisés ;
  • qu’aucune mission ne respectant pas les points précédant ne soit proposée.

 Au travers de cette convention, c’est donc l’idée d’une indemnité forfaitaire de fourniture d’EPI « à défaut de » qui est proposée.
Au regard des jurisprudences, cette indemnité est applicable. Pour autant, cela sort du cadre général fixé par le code du travail : tous les EPI fournis gratuitement par l’employeur.
C’est pourquoi cette indemnité forfaitaire est proposée de manière dissuasive et transitoire.
DISSUASIVE, par un montant suffisamment important qui en rendra le paiement régulier moins avantageux que l’achat d’un kit EPI par l’EU. (Estimé à 1,20€ / heure travaillée)
TRANSITOIRE, avec l’ambition de faire disparaître à moyen termes toutes situations de travail sans EPI fournis par l’EU.
Pour discuter d’une possible signature, une réunion est prévue à Lyon dans le courant du printemps avec un nombre important de responsables d’ETT spécialisées dans les travaux sur cordes. On communiquera évidement sur l’issue de ces discussions.
D’ici-là, en tant que cordiste, si l’esprit de cette convention vous convient, on vous invite à encourager votre ETT à y prendre part. De notre côté, nous en avons contacté une trentaine, il y a donc toutes les chances pour que la votre soit déjà au courant. Si c’est le cas, votre avis supplémentaire pourrait faire la différence dans sa décision. Et si c’est une ETT qui n’est pas encore au courant, vous pouvez la rediriger vers l’association.

Pour connaître les activités et revendications de l’association, cliquez ici.

08 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 08 mars 2021.

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Nous serons en grève et dans la rue :

  • Parce-que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés. Rien n’est encore totalement acquis, voir la régression brutale sur l’IVG en Pologne par exemple.
  • Parce-que malgré la libération de la parole ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : parole sexiste, harcèlement, viol, violences conjugales, féminicides…
  • Parce-que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, trans ou lesbo-phobie ; des conditions de vie dégradées et sans droits car sans-papiers ou migrantes…
  • Parce-que les femmes subissent de plein fouet la crise sanitaire actuelle.

Les confinements ont encore remis en lumière les inégalités structurelles dans la sphère privée : charge mentale, poids des taches domestiques et éducatives cumulées avec des conditions dégradées de travail…

Nous sommes en première ligne dans de nombreux secteurs essentiels qui ont permis au pays de tenir au cœur de la pandémie : médical et para-médical, soins et services aux personnes, grande distribution, nettoyage… Sans pour autant obtenir de reconnaissance particulière pour ces métiers qui sont souvent les plus précarisés et sous-payés !

  • Parce-que le combat féministe est un combat de classe !

Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !

C’est tout un système social basée sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !

  • Parce-que le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » mais une journée de combat international pour nos droits et notre dignité, initiée par les mouvements ouvriers et féministes. Partout dans le monde, des millions de femmes seront mobilisées !
  • Soyons nombreuses :

Contre les violences faites aux femmes
Pour l’égalité économique et sociale
Pour le respect de nos droits et de notre dignité

La « grève féministe » pourquoi ?

Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et participons massivement aux initiatives du 8 mars !

Souscription permanente de soutien aux luttes !

Soutenez la souscription permanente d’appui aux luttes et à la défense ouvrière !

Soutenez les luttes ouvrières et la création d’une caisse de solidarité permanente ! Aidez au développement d’un réseau syndical de défense juridique ! Soutenez la CNT-SO un outil au service des travailleurs-euses pour la lutte des classes !

 

Depuis sa création, fin 2012, la CNT-Solidarité Ouvrière a été impliquée dans de nombreuses luttes. Celles du nettoyage et de la sous-traitance hôtelière (OMS, Holiday Inn/Hemera, NH hôtel/Elior) qui ont duré plusieurs mois, sont symboliques. Elles témoignent de la mobilisation dans ces secteurs et de son implantation dans ces branches.
La CNT-Solidarité ouvrière n’est pas mobilisée seulement dans le secteur du nettoyage mais aussi dans le bâtiment, la restauration et de manière générale, dans les secteurs les plus précaires (services à la personne, salarié·e·s des EHPAD…) ou avec les travailleur·euse·s sans-papiers.

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A chaque conflit, la CNT-SO mobilise ses caisses de grève et bien au-delà, pour compenser les pertes de salaires et permettre des mobilisations solides tenant le temps nécessaire.

La construction de ces luttes dépend aussi largement d’un travail quotidien « invisible ». Refusant toute subvention de l’État ou du patronat, la CNT-SO finance un réseau de développeur·euse·s et juristes appuyant ses équipes syndicales combatives dans leur lutte contre le patronat.
Ce travail syndical efficace se heurte inévitablement à la répression étatique comme patronale nécessitant aussi une large solidarité.

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Pour poursuivre ce travail et l’étendre plus largement, faire face à la répression grandissante et préparer les luttes futures, la CNT-SO lance aujourd’hui une souscription permanente ouverte à tout et toutes.

Ce fonds aura deux objectifs :

  • financer l’extension d’un réseau de développement syndical et d’assistance juridique ;
  • animer une caisse nationale de solidarité pour l’appui aux grèves et faire face à la répression.

Nous appelons tous·tes nos sympathisant·e·s, celles et ceux ayant déjà appuyé nos luttes ponctuellement, les personnes attachées au renforcement de la dynamique des luttes ouvrières à nous accompagner dans cette démarche.

Ce fonds sera alimenté par :

  • des dons exceptionnels ;
  • des prélèvements ou virements permanents.

Pour faire un don en ligne :  cliquez ici

Vive la solidarité de classe et les luttes ouvrières !

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