Michelin : Toujours plus pour le Capital et moins pour les travailleurs-euses

Avec 3,6 milliards d’euros de résultat opérationnel en 2023, Michelin bat de nouveau le dernier record de 3,4 milliards en 2022.

Quant à la légère baisse du bénéfice net présentée, elle est expliquée par des « restructurations importantes, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis » ; en clair par près de 3 000 emplois supprimés. Sa priorité ce sont les actionnaires à qui il va verser près d’un milliard d’euros en dividendes, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’an dernier.

C’est la même entreprise qui vient d’accorder 20 ou 30 euros d’augmentation générale aux ouvriers et techniciens.

Michelin : Des salaires toujours insuffisants

Mercredi 24 et jeudi 25 se sont tenues les négociations annuelles obligatoires (NAO) chez Michelin. La direction octroie royalement 30 € d’augmentation générale pour un ouvrier gagnant 1 500 €, 20 € pour un technicien à 2 000 €, et rien pour les cadres. Reste les augmentations individuelles aléatoires, que beaucoup ne toucheront pas.

Parallèlement, le groupe prévoit de faire au moins autant de bénéfice en 2023 que les 2,1 milliards d’euros de 2022. Les actionnaires vont donc être de nouveau gavé.

Alors les différents arrêts de travail dans les usines du pays et les 70 ouvriers rassemblés devant l’usine de la Combaude à Clermont-Ferrand, jeudi matin à l’appel de la CGT, ont permis de montrer leur mécontentement. Et chacun est conscient que pour obtenir leur dû, il n’y aura pas d’autre choix que d’entraîner tous les autres travailleurs.

Safran Électronique et Défense Montluçon : huit jours de grève

Cela faisait de longues années que l’usine Safran Electronique et Défense, ex Sagem, de Domérat, près de Montluçon, n’avait pas connu de mouvement important venant des travailleurs.

Cela a changé ces dernières semaines, avec une grève qui a mobilisé jusqu’à 600 personnes sur 1200, très soutenue dans les secteurs de production.

Le site avait déjà vu des débrayages en novembre, qui avaient arraché une prime de fin d’année de 750 euros. Le matin du 28 février, les syndicats se sont installés devant les portes. Bien que de nombreux ouvriers n’aient pas été prévenus, beaucoup se sont joints spontanément au piquet de grève. Ils demandaient 100 euros net d’augmentation, comptant sur le fait que le PDG, Andriès, n’avait pas hésité à s’augmenter lui-même pour faire face à la crise en s’attribuant plus de 20 000 actions, tout en leur en proposant dix par personne tout au plus.

La grève a mobilisé très vite beaucoup de monde, que ce soit pour quelques heures ou toute la journée. Au bout du troisième jour, la direction a décidé de passer à l’action en accordant enfin une augmentation allant jusqu’à 300 euros… mais uniquement aux cadres. La majorité de ces derniers ont alors abandonné le mouvement pour retourner dans leurs bureaux, à l’exception notable de certains qui décidaient de rester soutenir leurs collègues de production.

La direction a multiplié également les petits coups de pression individuels, prenant des ouvriers à part pour les menacer de sanctions, y compris de poursuites judiciaires. Devant les pressions des chefs, et sans aucune justification devant les travailleurs, FO se retira du mouvement, à la grande colère de tous, y compris de nombreux membres de ce syndicat qui déchirèrent leur carte en protestation. Mais les grévistes continuant à tenir le coup, au bout de huit jours, à court de stratagèmes et de ressources pour faire tourner les lignes, la direction envoya la police les menacer. Beaucoup d’entre eux, voyant leur nombre diminuer, réintégrèrent leur poste, en ayant arraché tout de même 83 euros d’augmentation et deux primes, pour un montant final de 98 euros.

Cette grève aura permis aux travailleurs de créer des liens de solidarité, de se compter et de se faire respecter, ce qui compte encore plus qu’une augmentation de salaire.

Raz le bol chez Michelin Clermont

Dimanche dernier, plusieurs arrêts de travail ont eu lieu à l’usine des Gravanches à l’appel de la CGT et de SUD. Selon les ateliers et les équipes, ce sont 30 à 75 % des salariés qui sont sortis et jusqu’à 100 % dans un atelier.

C’est un ras-le-bol général qui s’est exprimé : dégradations des conditions de travail, rappels incessants des chefs pour venir boucher les trous en semaine, manque d’effectifs, salaires et primes insuffisants.

Lundi, les travailleurs en équipe 3×8, ont découvert avec satisfaction le succès de la mobilisation de la veille. Et certains ont pris le relais de leurs camarades des équipes de fin de semaine en faisant grève ou en quittant leur poste en cours d’équipe car leurs problèmes sont les mêmes.

Pour beaucoup c’était la première grève à laquelle ils participaient. Un bel encouragement pour l’avenir pour beaucoup de jeunes embauchés qui n’ont encore jamais fait grève et pour tous ceux qui pensaient jusque-là que les luttes appartenaient au passé.

Chez Michelin les licenciements continuent …

Michelin a annoncé la 2ème étape de son plan de 2300 suppressions d’emplois qui a pour objectif un gain de productivité de 5 % par an.

Ce sont 614 postes qui vont disparaître en 2022, dont 469 à Clermont-Ferrand et 32 au Puy-en-Velay.

C’est une bonne nouvelle pour les actionnaires dont les dividendes ne cessent d’augmenter, au même rythme et même plus vite que les profits.

Profits qui auront entre autre été gagnés par le blocage des salaires pour une grande partie des travailleurs, et une augmentation ridicule pour les autres. Mais aussi par l’intensification de la charge de travail.

Chez Michelin, comme dans toutes les grandes entreprises qui licencient, RÉQUISITION, SOCIALISATION ET AUTOGESTION ! De l’argent il y en a dans les poches du patronat et des actionnaires pour maintenir tous les emplois et répartir le travail entre tous !

PSA Sept Fonds (Dompierre-sur-Besbre, Allier) – Stellantis gavé d’argent public

La fonderie PSA de Sept Fons (maintenant Stellantis) de Dompierre-sur-Besbre est une fonderie fonte qui produit essentiellement des moteurs diésel. En 2016, plusieurs lignes d’usinage de pièces de frein ont été transférées de l’usine PSA de Caen. Des travailleurs ont dû suivre et partir de Caen pour Dompierre. Et les formations de ceux qui ont été mutés à l’usinage ont été essentiellement financées par de l’argent public.
Maintenant la direction veut continuer la reconversion de l’usine et abandonner peu à peu la fonte.
Un plan de soutien à la filière fonderie automobile a été présenté par le gouvernement. Sur les 50 millions de ce plan, Stellantis ne déboursera que 10 millions d’euros. Mais cela ne suffit pas pour le directeur de Sept Fons. Il a présenté à la région Auvergne-Rhône-Alpes un plan pour une nouvelle tranche d’usinage de 30 000 pièces par semaine.
La direction veut aussi de l’aide pour rendre l’usine plus « verte ». Elle cherche une solution technique et 20 millions d’euros pour la « décarbonisation » du cubilot. Le conseil municipal de Dompierre et la communauté de communes appuient la demande de la direction d’une subvention régionale.
Stellantis est né de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler en janvier 2021. Les deux familles Peugeot et Agnelli se sont partagées 2,8 milliards d’euros pour le mariage et les actionnaires viennent de toucher 1 milliard d’euros.
Alors, ce n’est pas l’argent qui manque pour faire les travaux nécessaires à la modernisation de la fonderie de Sept Fons.
Le chantage à l’emploi et à l’avenir de l’usine permettent à la direction de faire pression sur les élus locaux qui seraient responsables de la disparition de l’entreprises s’ils ne distribuaient pas de l’argent public.
Stellantis a des milliards dans ses coffres, c’est à lui de payer ! Pas un sou d’argent public aux industriels riches à milliards !

Dans l’industrie, on s’organise avec la CNT-SO !

Travailleurs et travailleuses de l’Industrie, regroupons-nous dans notre organisation de classe !

Tract syndicalisation Industrie

Alors que depuis des années nous ne cessons d’entendre que la classe ouvrière n’existe plus, l’industrie (métallurgie, agro-alimentaire, chimie, le bois, …) en France compte environ 2,8 millions de salarié-e-s. Aujourd’hui les grands groupes industriels font appel à une multitude d’entreprises sous-traitantes.

Dans notre secteur comme ailleurs, les conditions de travail sont difficiles et nos droits ne sont pas respectés. Trop d’heures de travail non payées, trop de pression pour tenir les cadences, chantage à l’emploi, harcèlement moral.

Isolé-e-s nous n’avons aucun pouvoir à nos patrons. Eux, sont organisés au MEDEF, à l’UIMM, à la CPME et au CNPA, dans leurs syndicats patronaux.

Nous aussi nous devons unir nos forces : OS, tourneurs, fondeurs, peintres, fraiseurs, ajusteurs, monteurs, câbleurs, bouchers, agents de maintenance, caristes … nous travaillons tous les jours cote à cote, que l’on soit en CDI, en CDD, en intérim ou à la tâche. C’est parce que nous subissons la même exploitation dans nos usines que nous devons nous réunir dans le même syndicat !

Un syndicat pour s’organiser et aider chacun à se défendre face à son patron : prud’hommes, démarches juridiques ou administratives, grèves et actions directes). Pour connaitre ses droits et lutter collectivement pour en gagner de nouveaux.

Regroupons-nous au sein de la CNT-Solidarité Ouvrière !

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Ensemble, avec la CNT-Solidarité Ouvrière on revendique pour toutes et tous :

  • Le paiement de toutes les heures travaillées (pause et temps de d’habillage également)
  • L’augmentation des salaires
  • La transformation en CDI de tous les CDD et contrats d’intérim bidon
  • La diminution des cadences de travail
  • Le droit à la formation
  • La reconnaissance de la pénibilité du travail (travail de nuit, travail en poste, geste répétitif …)
  • Rattrapage de l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes
  • Retour de la retraite à 60 ans (55ans pour les métiers pénibles)
  • Ne plus accepter que la sécurité passe après la productivité, nos vies valent plus que leurs profits !
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Choisir la CNT-Solidarité Ouvrière c’est développer une alternative syndicale !

Refus du corporatisme : La CNT-Solidarité Ouvrière refuse les divisions corporatistes et développe un syndicalisme d’industrie. Les travailleuses et les travailleurs d’une même « industrie », quels que soient leurs métiers, leurs statuts ou leurs employeurs, adhèrent au même syndicat à un échelon géographique donné.

Indépendance et autogestion : La CNT Solidarité Ouvrière fonctionne exclusivement grâce aux cotisations de ses adhérent-e-s, sans subventions de l’État ou du patronat. Elle est indépendante de tout regroupement politique ou religieux. C’est la base du syndicat, les adhérent-e-s décident en échangeant dans les Assemblées Générales.

Refus du clientélisme et de la corruption patronale : A la CNT Solidarité Ouvrière, c’est toujours l’intérêt collectif des travailleuses et des travailleurs qui prime et le syndicalisme se pratique avec droiture. Nous refusons les petits arrangements « entre amis » et la complicité douteuse avec les employeurs.

Un outil au service des travailleuses et des travailleurs : Le syndicat apporte des conseils juridiques et d’autres aides concernant les conditions de travail. C’est aussi un espace important de formation pour s’émanciper.

Un outil de coordination au service des luttes : Nous défendons un syndicalisme de lutte de classes. Tout est question de rapports de force, c’est par les luttes syndicales, sous toutes les formes, que nous faisons avancer nos intérêts contre ceux des patrons.

Un syndicalisme révolutionnaire : Défendre nos conditions de travail, gagner de nouveaux droits, c’est le rôle du syndicalisme. Mais nous revendiquons aussi un autre projet de société, à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination. Nous militons pour un projet de transformation sociale révolutionnaire, pour l’abolition du capitalisme !

Dans l’industrie on s’organise !

Alors que depuis des années nous ne cessons d’entendre que la classe ouvrière n’existe plus, l’industrie (métallurgie, agro-alimentaire, chimie, le bois, …) en France compte environ 2,8 millions de salarié-e-s. Aujourd’hui les grands groupes industriels font appel à une multitude d’entreprises sous-traitantes.

Dans notre secteur comme ailleurs, les conditions de travail sont difficiles et nos droits ne sont pas respectés. Trop d’heures de travail non payées, trop de pression pour tenir les cadences, chantage à l’emploi, harcèlement moral.

Isolé-e-s nous n’avons aucun pouvoir à nos patrons. Eux, sont organisés au MEDEF, à l’UIMM, à la CPME et au CNPA, dans leurs syndicats patronaux.

Nous aussi nous devons unir nos forces : OS, tourneurs, fondeurs, peintres, fraiseurs, ajusteurs, monteurs, câbleurs, bouchers, agents de maintenance, caristes … nous travaillons tous les jours cote à cote, que l’on soit en CDI, en CDD, en intérim ou à la tâche. C’est parce que nous subissons la même exploitation dans nos usines que nous devons nous réunir dans le même syndicat !

Un syndicat pour s’organiser et aider chacun à se défendre face à son patron : prud’hommes, démarches juridiques ou administratives, grèves et actions directes). Pour connaitre ses droits et lutter collectivement pour en gagner de nouveaux. Regroupons-nous au sein de la CNT-Solidarité Ouvrière !

Ensemble, avec la CNT-Solidarité Ouvrière on revendique pour toutes et tous :

  • Le paiement de toutes les heures travaillées (pause et temps de d’habillage également)
  • L’augmentation des salaires
  • La transformation en CDI de tous les CDD et contrats d’intérim bidon
  • La diminution des cadences de travail
  • Le droit à la formation
  • La reconnaissance de la pénibilité du travail (travail de nuit, travail en poste, geste répétitif …)
  • Rattrapage de l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes
  • Retour de la retraite à 60 ans (55ans pour les métiers pénibles)
  • Ne plus accepter que la sécurité passe après la productivité, nos vies valent plus que leurs profits !

Choisir la CNT-Solidarité Ouvrière c’est développer une alternative syndicale !

Refus du corporatisme : La CNT-Solidarité Ouvrière refuse les divisions corporatistes et développe un syndicalisme d’industrie. Les travailleuses et les travailleurs d’une même « industrie », quels que soient leurs métiers, leurs statuts ou leurs employeurs, adhèrent au même syndicat à un échelon géographique donné.

Indépendance et autogestion : La CNT Solidarité Ouvrière fonctionne exclusivement grâce aux cotisations de ses adhérent-e-s, sans subventions de l’Etat ou du patronat. Elle est indépendante de tout regroupement politique ou religieux. C’est la base du syndicat, les adhérent-e-s décident en échangeant dans les Assemblées Générales.

Refus du clientélisme et de la corruption patronale : A la CNT Solidarité Ouvrière, c’est toujours l’intérêt collectif des travailleuses et des travailleurs qui prime et le syndicalisme se pratique avec droiture. Nous refusons les petits arrangements « entre amis » et la complicité douteuse avec les employeurs.

Un outil au service des travailleuses et des travailleurs : Le syndicat apporte des conseils juridiques et d’autres aides concernant les conditions de travail. C’est aussi un espace important de formation pour s’émanciper.

Un outil de coordination au service des luttes : Nous défendons un syndicalisme de lutte de classes. Tout est question de rapports de force, c’est par les luttes syndicales, sous toutes les formes, que nous faisons avancer nos intérêts contre ceux des patrons.

Un syndicalisme révolutionnaire : Défendre nos conditions de travail, gagner de nouveaux droits, c’est le rôle du syndicalisme. Mais nous revendiquons aussi un autre projet de société, à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination. Nous militons pour un projet de transformation sociale révolutionnaire, pour l’abolition du capitalisme !

La production avant la santé chez PSA Sept Fonds (Dompierre-sur-Besbre, Allier)

La direction de l’usine PSA de Sept Fonds a décidé, comme dans l’ensemble du groupe PSA, de relancer la production de carters et de disques de freins. Pour l’instant, aucune date n’est fixée, elle sera décidée par la direction du groupe.

Bien sûr, la direction de Sept Fonds dit que tout a été fait pour assurer la sécurité sanitaire de chaque salarié. Il y aurait « une centaine de mesures concrètes et vérifiables » dans le protocole de redémarrage. On sait que quand un groupe industriel veut redémarrer il est prêt à tout pour que cela puisse se faire. Mais ce qui le guide, ce n’est sûrement pas la santé des travailleurs. Si c’était vrai, cela fait longtemps que cela se saurait, la silicose ou l’amiante sont de bons exemples.. Et tous les travailleurs savent que leurs conditions de travail, les patrons sont prêts à les piétiner pour pouvoir produire.

La directrice de Sept Fonds l’a d’ailleurs dit très crûment : « On demande à chaque travailleur d’être acteur de sa santé ». En clair, ça veut dire, si vous tombez malade, ce sera de votre faute…

Donc, rien de neuf sous le ciel capitaliste, virus ou pas virus, l’exploitation continue !