Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais depuis plus d’un siècle, une journée de lutte internationale où les travailleurs-euses du monde entier portent les revendications du camp du Travail pour le progrès social et l’égalité, nos aspirations à un autre futur libéré de l’exploitation au profit d’une minorité.
Manifestation à Lyon, RDV 10H, place Jean Macé
Cette année, ce 1er mai va avoir une importance particulière en France alors que les candidats qui vont s’affronter au second tour des élections présidentielles sont particulièrement hostiles aux travailleurs et travailleuses !
Macron, dans le gouvernement précédent, a déjà beaucoup fait reculer les droits des salarié-e-s (travail le soir et du dimanche, limitation des moyens de défense aux Prud’hommes, loi Travail…). Il prévoit de faire pire encore : plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, répression des chômeurs, basculement du financement de la protection sociale vers l’impôt, retraite « à points », amplification des mesures de la loi El Khomry notamment sur le temps de travail, suppression de milliers de postes de fonctionnaires, UBERisation de l’économie…
De l’autre coté, Le Pen, candidate de l’extrême droite, défend une politique autoritaire, raciste, d’exclusion et de remise en cause des droits d’un grand nombre d’entre-nous au nom d’un nationalisme français. En faisant des étrangers des boucs-émissaires, elle divise le camp du Travail et est la meilleure garante du maintien du système en place. Fondamentalement réactionnaire, l’extrême droite est porteuse de régressions sociales pour les femmes, les enfants, les salarié-e-s… Profondément violent et anti-syndical, son projet est contraire à nos valeurs de solidarité et d’égalité, il doit être fermement combattu !
Nos droits et nos libertés sont clairement menacés ! Il est important d’être très nombreux dans la rue ce 1er mai pour montrer notre colère et notre détermination. Nous ne nous laisserons pas faire !
Nos ainé-e-s se sont battus, avec le mouvement ouvrier, pour gagner ce qui pour nous sont aujourd’hui des « acquis sociaux ». Comme eux, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et nos luttes. La casse de nos droits n’est pas une fatalité ! La réduction du temps de travail, la hausse des salaires, le partage du travail et des richesses, travailler autrement, c’est possible, tout est question de rapport de force !
Plus que jamais nous avons besoin de syndicats forts et combatifs pour nous défendre, gagner de nouveaux droits et porter collectivement le projet d’une autre société ! Organisons nous !