GRAND MÉNAGE DES ABUS A LA CLINIQUE DU VAL D’OUEST (ECULLY)

Ce jeudi 22 juin, à 8h30, les patients et personnel hospitalier de la clinique du Val d’Ouest ont entendu les casseroles, trompette, slogans et chansons des agents de service hospitalier en grève . Elles n’ont rien lâché jusqu’à satisfaction des revendications : augmentations de salaires, renforcement des effectifs et remplacement de matériel. Le mouvement est suspendu en attente de réponses sur l’indemnisation des repas.

Revue de presse

Reportage de FR3 Rhône-Alpes

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Article de Lyon Capitale

Bilan d’une première mobilisation réussie

« Cette fois, on a eu des vraies avancées. Mais on le lui a pas laissé le choix ! » se félicite Marie sur le parvis de la clinique de retour des négociations. Depuis Février 2017, la société SAMSIC propreté, à laquelle la clinique sous-traite le nettoyage, a drastiquement réduit les effectifs et les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Surcharge de travail, classification en dessous du niveau conventionnel, cumul illégal de CDD produits d’entretien insuffisants, vol de primes d’expérience, abus de pouvoir de la responsable…

Syndiquées à la CNT Solidarité Ouvrière, les salariées excédées ont décidé de balayer ces abus. Ce jeudi matin, elles étaient 12 grévistes à taper sur des casseroles, scander leurs revendications et parler aux patients. Des militants et de nombreuses personnes du personnel de la clinique sont également venus les soutenir sur leur piquet de grève, découvrant avec ahurissement les conditions de travail auxquelles elles faisaient face : « C’est scandaleux de laisser travailler ces femmes dans ces conditions » s’insurge la directrice des soins. Après quelques heures, une délégation est reçue par la direction de SAMSIC. Des avancées qui s’avèrent finalement insuffisantes aux yeux des grévistes qui décident en fin de matinée de poursuivre le mouvement.

La direction de la clinique, le commissaire de police, les journalistes se mettent alors tous à exiger de SAMSIC la réouverture des négociations. Les 12 grévistes décident de rejoindre leur employeur où les attendent les 4 délégués CGT de SAMSIC qui assurent les représenter. « Nous sommes là pour garantir l’intérêt de l’entreprise et des salariés », explique la déléguée CGT. C’est uniquement de l’intérêt des salariés qu’il s’agit ici et les filles souhaitent porter elles-mêmes leurs demandes « on se représente nous-mêmes ! » scande Bahidja.

Après un deuxième round de négociations musclées, l’entreprise cède :

– Requalification en AQS2 pour toutes (augmentation de 35€/mois) et CE pour les référentes (augmentation de 150€/mois)
– Renforcement des effectifs dès la semaine suivante et réorganisation à une personne par service en septembre
– Passage des CDD en CDI
– Mise à disposition d’un local fermé et d’un cahier des besoins pour les produits et matériel
– Mise en place de fiches de poste et de protocoles
– Arrêt de l’abattement de 10% sur les cotisations sociales
– Organisation d’une réunion avec leur responsable pour mettre fin à l’abus de pouvoir

Les grévistes, satisfaites, décident de lever le piquet de grève dans l’après-midi. Une seule de leur revendication n’a pas obtenu de réponse définitive : l’obtention d’une prime de panier. La direction doit revenir vers elles la semaine prochaine après quoi une réunion sera organisée pour décider de la suite du mouvement. On lâche rien !