Public – Privé : le rapport de force c’est maintenant !

La CNT-Solidarité Ouvrière appelle à renforcer les mobilisations actuelles en étant dans la grève et dans la rue le 19 avril comme lors d’autres initiatives unitaires à travers le pays et le 1er mai !


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Depuis maintenant plusieurs semaines de nombreuses luttes émergent et s’installent peu à peu dans le paysage quotidien du pays. Ces luttes sont diverses, viennent de différents secteurs, n’ont pas forcément les mêmes acteurs ni les mêmes pratiques, elles ont pourtant des points communs.
Les cheminots-tes ont donné le la, face à la menace de la privatisation de la SNCF, les grévistes défendent avec courage un service public qui nous concerne tous-tes. Ça bouge aussi dans plusieurs autres secteurs du public : mouvements de grèves à la Poste, dans la santé, la collecte des déchets… Dans les universités les assemblées générales bouillonnent depuis déjà un bon moment et plusieurs dizaines de campus connaissent des occupations prolongées.
Dans le privé, on retrouve des mobilisations contre les premières applications de la loi Travail sur fond de plans sociaux et de casse d’emplois comme dans le Commerce, ou pour la répartition des richesses produites pour les salarié-e-s et pas les actionnaires comme à Air France ou Carrefour.
Qui d’autres demain ? Des AG de luttes voient le jour, des rencontres de mobilisation se créent, des caisses de grève font leur apparition et récoltent plusieurs centaines de milliers d’euros !

Il faut maintenant que les luttes convergent !

Les médias dominants, à la solde du pouvoir et du CAC 40, sont les premiers à affirmer que « ça ne prend pas » et nous font le coup, une fois de plus des « usagers pris en otages » ou cherchent à monter les catégories de travailleurs-euses entre eux.
Pourtant, inutile de le dire, ça craque de partout ! Les politiques d’austérité appliquées drastiquement depuis les crise de 2008 ont fragilisé les services publics, détruits les protections sociales, précarisé des millions d’emplois. La répartition inégalitaire des richesses entre une immense majorité qui trime et se sert la ceinture et une minorité qui se gave à coups de millions est toujours plus criante. La vérité c’est que les gens n’en peuvent plus mais que la majorité hésite encore à franchir le pas.

Face aux foyers de contestation le gouvernement n’a que peu de réponses. La première est celle de la répression. Il n’hésite pas à envoyer les CRS dans les facultés afin de déloger les grévistes qui se battent de manière pacifique contre la sélection à l’Université. Face aux zadistes, qui ont mené une lutte exemplaire et victorieuse, c’est l’armée, ses hélicoptères et ses chars qui sont utilisés. Cela n’étant pas suffisant, Macron n’hésite pas à tenter une diversion en allant rencontrer publiquement les évêques de France et prononcer un discours qui remet totalement en cause la Laïcité. Macron face à la contestation sort le sabre et le goupillon ! Et dans le même temps la chasse aux migrants se radicalise et on assiste effaré-e-s et révolté-e-s à la réapparition des nervis et groupuscules fascistes.

Il devient urgent donc de construire la suite. Une simple juxtaposition de conflits catégoriels ne suffira pas. Il est impératif d’amplifier les luttes, de radicaliser le mouvement et de l’unifier en lui donnant un sens commun. Nos luttes doivent devenir désirables et ainsi permettre au secteurs qui ne sont pas encore dans l’action de s’y engager enfin. Pour cela nous devons également inverser le processus des dernières luttes hélas perdues.
Il est fondamental de faire émerger un véritable projet de société qui serait l’inverse exact des rêves capitalistes de Macron et sa bande ! A nous de parler à nouveau du partage du travail et des richesses, de la justice sociale, de l’accueil de ceux et celles qui souffrent ! Battons nous pour une société égalitaire, fraternelle, écologiste et durable ! Construisons ensemble le rapport de force !