Dans la culture et le spectacle, on s’organise et on revendique avec le STUCS !

Technicien·iennes, administrateur·trices, agente·s, artistes, dans la culture et le spectacle, dans les théâtres, opéras, salles de spectacle, cirques, musées, galeries d’art, les cinémas, les bibliothèques, sur les tournages ou dans les festivals… à la CNT-SO on s’organise au STUCS !

Rejoins le syndicat !

Retrouvez tous les visuels de la campagne de syndicalisation et revendicative 2024 du STUCS CNT-SO

Entretien avec Pawel du syndicat de la culture d’IP (Pologne)

Il fait un temps maussade et une température négative en ce mois de janvier 2024 sur Varsovie. Pawel, employé du Musée d’Art Moderne de Varsovie et militant du syndicat Culture d’IP, Inicjatywa Pracownicza [Initiative des Travailleur·euses] nous reçoit pendant sa pause déjeuner dans leur local situé à la fac d’archéologie de la ville.

Est-ce que tu peux nous décrire le développement d’IP Kultur ?

Depuis quelques années, il existait déjà des groupes du secteur de la culture à Wroclaw, Poznan et Krakow mais en 2019, IP Kultur a commencé à s’organiser à Varsovie.

Pendant « la nuit des musées » qui est un évènement où tous les musées sont ouverts gratuitement au public, nous avons fait une grande banderole de 10 m « Pelna kultura, pusta konta » littéralement traduisible par culture pleine, salaires vides.

Nous avons utilisé cette bannière avec un groupe de personne déjà syndiquées à IP devant un maximum de musées de la ville, passant d’une institution à une autre. L’action a été un succès et a largement été relayée dans les médias et nous a permis de développer des syndicats dans différents lieux culturels.

Dans le même temps nous avons écrit un rapport détaillé de l’état des conditions de travail avec 5 revendications majeures que nous avons envoyé au ministère de la Culture :

  1. Impossible de vivre de notre travail : nous demandons une hausse de salaire de 1564 Zlotys (363 euros) !
  2. Nous demandons une augmentation annuelle suivant le taux de l’inflation !
  3. Égalité salariale entre hommes et femmes, pour le même travail, même paie !
  4. Nous souffrons d’insécurité de l’emploi, nous ne voulons plus de contrats précaires !
  5. Nous voulons plus de transparence sur les règles de nos rémunérations !

Suite à ces évènements un grand nombre de membres nous ont rejoint.

En 2020, pendant la pandémie, nous avons lutté pour obtenir des compensations salariales pour les travailleur·euses les plus précaires, qui avaient des contrats temporaires et qui ne pouvaient pas bosser à cause des fermetures des lieux culturels.

En 2021, l’inflation en Pologne était l’une des plus importante d’Europe, en plus la guerre commençait en Ukraine, beaucoup de gens sont arrivés en même temps et le prix des loyers s’est envolé. Nous avons lancé des campagnes de soutien contre la hausse des loyers et pour la hausse des salaires.

En 2023, nous avons commencé à organiser le personnel non-pédagogique d’écoles spéciales.

En 2024, nous programmons une campagne de hausse des salaires avec déjà une manifestation à ce sujet, le 11 janvier devant le ministère de la Culture.

Et aujourd’hui, on en est où à IP kultur?

Aujourd’hui nous avons une grosse trentaine de syndicats de la culture sur l’ensemble de la Pologne et revendiquons un peu plus de 1000 membres. Il faut savoir qu’il faut plus de 10 membres pour déclarer un syndicat au sein d’une entreprise. Dans mon musée nous sommes une trentaine de syndiqué·es à IP. Il arrive maintenant qu’IP soit le seul syndicat sur certains lieux de travail. A Varsovie, il existe une douzaine de comités qui syndiquent, les technicien·ennes, administrateur·trices, logisticien·ennes et autres personnels du milieu culturel. Il n’y a pas d‘artistes syndiqué·es. Pour le moment, il n’existe qu’une association OFSW qui a plutôt une orientation libérale et qui a participé à la défense de certains directeurs d’institutions qui se faisaient virer par le pouvoir très conservateur de l’ancien gouvernement. Par ailleurs, nous n’avons pas leur soutien pour les actions de hausses de salaires et de défense de conditions de travail.

Nous avons aussi un groupe de technicien·ennes de la culture en Freelance, ils doivent travailler au moins 6 mois dans l’année dans la même institution pour pouvoir officiellement se syndiquer.

IP c’est quoi ?

IP est une confédération syndicale créé en 2000 par un groupe de militant·es anarchistes autour du squat de Rozbrat à Poznan. Aujourd’hui, la Confédération a des sections dans les domaines les plus précarisés de l’industrie, de l’éducation, de la logistique, de la santé & du social, de la culture, du bâtiment, de la restauration… Le syndicat a une section particulièrement importante à Amazon, comptant plus de 1000 adhérent·es.

Comment ça marche ?

En ce moment IP revendique environ 6000 adhérent·es. En ce qui concerne les cotisations, nous cotisons à hauteur de 3,50 euros par mois, incluant 1 euro à la Confédération par mois.

La Confédération emploie au niveau national, 2 personnes à mi-temps, un administrateur et un juriste et demande régulièrement plus de services à un cabinet d’avocats/juristes du travail. Nous avons besoin de bien plus pour répondre au besoin de nos adhérent·es. La Confédération loue un bureau à Poznan et a obtenu le droit à un bureau à l’université de Varsovie.

Nous avons un congrès tous les 2 ans qui mandate un comité national de 13 personnes. Pour le moment, il n’existe pas de fédérations de branches, ni territoriales, notre organisation repose sur l’autonomie des structures locale ou de boîtes mais vu notre croissance rapide, plusieurs commissions dont celle de la culture demandent à créer des fédérations pour administrer plus facilement nos syndicats.

Pourquoi les gens se tournent vers IP ?

En général, les gens nous rejoignent parce que le syndicat est actif, militant, transparent, mais aussi parce que le montant de nos cotisations est peu élevé et que nous sommes indépendants de tout parti politique.

Nous avons aussi réussi à répondre à de nouvelles demandes. IP a de nouvelles sections suite au contexte actuel. Pendant longtemps la Pologne a été un pays d’émigration ou beaucoup de gens sont partis travailler partout en Europe et dans le monde. Depuis peu, la Pologne est aussi devenue un lieu d’immigration nous apportant, du point de vue syndical, de nouvelles problématiques. Beaucoup d’entre nous et de nos structures se sont portés volontaires pour soutenir les gens fuyant la guerre en Ukraine et en Biélorussie. Au début dans l’urgence de la situation humanitaire, maintenant dans une défense de droits en tant qu’étranger·ères travaillant en Pologne. Par exemple, un groupe d’aide à la personne pour la plupart ukrainien·nes s’est développé. A Wroclaw, un groupe de Sud-Américains travaillant dans le domaine agricole s’est aussi créé. Nous œuvrons de plus en plus dans l’aide à l’obtention de visas pour travailler en UE, nous produisons du matériel de communication en plusieurs langues, ce qui nous a permis d’aider et de défendre une diversité de travailleur·euses de plus en plus importante.

Les autres syndicats…

Le taux de syndicalisation est très bas en Pologne, seul 15% des employé·es à plein temps sont syndiqué·es.

Il existe en Pologne, 3 grosses centrales syndicales très bureaucratiques, œuvrant au dialogue et à la paix sociale. Parmi eux, le syndicat Solidarnosc est le syndicat le plus présent sur l’ensemble de la Pologne mais nous ne travaillons pas ensemble puisqu’ils ont une vision très réactionnaire, coopérants avec les institutions, et ont pris position contre l’avortement par exemple.

Propos recueillir par F. T, du STUCS CNT-SO

Meeting with Pawel from cultural sector of IP

Pawel in an employee of the Museum Of Modern Art in Warsaw and a militant of IP, Initjatywa pracownicza, Workers initiative cultural section. He’s hosting us during his lunch time in their office located at the archeology university.

Could you describe us how IP Kultura grew up those last years ?

Since few years, few IP members working in theaters started to create some groups in Poznan, Wroclaw and Krakow but nothing in Warsaw. In 2019 we decide to start something over in Warsaw.

During the night of museums, which is a night where all museums are free for everyone, we decided to make a huge banner of 10m whilde, stating, « HIGH CULTURE, LAW WAGES » and to bring it all over a maximum of differents cultural places. Standing with it, and giving out IP leaflets. This action was big in a media and gave us opportunity to build lot of contacts all over Poland and to develop many comittes in Warsaw. In the mean time, we wrote a report about working and leaving conditons in Warsaw when you are a cultural worker based on five mains demands that we published and send to the Ministry of Culture. Those 5 demands where:

1.Unable to make a living, we demand the increase of gross base salary by 1564 Polish Zlotys, (363 euros)

2 With real wages dropping each year, we require the annual wage valorization adjusted to the inflation rate!

3 Earning less doing exact same jobs, we claim the right to equal pay!

4 Suffering from job insecurity, we demand that decision-makers put an end to outsourcing and junk contracts!

5 Kept in the dark about unequal pay rates, we demand full transparency regarding rules of remuneration!

In 2020, during the pandemic, we faught to get salary compensation for the most precarous workers which were on the most junk contracts, and not able to work cause of the general lock down of the business.

In 2021, Inflation in Poland was one of the biggest in Europe, Ukrainian conflict start lot of people came on the same time, and the landlords start to increase rents. We did a campaign to maintain rent and increased salaries.

In 2023, we started to get organise with non pedagogical staff of special schools for children with disabilities.

In 2024, we plan a campaign to increase salaries and we ll have a demonstration next week on the 11th of january during the City Council.

Whats going on on IP nowadays ?

Right now, we are about 32 cultural comitees spread all over poland and we claim about 1000 members. In Poland we need more than 10 workers in the same workplace to be able to create a union committee. In our museum we are about 30 unionized at IP. It happen sometimes that IP is now the only working union of the place.

In Warsaw there are 12 workplace committees unionising technicians, administrators, cleaners, logisticians working in cultural sector. For now there are no artists involved in IP. There is an artists NGO, OFSW, which is liberaly orientated, and fight with us to keep some directors which the last very conservativ government was wanted to fire. But concerning social points, as salarial increasing they never took part of any action together with us.

There is also a group a freelancer of culture but they need to work at least 6 months on the same working place to be unionisable.

What s IP exactly?

IP is a trade union confederation started in 2000 by a an anarchist group of squat in Poznan, Rozbrat. Nowadays, IP has sections in the most precarised sectors, industry, logistics, health and care, construction, restaurants. … IP has a big section in Amazon with about 1000 members.

How it works ?

Nowadays IP claim more 6000 members. Our due is 3,5 euros monthly including 1 euro a month directly for the confederation. Conferation is employing 2 workers half time, one administator and one lawyer. But it s really not enough to answer all demands of our members. We are renting an office in Poznan and got the right to get one in the University of Warsaw. We have a Congress every 2 years which is electing a 13 peoples National Committee. For now there are no federations of branches or territorial all decision are taken local or in a workplace committees. Seeing our fast developing, some federations will be asked to coordinate at the next congress to administrate more easly our unions.

Why people choose IP ?

Generaly people choose IP because the union is active, militant, transparent, and also independent of any political party. I think, that is also because we manage to answer some new questions.

For longtime Poland was an emigrating country where many people left to work all over Europe and even all over the world. Since those last 5 years, Poland became an immigrating country bringing union new problems. A lot of us went volontering to help peoples chased by war from Ukraina and Belarus, first in humanitarian first help and now to defend the rights of those peoples who are foreign workers in Poland. For exemple a group of ukrainians domestics workers came up, also in Wrocław a group of Latin Americans working with agriculture and wood processing was created. We are doing more and more help to foreign workers by producing papers and propaganda materials in few languages, helping to increase our diversity of workers involved in IP.

Other unions in Poland ?

The rate of people unionised in Poland is low, about 15% of people working on full time contract. There are 3 big union centrals, very bureaucratics, sitting in teh Social Dialogue Council and talking to buisness and government. One of them, the biggest, Solidarność has a quiet big influence. We can’t work with them due to there reactionnary position, (against abortion for exemple).

Our discussion had to stop, Pawel need to run back to work.

Interview conducted by F. T, STUCS CNT-SO

Rencontre avec le STUCS CNT-SO à la Parole errante (Montreuil) le 18/10/23

Venez rencontrer le STUCS, Syndicat des Travailleur.euses Uni.es de la Culture et du Spectacle de la CNT Solidarité-Ouvrière, le mercredi 18 octobre à 20h à la Parole Errante à Montreuil 

 https://www.facebook.com/events/288153277316381

Cela sera l’occasion d’aborder le syndicalisme pour les nul(e)s, le sexisme systémique dans nos métiers et de partager nos actions en cours face à Stacco, Disney… Il nous semble nécessaire d’évoquer nos conditions de travail nos salaires et nos luttes à construire notamment dans le contexte à venir des JO.
Nous organiser entre travailleur.euses de l’événementiel, des arts vivants, de l’audiovisuel, du cinéma, loin des ronronnements bureaucratique, nous paraît nécessaire.

N’hésitez pas à faire tourner l’info autour de vous et si vous n’êtes pas dispo, mais souhaitez être informé, vous pouvez envoyer un mail à spectacle[@]cnt-so.org. Organisons-nous !

Festival des derniers de cordée, 23 & 24 septembre 2023 à Taxat-Senat (03)

OYEZ, OYEZ, TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS QUI NE SE LAISSENT PAS FAIRE !

Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE.
Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat.
Un mini village du fin fond de l’Auvergne.
LE centre de la France. Géographique tout du moins.

MAIS QU’EST CE QUE C’EST QUE CETTE HISTOIRE ?

Tout part d’une rencontre inattendue entre une association de cordistes (Cordistes en colère, cordistes solidaires) et les membres auvergnats d’un syndicat de travailleuses et travailleurs du spectacle (STUCS CNT-SO).
Ces deux collectifs voulaient chacun organiser un événement festif, un prétexte pour créer un moment de rencontre et de débat dans leurs métiers respectifs. Mais seuls dans leur coin et face à l’ampleur de la tâche ça semblait compromis. L’idée est alors venue de mutualiser leurs énergies et d’organiser un événement commun.
Tout part de là.

Là-dessus, des collègues de collègues ont eu vent de l’histoire et se sont dit : nous aussi on veut y être ! Des scaff’holders (Scaff de France), des gardiens de troupeaux (SGT), des routiers (SUD Route), des travailleurs du nettoyage (CNT-SO), des travailleurs du jeu vidéo (STJV), des libraires (Book Bloc), des artistes-auteurs (STAA), … et des inspecteurs du travail (CNT et SUD).

Mais aussi un collectif de familles : Stop à la mort au travail.

Et probablement d’autres surprises encore…

DERNIERS DE CORDÉE : UNE RENCONTRE DE MÉTIERS EN LUTTE

De là, le festival des Derniers de cordées a pris forme, s’est étoffé.
Le nom du festival semble causer. Les derniers de cordée se reconnaissent en ce qu’ils sont surtout les premiers de corvées…
L’envie d’échanger, de se rencontrer est partagée.

Ce week-end là, ce sera donc un festival multi-professionnel que nous proposerons. Avec une série de débats pour partager nos luttes. Nous raconter ce qui marche. Ce qui ne marche pas. Tisser des solidarités au-delà de nos métiers propres. Construire des amitiés à la faveur de moments conviviaux. Mettre en commun nos expériences.
Pour en faire naître une vigueur nouvelle.

De son côté, Anthony Pouliquen nous invitera à prendre du recul et à élargir nos réflexions avec sa conférence gesticulée « Une autre histoire des classes sociales ».

Évidemment, des temps seront aussi réservés aux débats intra-professionnels. Pour nous fédérer au sein de nos métiers. Faire avancer nos problématiques respectives. Délier les possibles.

AUSSI UN FESTOCH POUR TOUTES ET TOUS

Mais en plus de nos histoires de prolos en lutte, des animations auront lieu tout au long du week-end. L’occasion de ramener ses potes, sa famille. Un week-end aussi pour les habitants du coin.
Avec des démos/spectacles présentant les facettes cachées de certains de nos métiers. Un escape game. Tout un espace pour (re)découvrir les jeux d’arcades. Une performance de magicien, jongleur et dompteur de bulles …
Et évidement, un méga top concert le samedi soir avec du punk auvergnat, du ska stéphanois endiablé, et une fin de soirée DJ éclectique.

Alors n’hésitez pas, viendez !
On en sortira peut-être un vidés, mais plus forts. Forts de nouveaux alliés. Pressés de remettre ça l’année suivante. Impatients de partager encore nos victoires.
Regonflés à bloc.
Heureux, en somme.

Communication et infos pratiques

Programme

SOUTIEN AU SCAFF DE FRANCE

SOUTIEN AU SCAFF DE FRANCE

Le STUCS, (Syndicat des Travailleurs-euses Uni-e-s de la Culture et du Spectacle) de la CNT-Solidarité Ouvrière, souhaite montrer son soutien à l’initiative du Collectif Scaff de France.

De nombreux adhérent-es de notre syndicat, technicien-nes de notre industrie, pointent du doigt de nombreux dysfonctionnements et veulent alerter leur industrie sur le sort qu’attendent les employé-e-s lors des prochains festivals 2023. L’année2022 a été une saison où le n’importe quoi à côtoyé la chance. La chance d’avoir eu si peu d’accidents, le n’importe quoi d’une industrie qui préfère tourner le dos à sa réalité, et s’obstiner à nous presser comme des citrons. La chance que l’on ne présente pas un tableau aussi noircit qu’il aurait pu l’être, face à une situation qui était vraiment dramatique et qui s’arrange peu.

Manque de sécurité, amplitudes horaires trop importantes, rareté de personnel qualifié, manque de considération lors des canicules, recours abusifs au bénévolat, sous paiement, dumping social en tout genre, manque de considération des travailleurs-euses quant aux conditions de restauration et d’hébergement.

Oui, il est temps de relever la tête, de gagner de nouveaux droits, de travailler en sécurité et de faire augmenter nos salaires !

Non on ne veut pas mourir sur scène !

Nous le savons le métier de scaffolder est l’un des plus dangereux et des plus dure de notre industrie. Peu d’entre nous passent les 45 ans sur nos chantiers. Nous risquons nos vies à chaque mission et faisons face aux mépris des décideurs. Il est temps d’en finir.

Le STUCS défendra la charte du collectif des Scaffs de France, tout comme il entend défendre l’ensemble des travailleurs-euses de cette industrie pour une revalorisation des salaires de l’ensemble des employé-e-s de l’industrie de la culture, du spectacle et du divertissement.

Intermittent-e-s du spectacle dans les Théâtres, Opéras, CDN. Il est grand temps de réclamer notre augmentation !

Pas besoin de faire de grands calculs pour se rendre compte qu’avec l’inflation actuelle, nos paies sont devenues bien trop basses pour vivre correctement.

Il est encore courant d’être payé de 12 à 15 euros brut de l’heure dans les salles de spectacle publiques en tant qu’intermittent, alors que le spectacle de grandes jauges privé type zénith et  évènementiel ont déjà monté les salaires entre 18 et 30 euros brut de l’heure pour les cachets de technicien-ne-s classique.

Nous ne pouvons plus accepter de travailler si peu cher dans les théâtres / opéras / et autres salles de spectacle publiques !

Aujourd’hui nous devons revendiquer et réussir à imposer un minimum de 20 euros brut de l‘heure pour tout-e-s les technicien-ne-s !

Plus largement, c’est l’augmentation générale des salaires, l’échelle mobile des salaires et la répartition égalitaires des richesses et du travail que nous devrons imposer !

Nous ne paierons pas leur crise !

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Rassemblement coloré à Clermont-Ferrand le 10 février 2022

STUCS

Culture en Danger 63, la CNT-SO STUCS et la CGT Spectacle Auvergne appellent à un RASSEMBLEMENT COLORÉ commun JEUDI 10 FÉVRIER 15 H à la préfecture de Clermont-Ferrand pour dénoncer la situation catastrophique du spectacle vivant.

Venez nombreux·ses masqué·es, déguisé·es à l’image des marches colorées du printemps derniers.

Apportez vos instruments de musiques : batucadas, fanfares, orchestres divers bienvenus !

Envoyez-nous vos propositions d’animations du rassemblement à culture-en-danger63@riseup.net

En mai 2021, après avoir occupé pendant plusieurs mois la Comédie de Clermont-Ferrand et les théâtres partout en France, les artistes et professionnel·les du spectacle ont obtenu la reconnaissance de leur impossibilité de travailler avec “l’année blanche”. Ce fut certes une avancée, mais elle n’a pas suffi, laissant sur le coté les plus précaires : étudiant·es, jeunes professionnel·les, artistes visuels, etc.

Aujourd’hui, en février 2022, l’année blanche est terminée depuis plusieurs mois, le Festival du Court Métrage a lieu, les cinémas et théâtres sont ouverts. Cependant une partie des artistes et technicien·nes sont toujours empêché·es de travailler. Ce sont notamment les musicien·nes des musiques actuelles, des bals, du spectacle jeune public, du spectacle occasionnel, des festivités ainsi que l’ensemble des technicien·nes et personnels administratifs travaillant sur ces événements. Depuis des mois ielles subissent des annulations en cascade :

  • Cas covid et cas contact
  • Jauge pour les grands événements
  • Interdiction de danser
  • Interdiction des concerts debout
  • Annulations par crainte de nouvelles mesures sanitaires
  • Annulations des événements dans les bars et cafés
  • Annulations pour non-possession d’un passe vaccinal
  • Annulations des spectacles scolaires et des sorties scolaires
  • Annulations des cours en écoles de musique associatives à cause du passe vaccinal
  • Difficulté de mise en place des protocoles (contrôle des passes, sens de circulation, etc.)

Pour les artistes et les professionnel·les du spectacle, une annulation de spectacle, ça veut dire pas de salaires, pas de cotisations sociales, pas d’heures, pas de droits sociaux pour toute l’équipe. Il suffit parfois d’une seule annulation pour empêcher d’atteindre les 507 heures nécessaires au renouvellement des droits alors quand elles se suivent, cela devient très périlleux. Le recours à l’activité partielle est le plus souvent rendu impossible ou n’est pas mis en place par les employeur·ses. Les droits à indemnisation pour arrêts maladie sont souvent bafoués. Celles et ceux qui n’ont pas de « schéma vaccinal complet » ne peuvent plus travailler. Et bien souvent c’est tout le groupe ou toute la troupe qui est impactée.

Nous avons interpellé le ministère de la Culture sur la situation, au sujet de ces milliers de professionnel·les qui souffrent et disparaissent à petit feu. Alors que les entreprises du secteur bénéficient du “quoi qu’il en coûte”, le gouvernement est dans le déni face à la situation des salarié·es intermittent·es du spectacle. Il nous demande des « exemples concrets » comme si la situation n’était pas flagrante.

Nous nous opposons au passe vaccinal et revendiquons : :

  • Le maintien des salaires et des cotisations sociales pour tous les salarié·es impacté·es dans les lieux ou structures subventionnées et un fonds de garantie pour les non-subventionnés ;
  • La prolongation des droits à l’assurance chômage des salarié·es intermittent·es ;
  • Des réponses concrètes concernant la sécurité sociale ou l’activité partielle pour les arrêts maladie ;
  • Une politique culturelle qui reconnaît et soutient les cultures populaires, y compris loin des métropoles.
    Venez montrer votre solidarité et apporter votre soutien au spectacle vivant lors de notre :

RASSEMBLEMENT COLORÉ, FESTIF, CHATOYANT, BRUYANT JEUDI 10 FÉVRIER 2022 – 15H
DEVANT LA PRÉFECTURE DE CLERMONT-FERRAND

Culture en Danger 63 / CGT Spectacle Auvergne / CNT-SO STUCS

Mobilisation nationale des établissement culturels le 1er décembre contre le pass sanitaire

Les bibliothécaires sont en lutte depuis l’été dernier contre le passe sanitaire. Les trois journées de grève nationales ont été fortement suivies. Alors que le dispositif du passe sanitaire a été prolongé jusqu’en juillet 2022, la Fédération SUD Collectivités Territoriales, le syndicat SUD Culture et médias Solidaires, la CNTet le STUCS CNT-SO appellent à élargir le mouvement et déposent un préavis de grève reconductible à compter du 1er décembre. Il concerne tous.te.s les agent.e.s titulaires et non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics et appellent à la grève pour les salarié.e.s du secteur privé. Mobilisons-nous, personnels des bibliothèques et agent.e.s, salarié.e.s de la culture, mercredi 1er décembre :

Soutien aux occupations des lieux culturels !

Au 27 Mars, 88 lieux de culture s’organisent en assemblée générale et occupent leurs lieux de travail un peu partout en France. C’est un mouvement social inédit dans l’histoire du monde culturel français.

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Le monde du spectacle oublié, depuis maintenant 6 mois, est en phase de grave paupérisation. Au 1er septembre 2021, 82% des travailleur·euses du spectacle vont passer au RSA et la barre des 10 Millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté va être dépassé.

La CNT-SO spectacle soutient les occupations de lieux culturels et est présente et active dans plusieurs occupations.

Dans ce contexte la CNT-SO spectacle revendique jusqu’à la fin de la crise sanitaire :

  • La prolongation de l’année blanche pour les intermittent-e-s du spectacle.
  • Une aide financière pour les auto-entrepreneur·euses du spectacle.
  • La facilitation d’accès aux régimes intermittent pour les primo entrant·es.
  • L’abrogation du projet de loi sur l’assurance chômage.
  • La levée des arrêtés préfectoraux interdisant les spectacles de rue.

Loin d’être nostalgique d’un passé radieux pour certains, la CNT-SO est aux
cotés des salarié·es, intermittent·es, auto entrepreneur-euses du spectacle lors de ces occupations et manifestations, et se bat pour une culture populaire, autogestionnaire et ouverte à tous.tes

Carte des lieux occupés réalisée par le collectif « Occupation Odéon » (TT @OccupationOdeon)

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