Mobilisation à Poitiers à l’occasion de la journée internationale des travailleurs.
Rendez-vous le 1er mai 2021, à 10h30 place d’armes pour une manifestation avec un cortège de tête réservé aux « premières de corvée ».
La manifestation se poursuivra par un repas partagé sur le parvis du TAP occupé.
Pour un 1er mai anticapitaliste !
Pour faire face à la crise sanitaire, le gouvernement a mis des milliards d’euros sur la table pour assister une partie de l’économie. Problème : aucune contrepartie n’est demandée aux entreprises.
Le patronat fait mine de ne pas se réjouir d’être sous perfusion d’argent public et il en profite pour nous refaire le coup du chantage à l’emploi. Faillites frauduleuses, baisses des salaires, suppressions d’emplois, remise en cause des accords collectifs : voici les armes de ceux qui nous exploitent et qui détruisent l’industrie. De son coté, Bruno Le Maire commence à compter les sous. Au nom du « principe de responsabilité », il faudrait rembourser la dette Covid mais sans augmenter les recettes de l’État, autrement dit, sans faire payer les capitalistes. Sous couvert de ce principe, le remboursement se fera encore une fois sur le dos des salariés. Il annonce avec Macron que la règle des 3% de déficit doit être rétablie en 2027. Pour y arriver, des politiques d’austérité vont être mises en place et une série de reformes sont d’ores et déjà en cours ou à venir. Les reformes de l’assurance chômage, et celle des retraites, vont dans ce sens. La casse inexorable des services publics nous est tout autant insupportable. Pour l’hôpital, les suppressions de lits, les fermetures de centres médicaux de proximité, la T2A (tarification à l’activité), etc. ont organisé la faillite de ce service de qualité. Dans l’éducation, ces mêmes logiques managériales et de rentabilité sont appliquées. Vu le contexte actuel, nous ne pouvons que contester leur nécessité. Nous n’accepterons pas une société qui privatise les bénéfices et qui socialise les pertes !
Pour un 1er mai antisexiste !
Le quotidien des femmes est encore plus impacté par la crise. Entre violences sexuelles et sexistes, inégalités, et discriminations, les fondements de la société patriarcale demeurent intacts, et la crise actuelle ne fait que les accentuer. La crise sanitaire a également accru la double charge des femmes entre le travail et les responsabilités de la maison, avec les tâches ménagères, la garde des enfants et des soins aux personnes âgées.
Macron s’émouvait, il y a peu, des « femmes de courage » sur les ronds-points… Or, quelles mesures concrètes pour ces femmes de courage qui représentent 54% des chômeur.euses, 85% des salarié.es à temps partiel et 80% des bas salaires ? Quelles mesures pour nous, les caissières, infirmières, aides-soignantes, femmes de chambre, étudiantes, aides à domicile, ouvrières, enseignantes, qui sommes essentielles au bon fonctionnement de notre société ? Les travailleurs et les travailleuses envoyées en première ligne lors de la crise sanitaire proviennent des secteurs d’activité les plus féminisés. Pourtant, nos métiers sont dévalorisés, peu reconnus socialement, voir invisibilisés. Nous, les premières de corvée, exigeons des emplois mieux rémunérés, à la hauteur de leur utilité, de leur pénibilité et de leurs qualifications. Inégalités salariales entre hommes et femmes, précarité de l’emploi, difficultés d’accès au logement…, la crise de la Covid nous a fait perdre une génération, mais l’égalité ne peut attendre car les inégalités précarisent et tuent.
Pour un 1er mai antifasciste !
L’extrême droite de Marine Le Pen dénonce quant à elle un « modèle ultra-libéral » qu’elle souhaite en réalité maintenir. Ce modèle permet d’asseoir une politique identitaire discriminatoire, sous couvert de d’opposition à un prétendu « séparatisme ». Nous le répéterons autant de fois qu’il sera nécessaire : les politiques xénophobes et nationalistes, et le Rassemblement National en particulier, sont les ennemis des travailleuses et des travailleurs . Ce parti défendra toujours les intérêts de la bourgeoisie et de la classe possédante en rejetant tous les maux sur les immigrés et leur descendance. Pour financer la dette, le RN encourage la bourgeoisie à épargner, pour leur rendre cette épargne avec intérêts, via un emprunt national rémunéré à 2%. Ajoutons à cela le projet libéral de réduire les droits de succession (proposé par le RN puis repris par Bruno Le Maire), qui permettra aux plus riches de transmettre leur patrimoine presque intact alors que les inégalités de patrimoine sont bien plus importantes que les inégalités de revenus déjà criantes. La CNT-SO affirme au contraire que c’est en réquisitionnant les richesses aux mains des capitalistes, que le partage de la valeur produite par les travailleurs sera le plus juste. En tant qu’antifascistes, nous dénonçons la stigmatisation de minorités et l’instrumentalisation des polémiques racistes de tous bords, qu’elles viennent de l’extrême-droite, de LREM, ou de certains « socialistes ».
Ce printemps s’annonce riche en revendications : celle de pouvoir être vacciné et soigné, de pouvoir vivre dignement de son salaire et de sa retraite, d’être logé décemment, de bénéficier de plus de services publics en proximité, d’avoir un emploi pérenne, ainsi que de retrouver le chemin de la liberté, de la culture et des loisirs.
Rendez-vous samedi 1er mai 2021, à 10h30 place d’armes à Poitiers
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