Alors que l’économie reprend et que les profits flambent, la problématique de la vie chère (logement, transport, énergies…) s’est encore aggravée et ce n’est pas la récente aumône de 100 € qui va changer la donne… Il faut remettre la question de la répartition des richesses au cœur du débat et construire partout le rapport de force pour l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux !
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Des gouvernements au service du fric et des patrons !
Malgré les beaux discours électoraux, il ne faudra pas compter sur la clique politicienne qui se succède au pouvoir pour régler le problème. Ils ne vont pas remettre en cause les intérêts des capitalistes : c’est à eux qu’ils obéissent et qu’ils arrosent de milliards de subventions et autres cadeaux fiscaux !
Macron pourra toujours se vanter d’avoir augmenté le net des bas salaires ou d’avoir fait verser des primes qui n’auront pas coûté grand-chose aux patrons volontaires pour les verser. En réalité, ces mesures sont payées, comme toujours, par les travailleur·euses, avec pour les entreprises, une compensation systématique par des exonérations, de cotisations sociales ou fiscales. Cette arnaque se traduit par la dégradation des services publics (santé et éducation en tête), la baisse du salaire socialisé et la casse de la protection sociale (voir après). Tout cela revient à mettre un peu d’argent dans notre poche gauche en le prenant dans notre poche droite ! Ne nous laissons pas berner !
Baisse des charges : attention arnaque !
Face au problème de vie chère, la réponse des gouvernements et politicien·nes est le plus souvent de faire « baisser les charges » pesant soi-disant sur les salaires. Attention, cela revient à baisser nos salaires ! Rappelons que les cotisations sociales (le salaire brut) ne sont pas des « charges » mais une partie intégrante de nos salaires, socialisés pour nous protéger des aléas de la vie (santé, vieillesse, chômage…). Dans ce cadre, la hausse des salaires nets, si elle est réelle, est un attrape-nigaud !
Surtout, cela implique le basculement du financement de la protection sociale vers l’impôt, touchant au cœur même de la sécurité sociale, en s’éloignant toujours plus d’un système de répartition solidaire entre salarié·es pour poursuivre son étatisation. En prélude à sa privatisation ? Si on assèche les sources de financement de la protection sociale, il faudra bien compenser le manque (le fameux trou !) soit par une baisse des services, des hausses d’impôts ou la privatisation de pans entiers de la protection sociale. Ce n’est pas acceptable !
Nos galères sont leurs profits !
Face à cette augmentation constante du cout de la vie et des fins de mois impossibles à boucler, c’est surtout au patronat qu’il faut s’attaquer ! Ce sont eux qui tirent profit de la casse de nos droits organisée par les différents gouvernements. Ce sont eux que nous subventionnons à nos frais depuis des années. Ce sont eux qui captent la plupart des richesses que nous créons !
Pour l’année 2021, et malgré la pandémie, le CAC 40 a connu une progression fulgurante, faisant tomber des records vieux de plus de 20 ans, avec une hausse de près de 30%. Les grandes entreprises enregistrent partout dans le monde des records de hausse de leurs profits avec près de 45 % de plus aux États-Unis et 65 % en plus pour la zone euro. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites ! Elles doivent nous revenir et servir à l’augmentation générale des salaires, y compris dans les petites entreprises !
Faire peser le rapport de force sur les entreprises et leurs actionnaires !
Depuis plusieurs mois, en France comme à l’étranger, la classe ouvrière se réveille et mène des luttes pour les salaires. C’est dans les entreprises, que les travailleuses et les travailleurs peuvent discuter et s’organiser. C’est là qu’ils sont en position de force afin d’engager le combat, par la grève, pour une augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux : c’est le seul moyen, pour les travailleur·euses, de se battre pour leurs droits et pour en gagner de nouveaux ! C’est aussi la seule perspective de mettre fin à la dictature capitaliste sur notre société et de bâtir un monde meilleur !
Dans le public, l’austérité ça suffit !
Pour les services publics, les logiques d’austérité se traduisent par une baisse de la qualité du service rendu aux usager·ères et une dégradation des conditions de travail des personnels. Mais c’est aussi une attaque sur les salaires avec un gel du point d’indice des fonctionnaires quasiment sans exception depuis 2010 ! Une revalorisation générale est urgente, notamment pour les catégories B et C ou les personnels non-titulaires qui bénéficient peu des évolutions liées à l’ancienneté.
Tous et toutes ensemble revendiquons dans l’immédiat :
– La hausse généralisée des salaires, pensions et minimas sociaux en proportion d’un SMIC revalorisé. Le plafonnement des hauts salaires.
– Le dégel du point d’indice dans la Fonction Publique et la revalorisation des grilles indiciaires.
– L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.
Tout est à nous, rien n’est à eux !
Les travailleur·euses peuvent directement gérer la société sans intermédiaires parasites, parce-que nous produisons tous les biens et services et que nous en sommes les consommateurs ou usagers ! Nous pouvons nous-mêmes gérer la production, la distribution et les échanges de biens. Nous pouvons nous-mêmes faire fonctionner les services essentiels à la société (éducation, santé, logement, etc.). Ensemble faisons émerger un projet collectif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle ! Construisons un monde dans lequel l’égalité est réelle, tant économiquement que socialement. Ne comptons que sur nous-mêmes : vive la classe ouvrière !