Barnier-Kasbarian veulent faire payer les fonctionnaires : c’est non ! Tous et toutes en grève le 05 décembre et on construit la suite !

La feuille de route du gouvernement Barnier est simple : poursuivre la politique au service des plus riches en dynamitant nos droits et les services publics. 

Pour « rééquilibrer » le budget après le pillage organisé par Macron-Le Maire, cela sera l’austérité et l’essentiel des efforts demandés aux travailleur·euses ! Ils maintiennent ainsi la réforme des retraites, bloquent l’augmentation générale des salaires tout en se refusant à imposer les plus riches ou les entreprises. 

Dans ce contexte, les travailleur·euses de la fonction publique sont les cibles principales et le ministre de la fonction publique, G Kasbarian un parfait exécutant de cette politique. Que propose-t-il ? Une énième tentative de destruction du statut des fonctionnaires et une remise question de leurs conditions de travail. Kasbarian prévoit le passage de un à trois jours de carence pour arrêt maladie, la baisse de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie, le gel du point d’indice et le non-versement de la Gipa (la garantie individuelle du pouvoir d’achat).

Kasbarian est bien décidé à poursuivre les attaques contre les fonctionnaires, leurs statuts, pour mieux démanteler les services publics. Ces attaques contre les personnels viennent s’ajouter aux mesures structurelles déjà en balance pour le budget 2025 : suppressions de postes, de crédits, baisse des dotations des collectivités…

Plus d’austérité, des salaires indignes, métiers de moins en moins attractifs, précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ne risquent pas de répondre correctement aux besoins de la population ! 

Toutes et tous en grève le 5 décembre ! 

Ne soyons pas dupes. Mettre en en avant les travailleur·euses de la fonction publique comme des privilégiés c’est masquer les attaques faites aux salarié·es du privé avec la négociation en cours de la nouvelle convention Asurance-Chômage et les centaines de plans sociaux à venir et c’est aussi masquer la triste réalité de l’augmentation des inégalités. Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire.

Cette journée de mobilisation se doit d’être le début de la construction d’un rapport de force qui dépasse les attaques menées contre les travailleur·euses de la fonction publique. 

Des préavis de grève sont déposés sur tout le mois de décembre et déjà des rendez-vous sont pris : dans la santé, le 11 décembre avec les cheminot.es, le 18 décembre pour la journée internationale des migrant·es. 

En réunion syndicale, en assemblée générale, construisons le rapport de force !

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS ! 

C’est en faisant monter, à la base, les mobilisations collectives, dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action syndicale, avec des revendications claires et unifiantes, que nous pouvons les faire reculer ! Dans nos entreprises ou services, articulons le rejet de la politique Macron/Barnier avec nos besoins prioritaires : retraites, galère de la vie chère, salaires et conditions de travail. Tout est lié !

Mobilisons-nous contre l’austérité et la casse de nos droits !

La feuille de route du gouvernement Barnier est simpliste : poursuivre à tout prix, la politique macroniste au service des plus riches en dynamitant nos droits et les services publics. Ça suffit !

En 2025, il faudrait se serrer la ceinture ?

Le « dérapage » des comptes publics est le prétexte idéal pour imposer une politique austéritaire et anti-sociale brutale :

  • Attaque contre la sécurité sociale : baisse du plafond des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, déremboursements de médicaments qui feront grimper les mutuelles.

  • Attaque contre l’assurance chômage : nouveau recul de la durée d’indemnisation qui impacte les seniors ceci alors que nous connaissons une multiplication rapide des plans sociaux notamment dans l’Industrie !

  • Attaque contre les fonctionnaires : passage d’un à trois jours de carence pour arrêt maladie ; baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie ; fin de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) et gel du point d’indice pour 2024.

  • Attaque des services publics : le gouvernement va probablement imposer par 49.3 un budget d’austérité particulièrement violent. Cela ne concerne pas uniquement les fonctionnaires car au final ce sont toujours les usager-ères qui trinquent : baisse de la qualité de soins à l’hôpital, 4000 profs en moins principalement dans les écoles, baisse des dotations aux collectivités locales…

Et pourtant, de l’argent il y en a…

dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses !

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser les personnels. Ce n’est pas aux travailleur-euses de payer la crise budgétaire générée par les gouvernements successifs !

Lutter dans l’unité !

La CNT-SO soutient les mobilisations sociales initiées à partir de la journée de grève de la grève du 05 décembre dans la Fonction Publique et appelle à fédérer les luttes. Tout le monde a bien conscience que ce n’est pas en multipliant les initiatives éparpillées (fonctionnaires, cheminot-es, industrie…) que nous renverserons la table…

Dans nos entreprises ou services, articulons le rejet de la politique Macron/Barnier avec nos besoins prioritaires : retraites, galère de la vie chère, salaires et conditions de travail. Tout est lié ! La construction, à la base, d’un rapport de force sur la durée, doit être maintenant à l’ordre du jour !

Seule la lutte paie !

Vie chère : solidarité avec la lutte en Martinique et dans les « outre-mers »!

Depuis plus de deux mois, un mouvement social et populaire de grande ampleur mobilise les martiniquais·es qui revendiquent de pouvoir vivre dignement face à une situation devenue intenable. C’est l’expression de la colère légitime contre la vie chère, l’austérité et la répression.

Le constat n’est pas nouveau, depuis déjà plusieurs années, des mouvements similaires de lutte contre la Profitation ont éclaté comme en 2009 (grève générale en Guadeloupe avec le LKP) ou plus récemment de la Guyane (2017) à Mayotte (2018), en passant par les Antilles.

Les populations et travailleur·euses des départements ultra-marins sont depuis toujours soumis à un mépris, des contraintes et une répression fortes de la part de la classe possédante.

Dans les Antilles, avec la complicité de l’État, les familles des anciens grands colons, les BÉKÉS, possèdent le monopole des secteurs économiques et productifs, marqué notamment par la monoculture intensive. Ce monopole leur autorise tous les abus et marque la continuité hybride du colonialisme d’antan et du capitalisme moderne. Répression des mouvements sociaux d’ouvriers agricoles, émeutes de 1959, Scandale de la Chlordécone, vie chère, bas salaires, la liste s’allonge au fil des décennies!!

C’est ainsi que les Outre-mer restent toujours maintenues dans un rapport de dépendance, où plus de 80 % des denrées alimentaires sont importées. Les écarts de niveau de vie avec la « Métropole » restent persistants avec aussi des inégalités d’accès aux services publics (santé, éducation…) et aux infrastructures (eau, énergie…). Ces problèmes s’accumulent et s’ajoutent à une inflation qui atteint des records, un chômage qui reste endémique et des familles peinent chaque jour à mettre de la nourriture sur la table.

Aux côtés de la Guadeloupe et de la Guyane, les Martiniquais se battent pour des droits fondamentaux : vivre dignement, dans la justice sociale, et sans subir une répression qui s’intensifie de jour en jour.

Loin des transformations structurelles dont ces territoires ont besoin, l’État annonce des mesurettes qui ont démontré à maintes reprises leurs échecs et  choisit encore la répression. Le déploiement de la CRS 8 en Martinique, inédit depuis 1959, pour réprimer la colère légitime en est le symbole fort.

Cette situation doit cesser. Seule la mobilisation solidaire et la prise de conscience collective, notamment sur les enjeux de classe, permettront de renverser le système capitaliste et colonial qui pèse sur la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, La Réunion, Mayotte et bien d’autres.

C’est pour cela que nous apportons notre total soutien aux travailleur·euses en lutte dans « les outre-mer » et que nous appuyons et soutenons leurs revendications légitimes.

PLISS FOSS MADININA, PLISS FOSS KARAYIB, KIMBÉ RED PA MOLI !!

Macron/Barnier veulent nous enterrer : on s’organise pour résister !

Le dernier cycle électoral a débouché sur la constitution d’un gouvernement encore plus hostile aux travailleurs et travailleuses, dans un contexte de crise politique persistante. Pour ne pas subir, la construction d’un rapport de force sur la durée, devra être à l’ordre du jour ! Dans cet état d’esprit, la CNT-SO appelle à se saisir de la première journée de grève interprofessionnelle du 1er octobre, pour se mobiliser et préparer collectivement les suites.

La feuille de route du gouvernement Barnier est simple : poursuivre la politique au service des plus riches en dynamitant nos droits et les services publics. Le « dérapage » des comptes publics va être le prétexte idéal et promet une politique austéritaire brutale dès 2025.

Marqué par son positionnement réactionnaire et xénophobe, le gouvernement va dépendre de la bienveillance des élu-es du RN pour survivre. Le pire est à craindre en terme de recul pour les libertés publiques, de droits pour les étranger-ères ou les minorités de genre.

En pleine spirale autoritaire, le bloc bourgeois ne cherche même plus à maintenir les apparences du « jeu démocratique » et s’accroche au pouvoir coûte que coûte. Cela a le mérite d’être clair… On en revient au discours que la CNT-SO a toujours tenu, sans entretenir les illusions électorales, seul le rapport de force comptera. Nous n’aurons que ce que nous prendrons !

Face aux défis de notre période, le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative. C’est en faisant monter à la base, les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action syndicale, avec des revendications claires et unifiantes, que nous pouvons les faire reculer !

Dans nos entreprises ou services, articulons le rejet de la politique Macron/Barnier avec nos besoins prioritaires : retraites, galère de la vie chère, salaires et conditions de travail. Tout est lié !

Parce-qu’un mouvement social ça ne tombe pas du ciel, il est indispensable de se structurer à la base et de faire grandir nos outils d’auto-organisation. Pour cela nous appelons les travailleur·euses à renforcer le syndicalisme : rejoignez-nous !

Ensemble faisons émerger un projet de société alternatif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle qui nous mène dans une impasse !

Ne comptons que sur nous-mêmes

Vive la classe ouvrière !

Ne comptons que sur nous-mêmes !

Le péril fasciste est écarté dans l’immédiat mais pas question de baisser la garde. les forces hostiles aux travailleur·euses restent fortes et la situation propice aux opportunismes politiciens.

Les travailleurs et travailleuses vont devoir maintenant retrouver une force collective autonome pour défendre nos intérêts de classe ! Organisons-nous, poussons sur le terrain social et syndical pour nos droits et libertés !

Le combat anti-fasciste et anti-raciste continue !

Le soulagement est légitime après la défaite électorale du RN. Pour autant nous n’oublions pas que l’extrême droite raciste s’ancre profondément dans de larges territoires et que nombre de travaillleur·euses ont effectué ce choix néfaste ! Nous le martèlerons toujours : il n’y aura jamais de solution dans le fascisme. Pro-patronal, raciste, violent et antisyndical, son projet est contraire à nos valeurs de solidarité et d’égalité : il doit être rejeté par les travailleur·euses !

Nous n’oublions pas que les violences de rue et les paroles racistes décomplexées se sont multipliées. Nous devrons les combattre fermement dans les prochains mois !

Nous n’oublions pas que les médias des milliardaires et une fraction toujours plus importante de la bourgeoisie ont choisi leur camp. Nous n’oublions pas que le climat raciste et la désespérance sociale sont les moteurs du RN. Le barrage dit « Républicain » a permis de réélire, Darmanin en tête, des responsables politiques ayant poussé loin la radicalisation liberticide, raciste et violente au service d’une politique pour les plus riches ! Nous les combattrons toujours !

Nous n’oublions pas que nos camarades sans-papiers seront toujours traqué·es demain et que la violence du racisme systémique touchera toujours des millions d’entre-nous. Notre combat syndical sera toujours anti-raciste !

Face aux entourloupes politiciennes : notre avenir est dans nos luttes !

L’Assemblée, figée en trois blocs sans majorité, reste largement dominée par les ultra-libéraux et les réactionnaires. La coalition électorale du NFP fête sa victoire mais est talonnée par les macronistes. Les pressions vont être fortes pour construire des alliances opportunistes pour le pouvoir.

Soyons objectifs, cela ne pourra pas permettre une rupture franche avec les politiques hostiles aux travailleur·euses comme nous les subissons depuis des décennies avec des gouvernements de droite comme de gauche ! Pour défendre nos droits et libertés et les faire avancer : seul le rapport de force comptera !

Face aux défis de notre époque, le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative. C’est en faisant monter à la base, les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action syndicale, avec des revendications claires et unifiantes, que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Pour cela nous appelons les travailleur·euses à renforcer le syndicalisme : rejoignez-nous !

Ensemble faisons émerger un projet de société alternatif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle qui nous mène dans une impasse !

Vive la classe ouvrière !

Pour combattre l’extrême-droite et le bloc bourgeois : luttons  !

Avec la décision du président Macron, de dissoudre l’Assemblée Nationale, la perspective d’une prise du gouvernement par l’extrême-droite est désormais crédible.

Macron et le bloc bourgeois à la tête du pays, en portent une lourde responsabilité. Ils n’ont pas cessé de jouer électoralement avec l’extrême-droite pour se maintenir au pouvoir, quitte à prendre le risque de lui laisser les clefs. Ils ont imposé avec toujours plus de violence, une politique de casse sociale au service des plus riches. Ils ont déjà poussé loin l’autoritarisme et le racisme d’État : lois sécuritaires et restrictions des libertés publiques, répression des mouvements sociaux et couverture des violences policières, loi «séparatisme», loi Darmanin… Ils ont souvent repris les codes de langage de l’extrême-droite pendant que les principaux médias, aux mains des grands capitalistes du pays, diffusaient son discours haineux à longueur de journées.

L’extrême-droite s’est nourrie de ce climat autoritaire, raciste et réactionnaire autant que de la désespérance sociale lié à la casse de nos droits et à la dégradation constante de nos conditions de vie et de travail.

Le fascisme, à jamais ennemi des travailleurs et travailleuses !

Si nous combattons sans relâche la bourgeoisie radicalisée incarnée par Macron, nous mettons en garde les travailleur-euses : il n’y a pas de solution dans le fascisme !  Le vernis social de Le Pen est un leurre : que cela soit sur les retraites ou les salaires, ce sont toujours les mêmes recettes libérales qui sont proposées sans que cela dérange les intérêts des capitalistes. Son projet de société raciste et autoritaire, remet en cause les droits d’un grand nombre d’entre nous au nom d’une identité française fantasmée et divise notre camp pour le plus grand bénéfice de nos exploiteurs. Profondément violent et antisyndical, son projet est contraire à nos valeurs de solidarité et d’égalité : nous devons le rejeter fermement !

Notre avenir est dans nos luttes !

Face aux menaces lourdes pour nos droits et libertés, l’unité la plus large est indispensable. Pour nous, il ne s’agit pas de se laisser enfermer dans un quelconque « front républicain » ou de servir des alliances politiques de circonstance. Le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative.

C’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action syndicale, avec des revendications claires et unifiantes, que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Cela passe par l’affirmation, par notre classe, d’un projet de transformation social clair, en rupture avec l’ordre politique et économique actuel au service de la barbarie capitaliste.

Sur ces bases, la CNT-SO appelle à renforcer toutes les initiatives unitaires du mouvement social (manifestations, grèves…) contre le fascisme et pour la défense de nos intérêts de classe !

Paris 2024 : les olympiades de la lutte !

A l’occasion des JO de l’été 2024, les hôteliers et les restaurateurs vont multiplier par 2, 3 voire 4 leurs tarifs et leurs profits. Ils vont donc engranger des bénéfices colossaux. Tout cela grâce à l’exploitation de leurs salarié·es.

Les travailleuses et les travailleurs se voient déjà supprimer leurs congés, imposer des mutations sur les sites olympiques et dans les hôtels. À cela s’ajoutent les abus ordinaires de paiement à la tâche, de non-paiement de toutes les heures de travail et des heures complémentaires et supplémentaires et les cadences infernales.

Les JO ne se feront pas sur notre dos ! Dans la restauration, l’hôtellerie et les services, on se mobilise pour gagner la médaille d’or de la grève la plus victorieuse !

Nous revendiquons :

  • L’augmentation des salaires;
  • La régularisation de toutes les travailleuses et tous les travailleurs sans-papiers;
  • L’internalisation des équipes de la sous-traitance;
  • Une prime de 1 000 € pour chacun des mois de juillet et août 2024;
  • La majoration du salaire de 50% pour travail de nuit, du dimanche et des jours fériés;
  • Un 1 3e mois pour toutes et tous.

Les salarié·es du nettoyage, de l’hôtellerie-restauration et des services sont les essentiel·les et les piliers du fonctionnement de la société toute entière. Pour mémoire, c’est grâce à leur travail et à leur dévouement que les entreprises ont tenu pendant la période difficile du Covid. Ces mêmes salarié·es avaient risqué leur vie en continuant à travailler malgré tout !
Il est temps que les choses changent, que ces travailleuses et travailleurs soient reconnu·es et que leurs droits et leurs revendications soient entendues !

Préparons toutes et tous la grève à l’occasion des Jeux Olympiques !
Toutes et tous ensemble, battons-nous pour faire valoir nos droits ! Unissons-nous dans la lutte, car seule la lutte paie.

Travailleur·euses de la fonction publique : Pour nos salaires, pour une répartition égalitaire des richesses : toutes et tous en grève le 19 mars !

Fin février, le ministre de l’économie annonce une saignée de 10 milliards d’euros sur le budget. Pour le budget 2025, une autre coupe massive se prépare… Encore et toujours l’austérité pour les services publics ! Encore et toujours l’austérité pour les agent·es ! La CNT-SO appelle à la grève le 19 mars et à construire à la base un mouvement fort.

Bas salaires, austérité, « mérite » : les agent·es tirent la langue, les usager·ères trinquent !

Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Dans le secteur public, les revalorisations du point d’indice cumulées (3,5% en 2022, 1,5% en 2023 et 5 points en février 2024) restent toujours nettement en dessous de l’inflation : le compte n’y est toujours pas !

Le ministre de la Transformation et la Fonction publique (de la « Destruction de la Fonction publique » plutôt) sort de sa poche un « plan d’intéressement collectif au mérite » (une « réforme » de la fonction publique doit être présentée au Parlement cet automne). Les services publics doivent être rentables, performants : pour cela, mettons les agent·es en concurrence, évaluons-les toujours plus payons-les au mérite sous forme de primes ! Nous devons absolument combattre cette attaque ultralibérale !

Plus d’austérité, des salaires indignes, métiers de moins en moins attractifs, précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ne risquent pas de répondre correctement aux besoins de la population !

Et pourtant, de l’argent il y en a…

…dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale, égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS ! Toutes et tous en grève le 19 mars ! En réunion syndicale, en assemblée générale, construisons le rapport de force !

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

  • Une revalorisation progressive des salaires en partant des catégories C et B pour réduire les inégalités salariales.

  • L’abandon du projet de loi Guerini sur la rémunération au mérite.

  • Le maintien des statuts et titularisation sans conditions des personnels précaires.

  • La création de postes à hauteur des besoins formulés par les agent·es et usager·ères.

  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et entreprises.

  • La redistribution des richesses pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes.

  • Le maintien d’un maillage territorial fort des services publics et leur gestion directe par les agent·es et usager·ères.

Vie chère, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses et du travail !

Les travailleur·euses sont toujours aussi  lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public, où les revalorisations du point d’indice cumulées restent toujours nettement en dessous de l’inflation..

Pourtant sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records.

Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et de nouvelles restrictions sur les droits à l’assurance chômage….

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

LUTTER CONTRE LES GALÈRES DE LA VIE CHÈRE C’EST FAIRE PASSER NOS EMPLOYEURS ET LES ACTIONNAIRES À LA CAISSE !

Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Avec la CNT-SO, on revendique :

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.

  • Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.

  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.

  • L’égalité salariale hommes/femmes.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.

  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.

  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993
  • L’abandon des dernières réformes de l’assurance chômage. L’extension des droits et l’accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC. 

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS !

8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes (et tous) en grève féministe !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2024. 
 
Parce-que les inégalités structurelles persistent dans la sphère privée : charge mentale, poids des taches domestiques et éducatives… Parce-que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés. Rien n’est encore totalement acquis :  les derniers discours de Macron, sur le « réarmement démographique » qui met nos ventres au service de la nation, l’illustre encore !
 
Parce-que malgré la libération de la parole ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : paroles sexistes, harcèlements, viols, violences conjugales, féminicides…
 
Parce-que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, trans ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et sans droits car sans-papiers ou migrantes…
 
Parce-que le combat féministe est un combat de classe ! Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !
C’est tout un système social basée sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !
 
Parce-que le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » mais une journée de combat international pour nos droits et notre dignité, initiée par les mouvements ouvriers et féministes. Partout dans le monde, des millions de femmes seront mobilisées !
 
Soyons nombreuses :
  • Contre les violences faites aux femmes
  • Pour l’égalité économique et sociale
  • Pour le respect de nos droits et de notre dignité
La grève féministe : pourquoi ?
Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et participons massivement aux initiatives du 8 mars !