La CNT-SO exprime tout son soutien et sa solidarité aux « 6 de la Suiza », militant·es de de la CNT-E, victimes de la répression anti-syndicale et emprisonné·es par l’État Espagnol.
Pour avoir menées, en 2017, de simples actions syndicales (tractages, rassemblements…) contre le patron de la patisserie « La Suiza » de Gijon (Asturies) qui exploitait et harcelait une salariée, ces 6 syndicalistes ont été poursuivis par la justice de classe sur la base de lois réactionnaires et de l’action à charge de la police (voir l’historique ici). Après un long marathon judiciaire et ayant épuisé tous leurs recours, les camarades, définitivement condamné·es à 3.5 ans de prison et à plus de 125 000 euros d’indemnités,sont entré·es en détention ce jeudi 10 juillet. Employé d’hôtel, travailleur social, transporteur, vétérinaire, artiste et enseignant… Ce sont des travailleur·euses ordinaires qui sont désormais enfermé·es pour une condamnation clairement politique. Il faut y mettre un terme !
Cette condamnation remet en cause de manière la plus brutale les libertés publiques et syndicales des travailleur·euses dans l’État Espagnol. Elle a entrainé une vaste campagne de solidarité populaire avec un soutien unanime inédit des organisations syndicales espagnoles ainsi qu’un mouvement international de solidarité. La solidarité continue avec pour objectif, l‘amnistie et la libération des 6 de la Suiza !
La CNT-SO appelle à participer à toutes les initiatives de soutien et à interpeller les autorités espagnoles en France.
Un premier rassemblement est organisé ce samedi 12 juillet à 11h devant le consulat d’Espagne, 12 rue Benjamin Franklin 66000 PERPIGNAN.
6 de La Suiza: Intolerable agresión al sindicalismo combativo
Se han confirmado los peores presagios: Lino Rubio Mayo, titular del juzgado número 1 de lo penal de Xixón, ha dictado orden de ingreso en prisión a las seis sindicalistas de La Suiza para cumplir tres años de prisión. Lo hace sabiendo que hay una solicitud de indulto encima de la mesa del Gobierno, consciente además de que materializa una injusticia manifiesta y que lanza todo un torpedo contra el derecho de la clase obrera a defenderse. Nunca hemos creído en la justicia española, sus sentencias siempre apuntan a los mismos. La naftalina de sus armarios apesta a clasismo. Mientras por nuestras calles se pasean lozanos ultraderechistas de todo pelaje cantando bravatas fascistas o agitando odios impunemente, aquellas personas que disientan contra las injusticias terminan en prisión. Puede ser por cantar una canción de rap criticando a la monarquía, por reivindicar puestos de trabajo en Cádiz, por concentrarse en Zaragoza contra la ultraderecha o por manifestarse delante de un establecimiento en defensa de una trabajadora que ha sufrido acoso laboral, con todos los papeles de la convocatoria en regla. A las élites de este país no les gusta que le tosan y esta sentencia es un ejemplo. La situación de desamparo que vivimos la clase trabajadora, no lo olvidemos, está fundamentada en una Ley Mordaza miserable que el Gobierno más progresista del mundo mundial ha decidido comerse con patatas. No vaya a ser que una patadita en la espinilla del orden establecido pueda molestar a quien de verdad gobiernan: fondos buitres, empresarios miserables, políticos racistas y machistas, jueces con toga apolillada y crucifijo en la mesa…etc.
Desde la CGT mandamos toda nuestra solidaridad a esas 6 trabajadoras que llevan aguantando años la tortura insoportable que les aplica el juez Lino Rubio Mayo desde que empezó este proceso demencial. También un abrazo fraternal para la CNT y los grupos de apoyo que han realizado un trabajo solidario descomunal desde el inicio. El Secretariado Permanente de CGT pedimos a todos nuestros sindicatos y militancia que hagan visible la campaña por la Libertad a las 6 de La Suiza. Tiene que ser notorio este reclamo, porque lo que está en juego es la libertad de expresión y la acción sindical. Hay que hacer todavía más visible la solidaridad, ya que estamos hablando de la mayor agresión al sindicalismo de los últimos 30 años.
Pero a pesar del golpe, que no duden jueces, empresarios y políticos ni un segundo: nos tendrán enfrente. Quieren separar a la clase obrera, atacar a la gente humilde para llenarse sus bolsillos. Es el juego de trileros del fascismo: dividir a la sociedad, castigar a los que entorpecen su gula de capitalismo depredador e inhumano. Para ellos ser de la clase trabajadora, migrante, racializada, diversa, trans, solidaria, inquilina, antifa o sindicalista es un delito. Para nosotras motivo de orgullo. Viva la clase obrera, abrazo compañeras de Xixón.
¡Hacer sindicalismo no es delito! ¡Libertad 6 de La Suiza!
Les ouvriers et ouvrières de l’usine métallurgique « Jeremias » de Gniezno (Pologne) sont en grève illimitée depuis le 03 juin, avec leur syndicat de base OZZ-IP (Initiative des Travailleurs). La CNT-SO relaye l’appel de notre Réseau Syndical International de Solidarité et de lutte (RSISL), au soutien, notamment financier avec la caisse de grève (liens ci-dessous).
Appel à la solidarité internationale avec les grévistes de l’usine Jeremias de Gniezno
L’entreprise continue d’intimider et de criminaliser les grévistes et nie les décisions de justice, les inspections du travail et l’expertise juridique du ministère polonais du Travail.
La section Initiative des travailleurs (IP – Inicjatywa Pracownicza) de l’usine de systèmes de cheminée Jeremias à Gniezno (Pologne) est en grève depuis le 3 juin. Les revendications des travailleurs sont les suivantes :
l’augmentation des salaires de 800 PLN (environ 200 euros),
l’allongement de la pause à 30mn,
le paiement du salaire au bout d’un mois,
le rétablissement de primes équitables.
Pour tenter de mettre fin à la grève, l’entreprise a eu recours au travail forcé de prisonniers, a engagé une société juridique états-unienne connue pour ses pratiques antisyndicales, a licencié des membres du syndicat et des inspecteurs du travail, a déclaré illégales les revendications du syndicat et la grève. Elle continue d’intimider et de criminaliser les grévistes. Elle nie les décisions de justice, les inspections du travail et l’expertise juridique du ministère polonais du travail.
Envers et contre tout, les grévistes poursuivent leur lutte, sur leur lieu de travail et en dehors, depuis plus d’un mois. Le 18 juin, une session extraordinaire du conseil municipal de Gniezno a été organisée au sujet de la grève à l’usine Jeremias. Les grévistes présents ont demandé au conseil municipal de Gniezno d’inciter la direction de l’entreprise allemande à conclure un accord. Le 23 juin, les syndicalistes en grève se sont rendus à Varsovie et ont organisé une manifestation devant l’ambassade d’Allemagne. « La grève est le résultat de mauvaises conditions de travail, de la destruction des syndicats et de la violation des droits des travailleurs par cette entreprise allemande », a déclaré l’un des grévistes.
Le 25 juin, un blocus spontané de l’approvisionnement a été organisé devant l’usine, avec le soutien du voisinage. Les partisans de la grève ont bloqué les entrées et sorties des camions devant l’usine de Jeremias. Aucun camion n’a été autorisé à entrer ou à sortir. Les habitants de Gniezno se sont spontanément joints au blocage des livraisons. Pendant ce temps, les grévistes se sont rassemblés pour parler aux travailleurs hésitants et intimidés par de faux messages sur l’illégalité de la grève.
Soutenez les grévistes ! Selon la loi polonaise, les travailleurs ne reçoivent pas de salaire pour les jours de grève (à moins que la direction n’accepte de les leur verser lors des négociations finales). La faiblesse des salaires ne leur permet pas de subvenir aux besoins de leurs familles pendant la grève. Notre syndicat est encore petit et ses fonds reposent sur les cotisations versées par les travailleurs qui, très souvent, gagnent également le salaire minimum.
C’est pourquoi, si vous en avez la possibilité, nous vous demandons de nous permettre de poursuivre notre lutte en contribuant, quel que soit le montant, à la collecte de fonds : www.zrzutka.pl/m2xrgk.
Si vous rencontrez un problème pour transférer de l’argent via ce site, contactez-nous à l’adresse finanse@ozzip.pl ou envoyez-le directement sur notre compte bancaire (en décrivant le transfert comme «soutien à la grève de Jeremias»).
Dans un Moyen-orient, déjà durement marqué par l’instabilité et les conflits depuis 25 ans ainsi que par le génocide en cours à Gaza, une nouvelle étape a été franchie avec la guerre directe ayant opposé Israël à l’Iran. Cette dernière guerre de 12 jours, déclenchée par Israël, a été marquée par de multiples destructions et morts civiles. Comme toujours, ce sont les populations qui payent le prix fort de ce grand affrontement des nationalismes et des puissances impérialistes en concurrence pour le contrôle de la régionet de ses ressources.
Fidèles aux principes du syndicalisme, la CNT-SO défend toujours une ligne claire face aux conflits armés opposants les États : de classe et internationaliste ! Dans cet état d’esprit, nous avons partagé ce texte rédigé au coeur du conflit par les camarades du Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue, transmis via notre Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes (RSSIL), signé avec d’autres organisations indépendantes de travailleur·euses d’Iran. Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !
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Opposition à la guerre et aux politiques bellicistes
Au vu des conditions instables et dangereuses qui règnent actuellement en Iran et dans la région, les organisations soussignées considèrent qu’il est de leur devoir d’adopter une position collective.
Les travailleurs et travailleuses iranien·nes – ouvriers et ouvrières, enseignants et enseigantes, infirmières et infirmiers, retraité.es et autres salarié·es – n’ont jamais eu et n’auront jamais aucun intérêt à la guerre, à la militarisation, au bombardement du pays ou à des politiques d’oppression et d’exploitation.
Les attaques militaires israéliennes et le bombardement de centaines de cibles dans différentes parties de l’Iran – y compris des infrastructures, des lieux de travail, des raffineries et des zones résidentielles – font partie d’un projet belliciste dont le coût est payé avec les vies, les moyens de subsistance et l’avenir des gens ordinaires, en particulier de la classe ouvrière.
L’affirmation d’Israël selon laquelle il n’éprouve aucune hostilité à l’égard du peuple iranien n’est rien d’autre qu’un mensonge et de la propagande politique. Hier encore, le ministre israélien de la Défense a menacé de « brûler Téhéran ». Les menaces répétées de Trump et d’autres responsables américains, ainsi que le soutien total des gouvernements occidentaux à de telles actions, n’ont fait qu’attiser les tensions, l’insécurité et la destruction dans la région.
Les gouvernements d’Israël et des États-Unis sont les principaux responsables du génocide en cours à Gaza et de nombreux autres crimes dans la région et dans le monde. Les Nations Unies et les institutions internationales qui se présentent hypocritement comme des défenseurs de la paix tout en gardant le silence face à ces atrocités font partie du même système de domination. L’ensemble du système capitaliste mondial, sa logique de profit et les puissances impérialistes sont les principales causes des guerres, des catastrophes humaines et de la destruction de l’environnement.
La classe ouvrière iranienne non seulement ne tire aucun bénéfice de la guerre, mais ces guerres ont directement visé sa vie et sa sécurité. Le maintien des sanctions économiques, l’allocation de budgets massifs aux affaires militaires et la restriction des libertés entraîneront une aggravation de la pauvreté, une répression accrue, la faim, la mort et le déplacement de millions de personnes.
Nous, les organisations et militant.es indépendant.es des travailleurs et travailleuses et de la base en Iran, n’avons aucune illusion sur le fait que les États-Unis et Israël veulent nous apporter la liberté, l’égalité et la justice – tout comme nous n’avons aucune illusion sur la nature et la conduite répressives, interventionnistes et anti-ouvrières de la République islamique.
Nous, travailleurs et travailleuses d’Iran, payons depuis de nombreuses années un lourd tribut – emprisonnement, torture, exécutions, licenciements, menaces et passages à tabac – dans notre lutte pour garantir les droits et les nécessités de la vie les plus élémentaires. Nous restons privés du droit de nous organiser, de nous réunir et de la liberté d’expression. Les travailleurs et les travailleuses de ce pays sont, à juste titre, furieux et exaspéré.es par la République islamique et les capitalistes qui, au cours des quatre dernières décennies, ont amassé des richesses astronomiques sur notre dos tout en nous condamnant à une insécurité et à des privations perpétuelles. Tous les responsables et institutions impliqués dans la répression et les meurtres de travailleurs, de femmes, de jeunes et du peuple opprimé d’Iran doivent être poursuivis et tenus responsables par le peuple opprimé lui-même.
Notre lutte de travailleurs est une lutte sociale et de classe. Elle ne progressera qu’en s’appuyant sur nos propres forces, dans la continuité des mouvements de ces dernières années – notamment « Pain, Travail, Liberté » et « Femme, Vie, Liberté » – et en solidarité avec la classe ouvrière internationale et toutes les forces humanistes, libertaires et égalitaires.
La poursuite de la guerre actuelle ne peut qu’entraîner davantage de destructions, des dommages environnementaux irréversibles et la répétition de catastrophes humaines. La classe ouvrière et le peuple appauvri d’Iran – comme les opprimés d’autres pays de la région – sont parmi les principales victimes de cette situation.
Les organisations soussignées appellent toutes les organisations syndicales, les institutions de défense des droits de l’homme, les groupes anti-guerre, les militants écologistes et les forces de paix du monde entier à s’unir pour exiger la cessation immédiate de la guerre, des bombardements, des massacres d’innocents et de la destruction de l’environnement, et à soutenir les luttes du peuple iranien et de la région pour mettre fin au génocide, au militarisme et à la répression.
Les peuples du Moyen-Orient ont besoin de toute urgence de mettre fin aux tensions dévastatrices entre les puissances régionales et mondiales, et d’instaurer une paix juste et durable – une paix dans laquelle les peuples peuvent déterminer leur propre destin en s’organisant, en organisant des organisations de masse, en élargissant les manifestations et en participant directement et collectivement.
Non à la guerre – Non aux politiques bellicistes
Un cessez-le-feu immédiat est notre demande urgente
Signataires :
Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue
Syndicat des travailleurs de la société sucrière Haft Tapeh
Travailleurs retraités du Khuzestan
Alliance des retraités (Ettehad Bazneshastegan)
Comité de coordination pour aider à la formation des organisations de travailleurs
Groupe unitaire des retraités
Pour accéder au texte original en Farsi : cliquez ici
La Confédération Nationale des Travailleur.euses/Solidarité ouvrière (CNT-SO) exprime tout son soutien et solidarité aux 6 camarades de la CNT-E.
Pour avoir menées des actions syndicales contre le patron de la patisserie « La Suiza » de Gijon (Asturies) qui exploitait et harcelait une salariée, 06 militant-es de la CNT-E ont été poursuivis par la justice de l’État espagnol. Après avoir épuisé leurs recours, les camarades sont condamné-esà 3.5 ans de prison et à plus de 125 000 euros d’indemnités et vivent désormais avec l’épée de Damoclès d’une incarcération.
Le capitalisme est le moteur principal des atteintes à notre environnement et de la catastrophe climatique dont nous commençons à payer lourdement le prix. Face aux conséquences concrètes comme dans la région valencienne, avec les inondations et le phénomène météo DANA (acronyme de depresion aislada en niveles alto, ou dépression isolée à niveau élevé en français), nos camarades de l’Etat Espagnol, répondent par la solidarité de classe et l’auto-organisation. La CNT-SO appelle à soutenir les initiatives prises.
Depuis la Fédération Locale de la CGT-València, nous regrettons profondément la situation que vivent nos camarades à cause de la Dana qui a dévasté la province. Le temps viendra d’exiger des responsabilités en tant que syndicat de la part de la classe politique et des capitalistes pour leur mauvaise gestion, mais pour l’instant, nous avons une tâche beaucoup plus urgente, celle de répondre aux besoins des personnes qui résident dans les localités affectées et qui ont vécu des situations d’une ampleur et d’une cruauté que nous ne pouvons pas imaginer.
Dans cette situation, nous ne pouvons que vous proposer notre aide, en tant que syndicat de classe. Nous vous demandons donc de nous faire part de vos besoins, afin qu’ensemble nous puissions créer un réseau de solidarité et de soutien entre camarades.
Au milieu de cette catastrophe, nous tenons à vous dire que vous n’êtes pas seuls et que depuis la CGT, nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour vous aider dans ces moments difficiles.
En attendant de connaître les besoins qu’auront ces camarades, et de pouvoir les gérer de manière organisée et coordonnée, nous vous demandons une contribution financière indiquant dans l’objet «SolidaridadValencia». Toutes les contributions financières serviront à couvrir les besoins des personnes affectées.
La solidarité est notre arme la plus puissante.
Banque: Caixa Popular
Titulaire : CGTPV
Numéro de compte : ES7831590018112755192826
Un salut libertaire.
Secrétariat Permanent de la Fédération Locale de Valencia
Dans le cadre de la solidarité internationaliste avec la population de Valencia, affectée par la DANA, la CNT-SO 66 a franchi la frontière, vendredi 08 novembre, pour remettre aux camarades de la CGT Girona, des colis alimentaires et de vêtements.
A l’occasion du 1er mai 2024, les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes réaffirment leur volonté de pratiquer un syndicalisme internationaliste, s’appuyant sur les luttes décidées démocratiquement à la base, avec comme perspective de les faire connaître, de les soutenir, de les coordonner à l’échelle internationale.
Notre syndicalisme est anticapitaliste, féministe, anti-impérialiste, autogestionnaire, antiraciste, écologiste … Mais cela doit se retrouver dans nos actions, à la base, dans les entreprises et dans les localités, pas seulement dans les déclarations. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, en faisant circuler les informations, en facilitant les échanges, est un outil pour cela.
Syndicalistes, nous sommes pour la paix, contre les guerres ; les massacres capitalistes se font sur le dos des travailleurs, des travailleuses et des peuples. Nous sommes pour le désarmement, contre la militarisation. Nous sommes pour la satisfaction des besoins sociaux, contre les économies dites de guerre. Nous sommes pour le développement des emplois socialement utiles, dans des conditions permettant l’émancipation sociale de tous et toutes, contre la confiscation des produits du travail par une minorité de capitalistes, actionnaires et patrons.
Nous sommes pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à se défendre pour cela, contre tous les impérialismes et colonialismes, les invasions de territoire, les occupations militaires et les discriminations de toutes sortes.
Nos priorités sont celles définies à travers nos 5 rencontres internationales, dont la dernière s’est tenue à Sao Paulo en 2023, et la prochaine se tiendra à Milan, en 2025 :
1) La défense des droits de la classe ouvrière contre l’exploitation capitaliste qui conduit à la précarité, à la sous-traitance, à l’ubérisation…
2) Un syndicalisme combatif basé sur la démocratie ouvrière. Un syndicalisme de transformation sociale, pour une rupture révolutionnaire.
3) L’indépendance de la classe ouvrière vis-à-vis de tous les gouvernements et des patrons.
4) Le refus des plans d’austérité imposés par les gouvernements au service du capital.
5) L’opposition à toutes les formes d’oppression : sexisme, racisme, lgbtqi+phobie, xénophobie ou validisme.
6) La lutte contre la destruction de l’environnement, en défense de la vie.
7) La lutte contre le colonialisme et le néocolonialisme dans le monde entier.
8) La défense de l’auto-organisation, de l’autogestion, de l’autodéfense et des autres formes de pouvoir de la classe ouvrière.
9) La lutte contre l’extrême droite, pour les libertés démocratiques et contre la répression.
10) Le refus de la criminalisation des luttes.
11) Le refus de la course impérialiste aux armements ; non aux guerres capitalistes !
Il fait un temps maussade et une température négative en ce mois de janvier 2024 sur Varsovie. Pawel, employé du Musée d’Art Moderne de Varsovie et militant du syndicat Culture d’IP, Inicjatywa Pracownicza [Initiative des Travailleur·euses] nous reçoit pendant sa pause déjeuner dans leur local situé à la fac d’archéologie de la ville.
Est-ce que tu peux nous décrire le développement d’IP Kultur ?
Depuis quelques années, il existait déjà des groupes du secteur de la culture à Wroclaw, Poznan et Krakow mais en 2019, IP Kultur a commencé à s’organiser à Varsovie.
Pendant « la nuit des musées » qui est un évènement où tous les musées sont ouverts gratuitement au public, nous avons fait une grande banderole de 10 m « Pelna kultura, pusta konta » littéralement traduisible par culture pleine, salaires vides.
Nous avons utilisé cette bannière avec un groupe de personne déjà syndiquées à IP devant un maximum de musées de la ville, passant d’une institution à une autre. L’action a été un succès et a largement été relayée dans les médias et nous a permis de développer des syndicats dans différents lieux culturels.
Dans le même temps nous avons écrit un rapport détaillé de l’état des conditions de travail avec 5 revendications majeures que nous avons envoyé au ministère de la Culture :
Impossible de vivre de notre travail : nous demandons une hausse de salaire de 1564 Zlotys (363 euros) !
Nous demandons une augmentation annuelle suivant le taux de l’inflation !
Égalité salariale entre hommes et femmes, pour le même travail, même paie !
Nous souffrons d’insécurité de l’emploi, nous ne voulons plus de contrats précaires !
Nous voulons plus de transparence sur les règles de nos rémunérations !
Suite à ces évènements un grand nombre de membres nous ont rejoint.
En 2020, pendant la pandémie, nous avons lutté pour obtenir des compensations salariales pour les travailleur·euses les plus précaires, qui avaient des contrats temporaires et qui ne pouvaient pas bosser à cause des fermetures des lieux culturels.
En 2021, l’inflation en Pologne était l’une des plus importante d’Europe, en plus la guerre commençait en Ukraine, beaucoup de gens sont arrivés en même temps et le prix des loyers s’est envolé. Nous avons lancé des campagnes de soutien contre la hausse des loyers et pour la hausse des salaires.
En 2023, nous avons commencé à organiser le personnel non-pédagogique d’écoles spéciales.
En 2024, nous programmons une campagne de hausse des salaires avec déjà une manifestation à ce sujet, le 11 janvier devant le ministère de la Culture.
Et aujourd’hui, on en est où à IP kultur?
Aujourd’hui nous avons une grosse trentaine de syndicats de la culture sur l’ensemble de la Pologne et revendiquons un peu plus de 1000 membres. Il faut savoir qu’il faut plus de 10 membres pour déclarer un syndicat au sein d’une entreprise. Dans mon musée nous sommes une trentaine de syndiqué·es à IP. Il arrive maintenant qu’IP soit le seul syndicat sur certains lieux de travail. A Varsovie, il existe une douzaine de comités qui syndiquent, les technicien·ennes, administrateur·trices, logisticien·ennes et autres personnels du milieu culturel. Il n’y a pas d‘artistes syndiqué·es. Pour le moment, il n’existe qu’une association OFSW qui a plutôt une orientation libérale et qui a participé à la défense de certains directeurs d’institutions qui se faisaient virer par le pouvoir très conservateur de l’ancien gouvernement. Par ailleurs, nous n’avons pas leur soutien pour les actions de hausses de salaires et de défense de conditions de travail.
Nous avons aussi un groupe de technicien·ennes de la culture en Freelance, ils doivent travailler au moins 6 mois dans l’année dans la même institution pour pouvoir officiellement se syndiquer.
IP c’est quoi ?
IP est une confédération syndicale créé en 2000 par un groupe de militant·es anarchistes autour du squat de Rozbrat à Poznan. Aujourd’hui, la Confédération a des sections dans les domaines les plus précarisés de l’industrie, de l’éducation, de la logistique, de la santé & du social, de la culture, du bâtiment, de la restauration… Le syndicat a une section particulièrement importante à Amazon, comptant plus de 1000 adhérent·es.
Comment ça marche ?
En ce moment IP revendique environ 6000 adhérent·es. En ce qui concerne les cotisations, nous cotisons à hauteur de 3,50 euros par mois, incluant 1 euro à la Confédération par mois.
La Confédération emploie au niveau national, 2 personnes à mi-temps, un administrateur et un juriste et demande régulièrement plus de services à un cabinet d’avocats/juristes du travail. Nous avons besoin de bien plus pour répondre au besoin de nos adhérent·es. La Confédération loue un bureau à Poznan et a obtenu le droit à un bureau à l’université de Varsovie.
Nous avons un congrès tous les 2 ans qui mandate un comité national de 13 personnes. Pour le moment, il n’existe pas de fédérations de branches, ni territoriales, notre organisation repose sur l’autonomie des structures locale ou de boîtes mais vu notre croissance rapide, plusieurs commissions dont celle de la culture demandent à créer des fédérations pour administrer plus facilement nos syndicats.
Pourquoi les gens se tournent vers IP ?
En général, les gens nous rejoignent parce que le syndicat est actif, militant, transparent, mais aussi parce que le montant de nos cotisations est peu élevé et que nous sommes indépendants de tout parti politique.
Nous avons aussi réussi à répondre à de nouvelles demandes. IP a de nouvelles sections suite au contexte actuel. Pendant longtemps la Pologne a été un pays d’émigration ou beaucoup de gens sont partis travailler partout en Europe et dans le monde. Depuis peu, la Pologne est aussi devenue un lieu d’immigration nous apportant, du point de vue syndical, de nouvelles problématiques. Beaucoup d’entre nous et de nos structures se sont portés volontaires pour soutenir les gens fuyant la guerre en Ukraine et en Biélorussie. Au début dans l’urgence de la situation humanitaire, maintenant dans une défense de droits en tant qu’étranger·ères travaillant en Pologne. Par exemple, un groupe d’aide à la personne pour la plupart ukrainien·nes s’est développé. A Wroclaw, un groupe de Sud-Américains travaillant dans le domaine agricole s’est aussi créé. Nous œuvrons de plus en plus dans l’aide à l’obtention de visas pour travailler en UE, nous produisons du matériel de communication en plusieurs langues, ce qui nous a permis d’aider et de défendre une diversité de travailleur·euses de plus en plus importante.
Les autres syndicats…
Le taux de syndicalisation est très bas en Pologne, seul 15% des employé·es à plein temps sont syndiqué·es.
Il existe en Pologne, 3 grosses centrales syndicales très bureaucratiques, œuvrant au dialogue et à la paix sociale. Parmi eux, le syndicat Solidarnosc est le syndicat le plus présent sur l’ensemble de la Pologne mais nous ne travaillons pas ensemble puisqu’ils ont une vision très réactionnaire, coopérants avec les institutions, et ont pris position contre l’avortement par exemple.
Propos recueillir par F. T, du STUCS CNT-SO
Meeting with Pawel from cultural sector of IP
Pawel in an employee of the Museum Of Modern Art in Warsaw and a militant of IP, Initjatywa pracownicza, Workers initiative cultural section. He’s hosting us during his lunch time in their office located at the archeology university.
Could you describe us how IP Kultura grew up those last years ?
Since few years, few IP members working in theaters started to create some groups in Poznan, Wroclaw and Krakow but nothing in Warsaw. In 2019 we decide to start something over in Warsaw.
During the night of museums, which is a night where all museums are free for everyone, we decided to make a huge banner of 10m whilde, stating, « HIGH CULTURE, LAW WAGES » and to bring it all over a maximum of differents cultural places. Standing with it, and giving out IP leaflets. This action was big in a media and gave us opportunity to build lot of contacts all over Poland and to develop many comittes in Warsaw. In the mean time, we wrote a report about working and leaving conditons in Warsaw when you are a cultural worker based on five mains demands that we published and send to the Ministry of Culture. Those 5 demands where:
1.Unable to make a living, we demand the increase of gross base salary by 1564 Polish Zlotys, (363 euros)
2 With real wages dropping each year, we require the annual wage valorization adjusted to the inflation rate!
3 Earning less doing exact same jobs, we claim the right to equal pay!
4 Suffering from job insecurity, we demand that decision-makers put an end to outsourcing and junk contracts!
5 Kept in the dark about unequal pay rates, we demand full transparency regarding rules of remuneration!
In 2020, during the pandemic, we faught to get salary compensation for the most precarous workers which were on the most junk contracts, and not able to work cause of the general lock down of the business.
In 2021, Inflation in Poland was one of the biggest in Europe, Ukrainian conflict start lot of people came on the same time, and the landlords start to increase rents. We did a campaign to maintain rent and increased salaries.
In 2023, we started to get organise with non pedagogical staff of special schools for children with disabilities.
In 2024, we plan a campaign to increase salaries and we ll have a demonstration next week on the 11th of january during the City Council.
Whats going on on IP nowadays ?
Right now, we are about 32 cultural comitees spread all over poland and we claim about 1000 members. In Poland we need more than 10 workers in the same workplace to be able to create a union committee. In our museum we are about 30 unionized at IP. It happen sometimes that IP is now the only working union of the place.
In Warsaw there are 12 workplace committees unionising technicians, administrators, cleaners, logisticians working in cultural sector. For now there are no artists involved in IP. There is an artists NGO, OFSW, which is liberaly orientated, and fight with us to keep some directors which the last very conservativ government was wanted to fire. But concerning social points, as salarial increasing they never took part of any action together with us.
There is also a group a freelancer of culture but they need to work at least 6 months on the same working place to be unionisable.
What s IP exactly?
IP is a trade union confederation started in 2000 by a an anarchist group of squat in Poznan, Rozbrat. Nowadays, IP has sections in the most precarised sectors, industry, logistics, health and care, construction, restaurants. … IP has a big section in Amazon with about 1000 members.
How it works ?
Nowadays IP claim more 6000 members. Our due is 3,5 euros monthly including 1 euro a month directly for the confederation. Conferation is employing 2 workers half time, one administator and one lawyer. But it s really not enough to answer all demands of our members. We are renting an office in Poznan and got the right to get one in the University of Warsaw. We have a Congress every 2 years which is electing a 13 peoples National Committee. For now there are no federations of branches or territorial all decision are taken local or in a workplace committees. Seeing our fast developing, some federations will be asked to coordinate at the next congress to administrate more easly our unions.
Why people choose IP ?
Generaly people choose IP because the union is active, militant, transparent, and also independent of any political party. I think, that is also because we manage to answer some new questions.
For longtime Poland was an emigrating country where many people left to work all over Europe and even all over the world. Since those last 5 years, Poland became an immigrating country bringing union new problems. A lot of us went volontering to help peoples chased by war from Ukraina and Belarus, first in humanitarian first help and now to defend the rights of those peoples who are foreign workers in Poland. For exemple a group of ukrainians domestics workers came up, also in Wrocław a group of Latin Americans working with agriculture and wood processing was created. We are doing more and more help to foreign workers by producing papers and propaganda materials in few languages, helping to increase our diversity of workers involved in IP.
Other unions in Poland ?
The rate of people unionised in Poland is low, about 15% of people working on full time contract. There are 3 big union centrals, very bureaucratics, sitting in teh Social Dialogue Council and talking to buisness and government. One of them, the biggest, Solidarność has a quiet big influence. We can’t work with them due to there reactionnary position, (against abortion for exemple).
Our discussion had to stop, Pawel need to run back to work.
La CNT-SO HPE y la INTERCO CNT-SO de los Pirineos Orientales en Francia denuncian la sentencia del 28 de noviembre por el tribunal correccional de Nanterre que dictó duras condenas contra los militantes Tiziri KANDI y Claude LEVY relativas a las donaciones legales que alimentaban los fondos de huelga del sindicato CGT-HPE, del que eran miembros hasta finales de 2021, antes de incorporarse a CNT-SO. Kandi y Levy eran sindicalistas de CGT que luchaban por los derechos de las personas que trabajaban en diferentes cadenas de hoteles francesas. La sentencia, que CNT-SO denuncia como propia de una “justicia clasista”, establece para la pareja de sindicalistas multas de hasta 35.000 euros y la prohibición de ejercer cualquier derecho cívico, civil o familiar durante cinco años. En otras palabras, se les priva del derecho de sufragio activo y pasivo, del derecho a ocupar cargos judiciales o a ser peritos ante un tribunal, del derecho a testificar ante un tribunal y otras medidas complementarias que les anulan como ciudadanos de pleno derecho. Una parte importante de la sentencia establece que deben pagar una multa al sindicato departamental CGT París y el sindicato regional Île-de-France.
Para CNT-SO se trata de “justicia de clase obviamente, con la complicidad de los sindicatos, que muestran su verdadero rostro. Justicia por la criminalización de la acción sindical, como estamos viendo en casi todas partes, pero esta vez con el apoyo del gobierno y con el apoyo explícito de las estructuras sindicales reformistas UD CGT París y Union Régionale CGT Ile-de-France”. El sindicato anarcosindicalista denuncia también el papel que han jugado los medios de comunicación franceses que en su mayoría han criminalizado la acción de estos dos compañeros, de los que se han “burlado” por su acción sindical. A pesar de que ambos han recurrido la sentencia, CNT-SO hace un llamamiento a la solidaridad y a un apoyo “masivo”. En el comunicado añaden: “Es el sindicalismo de clase el que ha sido condenado, y corresponde a los sindicalistas de clase defender a Claude y a Tiziri”. Desde la Secretaría de Relaciones Internacionales de CGT vamos a seguir la evolución de este caso de represión sindical, lucharemos por un sindicalismo de clase y combativo que haga de la defensa de las cajas de resistencia una herramienta de lucha y de la solidaridad internacional como lugar de encuentro fraternal para la clase trabajadora del mundo.
Appel urgent des syndicats palestiniens : mettez fin à toute complicité, arrêtez d’armer Israël
Israël a exigé que 1,1 million de Palestiniens évacuent la moitié nord de Gaza, tout en les soumettant à des bombardements constants. Cette mesure impitoyable s’inscrit dans le cadre du plan d’Israël, qui bénéficie du soutien indéfectible et de la participation active des États-Unis et de la majorité des États européens, visant à perpétrer des massacres odieux et sans précédent contre les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza et à procéder à un nettoyage ethnique de la région. Depuis samedi, Israël a bombardé Gaza de manière aveugle et intensive et a coupé le carburant, l’électricité, l’eau, la nourriture et les fournitures médicales. Israël a tué plus de 2 700 Palestiniens, dont 614 enfants, rasant des quartiers entiers, éliminant des familles entières et blessant plus de 10 000 personnes. Certains experts en droit international ont commencé à mettre en garde contre les actes génocidaires d’Israël.
Par ailleurs, le gouvernement israélien d’extrême droite a distribué plus de 10 000 fusils à des colons extrémistes en Palestine de 1948 et en Cisjordanie occupée, afin de faciliter l’escalade des attaques et des pogroms contre les Palestiniens. Les actions, les massacres et la rhétorique d’Israël indiquent son intention de mettre en œuvre la seconde Nakba promise depuis longtemps, en expulsant autant de Palestiniens que possible et en créant un « nouveau Moyen-Orient » dans lequel les Palestiniens vivent perpétuellement soumis.
La réponse des États occidentaux a été un soutien complet et total à l’État d’Israël, sans même un clin d’œil au droit international. Cela a amplifié l’impunité d’Israël, lui donnant carte blanche pour mener sa guerre génocidaire sans limite. Au-delà du soutien diplomatique, les États occidentaux fournissent de l’armement à Israël et sanctionnent les activités des entreprises d’armement israéliennes à l’intérieur de leurs frontières.
Alors qu’Israël intensifie sa campagne militaire, les syndicats palestiniens appellent leurs homologues internationaux et toutes les personnes de conscience à mettre fin à toute forme de complicité avec les crimes d’Israël, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. C’est maintenant qu’il faut agir – des vies palestiniennes sont en jeu.
Cette situation urgente et génocidaire ne peut être évitée que par une augmentation massive de la solidarité mondiale avec le peuple de Palestine et qui peut freiner la machine de guerre israélienne. Nous avons besoin que vous agissiez immédiatement – où que vous soyez dans le monde – pour empêcher l’armement de l’État israélien et des entreprises impliquées dans l’infrastructure du blocus. Nous nous inspirons des mobilisations antérieures des syndicats en Italie, en Afrique du Sud et aux États-Unis, ainsi que des mobilisations internationales similaires contre l’invasion italienne de l’Éthiopie dans les années 1930, contre la dictature fasciste au Chili dans les années 1970 et ailleurs, où la solidarité mondiale a limité l’ampleur de la brutalité coloniale.
Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à
Refuser de fabriquer des armes destinées à Israël.
Refuser de transporter des armes vers Israël.
D’adopter des motions à cet effet au sein de leur syndicat.
De prendre des mesures contre les entreprises complices qui participent à la mise en œuvre du siège brutal et illégal d’Israël, en particulier si elles ont des contrats avec votre institution.
Faire pression sur les gouvernements pour qu’ils cessent tout commerce militaire avec Israël et, dans le cas des États-Unis, qu’ils cessent de le financer.
Nous lançons cet appel alors que nous assistons à des tentatives d’interdiction et de réduction au silence de toutes les formes de solidarité avec le peuple palestinien.
Nous vous demandons de vous exprimer et d’agir face à l’injustice, comme les syndicats l’ont fait historiquement. Nous lançons cet appel car nous sommes convaincus que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte déterminée au niveau régional et mondial. C’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde.
Fédération générale palestinienne des syndicats, Gaza.
Syndicat général des travailleurs des services publics et du commerce
Syndicat général des travailleurs municipaux
Syndicat général des travailleurs des jardins d’enfants
Syndicat général des travailleurs de la pétrochimie
Syndicat général des travailleurs agricoles
Union des comités de femmes palestiniennes
Syndicat général des travailleurs des médias et de la presse écrite
Fédération générale palestinienne des syndicats (PGFTU)
Syndicat général des enseignants palestiniens
Union générale des femmes palestiniennes
Union générale des ingénieurs palestiniens
Association des comptables palestiniens
Fédération des associations professionnelles, y compris
Association dentaire palestinienne – Centre de Jérusalem
Association des pharmaciens palestiniens – Centre de Jérusalem
Association médicale – Centre de Jérusalem
Association des ingénieurs – Centre de Jérusalem
Association des ingénieurs agronomes – Centre de Jérusalem
Syndicat des vétérinaires – Centre de Jérusalem
Syndicat des journalistes palestiniens
Association du barreau palestinien
Association palestinienne des infirmières et des sages-femmes
Syndicat des travailleurs des jardins d’enfants
Syndicat des travailleurs des services postaux palestiniens
Fédération des syndicats des professeurs et employés des universités palestiniennes
Fédération générale des syndicats indépendants de Palestine (GFIU)
La nouvelle fédération des syndicats de Palestine (New fédération)
Union générale des écrivains palestiniens
Syndicat des entrepreneurs palestiniens
Fédération des syndicats de professionnels de la santé
Syndicat palestinien des psychologues et des travailleurs sociaux
Depuis le 07 octobre, le long conflit colonial israélo-palestinien, a repris la forme d’une guerre ouverte qui pourrait s’étendre à tout moment dans la région. Les événements de Gaza ont des répercussions dans le monde entier y compris en France et il nous faut y répondre par une ligne claire : de classe et internationaliste !
Une urgence : la fin des combats
Notre solidarité internationaliste va aux travailleurs et travailleuses de Palestine, d’Israël et immigré·es qui sont comme toujours les premières victimes de la guerre. C’est le cas de la majorité des victimes en Israël, ciblées comme juif·ves par le Hamas et ses alliés. C’est le cas aujourd’hui de la majorité des palestinien·nes victimes de la campagne militaire israélienne. Il ne peut y avoir d’indignation à géométrie variable face à ces mort·es. Terrorisme, crime de guerre ou contre l’Humanité : nous ne rentrerons pas dans le débat stérile sur ce que retiendra la justice internationale ou un jour l’Histoire. L’urgence est ailleurs !
Le gouvernement israélien a aujourd’hui les mains libres, fruit du soutien sans réserves du bloc occidental. La population gazaouie piégée dans ce gigantesque ghetto est assimilée à des animaux, privée des ressources élémentaires et empêchée de fuir des bombardements qui détruisent des pâtés de maison entiers, tuent des centaines de personnes dont de nombreux enfants. La perspective d’une opération terrestre à Gaza ouvre la porte à un massacre d’ampleur que même la sécurité des otages civils israéliens ne modère pas. Cette escalade militaire doit cesser !
Trouver le chemin d’une paix durable pour tous-tes
Il faudra ensuite s’attaquer à la matrice fondamentale de ces violences : la colonisation et les politiques ségrégationnistes de l’État israélien. Depuis 75 ans, pour les palestinienn·es, le colonialisme rime avec : spoliation, humiliation, occupation ou exode pour les réfugié·es et leurs descendance qui peuplent toujours des camps à Gaza ou partout dans la région. Après le « processus de paix » avorté, la situation a de nouveau empiré ces dernières années : construction de murs et clôtures de séparation qui étouffent les territoires palestiniens, extension des colonies, destructions ou spoliation de maisons et terres, violences et répression systémiques des populations palestiniennes avec des milliers de morts et de prisonnier·ières, blocus de gaza depuis 16 ans… L’arrivée au pouvoir en Israël d’une extrême-droite raciste et colonialiste a encore accentué ce processus, rendant inévitable un nouveau cycle de violence. Pourtant, il n’y aura pas d’issue sans décolonisation et processus politique qui permette à toutes les populations de vivre sur ce territoire, dans l’égalité et la dignité, et d’y choisir librement leurs modes d’organisation collective sans ingérence.
Combattre les ingérences impérialistes
L’Histoire d’Israël et de la Palestine, est aussi l’histoire de populations prisonnières des intérêts des grandes puissances en concurrence pour le contrôle de la région et de ses ressources. Aujourd’hui encore ce « grand jeu » continue avec à la clef, la déstabilisation et la montée générale des violences dans tout le moyen-orient : attaque du Rojava, guerre au Yemen, nettoyage ethnique au Karabagh, guerre civile depuis le printemps arabe en Syrie, instabilité de l’Irak…Les puissances impérialistes à l’œuvre (occidentaux, Russie…) et leurs alliés régionaux (Iran, Turquie, pétromonarchies du Golfe…) sont les même acteurs directs ou indirects de la tragédie de Gaza. Tous les nationalismes, militarismes et impérialismes d’où qu’ils viennent seront toujours contraires aux intérêts des travailleur·euses !
Contre les divisions entretenues par la réaction : unité de classe !
En France, Le gouvernement développe une vision à sens unique du conflit sur la ligne de l’État israélien. Toute manifestation de soutien aux populations palestiniennes est réprimée avec la violence policière désormais habituelle. Le bloc bourgeois radicalisé, profite du conflit pour sceller son alliance officieuse avec l’extrême-droite et régler ses comptes avec ses opposants politiques, dans un climat répressif et liberticide que nous dénonçons. Le fond de l’air est irrespirable avec des appels à la haine ou à la violence politique qui se multiplient, y compris en direct dans les médias. La classe ouvrière ne doit pas se laisser piéger par cette instrumentalisation ni se laisser diviser par le poison raciste qu’il soit antisémite ou qu’il vise les populations musulmanes. Faisons bloc !