En 2024, on s’organise avec la CNT-SO !

Se syndiquer, c’est rompre l’isolement, c’est dire NON à l’exploitation et au mépris, c’est résister et lutter ensemble pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux ! Rejoins ton organisation de classe !

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Présentation générale de la CNT-SO 👇

Visuels à télécharger 👇

IV° congrès de la CNT-SO : s’organiser pour lutter et révolutionner la société !

Les structures syndicales affiliées à la Confédération Nationale des Travailleur•euses Solidarité-Ouvrière ont tenu leur IV° congrès confédéral, du 11 au 13 novembre 2022 à Paris. Ces trois jours intenses de discussions, rencontres et réflexions entre délégué•es auront permis d’avancer dans la construction d’une alternative syndicale, autogestionnaire et révolutionnaire.

Plus particulièrement implantée dans les secteurs les plus précarisés (nettoyage, sous-traitance, sans-papiers…) la CNT-SO poursuit son développement constant malgré un contexte social dégradé pour la classe ouvrière et ses organisations. Le congrès a été l’occasion d’intégrer de nouveaux secteurs professionnels (activités postales, hôtellerie, Culture & Spectacle, livreurs ubérisés…) et de constater l’élargissement de notre assise territoriale (Aquitaine, Auvergne, Occitanie…).

Le congrès aura été l’occasion de discussions pratiques pour coordonner et structurer notre outil syndical au service des travailleur•euses et des luttes : articulation de l’action juridique avec l’action syndicale de terrain, stratégies de développement syndical, réflexion sur l’implication militante des travailleur•euses dans les espaces syndicaux, structuration inter-professionnelle pour dépasser les corporatismes, formation syndicale…

Au-delà de ces enjeux internes, le congrès s’est questionné sur les réponses immédiates à apporter dans diverses problématiques actuelles du monde du Travail : quelles revendications et stratégies de luttes dans les prochaines semaines pour les batailles sur le salaire, les retraites, la répartition égalitaire des richesses ; comment répondre aux évolutions régressives en cours : ubérisation et auto-entrepreneuriat qui gangrène chaque jour de nouveaux secteurs, automatisation qui pousse au remplacement de nombreuses taches et savoirs faire par des technologies mises au seul bénéfice des capitalistes ; comment remédier à l’absence de recours à divers droits sociaux par les travailleur•euses par méconnaissance ou difficultés d’accès.

Le congrès s’est enfin positionné sur les enjeux sociaux majeurs pour notre classe : stratégies face à la dérive réactionnaire en cours et le danger autoritaire avec une montée des forces politiques d’extrême droite et une radicalisation des bourgeoisies libérales au pouvoir qui menacent nos droits et libertés ; articulation indispensable du combat syndical avec le combat écologiste alors que le productivisme effréné et le mode de vie mortifère pour la planète imposé par le capitalisme nous met tous-tes en danger ; développement du travail internationaliste et des solidarités de classe à travers le monde alors que les militarismes et impérialismes imposent leur agenda guerrier.

Notre syndicalisme est celui de la double besogne : le travail revendicatif au quotidien et la perspective d’émancipation pour notre classe avec un projet de transformation sociale révolutionnaire. Travailleurs et travailleuses, rejoignez l’alternative syndicale !

Message de solidarité internationaliste avec les 6 camarades de la CNT Xijon menacé-es d’emprisonnement par l’État Espagnol pour activité syndicale.

Motion  « Pour combattre l’extrême-droite : la lutte des classes ! »

Motion « syndicalisme et écologie sociale »

La CNT-Solidarité Ouvrière c’est quoi ?

Le syndicalisme a été le moteur de la plupart de nos conquêtes sociales pourtant il semble aujourd’hui très éloigné du quotidien d’un grand nombre de travailleur-euses ! Nous partageons les critiques à l’encontre des syndicats institutionnels (bureaucratisation et éloignement du terrain, impuissance face à la dégradation de nos droits et conditions de travail, compromissions…) mais pour  nous le syndicalisme reste l’arme la plus efficace dans le combat collectif pour les travailleur-euses !

Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif et combatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien des militant-e-s de la CNT Solidarité Ouvrière. Choisir la CNT Solidarité Ouvrière c’est développer une alternative syndicale ! Présentation 👇

Refus du corporatisme

La CNT-Solidarité Ouvrière refuse les divisions corporatistes et développe un syndicalisme d’industrie. Les travailleurs et les travailleuses d’une même « industrie », quels que soient leurs métiers, leurs statuts ou employeurs, adhèrent au même syndicat à un échelon géographique donné.

Indépendance et autogestion

La CNT Solidarité Ouvrière fonctionne exclusivement grâce aux cotisations de ses adhérent-e-s, sans subventions de l’État ou du patronat. Elle est indépendante de tout groupement politique ou religieux. C’est la base du syndicat (ses adhérent-e-s), qui décide en échangeant dans les Assemblées Générales.

Refus du clientélisme et de la corruption patronale

À la CNT Solidarité Ouvrière, c’est toujours l’intérêt collectif des travailleurs-euses qui prime et le syndicalisme se pratique avec droiture. Nous refusons les petits arrangements « entre amis » et la complicité douteuse avec les employeurs.

Un outil au service des travailleurs et travailleuses

Le syndicat apporte des conseils juridiques et d’autres aides concernant les conditions de travail. C’est aussi un espace important de formation pour s’émanciper.

Un outil de coordination au service des luttes

Nous défendons un syndicalisme de lutte de classes. Tout est question de rapports de force, c’est par les luttes syndicales, sous toutes leurs formes, que nous faisons avancer nos intérêts contre ceux des patrons.

Un syndicalisme révolutionnaire

Défendre nos conditions de travail, gagner de nouveaux droits, c’est le rôle du syndicalisme. Mais nous revendiquons aussi un autre projet de société, à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination. Nous militons pour un projet de transformation sociale révolutionnaire basé sur la gestion directe par les travailleur-euses, sans intermédiaires parasites, de l’économie et de la société.

Retrouvez le matériel de syndicalisation  👉 https://cnt-so.org/en-2022-on-sorganise/

3ème congrès confédéral (novembre 2019) : motion d’orientation

La CNT – Solidarité Ouvrière vient de tenir son troisième congrès confédéral, après ceux de 2013 et 2016, nouvelle étape dans la construction de notre jeune confédération.

Motion d’orientation confédérale

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Troisième congrès de la CNT-Solidarité Ouvrière, l’alternative syndicale se construit !

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Le bilan des 3 années du mandat écoulé aura été marqué par l’activité intense de nos syndicats qui poursuivent leur structuration. Les équipes syndicales de la CNT-SO ont animé de nombreux conflits, parfois longs de plusieurs mois comme dans la sous-traitance hôtelière, dans les secteurs les plus précaires. En étendant son réseau de défense juridique avec une pratique offensive du droit, la CNT-SO élargit ses moyens de combattre efficacement le patronat.
La diversité des délégations présentes tant géographique (Lyon, Marseille, Montpellier, Montluçon, Paris, Poitiers …etc) que professionnelle (nettoyage, hôtellerie-restauration, commerce, transports, BTP, santé-social, éducation, etc) traduit cette dynamique que nous entendons poursuivre.
Les objectifs de développement de notre outil syndical dans les secteurs les plus précarisés sont maintenus avec l’ambition de toucher de nouveaux secteurs professionnels et géographiques.
Pour appuyer cet objectif, le congrès a acté le lancement d’une souscription publique en vue de la création d’un fonds de solidarité permettant de renforcer le réseau d’aide juridique et d’animer une caisse de grève nationale, en anticipation des luttes futures.

L’actualité générale du monde du travail comme des luttes sociales auront été aussi au centre des débats et réflexions du congrès.
Les mouvements contre la loi Travail et plus récemment celui des Gilets Jaunes ont fait entrer le mouvement social dans une nouvelle dynamique privilégiant l’action directe et le refus de l’encadrement hiérarchique. Ils questionnent forcement les syndicalistes révolutionnaires que nous sommes, tout comme les évolutions économiques récentes touchant le salariat avec notamment les bouleversements liés à « l’UBERisation ».
Le congrès n’a pas manqué d’aborder le combat à venir contre le projet de réforme des retraites qui va impacter l’ensemble des salarié-e-s, public comme privé. Au centre des questions de protection sociale solidaire, de répartition du travail et des richesses, la bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Les syndicats de la CNT-SO y prendrons leur place.

Les questions internationales n’ont pas été oubliées alors que les injustices et le rejet massif des élites ou institutions supposées nous représenter, enflamment le monde. Le système d’exploitation mis en place par le capitaliste est trans-national comme nos combats syndicaux. Cela passe concrètement par des partenariats et campagnes internationales comme celle lancée contre la sous-traitance.

La motion d’orientation générale adoptée, synthèse de ces discussions fixe le cadre d’action des syndicats de la CNT-Solidarité Ouvrière. Moment clef de la démocratie interne, le bureau confédéral a été renouvelé, renforçant sa diversité géographique et professionnelle.
Ce congrès témoigne de la vitalité et de la pertinence de la construction d’un outil syndical alternatif, offensif et révolutionnaire. Sur nos lieux de travail, continuons à nous organiser pour défendre nos droits et en conquérir de nouveaux !

Motion d’orientation adoptée par le congrès confédéral du 1er novembre 2013

Motion orientation.

1 Situation économique, sociale et syndicale en France et dans le monde.

A – La situation en France ne peut être isolée du contexte mondial qui voit l’économie capitaliste aux prises avec une nouvelle crise.
Si du fait de sa puissance économique, la France semble pour l’instant échapper au sort de la Grèce ou de l’Espagne qui connaissent un chômage record et une baisse importante de leur niveau de vie, il est probable que l’Italie, la France, l’Allemagne et le Royaume Uni ne pourront échapper longtemps aux conséquences de cette crise.
La financiarisation de l’économie apparaît comme une fuite en avant, comme une série de traites tirées sur l’avenir, tandis que tous les jours se multiplient les attaques contre les acquis sociaux et la part du salaire dans la richesse produite. Déclinée différemment suivant les pays, cette situation se retrouve pourtant partout dans le monde.

B- Face à cette restructuration du capitalisme et aux attaques menées contre les prolétaires, La fausse contestation se déploie également partout, mais là aussi se décline différemment selon les pays. En Europe, on assiste une propagande effrénée en faveur de l’intervention de l’État, censé être le garant de l’intérêt général face aux intérêts privés. Le rappel incessant des soi-disant «  trente glorieuses  » et des bienfaits de l’État providence démontre un manque cruel de réflexion et d’invention en matière économique. Pendant ce temps, une partie croissante de la population, certes de manière encore marginale, développe des projets autogestionnaires, coopératifs, démocratiques et écologiques en matière de production, de consommation, d’échange et de vie sociale.

Dans les pays dits «  émergents  » ou les pays les plus pauvres de la planète, là où les confrontations sociales sont souvent plus dures, la répression plus féroce, de nombreuses initiatives et expériences tentent de trouver là aussi des chemins alternatifs au capitalisme. Pour pallier aux manques du système économique en place, les travailleurs expérimentent directement aussi sur des bases autogestionnaires, coopératives et de démocratie directe au travers de récupération d’usine, de cantine ou bibliothèques populaires, de communes libres…

C- Du côté de la CNT Solidarité Ouvrière, les buts que nous nous sommes assignés demeurent inchangés  : défense au quotidien des travailleurs et des chômeurs, luttes pour le salaire et les conditions de travail, préparant une transformation sociale globale. Cette transformation sociale ne s’accomplira que par la suppression du salariat, par la collectivisation des moyens de production, de répartition, d’échange et de consommation, et le remplacement de l’État par un organisme géré à la base par l’ensemble de la société.

En revanche, s’il est indispensable de poursuivre notre reconstruction, de rebâtir des syndicats dignes de ce nom, il est tout aussi indispensable de réfléchir à notre mode d’intervention et d’expérimenter peut-être d’autres modes d’action si nous ne voulons pas continuer jouer les utilités syndicales et politiques.

L’important est de construire des réseaux de luttes à la base (sur l’emploi, l’environnement, la culture, etc.) anticapitalistes, contrôlant les délégués. Il est vital de recréer des liens, des collectifs au-delà des étiquettes idéologiques, des préjugés sectaires, et sur des pratiques libertaires réelles, d’écoute, de dialogue, de respect et de décisions prises en commun.

2- L’accord du 11 janvier 2013
L’accord signé le 11 janvier 2013 par le Medef et certaines organisations syndicales s’inscrit dans le mouvement idéologique d’une primauté de l’économique sur l’humain.
Il vise avant tout, à rendre l’économie française concurrente avec celle des pays émergents.
La seule variable d’ajustement possible reste le niveau des droits des salariés.
L’Accord vise donc avant tout à faciliter ou permettre aux entreprises d’adapter leurs effectifs au moindre coût et réduire les droits des salariés.
Contrats à duré déterminée, temps partiel, contrats de mission ou d’usage sont privilégiés.
Dans le même temps, les droits individuels des salariés sont réduits  : réduction du délai de prescription pour saisir les conseils de prud’hommes afin d’obtenir réparation d’un préjudice (rappel de salaires, contestation d’un licenciement).
Plus grave encore, cet accord remet en cause la possibilité, tant pour les salariés que pour une organisation syndicale de contester un plan social et d’en obtenir l’annulation devant le TGI.
La loi de transcription de cet accord dans le Code du travail n’a pas modifié l’équilibre général de ce texte.
Que le Medef ait pu trouver des syndicats, dont la CFDT, pour signer un tel accord traduit surtout une nouvelle victoire idéologique du patronat qui réussit à imposer ses logiques à certains représentants des salariés.
C’est dans ce contexte que la place et les orientations de la CNT – Solidarité ouvrière se définissent.

3- La CNT Solidarité ouvrière et ses moyens d’action
La tradition du syndicalisme révolutionnaire a depuis longtemps placé l’outil de la grève générale au centre de ses moyens d’action, à la fois comme processus moteur d’un rassemblement des prolétaires mais également comme dispositif de perturbation pour contrer les intérêts des patrons.
Si ce moyen d’action doit toujours être considéré comme un moyen privilégié, les multiples modifications juridiques du droit du travail en faveur des patrons et la transformation radicale de la société dans les pays dits développés (d’une société ouvrière à une société tertiaire, d’une société manufacturière à une société de services) nous obligent à repenser en profondeur les méthodes d’action directe dont doit disposer le syndicat. Parce que l’impact et l’efficacité de la grève générale sont aujourd’hui mis à mal, il est nécessaire de réinventer les méthodes, les moyens, les outils de l’action directe afin de renverser de nouveau les rapports de force qui nous opposent au patronat.
Cette réinvention doit se faire autant du point de vue du collectif (un ensemble de salariés d’une même branche, d’une même entreprise, ou d’un même lieu de travail comme un chantier du bâtiment ou un centre commercial, etc.) que du point de vue individuel (un salarié isolé, seul face à son patron). Pour cela, il faut notamment diversifier les moyens d’action pour rompre avec les habitudes syndicales, habitudes que les patrons ont depuis longtemps appris à déjouer. Une utilisation offensive et coordonnée du recours au juridique peut constituer une arme pour les salariés et les syndicats.
Face notamment à la multiplication des contrats précaires qui freine toute forme de lutte collective, le syndicat doit apprendre à surpasser ces contraintes par de nouvelles formes d’action telles que le boycottage ou le sabotage, tout en considérant les limites techniques et juridiques de tels procédés. L’excès de zèle, le perfectionnisme, la volonté excessive de bien exécuter son travail sont autant de manières de ralentir ou d’entamer la rentabilité d’un salarié.
Il faut en outre adapter ces moyens d’action au contexte et à la nature du travail. Intervenir dans une usine, dans des bureaux, dans une institution publique sont autant de cas par cas qui appellent des solutions différentes.
Ces moyens d’action doivent non seulement menacer les intérêts patronaux mais également surprendre et déstabiliser les rapports hiérarchiques.

Dans ce cadre les syndicats de la CNT – Solidarité ouvrière se fixent comme objectifs  :

  • de favoriser une actualisation des fondements du syndicalisme révolutionnaire et de l’ anarcho-syndicalisme, en phase avec les réalités concrètes du monde du travail et de nos projet de vie;
  • de « réinventer »l’action directe des travailleurs, c’est-à-dire l’action collective décidée par les travailleurs eux-mêmes ;
  • de réinscrire dans les pratiques du mouvement social, des modes d’action historiques du syndicalisme, tels que boycottage et sabotage.
  • de participer à la construction d’une culture propre au mouvement social dans sa diversité.

Consciente de ne pas détenir à elle seule une « vérité absolue », la CNT Solidarité ouvrière entend favoriser les convergences avec les autres forces du mouvement syndical et social, sans sectarisme et dans le respect de chacun.
Elle réaffirme son attachement à l’unité à la base, sur le fondement de la démocratie directe que constituent les assemblées générales.

4- Pour un syndicalisme global
Il est indispensable pour notre syndicalisme d’élargir les approches révolutionnaires aux grands thèmes qui traversent la vie en société.
L’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire se doivent de développer leurs réflexions sur les grandes préoccupations sociétales actuelles : l’écologie, l’urbanisme, l’éducation, le consumérisme, la santé, le chômage, le racisme, le sexisme ou encore la lutte contre toute forme de dictature.