Les structures syndicales affiliées à la Confédération Nationale des Travailleur•euses Solidarité-Ouvrière ont tenu leur IV° congrès confédéral, du 11 au 13 novembre 2022 à Paris. Ces trois jours intenses de discussions, rencontres et réflexions entre délégué•es auront permis d’avancer dans la construction d’une alternative syndicale, autogestionnaire et révolutionnaire.
Plus particulièrement implantée dans les secteurs les plus précarisés (nettoyage, sous-traitance, sans-papiers…) la CNT-SO poursuit son développement constant malgré un contexte social dégradé pour la classe ouvrière et ses organisations. Le congrès a été l’occasion d’intégrer de nouveaux secteurs professionnels (activités postales, hôtellerie, Culture & Spectacle, livreurs ubérisés…) et de constater l’élargissement de notre assise territoriale (Aquitaine, Auvergne, Occitanie…).
Le congrès aura été l’occasion de discussions pratiques pour coordonner et structurer notre outil syndical au service des travailleur•euses et des luttes : articulation de l’action juridique avec l’action syndicale de terrain, stratégies de développement syndical, réflexion sur l’implication militante des travailleur•euses dans les espaces syndicaux, structuration inter-professionnelle pour dépasser les corporatismes, formation syndicale…
Au-delà de ces enjeux internes, le congrès s’est questionné sur les réponses immédiates à apporter dans diverses problématiques actuelles du monde du Travail : quelles revendications et stratégies de luttes dans les prochaines semaines pour les batailles sur le salaire, les retraites, la répartition égalitaire des richesses ; comment répondre aux évolutions régressives en cours : ubérisation et auto-entrepreneuriat qui gangrène chaque jour de nouveaux secteurs, automatisation qui pousse au remplacement de nombreuses taches et savoirs faire par des technologies mises au seul bénéfice des capitalistes ; comment remédier à l’absence de recours à divers droits sociaux par les travailleur•euses par méconnaissance ou difficultés d’accès.
Le congrès s’est enfin positionné sur les enjeux sociaux majeurs pour notre classe : stratégies face à la dérive réactionnaire en cours et le danger autoritaire avec une montée des forces politiques d’extrême droite et une radicalisation des bourgeoisies libérales au pouvoir qui menacent nos droits et libertés ; articulation indispensable du combat syndical avec le combat écologiste alors que le productivisme effréné et le mode de vie mortifère pour la planète imposé par le capitalisme nous met tous-tes en danger ; développement du travail internationaliste et des solidarités de classe à travers le monde alors que les militarismes et impérialismes imposent leur agenda guerrier.
Notre syndicalisme est celui de la double besogne : le travail revendicatif au quotidien et la perspective d’émancipation pour notre classe avec un projet de transformation sociale révolutionnaire. Travailleurs et travailleuses, rejoignez l’alternative syndicale !