Dénoncer le racisme à l’université n’est pas un délit ! Rassemblement de soutien devant le commissariat de la Paillade jeudi 02 octobre.

 
Ce jeudi 02 octobre en plein mouvement social, un élu étudiant du SCUM est convoqué au commissariat de la Paillade à la suite de plaintes pour « diffamation » déposées par un groupe d’enseignants-chercheurs de l’Université de Montpellier Paul-Valéry.
Cette plainte s’inscrit dans une stratégie coordonnée de harcèlement envers notre élu, qui a osé mentionner, lors d’un Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU) une étude de l’Observatoire National des Discriminations dans l’Enseignement Supérieur (ONDES). Cette étude universitaire et scientifique révèle les biais racistes des processus de sélection à l’entrée du Master dans les universités Françaises : les étudiantes et étudiants avec un patronyme à consonance nord africaine et subsaharienne ont 11% moins de chance d’obtenir une place en Master.
Voyant que les menaces, les coups de pression, le lancement de rumeurs et les faux témoignages étaient sans effet, ils ont lancé deux procédures disciplinaires en moins d’un an contre notre camarade, afin d’essayer de le faire exclure de l’enseignement supérieur. Ces deux procédures se sont soldées chacune par la victoire de notre élu. Une décision du Tribunal Administratif de Montpellier a même souligné le « doute sérieux quant à la légalité » d’une des deux procédures.
Ce groupe d’enseignants-chercheurs, complètement en roue libre grâce à la passivité bienveillante de la présidence de l’université, essaie désormais d’instrumentaliser la pression policière et juridique afin d’intimider le lanceur d’alerte et entraver l’activité quotidienne du syndicat étudiant. L’énergie et le temps mobilisés pour défendre notre camarade ne sont pas utilisés pour défendre d’autres étudiantes et étudiants, dont celles et ceux qui pourraient être victimes de ce groupe d’enseignants.
Nous dénonçons avec force cette multiplication des procédures contre notre élu étudiant. Cet acharnement, constitutif du délit de Harcèlement (article 222-33-2-2 du Code Pénal. Jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende), vise clairement à briser mentalement la personne qui en est l’objet. Cet harassement attaque sa santé mentale et physique et peut avoir des conséquences extrêmement graves. Sans vouloir faire de parallèle ici, nous rappelons quun étudiant a tenté de se suicider le 12 mars 2025 à l’Université de Rouen après un harcèlement raciste que lui faisait subir un enseignant
Dans ce contexte, le SCUM tiendra pour responsables chacun des participants à cette odieuse opération de harcèlement coordonné. Leurs positions de pouvoir au sein de l’université ne sont pas garantes d’une impunité à vie, et ne pourront pas les soustraire à la justice. Des plaintes nominatives seront déposées dans les plus brefs délais contre les quelques enseignants-chercheurs qui s’abaissent à ces sordides pratiques d’un autre âge.
Nous appelons à un rassemblement de solidarité afin d’accompagner notre élu à sa convocation policière et dénoncer le racisme dans l’enseignement supérieur.
Rendez-vous ce jeudi 02 octobre 2025 à 11h, devant le Commissariat de Police de la Paillade, 180 rue de Bari, 34080 Montpellier (tramway St Paul, ligne 1)
 
Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
syndicat.scum@live.fr 
 
——————–
Sur notre site web : https://combatuniversitaire.wordpress.com/2025/10/01/denoncer-le-racisme-a-luniversite-nest-pas-un-delit-rassemblement-de-soutien-devant-le-commissariat-de-la-paillade-jeudi-02-octobre/