Le combat pour la santé et les intérêts des travailleur·euse·s continue !

Le crash actuel est tout sauf une surprise ! Nous savions depuis des mois que sans mesures sanitaires structurelles ni investissements dans les services publics, il ne serait pas possible de tenir une année normale avec le COVID… Malgré les grands mots, Macron n’a pas changé de cap, le deuxième confinement affecte surtout la sphère privée et nous assigne au travail, sans mesures de fond. L’essentiel des activités productives comme le système scolaire restent ouverts sans nouvelles mesures conséquentes pour protéger la santé des travailleur·euse·s ! On nous demande de faire un effort pour « sauver l’économie », alors qu’entreprises et actionnaires sont perfusés d’argent public qu’il faudrait rembourser dans les prochaines années. Tout ceci nous est imposé dans un climat toujours plus autoritaire et infantilisant. Ce n’est pas acceptable !

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Il faut le combattre mais attention à ne pas tomber dans les pièges qui font le jeu du pouvoir ! Méfions-nous des explications simplistes niant l’épidémie comme des discours individualistes et égoïstes qui voudraient laisser crever les vieux et les « faibles ». Le virus est bien là et ne pas l’éradiquer serait dangereux et irresponsable. Sans tout attendre de l’État, c‘est à nous tous·tes d’être solidaires et de prendre notre santé en main en veillant aux plus fragiles. 
Il faut maintenant sortir de cette politique confuse menée à court-terme dans l’intérêt des élites économiques. Pour protéger les travailleur·euse·s de la pandémie comme des effets de la crise économique, nous devons imposer « quoi qu’il en coûte » , d’autres choix immédiats et une transformation sociale profonde . Organisons-nous et revendiquons collectivement !

Pour une gestion sanitaire non-autoritaire !

– Suppression des attestations et limitations individuelles de déplacements.
– Renforcement des capacités hospitalières.
– Réduction massive de l’activité économique avec « filet social ». 
– Campagne de dépistages préventifs pour casser la diffusion du virus.
– Suppression des jours de carence. Pas de perte de revenu à cause de l’isolement. 

Décrétons l’état d’urgence sociale !

– Gel des loyers et crédits immobiliers, des factures énergétiques. Gel des prix des produits de première nécessité.
– Actions pour lutter contre l’habitat indigne et le mal-logement, en priorité pour ceux·celles devant s’isoler à domicile face à la pandémie. Réquisitions pour loger les personnes à la rue et les plus fragiles.
– Distribution gratuite des masques.
– Maintien des droits pour les chômeur·euse·s. Hausse des minimas sociaux. 
– Régularisation des sans-papiers et accès à la protection sociale.

Priorité aux services publics !

– Plan d’urgence pour les hôpitaux à hauteur des besoins formulés par les soignant·e·s. Investissement massif dans les soins à domicile pour ceux·celles qui en bénéficient et soutien à ceux·celles vivant seul·le·s.
– Redistribution des richesses pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes.
– Maintien d’un maillage territorial fort des services publics et gestion directe par les agents et usager·ère·s.


Protégeons les travailleurs.euses !

– Clarification de la protection des salarié·e·s vulnérables (sur la base des critères du 5 mai).
– Protocole sanitaire strict en milieu scolaire, avec des moyens et créations de postes de titulaires pour accueillir les élèves en effectifs réduits sur d’autres rythmes. Congé pour garde d’enfant, rémunéré à taux plein pour les parents. 
–  Télétravail obligatoire et encadré pour les employeurs privé et publics. Pour les métiers essentiels, réduction immédiate, sans baisse de salaires, du temps de travail et des obligations de service.
– Indemnisation à 100% du chômage partiel, pour les salarié·e·s des activités non-essentielles ou incompatibles avec la sécurité sanitaire.
– Reconnaissance du statut de salarié et de ses protections, pour les travailleur·euse·s ubérisé·e·s.
– Gel des licenciements, pas d’augmentation du temps de travail, pas de baisse des salaires. 
– Réquisition et contrôle ouvrier sur les entreprises en faillite ou subventionnées par l’argent public.
– Annulation complète de la dernière réforme du chômage et de la réforme des retraites.


Comme au printemps, notre mot d’ordre reste « aujourd’hui on se protège, demain on règle les comptes » !

Le capitalisme et son développement prédateur sont largement responsables de la pandémie actuelle et des atteintes en cours à notre environnement. Plus que le virus, c’est l’organisation injuste et inégalitaire de nos sociétés et économies qui provoque les effets dévastateurs que nous subissons. Ne laissons pas les secteurs capitalistes tirer profit de la crise pour encore accentuer leur poids sur nos vies !  
Nous devons avancer collectivement vers une transformation sociale majeure en rupture avec le capitalisme. Il est plus que temps de leur imposer notre projet de société émancipateur basé sur l’égalité économique et sociale, la démocratie directe, la gestion collective de la production et de sa répartition.

Vive la classe ouvrière, ne comptons que sur nous même !
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !