De la maternelle à l’université… A partir du 7 mars, la grève jusqu’au retrait !

Depuis le 19 janvier, nous avons montré notre détermination contre la nouvelle réforme des retraites avec des grèves et des manifestations massives. Le gouvernement est sous pression : la loi n’a pas été votée à l’Assemblée et la majorité de la population, hostile au projet, soutient la mobilisation. Maintenant tout le monde a conscience que nous devons durcir le mouvement pour gagner !

L’objectif c’est la grève générale !

Mobilisons-nous massivement dans la grève nationale interprofessionnelle du 7 mars et construisons la grève reconductible dans notre secteur les jours suivants. Nous pouvons nous appuyer sur les autres secteurs professionnels qui ont déjà annoncé rentrer dans la reconductible après le 7 ainsi que sur la grève féministe du 8 mars qui aura cette année, une importance stratégique, alors que les femmes sont les plus pénalisées par la réforme.

Le combat contre la réforme Macron est l’affaire de tous·tes : Les secteurs en pointe, ne doivent pas être isolés dans une grève par procuration. Même si nos métiers sont non-marchands, nous sommes la plus grande administration et impactons des millions d’élèves et leurs familles : la grève dans l’Éducation aussi est stratégique

Ce gouvernement est en service commandé pour la minorité des plus riches qui va profiter de ce nouveau recul social. Faire monter le rapport de force, c’est s’en prendre à leurs intérêts économiques : paralysons le pays jusqu’à la victoire !

Union ! Action ! Autogestion !

Parce qu’un mouvement social ça ne tombe pas du ciel, il est indispensable de se structurer à la base et de faire grandir nos outils d’auto-organisation pour mener la lutte.

Réunissons-nous en AG, dans les établissements ou par secteurs géographiques, pour nous organiser et construire la grève reconductible, animons des comités de grève, alimentons les caisses de solidarité pour aider financièrement les personnels les plus précaires, faisons le lien avec les usager·ères, tissons des liens interprofessionnels et multiplions les actions de terrain (piquets de grève, blocages économiques, soutien interpro aux grévistes…) pour rendre visible la contestation et faire monter la pression sur le gouvernement et le camp patronal.

Pour une mobilisation globale  !

Articulons la bataille des retraites avec le combat pour les salaires, les conditions de travail et contre les logiques austéritaires qui asphyxient nos services publics et fragilisent les plus pauvres. Tout est lié ! En gagnant sur les retraites, nous pouvons mettre un frein aux politiques Blanquer/ N’Diaye dont nous souffrons au quotidien.

Nous sommes face à un choix de société. Avec l’ensemble du monde du travail : organisons un grand mouvement social pour la répartition égalitaire des richesses et du travail !

Alors que les urgences sont sociales (inflation galopante), écologiques, etc., le camp au pouvoir reste toujours obsédé par ses intérêts.

Ne comptons que sur nous-mêmes : ensemble faisons émerger un projet collectif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle ! Construisons un monde dans lequel l’égalité est réelle, tant économiquement que socialement.

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Appel Enseignement Supérieur & Recherche

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Éducation : réforme de la voie professionnelle, la lutte continue !

Fin janvier, le gouvernement annonçait l’abandon de l’idée d’augmenter la durée des stages des élèves.

Seule la lutte paie !

Carole Granjean reconnaissait devant les journalistes «l’absence de consensus» sur la question. Quel doux euphémisme… Les personnels des LP se sont mobilisé·es de manière historique le 18 octobre dernier, ainsi qu’en novembre. La ligne rouge semblait franchi par un gouvernement fanatisé par le monde de l’entreprise et qui proposait d’augmenter de 50 % les périodes de stage en entreprise pour les élèves des lycées professionnels.

L’ensemble des syndicats jouaient la carte de l’unité et parvenaient à construire une mobilisation sans précédent qui finit par faire reculer le gouvernement. Cela prouve bien que la lutte paie et que c’est par la grève que l’on parvient à imposer un rapport de force (et certainement pas en allant « changer les choses de l’intérieur » dans des pseudos « groupes de travail » imposés par la ministre). Nous ne sommes pas dupes pour autant : dans une situation fragile face à la contestation de sa « réforme » des retraites, Macron et sa bande sont obligés de lâcher du leste.

Contre la casse des lycées pro : la lutte continue !

La casse des LP n’a pas été abandonnée et nous devons nous montrer extrêmement vigilant·es dans les mois qui viennent ! Si l’augmentation de la durée des stages a sauté, Macron rêve encore d’un lycée pro assujetti aux intérêts des patrons, avec des cartes de formations ayant pour seul critère une prétendue insertion sur le marché du travail.

Le LP comme simple fabrique d’une main-d’œuvre rapidement disponible pour le patronat. Sans parler de la concurrence avec l’apprentissage au sein des établissements.

Pour nous, le LP doit rester un lieu d’émancipation et de formation protégé de la rapacité du patronat. Nos élèves ne doivent pas devenir de la chair à patrons !

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Éducation : contre la retraite Macron, construisons la reconduction !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches voudrait nous faire bosser plus longtemps ? La réponse des travailleur·euses est claire : c’est NON ! Nous étions près de 2 000 000 dans les rues avec des taux de grévistes élevés dans de nombreux secteurs pour la grève du 19 janvier.
Un seul jour ne suffira pas,  profitons de cet élan pour amplifier le mouvement, par la grève reconductible, et faire reculer le gouvernement !
Tous et toutes concerné·es !

Nous sommes tous et toutes touché·es par cette réforme qui va décaler l’âge de départ en retraite de 2 années minimum et imposer 43 annuités de cotisation pour tous·tes, nous forçant à rester travailler jusqu’à l’horizon des 67 ans (pour une retraite sans décote) !

Cette réforme est injuste, inutile et nuisible : elle va impacter encore plus fortement : les plus précaires, les femmes, les seniors … Elle va abîmer nos vies en nous privant d’un temps mérité, en bonne santé, après le travail et signifie bosser jusqu’à la mort pour une partie des salarié·es aux métiers pénibles .

Pourtant le système par répartition n’est pas menacé : Il s’agit juste de préserver les profits de la sphère actionnariale et patronale qui exploite le travail et vit sous perfusion d’argent public. La masse de richesse produites par les travailleur·euses est largement suffisante, elle doit servir aux communs ! La bataille des retraites est à articuler avec le combat pour les salaires et contre les logiques austéritaires qui asphyxient nos services publics !

Tous et toutes ensemble on va lutter !

La prochaine journée de grève interprofessionnelle est prévue pour le mardi 31 janvier : nous devons en faire une démonstration de force encore plus réussie que le 19 janvier. Pour autant, pour faire reculer le gouvernement sur son projet et gagner de nouveaux droits, nous ne pouvons pas nous enfermer dans un calendrier de grèves perlées : il faudra se mettre en mouvement ! L’objectif c’est la grève générale !

La CNT-Solidarité Ouvrière soutient toutes les initiatives de lutte dans les jours et semaines à venir. Réunissons-nous dans les établissements ou par secteurs géographiques, pour nous organiser et construire la grève reconductible, animons des comités de grève, (ré)activons des caisses de solidarité pour aider financièrement les personnels les plus précaires, tissons des liens interprofessionnels et avec les usager·ères, multiplions les actions de terrain pour rendre visible la contestation, faisons monter la pression sur le gouvernement et le camp patronal qui va profiter de ce nouveau recul social…

Rémunérations, conditions de travail, moyens pour le service public d’éducation… Toutes ces questions peuvent s’articuler avec la bataille des retraites !

Nous sommes face à un choix de société. Avec l’ensemble du monde du travail : organisons un grand mouvement social pour la répartition égalitaire des richesses et du travail !

 

Des outils pour une lutte auto-organisée :

Nos outils (format pdf)

[ESR] Dans les facs et les labos, la retraite avant le caveau !

Tous-tes les acteurs et actrices de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sont concerné-es par la réforme des retraites : injuste, déséquilibrée et porteuse de régression sociale. Mobilisons-nous massivement avec l’ensemble du monde du travail, construisons la Grève Générale !

Dans l’Éducation comme ailleurs : la retraite Macron : c’est toujours NON !

Avec sa réforme, le gouvernement des riches veut nous faire bosser plus longtemps avec un report de l’âge légal de départ à 64 ans et un passage rapide à 43 annuités de cotisations.
La bataille des retraites a commencé : soyons en nombre dans la grève et dans la rue dès le 19 janvier !

Cette réforme est injuste ! De manière globale, cette réforme va pénaliser les travailleur·euses les plus pauvres et soumis·es aux conditions de travail les plus difficiles qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et connaissent une mortalité précoce.

L’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein sans les décotes qui baissent la pension (jusqu’à 67 ans), nous forcera à travailler au-delà de l’âge légal pour compenser les entrées plus tardives dans l’emploi ou les carrières hachées. Cela impactera particulièrement les femmes.

Cette réforme est nuisible ! Un maintien au travail d’au moins 2 ans supplémentaires jouera sur la santé de tous·tes et impactera nos vies après le travail, avec un départ approchant l’âge moyen de vie en bonne santé. Les fins de carrière s’annoncent plus difficiles, dans un contexte où nos conditions d’exercice sont déjà dégradées. Cela impactera aussi inévitablement la qualité du service : multiplication des situations d’épuisement professionnel et des arrêts maladies… L’accès pour les agent·es publics, au système de « retraite progressive » après 62 ans, comme dans le privé, se fera dans des conditions beaucoup moins favorables que les anciennes « Cessation Progressive d’Activité » supprimées en 2010. Ce n’est qu’un pis-aller.

Cette réforme est inutile ! Contrairement au discours volontairement alarmiste, relayé par les médias aux ordres des capitalistes, aucune menace structurelle, démographique comme financière, ne met en danger le fonctionnement du régime de retraites par répartition. La réforme a surtout pour but de limiter la dépense publique tout en poursuivant une baisse de la fiscalité et des prélèvements sociaux qui concerne surtout les entreprises et les plus riches !

Précarité, austérité : les agent·es publics en première ligne ! Contrairement à 2019, la réforme ne revient pas sur le mode de calcul de la retraite pour les agent·es publics. Calculées sur les 6 derniers mois, sur la base du traitement indiciaire hors primes, nos futures pensions sont malgré tout impactées par l’austérité avec une revalorisation des indices bien en-dessous de l’inflation actuelle après une décennie de gel. AESH subissant le temps partiel imposé, contractuel·les aux grilles indiciaires limitées et cantonné·es aux bas salaires… Les personnels précaires sont comme toujours les moins bien lotis !

Le combat contre la réforme des retraites doit être mené de front avec ceux pour les revalorisations salariales et statutaires et pour sortir les services publics des logiques d’austérité !

Tout est question de choix de société… et de rapport de force !

Dans le cadre actuel, la masse des richesses produites par les travailleur·euses, est largement suffisante pour financer la protection sociale et actuellement le système est même excédentaire !

On nous demande encore des efforts sous prétexte de futurs déficits hypothétiques de quelques milliards. Pourtant, depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales et aides qui étaient estimées à 150 milliards en 2019…) et multiplie les profits indécents. Il est temps de partager égalitairement les richesses entre les travailleur·euses !

Il faut également prendre en compte la question de l’emploi : moins de chômeur·euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous·tes !

Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vies ! Seule une mobilisation massive pourra contrer leurs projets et nous faire gagner de nouveaux droits plus favorables aux travailleur·euses ! Prenons résolument le chemin de la lutte avec l’ensemble du monde du travail : soyons massivement en grève et dans la rue le 19 janvier et construisons la suite à la base dans nos AGs !

Pour la CNT-Solidarité Ouvrière, syndicat révolutionnaire, notre combat ne saurait s’arrêter à un peu plus de « justice sociale » dans le cadre du système actuel. Ensemble construisons un projet de société en rupture avec le capitalisme.

Tout est à nous, rien n’est à eux !

Grève générale interprofessionnelle,

jeudi 19 janvier

Retraites & répartition égalitaire des richesses, nos revendications immédiates :

  • Retour aux 37,5 annuités de cotisations et suppression du système de décote.

  • Taux de remplacement de 75 % du salaire brut sur la base la plus favorable, 6 derniers mois ou 10 meilleures années.

  • Retraite à taux plein à 60 ans pour tous·tes et 55 ans dans les métiers à forte pénibilité.

  • Pas de pensions inférieures au SMIC.

  • Arrêt des exonérations de cotisations sociales au bénéfice des entreprises.

  • Maintien d’un système de protection sociale solidaire et gestion directe des caisses par les travailleur·euses.

  • Hausse du point d’indice de la fonction publique indexée sur l’inflation et revalorisation des grilles indiciaires

Le ministre dit qu’il veut réformer l’École… en annonçant sa destruction ! Communiqué de la CNT-SO Éducation et Recherche.

Le ministre dit qu’il veut réformer l’École… en annonçant sa destruction ! Dans une tribune dans le quotidien Le Monde, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, dresse brièvement sa feuille de route. Inutile de lire entre les lignes : les annonces sont plus qu’inquiétantes…

Qu’il est facile d’invoquer le fantôme de Jean Zay lorsqu’il n’est plus là pour répondre ! En lisant cette tribune c’est plutôt l’ectoplasme de Blanquer qui nous saute au visage ! L’annonce pétaradante du grand retour des maths pour les 1ères ne fait oublier à personne que c’est ce même Blanquer qui les avait supprimées.

Le ministre pleurniche en faisant le constat du niveau qui baisse, des inégalités qui se creusent et d’une école qui n’attire plus les potentiels enseignant·es… Merci pour l’analyse mais nous sommes nombreux·euses à être au courant car c’est vous et vous prédécesseurs les responsables de cette catastrophe !

Après cette logorrhée de « ouin-ouin » le ministre propose ses solutions : il ne reviendra pas sur la casse de l’enseignement professionnel pourtant très majoritairement contestée par les personnels des LP ainsi que l’ensemble des OS. Il propose une refonte de la carte de l’éducation prioritaire (réclamée par les enseignant·es depuis des lustres!) sur un affinement des critères avec les « indices de positionnement social » (pourquoi pas) mais ne revient absolument pas sur la sortie des lycées des zones d’éducation prioritaire…

Enfin le ministre veut « réformer en profondeur le fonctionnement de l’École » en proposant un « nouveau pacte » aux personnels. Il annonce une revalorisation salariale… en évoquant une « évolution des missions » : en clair nos salaires ne vont pas être augmentés et si nous voulons gagner davantage il faudra désormais accepter une augmentation de la charge de travail et encore plus de tâches administratives ! Pap Ndiaye propose que nous accompagnions davantage chaque élève, que nous assurions les remplacements de courte durée et enfin que nous nous formions « hors du temps de l’enseignement » (pendant nos congés Monsieur le Ministre?!). L’« etc. » de la fin laisse augurer le pire : d’autres « missions » semblent imaginées…

Pap Ndiaye termine son exercice par une saillie sur les « atteintes à la laïcité » qui seront « sanctionnées », petits clin d’œil plus ou moins subtil aux « réac-publicains » obsédés depuis des années par la soumission des classes populaires…

Inutile d’espérer de bonnes résolutions pour 2023 du côté de la rue de Grenelle ! Nous demandons des moyens, nous n’aurons que du mépris. Il est temps d’organiser la riposte pour revendiquer et imaginer une école égalitaire, émancipatrice et soucieuse du bien être de l’ensemble de la communauté éducative.

Fédération CNT-SO Éducation et Recherche

Communiqué du collectif Non au SNU !

Le Service national universel (SNU) rassemble chaque année moins de volontaires que ce que le gouvernement se fixe comme objectif. Volontariat n’est sans doute pas le mot juste d’ailleurs puisque le SNU s’adresse aux mineures, de 15 à 17 ans. Premier signal, dans le deuxième gouvernement Borne, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et celui des armées. Plusieurs informations récentes indiquent que le gouvernement relance son intention de le rendre obligatoire. Des réunions, avec le président de la République, se tiennent à cet effet. Le Parlement n’est pas saisi à ce jour.

L’État serait sur le point de budgéter une dépense supplémentaire d’un milliard et demi d’euros, chaque année, pour obliger les jeunes de 15 à 17 ans à faire le SNU.

Le budget des armées est de 44 milliards d’euros pour 2023, en augmentation de 25 % par rapport à 2017. Dans le même temps, on ferme des écoles, collèges et lycées, on ne recrute pas le nombre nécessaire d’enseignants, enseignantes et auxiliaires de vie scolaire indispensable au bon fonctionnement du système scolaire. S’ajoutent à cela les nombreux autres besoins sociaux, utiles à la collectivité, qui ne sont pas satisfaits, comme la santé, transports, culture, etc.

Les organisations et collectifs qui composent le collectif Non au SNU appellent toutes les forces démocratiques qui refusent le SNU à exiger le retrait du projet  gouvernemental et à agir unitairement pour cela.

Communiqué du collectif « Non au SNU ! »
Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté
de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de toutes et tous les jeunes de 16 à 25 ans. Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes seront utilisées pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employées qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploitées, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragées à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la Terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée.

 

 

 

Élections professionnelles 2022 : l’essentiel c’est de lutter ! Communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

Dans l’Éducation, les élections professionnelles ont lieu du 01er au 08 décembre 2022 pour élire les représentant-es syndicaux dans les nouveaux CSA et les commissions « paritaires » (CAP et CCP) aux différents échelons du ministère. Alors que les organisations syndicales battent la campagne, en promettant monts et merveilles, quels sont les enjeux  pour les personnels ?

Des instances affaiblies

La Fonction Publique a suivi le chemin du privé avec la fusion des anciens comités techniques (CT) et comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans  une nouvelle instance unique : les comités sociaux d’administration (CSA). Le but de la manœuvre est clair : réduire le nombre de représentant-es des personnels et diluer les compétences CHSCT dans les CSA, au rôle essentiellement consultatif.

La même loi de «transformation de la fonction publique » de  2019 a également considérablement réduit les attributions des commissions paritaires qui ne sont plus compétentes en matière de mutation et de mobilité ni d’avancement et de promotion, pour se cantonner aux « décisions individuelles défavorables aux agents ».

Avec ces instances aux « pouvoirs » limités et symboliques, l’enjeu majeur du scrutin reste au final propre aux organisations syndicales : la détermination de la représentativité et la répartition des moyens (décharges notamment) alloués par le Ministère.

Quelle place pour le syndicalisme de lutte ?

Si nous participons évidement à la défense individuelle des collègues (aide juridique, accompagnement…), la CNT-SO a toujours été critique envers le paritarisme et n’a jamais présenté de candidatures aux différentes commissions paritaires, chasse gardée historique des syndicats plus habitués à la cogestion des carrières avec l’administration qu’à l’action de terrain…

Ces dernières années, nous avons participé au niveau local et national, à diverses discussions intersyndicales en vu d’unir différentes forces syndicales se revendiquant du « syndicalisme de lutte », pour le scrutin de représentativité (celui des CT et maintenant CSA). Ces convergences pour des listes unitaires n’ayant jusqu’à présent jamais abouti, il ne nous paraît pas opportun de rajouter de la division supplémentaire et d’affaiblir encore la représentation du syndicalisme de lutte dans les instances.

La CNT-SO ne présentera donc aucune liste et ne donnera pas de consignes de votes pour le scrutin CSA 2022.

A l’heure où notre service public d’éducation est dans un état de décomposition avancée suite à des années de casse libérale, que les droits des personnels reculent, que notre retraite est encore attaquée, que de nombreux-euses collègues font face à une répression anti-syndicale arbitraire : les enjeux sont ailleurs que dans cette compétition entre organisations syndicales.

L’important pour les personnels reste de s’organiser sur le terrain et de lutter collectivement pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, combattre pour une autre école et une autre société !

Mobilisons-nous contre la casse des lycées pro ! Grève nationale le 17 novembre 22

Les personnels des LP ont participé massivement à une grève historique avec 2/3 de grévistes le 18 octobre ! Face au recul, historique lui aussi, préparé par Macron et N’Diaye, le mouvement ne s’arrêtera pas là et doit maintenant se construire dans la durée !
 

Soyons de nouveau nombreux-euses en grève et dans la rue le 17 novembre !

 

Macron continue son programme de casse du service public d’Éducation avec la formation professionnelle publique comme première cible cette année. Les objectifs du gouvernement pour les Lycées Professionnels sont clairs : une formation professionnelle au service du patronat,  la baisse des enseignements pour les élèves, la concurrence avec l’apprentissage et la casse des statuts des personnels. Organisons tous et toutes la riposte dans nos établissements !

Contre la répression anti-syndicale et l’autoritarisme dans l’Éducation Nationale : mobilisons-nous le 11 octobre en soutien à notre collègue Kai Terada !

La Fédération CNT-SO Éducation & Recherche appelle à rejoindre la mobilisation du 11 octobre, grève et rassemblements, en soutien à Kai Terada et contre la répression anti-syndicale au ministère de l’Éducation Nationale, initiée par son syndicat SUD Éducation.

……

Contre la répression anti-syndicale : soutien à notre collègue Kai Terada et à toutes les victimes de l’autoritarisme dans l’Éducation Nationale !

L’arrivée de Pap N’Diaye n’y aura rien changé, l’autoritarisme et le mépris des personnels règne toujours, comme sous Blanquer, à tous les étages de l’Éducation Nationale…

Dernier cas en date, celui de Kai Terada, prof de maths et militant de SUD Éducation dans le 92, qui subit depuis la rentrée, une répression anti-syndicale qui ne dit pas son nom.

Après une suspension, il est maintenant victime de l’arme à la mode au ministère : la «mutation dans l’intérêt de service », avec un déplacement d’office dans un département voisin (le 78). Cette procédure permet de « déplacer » un·e enseignant·e du jour au lendemain en le mettant devant le fait accompli sans qu’il·elle puisse en connaître les raisons. De ce fait, les collègues sont dans l’incapacité de pouvoir se défendre puisque, officiellement, il ne s’agit pas d’une sanction mais d’une décision administrative qui ne permet pas de procédure contradictoire.

Le cas de Kai n’est pas isolé : collège République à Bobigny en 2019, école Marie Curie de Bobigny en 2021, école Pasteur à St-Denis en 2022… Ne nous y trompons pas : nous sommes face au règne de l’arbitraire et de l’autoritarisme ! Le point commun de tous·tes ces collègues : être des syndicalistes de lutte, des militant·es qui ne se sont jamais laissé·es faire !

Depuis les années Blanquer, c’est bien la contestation contre la politique du ministère qui est dans le viseur. Le mouvement contre la réforme du Bac avait ainsi occasionné de nombreuses procédures avec des affaires emblématiques comme celles de Melles ou de Clermont-Ferrand.

Plus globalement, dans un contexte tendu de casse de l’école publique, nous sommes nombreux·euses à subir au quotidien l’absurdité et l’autoritarisme d’un management générateur de souffrance au travail.

Ça suffit ! En tant que syndicalistes révolutionnaires nous militons plus que jamais pour une école égalitaire, démocratique et autogestionnaire.

La CNT-SO est solidaire de Kai comme de tout·e collègue réprimé·e et nous soutiendrons l’ensemble des initiatives possibles de soutien, en particulier l’appel à la grève et aux rassemblements du 11 octobre contre la répression.

Un coup contre l’un·e d’entre nous est un coup contre nous tous·tes ! Face à l’autoritarisme de la hiérarchie, riposte syndicale !

Communiqué – mobilisation de soutien à Kai Terada – 11 octobre 22 (PDF)