A l’initiative de collectifs locaux et avec le soutien syndical, une journée de grève, reconductible, des personnels de vie scolaire est organisée, mardi 19 janvier, dans toute la France. La fédération CNT-SO Éducation & Recherche appelle l’ensemble des personnels du second degré à appuyer ce mouvement en rejoignant les personnels « vie scolaire » dans la grève et en créant des caisses de grève pour soutenir financièrement les plus précaires.
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Sous-payé·e·s, souvent méprisé·e·s, les personnels précaires de vie scolaire (AED, AP, APS) sont pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements. Mauvaise paie, CDD, pression des chefs, etc. La situation de nos collègues de vie scolaire nous rappelle chaque jour que notre ministère se comporte comme n’importe quel autre employeur…
Après le succès des mobilisations du 19 novembre dans l’académie d’Aix-Marseille, le mouvement s’est intensifié pour prendre une dimension nationale lors de la journée de grève du 1er décembre. Depuis, la détermination ne faiblit pas chez les AED, posent la question de la reconduction après la grève du 19 janvier, avec en ligne de mire la mobilisation de toute l’éducation, le 26 janvier. Partout en France, les équipes de vie scolaire se rencontrent et s’organisent pour exiger l’amélioration des conditions de travail ; déjà précaires, la crise sanitaire les a rendues alarmantes dans certains établissements.
La CNT-SO invite tous les précaires de l’Éducation Nationale à rejoindre le mouvement, en particulier les AESH et les AVS, qui subissent aussi les petits salaires et l’inégalité d’accès aux primes (REP+…) ainsi que des conditions de travail dégradées. La scolarité des élèves en situation de handicap s’en trouve malmenée, reléguant à l’état de fantasme « l’école inclusive » tant vantée par Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel.
La CNT Solidarité Ouvrière revendique :
- une réduction du temps de travail, la fin de l’annualisation et une quotité de travail fixe
- l’égalité d’accès aux primes (REP, REP+) et la revalorisation des salaires
- une prime COVID-19
- la création de postes en nombres suffisants
- l’accès à une formation
- la fin du recrutement par les chefs d’établissements, remplacé par un recrutement académique
- la fin de la précarité : le retour à un statut d’étudiant·e-surveillant·e permettant de poursuivre ses études et en parallèle, pour celles·ceux ne poursuivant pas d’étude, la création d’un nouveau corps de la fonction publique en rapport avec les missions de vie scolaire