Sarah El Haïry, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et des Sports, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement a réaffirmé que le Service national universel (SNU) serait obligatoire en 2026, pour 800 000 jeunes de 16 ans.
Appel national unitaire « Non au SNU ! » (juin 2021)
A la question d’un rédacteur du journal Le Parisien: « Face à des lycéens, en octobre, vous avez chanté « la Marseillaise »… seule, après vous être accrochée avec eux au sujet de la laïcité. Est-ce à coups de drapeau tricolore qu’on fabrique des citoyens ? »
Sarah El Haïry a répondu : « Je considère que chanter la Marseillaise et donner du respect au drapeau font partie d’un moment d’unité citoyenne. Donc si, au cours du séjour, un jeune refuse de chanter « la Marseillaise », d’assister au lever des couleurs, ou de porter l’uniforme, il devra quand même s’y conformer ».
La propagande pour le recrutement a repris, dans la presse écrite, à la radio, à la télévision, sur le web, dans les établissements scolaires et dans les préfectures. Le gouvernement veut 25 000 volontaires en 2021.
Depuis un an, dans les conditions sanitaires et sociales que nous connaissons, les jeunes n’ont pas manqué de « s’engager » : à travers les opérations de solidarité organisées dans de nombreux quartiers et villages, par l’exercice de leurs métiers socialement utiles, ou encore en manifestant contre le reculs des droits individuels et collectifs ou pour défendre notre environnement. Ils et elles n’ont pas attendu les injonctions de l’État pour le faire. Au contraire, il s’agissait de répondre aux carences gouvernementales. Pour leur engagement social, nombre de ces jeunes ont même été réprimé·es, poursuivi·es, sanctionné·es.
Le Service national universel, c’est :
– Une opération de soumission de la jeunesse
– La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses
– Des dépenses considérables
– Le renforcement de la militarisation
La « cohésion sociale » vantée par les promoteurs du SNU est une dangereuse fumisterie dans le cadre d’un système qui repose sur l’exploitation de la majorité de la population par une minorité, le sexisme, le racisme ou le militarisme. La cohésion sociale n’est envisageable que dans le cadre d’une société reposant sur les valeurs de la démocratie et de la solidarité, la culture de la paix.