Cagnotte de solidarité avec nos camarades Claude et Tiziri

Par arrêt du vendredi 26 septembre 2025, la Cour d’appel de Versailles avait relaxé nos 2 camarades Claude et Tiziri, injustement poursuivis sous des accusations fantaisistes d’escroquerie visant le fonctionnement de la défense syndicale de la CGT-HPE (voir ici). Cette procédure avait été initiée sur fond de conflit interne à la CGT, nos camarades ayant depuis rejoint la CNT-SO avec des dizaines d’autres syndiqué-es. Coup de théâtre, l’UD CGT 75, l’URIF CGT IDF et les autres parties civiles ont formé un pourvoi en cassation alors que le parquet ne l’avait pas fait ! La CNT-SO dénonce cet acharnement judiciaire et cette nouvelle attaque contre les syndicalistes de lutte de classe et la défense syndicale. Nous appelons à soutenir financièrement nos camarades. Nous relayons l’appel de la CNT-SO HPE et la collecte en ligne pour faire face aux frais de justices. 

Cagnotte en ligne

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LA CGT MARCHE SUR LA TÊTE

Appel de la CNT-SO HPE

Caisse de soutien financier à Claude LÉVY et Tiziri KANDI

De 2012 à 2021, des luttes remarquables dans la sous-traitance hôtelière ont eu lieu, perçant le mur médiatique et témoignant des conditions de travail des femmes de chambre. 

La plus récente était celle des salariées de l’Ibis Batignolles qui, au terme de 22 mois de conflit, ont arraché une augmentation de leur rémunération et une diminution des cadences. L’une des grévistes, Rachel KEKE, était même devenue en juin 2022 une emblématique députée.

Ces luttes ne sont pas le fruit du hasard. Elles ont été gagnantes grâce aux caisses de grève statutaires mises en place par le syndicat CGT-HPE en 2012, qui ont donné confiance aux femmes de chambre qui sont sorties de l’invisibilité et sont devenues un sujet de société (voir les nombreux documentaires tels « la révolte des femmes de chambre » de Thibault FERRIE, « les invisibles » de Clarisse FELETIN et la fiction « Petites mains » de Nessim CHIKHAOUI.

Toutes ces luttes ont été animées par le syndicat CGT-HPE et par Claude LEVY et Tiziri KANDI à partir de 2017. 

Au-delà d’une amélioration des conditions de travail et des rémunérations, elles ont mis en cause la relation de sous-traitance qui permet une accentuation de l’exploitation et forme un écran de fumée face aux revendications des femmes de chambre. 

Ces luttes ont ainsi permis de gagner la fin de la sous-traitance hôtelière dans 18 hôtels.

Pour alimenter ces caisses de grève, le syndicat CGT-HPE avait voté lors de tous ses congrès depuis 2012 un règlement au terme duquel les dons juridiques effectués par les salariés défendus victorieusement devant les Conseils de Prud’hommes alimentaient les caisses de grève. 

C’est un fonctionnement vertueux : les victoires judiciaires individuelles – seule une victoire pouvant déboucher sur un don abondant la caisse du syndicat – nourrissait les actions collectives.

C’est ce fonctionnement qu’ont tenté de remettre en cause l’Union départementale CGT de PARIS et l’Union régionale CGT Île de FRANCE.

Après avoir été condamnés en première instance aux termes d’un jugement caricatural, le Cour d’appel de VERSAILLES vient le 26 septembre 2025 d’infirmer totalement ce jugement et de relaxer Claude et Tiziri .

L’Union départementale CGT de PARIS et l’Union régionale CGT d’île de France ont cru cependant devoir former un pourvoi en cassation, alors même que le parquet général n’a pas, de son côté, contesté cette décision.

Le patronat n’aurait pas agi différemment !

Cet arrêt de la Cour d’appel de VERSAILLES constitue pourtant une grande victoire pour le monde syndical et les caisses de grève, ce dont l’État a pris acte.

Mais manifestement pas pour ces deux structures de la CGT qui veulent définitivement la peau des caisses de grève alimentées par les dons prud’homaux volontaires, et de Claude LEVY et Tiziri KANDI en les asphyxiant financièrement.

C’est tout l’objet de cette caisse de soutien qui permettra d’aider Claude et Tiziri à payer ces nouveaux frais d’avocat à la Cour de cassation.