
La CNT-SO participe aux 4ème rencontres du RSISL (Réseau syndical international de solidarité et de luttes) qui auront lieu du 21 au 24 avril à Dijon, en France.
Créé en mars 2013, le RSISL fédère des organisations syndicales de tous les continents qui se revendiquent et pratiquent un syndicalisme de luttes, anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, écologiste, indépendant des patrons et des gouvernements, internationaliste, et luttant contre toutes formes d’oppression (machisme, racisme, homophobie, xénophobie). La démocratie ouvrière, l’auto-organisation des travailleurs et travailleuses sont aussi parmi nos références communes.
Lors des rencontres de Dijon, près de deux cents syndicalistes venu-es d’une trentaine de pays se retrouveront pour échanger à la fois sur leurs luttes sectorielles (éducation, rail, banque, commerce, journalisme, santé…), mais aussi sur des luttes transversales (lutte des femmes, autogestion / contrôle ouvrier, écologie, colonialisme…).
Jeudi 21 avril
• 13h30 – 15h : accueil, accréditation, hébergement.
• 15h-19h : plénière présentation conjoncture.
• 19h30 20h30 : Repas.
• 21h-22h30 : table ronde sur la Palestine.
Vendredi 22 avril
9h00 – 10h00 : plénière présentation de chaque thématique avec un récapitulatif des textes de la précédente rencontre pour Femmes – Autogestion/Contrôle ouvrier, Migration – Colonialisme – Répression – Santé au Travail et Environnement.
• 10h00 – 12h30 : travail en atelier thématique
• 12h30 – 13h45 : REPAS
• 14h30 – 18h00 : retour en plénière des ateliers
• 19h – 20h30 : repas
• 21h – 22h30 : table ronde nouvelles formes d’exploitation et l’organisation des travailleurs et travailleuses : livreurs , uberisation. auto-entrepreneurs, …
Samedi 23 avril
• 9h00 – 10h00 : plénière présentation du travail effectué par secteurs professionnels au sein du Réseau
• 10h00 – 12h30 : ateliers par secteur : éducation, industrie automobile, transport ferroviaire, transport aérien, logistique, retraité.es, poste, commerce, banque, centres d’appel, finances publiques, livreurs, santé, journalisme ,etc. La liste définitive dépendra des inscriptions des organisations membres du Réseau.
• 12h30 – 13h45 : REPAS
• 14h30 – 16h00 : suite des ateliers par secteur
• 16h – 18h : Retour en plénière des ateliers par secteur
• 19h – 20h30 : repas
• 21h : fiesta
Dimanche 24 avril
• 9h – 12h : Actualisation du texte du manifeste, dans le prolongement de ceux déjà adoptés lors des trois premières rencontres
Organisations syndicales nationales interprofessionnelles
Organisations syndicales nationales professionnelles
Organisations syndicales locales
Organisations syndicales internationales
Courants, tendances ou réseaux syndicaux
Cinq ans après leur entrée en vigueur, le temps du bilan des ordonnances « Macron » est venu.
L’examen reste toutefois délicat, compte tenu de la diversité des domaines investis par cette énième réforme du droit du travail et de l’équivoque entourant certains des objectifs défendus par l’exécutif. Selon leurs promoteurs, les ordonnances s’inscrivaient dans «un projet global de transformation du code du travail, destiné à libérer les énergies et offrir de véritables protections aux salariés, en renforçant la négociation avec les salariés et leurs représentants ainsi que la sécurité juridique attendue», rien que cela.
Les changements introduits furent nombreux. Il est possible de les rassembler autour de deux principales thématiques :
D’autres thèmes n’en conservent pas moins leur importance, tels le nouveau cadre juridique du télétravail (avant la crise sanitaire) ou celui de l’inaptitude professionnelle. Il convient par ailleurs d’ajouter l’adoption de la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite loi PACTE, la réforme de la formation professionnelle et celle de l’assurance-chômage, entrée pleinement en vigueur le 1er décembre 2021, qui , pour cette dernière, a des effets dévastateurs sur les salariés les plus précaires
Le temps passe vite, mais comment ne pas se souvenir que les réformes dites Macron de 2017, sont passés par ordonnances, ce qui constitue un léger paradoxe quand on souhaite introduire le soit disant « dialogue social ».
Le nouvel article L. 2311-2 du code du travail a opéré une fusion des anciennes instances représentatives du personnel (IRP). Ainsi, la délégation du personnel, le comité d’entreprise et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) disparaissait au profit d’une instance unique, le comité social économique (CSE). Il s’agit alors pour les promoteurs de ce retour en arrière de mettre en place un « dialogue social simplifié ».
Il ne fallait pas être devin pour anticiper que la disparition d’instances spécialisées, tel l’ancien CHSCT, couplée à la multiplication des réunions d’information/consultation, sans que le plancher légal des heures de délégation augmente en proportion, entraverait l’action des représentant-es du personnel, au profit du patronat.
L’objectif des pouvoirs publics de rationalisation des procédures de consultation des IRP via l’instauration du CSE semble avoir été atteint dans son aspect objectif « quantitatif » en se traduisant par moins de réunions. Cela étant ce « succès » contestable s’effectue au prix d’une dégradation des capacité des représentant-es des salarié-es à exercer leur mission, leur nombre étant réduit, ce qui, mécaniquement abouti à une thrombose par une surcharge des missions à défaut d’avoir augmenté les moyens qui s’y attachent.
L’exemple du « verdissement » du dialogue social témoigne de cet aspect. Le CSE est appelé depuis peu à être consulté sur les nouvelles problématiques environnementales (Loi Climat et Résilience n° 2021-1104 du 22 août 2021), ce qui pourrait à minima être considéré comme un léger acquis, mais faute de nouveaux moyens, notamment de formation et de temps disponible, le CSE se voit réduit à un rôle purement formel et « consultatif ». Il est plus que probable que le CSE dans ce contexte ne serve que de faire-valoir, comme cela est déjà trop souvent le cas en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont choisi la voie de la négociation collective pour mettre en place le CSE, mais combien d’accords se sont contentés de mettre en œuvre de manière purement formelle les ordonnances ? Et combien d’entreprises de petite ou moyenne taille n’ont pas souhaité ou n’ont pas pu, faute d’interlocuteur syndical, négocier ? En définitive la situation ne change rien : seuls ou presque les salariés des grandes entreprises se retrouvent avec le droit d’être représentés et défendus dignement.
La CNT-SO, syndicat de lutte des classes, ne défend pas par principe le « dialogue social ». Nous continuerons à utiliser cependant offensivement tous les mandats dans les IRP, pour protéger les militant-es, mobiliser les salarié-es, défendre nos droits, exprimer nos voix et revendications face aux employeurs !
Aujourd’hui, comme hier la démocratie sociale dans l’entreprise reste une figure de style, voire une chimère incantatoire qui n’a aucune une traduction dans la réalité ! Il nous faut aller vers l’autogestion des moyens de production : ce sont les travailleur-euses qui produisent c’est à eux seuls de décider !
Depuis plusieurs années, l’ambition des différents partis qui se sont succédés à la tête de l’État est d’affaiblir institution prud’homale et par ce biais la capacité de défense des salariés face à leur employeur. Cette crise organisée de cet instance se caractérise par une diminution continue du contentieux prud’homal. Cela peut s’expliquer par au moins trois facteurs : le recours accru aux ruptures conventionnelles, le barème des indemnités prud’homales, les délais judiciaires et la modification de la procédure prud’homale.
Aussi, l’instauration du barème prud’homal des indemnités de licenciement constitue une véritable arme de dissuasion massive pour les salariés ayant perdu leur emploi, si l’on en juge par la très forte décrue des saisines (- 32 % entre 2016 et 2020) accentuée par le recours à la rupture conventionnelle (- 55 % entre 2009 et 2020).
Ce barème fort heureusement n’a pas été une simple sinécure (et vient en partie d’être critiqué par l’organisation international du travail -OIT-), notamment du fait de la résistance de certains tribunaux à l’application de celui-ci. Son introduction a eu des effets sur deux aspects.
Il est par ailleurs à noter que la réduction drastique des délais de prescription, se place à contre-courant de l’évolution moderne des droits de la défense et les grands perdants à cette situation sont les salariés disposant de petites anciennetés ! Le barème leur a fait perdre le plancher de six mois de salaires.
Plus fondamentalement cette réforme et ses effets pose la question de la « réparation » d’un préjudice. Rompre un contrat de travail relèverait désormais de la seule gestion du risque comme pour la rupture d’un contrat ordinaire… de droit commun (à l’image du système assurantiel de responsabilité). Comme si perdre son emploi se réduisait à la seule perte d’un salaire. Au fond, l’employeur ne serait plus responsable d’une faute à l’origine d’un préjudice causé du fait de sa décision prise en vertu de son pouvoir de gestion et de direction. L’entreprise ne serait plus «responsable» et encore moins «coupable». Dans ce contexte, on pourrait tout à fait imaginer demain un employeur se faire rembourser l’indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse sur la base d’un bon contrat de responsabilité civile.
L’assouplissement des règles relatives au licenciement constituait pour les ordonnances Macron la pierre angulaire des mesures destinées à «libérer la création d’emplois dans notre pays», en particulier «dans les très petites et moyennes entreprises». Mais à ce jour aucune étude n’a jamais démontré qu’un droit du travail moins protecteur des salariés permettrait de réduire le niveau de chômage.
Ce détour par le droit social montre à quel point le capitalisme et ses relais politiques s’ingénient à déstructurer et déconstruire les protections individuelles et collectives au travail. Et c’est un leurre de penser que les prétendants aux élections présidentielles, puis législatives tenteront d’empêcher ces évolution néfastes. Qu’on le veuille ou non, seuls les travailleurs, avec leurs organisations syndicales seront en capacité d’endiguer ces reculs et de gagner de nouveaux droits ! Organisons-nous !
Cette année encore, les candidats qui vont s’affronter au second tour des élections présidentielles sont particulièrement hostiles à nos intérêts de classe. Les travailleurs et travailleuses n’ont rien à gagner dans la mascarade électorale en cours et doivent se préparer au combat dans ce nouvel épisode de la guerre sociale qui s’annonce particulièrement violent quel que soit le résultat de la course au pouvoir…
Si nous combattons sans relâche la bourgeoisie radicalisée incarnée par Macron, nous mettons en garde les travailleur-euses : il n’y aura jamais de solution dans le fascisme et son projet de société raciste et autoritaire !
Nos droits et nos libertés sont clairement menacés ! La classe ouvrière doit rester unie, c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Sur ces bases, la CNT-SO appelle à se mobiliser massivement dans les manifestations unitaires du 16 avril et les suivantes, ainsi que pour le 1er mai qui doit être une démonstration de force.
Notre camarade Christophe, facteur à la PPDC d’Hirson dans l’Aisne, est en lutte depuis plusieurs années avec la direction de la Poste. À la suite d’inaptitudes professionnelles il s’est vu préconiser par la Médecine de prévention l’attribution d’un poste de travail adapté.
Cette demande n’a jamais été respectée par la Poste. Son poste de travail a été délocalisé à La Capelle sans qu’aucun entretien ne soit organisé pour déterminer les modalités de cette mutation qui augmente la durée de son trajet quotidien. Christophe a également été victime de harcèlement moral et de non prise en considération de sa souffrance au travail. Il a gagné une première fois en 2018 contre la direction mais depuis cette condamnation aucun changement concret de sa situation.
Malgré cette décision de justice la situation de Christophe n’a pas changé. Il poursuit donc son combat juridique, et après avoir perdu en première instance, il se pourvoit en appel devant la Cour d’Appel d’Amiens. Le syndicat CNT-SO lui a fourni un avocat. Cette action juridique impose que la solidarité syndicaliste s’affirme concrètement.
Le Syndicat National des Activités Postales et des Télécommunications organise donc une campagne de solidarité pour financer la procédure. Notre objectif est de recueillir 1300€.
Les chèques sont à libeller à l’ordre de Syndicat Dep. Des Travailleurs des PTT du 95.
Face à l’Invasion d’une partie l’Ukraine par l’armée et l’impérialisme de Poutine, la CNT-SO de la Vienne propose une soirée d’échanges, témoignages et débat sur les résistances ukrainiennes et russes face à la guerre : mercredi 13 avril de 18h30 à 21h à Poitiers.
Afin de soutenir les anti-autoritaires, libertaires, syndicalistes et les personnes victimes de la guerre impérialiste, cette soirée sera l’occasion de présenter et soutenir les initiatives de solidarité envers les victimes de la guerre et de parler de la situation en Ukraine dans une approche anti-autoritaire.
Solidarité internationale ; non au guerres impérialistes et aux nationalismes guerriers ; pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes.
La CNT-SO 33 est partie prenante de l’appel unitaire « Ensemble contre le centre de rétention, une prison qui ne dit pas son nom » qui organise une réunion d’information le 7 mai 2022 à 12h sur le site prévu pour la construction d’un nouveau Centre de Rétention Administrative à Pessac (Gironde).
Contre la guerre et le nationalisme, pour l’accueil des réfugiés et en soutien aux anti-autoritaires d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie : la CNT-SO organise un convoi syndical pour l’Ukraine !
Depuis le 24 février 2022, la Russie, la seconde armée du monde, puissance nucléaire s’il en est, envahit et détruit méthodiquement l’Ukraine.
Cette guerre a entrainé des millions d’Ukrainiens sur les routes, une destructuration des services publics, du système de soin, des violences multiples sur les populations en territoire occupés (meurtres, pillages, viols…).
Dans ce chaos, différentes initiatives de solidarité ont vue le jour, permettant utilement d’apporter médicaments, vivres, argents…
La CNT-SO a pris la décision depuis le début du conflit d’aider, autant qu’elle le pouvait les organisations syndicales et différentes structures anti-autoritaires (appel aux dons, rassemblements de soutiens) continuant à agir sur place, tant pour combattre l’invasion russe, que pour apporter un soutien humanitaire aux populations dans le besoin, ou aider les déserteurs des armées russes, biélorusses et ukrainiens ou encore aider les personnes victimes de la répression des États belligérants.
Dans le prolongement de cette dynamique, la CNT-SO a pris la décision de mettre sur pied un convoi syndical en vue d’appuyer les organisations souhaitant une Ukraine libre et égalitaire sur le plan économique et social, débarrassée des oligarchies et de l’État.
Il vous est possible de nous aider dans cette initiative en effectuant un don via ce lien : campagne de solidarité avec les anti-autoritaires d’Ukraine
Pour appuyer cette démarche, la CNT-SO appelle à soutenir la campagne :
Dons en ligne : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/soutien-financier-aux-anti-autoritaires-d-ukraine
Dons par chèque à l’ordre de CNT-SO à envoyer à notre adresse.
L’ensemble des vivres et biens apportées seront transmis au réseau « Operation Solidarity » qui apporte une aide mutuelle et transparente aux personnes en fuite, soutient les mouvements des forces émancipatrices en défense contre la guerre impérialiste russe.
Ce lundi 04 avril, plus de 680 étudiantes et étudiants ont bénéficié de la distribution alimentaire du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) à l’université Paul-Valéry. Une impressionnante file d’attente de plus de 100 mètres témoignait de l’accroissement de la précarité étudiante. Au total, plus d’une tonne de produits alimentaires a été distribuée, ainsi que des produits d’hygiène, des livres et des vêtements.
Le week-end précédent, les étudiantes et étudiants bénévoles du SCUM, avec le soutien de la Corpo Lettres Epsylone, ont collecté les produits auprès des clients de deux supermarchés montpelliérains.
Après avoir distribué plus de 6000 colis alimentaires entre janvier et juin 2021, ouvert un foyer étudiant en cité universitaire, et obtenu le remboursement des frais d’inscription de plus d’une centaine d’étudiantes et d’étudiants, nous sommes fiers de multiplier les initiatives de solidarité concrètes.
Cependant, la situation étudiante s’aggrave dans des proportions de plus en plus effrayantes : plus d’un tiers de la population étudiante vit sous le seuil de pauvreté, et de plus en plus de personnes éprouvent des difficultés à se nourrir et se loger.
Au niveau national, il est urgent de rétablir le repas à 1€ pour toutes et tous en restauration du CROUS, d’élargir l’accès aux bourses, et d’augmenter leurs montants.
La situation est tellement critique et urgente que des mesures doivent aussi être rapidement prises au niveau local. Nous demandons au CROUS Montpellier-Occitanie d’accepter de prêter des locaux pour les associations comme le SCUM qui souhaitent effectuer des distributions alimentaires. Nous attendons aussi, depuis septembre 2021, que le maire et président de la métropole de Montpellier Michael Delafosse tienne son engagement et nous apporte l’aide promise afin que nous puissions effectuer des distributions alimentaires régulières.
Il faut que les choses changent. Nous ne pouvons pas nous contenter de survivre au jour le jour. Le SCUM continuera à mener des initiatives concrètes face à la précarité, et nous continuerons à organiser des mobilisations étudiantes afin de revendiquer notre droit à un avenir !
Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
www.combatuniversitaire.wordpress.com – syndicat.scum@live.fr