Dans un rapport publié le 02 décembre sur la gestion des remplacements des enseignant-es du secondaire, la cours des comptes se fait une nouvelle fois la championne des politiques libérales et austéritaires. Ce problème qui empoisonne la vie des élèves, parents et personnels ne relève pas d’un absentéisme des enseignant-es mais bien d’un manquement structurel de l’institution scolaire ! Il doit être au coeur du grand « plan d’urgence » pour l’Education que nous revendiquons !
Le Syndicat des Travailleurs Artistes-Auteurs (STAA CNT- SO) a été créé pour répondre aux problématiques rencontrées par les travailleurs et travailleuses relevant du statut d’artiste-auteur dans tous les secteurs culturels.
Malgré la diversité de nos professions, nous relevons toutes et tous du même statut dont nous subissons les limites. Des droits fondamentaux comme l’accès à l’assurance chômage ou aux congés payés nous sont refusés, car notre statut ne prévoit pas les cotisations correspondantes et nous place ainsi dans une grande précarité. Pourtant, nous sommes des travailleuses et des travailleurs au même titre que les autres ; nous voulons donc les mêmes droits.
Lorsque les cotisations existent (retraite de base et complémentaire) elles n’incluent pas de part patronale et sont supportées intégralement par l’auteur ou l’autrice, qui peine à répercuter ces frais sur les diffuseurs, lesquels tendent déjà à tirer les prix vers le bas.
Les artistes-auteurs et autrices font aujourd’hui face à de multiples problèmes, parmi lesquels les manquements de l’AGESSA dans la collecte des cotisations retraite ou la difficulté à obtenir des congés maladie ou parentaux. De plus, afin de survivre aux périodes creuses, nous devons nous tourner vers des bourses qui sont limitées, aléatoires et chronophages, plutôt que de bénéficier d’une assurance chômage commune.
La crise actuelle est particulièrement révélatrice de la faiblesse de notre statut. L’arrêt d’une bonne partie de l’industrie culturelle et l’incapacité du gouvernement à proposer une solution universelle pour aider financièrement les AA dans la crise du Covid-19 ont entraîné une chute voire une disparition de revenus pour beaucoup d’entre nous.
Il est donc temps de repenser l’ensemble de notre secteur pour permettre aux AA, qui sont les principaux créateurs et créatrices de richesse dans le secteur culturel, de survivre à ces crises et, plus généralement, de sortir de la précarité que leur impose leur statut.
C’est pourquoi le STAA appelle les artistes auteurs et autrices à se regrouper, qu’ils soient issus du secteur du livre, du théâtre, de la musique, de la danse, de l’audiovisuel, de la photographie, des arts graphiques et plastiques et de la création de logiciels, pour lutter ensemble et obtenir les mêmes droits que les autres travailleurs et travailleuses.
Nous voulons en priorité :
Obtenir un statut d’intermittence commun à tous les artistes auteurs.
Une meilleure répartition des droits d’auteur dans l’ensemble de la chaîne de diffusion
Mettre un terme à l’utilisation abusive du statut artiste-auteur de la part de diffuseurs voulant se dédouaner des cotisations sociales par la requalification, le cas échant, en contrat salarié.
Nous ne voulons plus vivre dans la précarité et travailler pour enrichir toujours les mêmes maillons de l’industrie culturelle. Nous devons nous montrer solidaires entre professions et lutter ensemble.
Le STAA souhaite s’appuyer sur les nombreuses associations déjà en place. Leur travail et leur expertise sont un immense atout pour nos professions.
Le STAA est l’outil que se donnent les travailleurs et travailleuses artistes-auteurs et autrices pour viser à renverser le rapport de force, améliorer leur statut professionnel, leurs conditions de travail et leurs conditions de vie.
Notre combat n’est pas isolé. Le STAA est affilié sur le plan interprofessionnel à la CNT-Solidarité Ouvrière qui œuvre pour la défense des droits de tous.tes les travailleurs.euses et porte un projet de transformation sociale révolutionnaire et autogestionnaire.
Contact :
Facebook : @STAA.CNTSO Twitter : @STAA_CNTso Mail : staa[@]cnt-so.org
La loi Rilhac qui termine son parcours législatif, va faire rentrer les écoles dans l’ère de la caporalisation et du management. Ce n’est pas admissible et doit doit amener une large mobilisation dans nos écoles pour faire reculer le gouvernement !
Le premier numéro du « Braséro », bulletin du syndicat national des activités postales et des télécommunications, vient de sortir !
Au sommaire du numéro : appel de l’AG des facteurs de Gironde; la Poste sort la monnaie pour changer de nom pas pour les salaires ! ; secteur Banque Postale ; secteur réseau ; Distribution : la CNT-SO lance une enquête nationale « dis-moi l’âge de ton vélo » ; Régularisation pour les sans-papiers de DPD 91.
Dans le cadre de son développement au sein des entreprises postales, du courrier et des télécommunications, la CNT-SO entend assurer une implantation durable dans ces secteurs professionnels.
La création du Syndicat National des Activités Postales et des Télécommunications, est désormais une réalité. Nous invitons ceux et celles qui travaillent dans ce secteur professionnel, dans le privé comme dans le public, à nous rejoindre.
Pour tout contact :
CNT-SO des activités postales et des Télécommunications
Grèves, collectifs, manifestations… Depuis plusieurs mois, des animateurs s’organisent pour dénoncer leurs conditions de travail. Si la crise sanitaire a servi de détonateur, la souffrance et la précarité durent, elles, depuis de longues années.
Un mouvement national de grève dans le secteur de l’animation et de l’Education populaire est organisé pour le 19/11, auquel la CNT-SO appelle à participer.
Mobilisons-nous pour la reconnaissance de nos métiers et savoirs-faire
Dans de nombreux départements, un appel à se rassembler devant la Préfecture le 19 novembre est lancé à travers le réseau France Animation en lutte : voir la page du collectif.
Dans son discours du 8 novembre 2021, Emmanuel Macron, a remis sur le devant de la scène l’attaque sur l’assurance chômage, attaque concertée de l’Etat et des capitalistes commencée depuis 2019.
En affirmant que depuis un mois une réforme est en cours il affiche son mépris de classe : il ignore volontairement que ce n’est que le dernier volet d’une réforme qui a commencé avant le premier confinement, et que depuis longtemps des centaines de milliers de travailleur·euses voient leurs conditions économiques et sociales empirer.
En affirmant que l’inactivité paye plus que le travail, Macron sert la soupe du patronat : les sans-emplois gagneraient plus que les salarié·es. Impossible, quand on sait que l’indemnité ne peut être supérieur à 75% des salaires précédemment touchés, et d’une violence symbolique inouïe au regard de la nouvelle méthode de calcul de l’indemnisation qui réalise la volonté de celles et ceux qui nous exploitent : travailler plus pour gagner moins dans des conditions dégradées.
En affirmant vouloir renforcer la chasse, le contrôle et la radiation des chômeur·euses, le Président de la république fait des personnes sans-emplois les boucs-émissaires d’un système où contrats courts ou précaires riment avec faibles rémunérations et cela pour des secteurs entiers du salariat et du prolétariat : les premiers et premières de corvées du capitalisme, celles et ceux qui font tourner le pays.
Ces nouvelles attaques ne concernent pas que les seul·es chômeu·euses : comme pour les retraites, toutes les personnes salariées sans exception seront victimes de ce système. Par ces « réformes » l’Etat entend accentuer la pression sur les travailleur-se-s et les salaires, à une époque où les capacités d’intégration du capitalisme se restreignent. Le travail, dans la mesure où il nous permet d’obtenir l’argent indispensable à notre survie dans cette réalité, devient de plus en plus un devoir et le fait de toucher une indemnité chômage une exception. En baissant le montant de l’A.R.E., ils nous appauvrissent ; en rallongeant la durée de cotisation, ils nous forcent à subir plus longtemps des conditions de travail merdiques ; en renforçant les contrôles et radiations, ils nous forcent à accepter des offres indécentes sous peine de voir priver de ressources, tout en sachant qu’une bonne partie des offres d’emplois disponible via Pole-Emploi sont bidons ou illégales, comme l’a montré une récente étude de la CGT Chômeurs-Précaires. Tous les temps partiels à l’année (saisonniers, CDD, Intérimaires…), vont voir leur indemnisation réduite, voire n’y auront plus droit : comment exclure du système les plus précaires ?!
Les secteurs les plus créateurs de chômage et de précarité en terme de salaire et type de contrat (logistique ; restauration ; grande distribution ; nettoyage ; bâtiment ; industrie ; culture ; social…), sont des secteurs aux conditions de travail difficiles où les exploitées cherchent en permanence à joindre les deux bouts. Et après, ils et elles viennent nous dirent que la main d’œuvre manque dans la restauration, la logistique ou le bâtiment : qu’ils viennent passer une journée debout pour servir des plats ; trier, livrer des colis ou brasser des matériaux pour des miettes de salaires. Parmi les précaires, les femmes seront les plus touchées par cette « réforme », car ce sont elles qui subissent le plus les temps partiels, les carrières discontinues et les faibles rémunérations.
Main dans la main, l’Etat capitaliste et le patronat continuent de percer des trous dans la coque pour nous dire que le bateau coule alors que c’est pour accroître leurs profits. Les sans-emplois coûteraient trop cher et cette « réforme » permettrait d’économiser à peine plus d’un milliard : ils et elles nous font payer leur crise. Tout en sachant que le patronat ne paye pas sa part, via de multiples exonérations de cotisations patronales, c’est le financement de la caisse d’assurance chômage (mais aussi des caisses maladies et retraites et tout ce qui fait le système de sécurité sociale collective) qui se voit réduit : on coupe certaines sources et on dit que le système n’est plus fiable car il est en déficit. Le néo-libéralisme crée les conditions de dégradation et d’appauvrissement dont il nous accuse et que nous subissons. Alors que les récentes analyses économiques et politiques relayés par les médias, s’accordent à dire que la « légendaire croissance » serait de retour et plus forte que prévue, le « ruissellement » n’aura pas lieu, bien au contraire : en faisant des plus précaires la cible de leur guerre économique, les capitalistes ne font qu’appauvrir et détériorer nos conditions de vie.
C’est pourquoi c’est à nous, travailleur·euses du privé ou du public, avec ou sans qualifications ou diplômes, avec ou sans papiers, de nous organiser et de lutter contre cette attaque et toutes les autres ! Nous n’aurons que ce nous leurs prendront, de grès ou de force ! Tant qu’on nous forcera à travailler, imposons nos conditions de travail et d’indemnisation !
C’est pourquoi, à la CNT-SO nous réclamons et revendiquons :
L’annulation de la réforme de l’assurance-chômage et la mise en place de réels financements patronaux de l’assurance-chômage : aux exploiteurs de payer !
La hausse du SMIC et de tous les bas salaires par la réduction drastique des écarts salariaux ; l’intégration au salaire des toutes les primes qui ne rentrent pas dans le salaire réel : gagner plus pour celles et ceux qui ont le moins et qui sont les plus nécessaires !
La réduction du temps de travail SANS perte de salaire : travailler moins car le travail ne doit pas être un devoir mais un moyen !
La hausse de tous les minimas sociaux et l’élargissement des conditions d’accès aux aides sociales (RSA ; allocation adulte handicapé ; aide au logement et à la parentalité ; minimum retraite…)
Non à la destruction de l’assurance chômage ! Pas de droit au travail sans un haut niveau d’indemnité chômage et de protections collectives ! Non à la dégradation des condition d’exploitation ! Vive la lutte sociale, vive le prolétariat, luttons pour gagner !
Suite à la répression et aux violences policières contre les grévistes du NH Hôtel Marseille Joliette en 2019, plusieurs camarades doivent faire face à des poursuites et condamnations judiciaires. Participez à la caisse de soutien en ligne !
En 2019, les femmes du chambre travaillant sur l’hôtel NH Collection Marseille ont mené un mouvement de grève reconductible de 167 jours pour l’amélioration de leur condition de travail et une meilleure rémunération et considération de la part de leur patron, la multinationale des services ELIOR.
En plus de l’acharnement anti-syndical de l’employeur, cette lutte aura subi une répression constante des forces de police, qui auront tout fait pour briser le mouvement et déloger le piquet de grève. Les grévistes et leurs soutiens ont eu a subir quotidiennement : contrôles d’identité répétitifs, cordon policier devant l’hôtel, poursuites pour « agression sonore » et convocations multiples au commissariat ne débouchant sur aucune procédure sérieuse…
Puis, sans cadre légal, des expulsions directes du piquet de grève marqués par des violences policières et la confiscation de matériel syndical, des arrestations et des placements en GAV pour des grévistes et militant-es du syndicat.
Le 8 juin 2019, avec une nouvelle descente musclée sur le piquet, les policiers provoquaient une bousculade confuse se terminant par de nouvelles GAV pour quatre camarades, dont une femme enceinte de 7 mois ! Deux ans après, c’est la justice de classe qui poursuit la répression, sur la base de procès-verbaux policiers manifestement gonflés. Pourtant les accusations policières ont depuis fait largement pschitt : initialement poursuivis pour dégradation, violence volontaire contre personne dépositaire de la force publique, et rébellion… il ne restera finalement que les « dégradations» et la «rébellion» dans les réquisitions.
Après l’audience du 19 avril 2021, ce sont des condamnations pour « dégradation » qui ont été prononcées pour les 4 grévistes et syndicalistes. Nous avons une pensée émue pour la famille des vitrines affreusement dégradées par de la farine et autres substances nettoyables avec un seau d’eau… Et comme il fallait tout de même un coupable, la rébellion aura été retenue à l’encontre du seul homme du quatuor qui écope de la peine la plus lourde et qui doit faire face à des demandes de dommage et intérêt pour de supposées séquelles de cette arrestation violente par les agents. Nous ne ferons pas de commentaires… Nous constaterons cependant que la plainte pour le tabassage de notre camarade au commissariat aura, elle, été classée sans suite…
Face à cette répression qui se poursuit, avec son lot de frais de justice, la CNT-SO 13 appelle à relancer la solidarité, en participant massivement à ce pot de soutien en ligne. Malgré toutes ces péripéties, l’équipe syndicale du NH Collection est restée debout et a même pu signer un accord satisfaisant une partie des revendications de 2019 avec le nouveau sous-traitant. La lutte paye !
Les bibliothécaires sont en lutte depuis l’été dernier contre le passe sanitaire. Les trois journées de grève nationales ont été fortement suivies. Alors que le dispositif du passe sanitaire a été prolongé jusqu’en juillet 2022, la Fédération SUD Collectivités Territoriales, le syndicat SUD Culture et médias Solidaires, la CNTet le STUCS CNT-SO appellent à élargir le mouvement et déposent un préavis de grève reconductible à compter du 1er décembre. Il concerne tous.te.s les agent.e.s titulaires et non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics et appellent à la grève pour les salarié.e.s du secteur privé. Mobilisons-nous, personnels des bibliothèques et agent.e.s, salarié.e.s de la culture, mercredi 1er décembre :
Le conseil de prud’hommes de Marseille vient de condamner la société ELIOR pour des pratiques abusives vis à vis d’une ancienne femme de chambre travaillant sur le NH Collection. Cette salariée avait travaillé un an et demi dans le cadre de plusieurs contrat à durée déterminée, dont plusieurs règles avaient été bafouées. Lorsqu’elle avait réclamé un CDI, elle avait été balayée par la société ELIOR qui n’avait pas prolongé son emploi.
Elle obtient gain de cause devant le Conseil de prud’hommes, malgré la tentative de fraude de l’employeur.
En effet, la société ELIOR a produit devant le Conseil de Prud’hommes des contrats portant la signature falsifiée de la salariée. Evidemment ses contrats n’avait jamais été remis à la femme de chambre, permettant ainsi qu’elle bénéficie d’un CDI.
Or, au lieu de remplir ses obligations et proposer à la salariée une pérennisation de sa situation, la société ELIOR a préféré produire des faux documents !
Avec l’aide de son syndicat, la salariée a eu recours à un expert en écriture qui a attesté de la falsification des signatures sur les contrats litigieux. Grace à ce rapport, la société ELIOR a pu être confondue !!
Elle a également été condamnée à des rappels de salaires qui sont étroitement lié à la situation précaire de la requérante : en effet, la salariée étant en CDD, elle ne bénéficiait pas des mêmes droits que ses collègues en CDI, ce qui est parfaitement illégal.
Enfin, la société ELIOR a été condamnée pour avoir mis fin à la relation de travail de manière injustifiée.
Evidemment, la société ELIOR n’a pas fait appel de ce jugement. Par la grève, par les négociations mais également devant les conseils de prud’hommes, la CNT Solidarité Ouvrière accompagne ses adhérent-es jusqu’à la victoire ! (voir le communiqué sur l’accord gagnant au NH Collection)