Du 26 juillet au 11 août prochain – puis du 28 août au 8 septembre pour les Paralympiques – auront lieu en région parisienne les Jeux Olympiques, la plus grande épreuve sportive mondiale, qui feront que les salarié-es du commerce et des services vont être sursollicités pour l’occasion. Nos syndicats ont décidé de réunir leurs forces pour se faire entendre des pouvoirs publics et du patronat et refuser que nos droits soient mis entre parenthèses pendant cette période.
Appel unitaire de SUD Commerce Francilien, de la CNT-SO IDF et de FO Commerce.
Les élections professionnelles pour élire la représentation des livreur-euses des plateformes au sein de l’ARPE, sont de nouveaux marquées par une très faible participation de 3,90 %.
Avec seulement 1,50 %, la liste CNT-SO qui a été autorisée à concourir par la justice seulement 15 jours avant le scrutin n’aura pas pu rattraper le retard malgré une intense campagne de terrain avec nos partenaires de SUD Livreurs qui avaient été injustement écartés du scrutin.
Ce très faible intérêt pour le scrutin ARPE, est symptomatique de la situation catastrophique des livreur-euses : extrême précarité, majorité de sans-papiers dont beaucoup sous la coupe de trafics de comptes et de fait exclu-es du vote, droit du travail, droits sociaux et syndicaux au rabais, à l’instar d’une représentation collective bien en deçà de celle des salarié-es.
Ce scrutin restera un épiphénomène dans la vie des livreur-euses et l’essentiel se jouera comme toujours ailleurs. De notre côté, nous poursuivrons notre travail de terrain : accompagnement face aux plateformes, pratique juridique offensive notamment pour obtenir des requalifications en contrat de travail… Surtout, nous entendons nous inscrire dans les luttes sans lesquelles rien n’évoluera. La transposition légale en France de la « présomption de salariat » suite à la directive européenne de mars 2024, va nécessiter un rapport de force conséquent tout comme la régularisation des sans-papiers, un autre chantier urgent pour la profession.
Nous appelons à poursuivre le combat pour la reconnaissance du statut de salarié et l’obtention du plein bénéfice des droits du travail, sociaux et syndicaux pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses des plateformes. La lutte continue !
Plusieurs associations et syndicats ont participé à l’élaboration d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), visant à faire juger que le fait de priver les travailleur.euses sans papiers du bénéfice de l’aide juridictionnelle était contraire à la Constitution, et plus particulièrement au principe d’égalité devant la loi et la justice ainsi qu’au droit d’accès au juge.
Et c’est une victoire ! Le Conseil constitutionnel a suivi l’argumentaire des travailleurs, associations et syndicats demandeurs. Ainsi est mis fin à une situation insupportable dans laquelle les travailleur.euses sans papiers, protégé.es par le Code du travail, étaient privé.es de la possibilité de faire valoir leurs droits en justice faute de pouvoir bénéficier de l’aide juridictionnelle, permettant de recourir gratuitement aux services d’un.e avocat.e. Cela dépasse le contentieux prud’hommal car l’aide juridictionnelle peut être sollicitée dans tous les types de recours.
C’est une étape importante mais le long chemin qui reste à parcourir pour parvenir à une égalité de droits entre toutes et tous les travailleur.euses, quelle que soit leur situation administrative, est encore long.
C’est aussi un signal fort envoyé au gouvernement qui, avec la Loi Immigration et bien d’autres mesures, mène des politiques de plus en plus répressives envers les étrangers et notamment les travailleuses et travailleurs sans papiers. Le combat pour l’égalité des droits pour toutes et tous continue !
Les artistes auteur-ices du STAA-CNT-SO appellent à la mobilisation unitaire nationale lundi 13 mai, avec le SNEAD-CGT, le SNAP-CGT, Le massicot, Les mots de trop, la CGT SELA & SUD collectivités territoriales : pour un service public de l’art et du design, pour une continuité de revenus des artistes auteur·ices.
Sorti le 1er mai au cinéma, Petites mains, c’est l’histoire de plusieurs femmes de chambre d’un palace parisien qui est racontée sur le grand écran. Une chronique lutte des classes, touchante et comique, révoltée et révoltante de ces petites mains qui font les chambres et les suites des grands hôtels parisiens.
Avec en arrière-plan une grève devant l’hôtel, à l’intérieur, on passe des décors somptueux des chambres et des parties communes aux arcanes internes réservées aux salariées dans les sous-sols.
On y voit des femmes abimées par le travail, qui nettoient, frottent, passent l’aspirateur, font les lits, scrutent la moindre poussière dans une course contre la montre, avec des gestes répétitifs.
Elles sont jeunes et moins jeunes, majoritairement immigrées et en sous-traitance, qui travaillent aux côtés d’autres salarié-e-s, y compris des femmes de chambre directement embauché-e-s par l’hôtel. On y voit alors l’inégalité de traitement, la discrimination subies par les salarié-es en sous-traitance avec des statuts différents, des droits et des non-droits.
Violette, Aissata, Eva et Safiatou sont des femmes de chambre sous-traitées. Elles travaillent depuis plusieurs années, et tout ce qu’elles veulent c’est qu’on les regarde, qu’on les respecte, et qu’on revoit leur statut salarial et leurs conditions de travail. Eva, la plus jeune, vient d’arriver dans le grand hôtel, mutée d’un hôtel Ibis où elle faisait 25 chambres par jour ignorant tout des exigences des grands palaces parisiens.
Elle doit travailler avec Simone, une autre femme de chambre en interne, abimée par le travail sans pouvoir s’arrêter, car l’arrêt maladie c’est le risque d’être déclarée inapte et donc licenciée sans possibilité d’être reclassée sur le marché de l’emploi. Avec Simone, on est très loin des déclarations scandaleuses de Bruno Lemaire, sinistre de l’économie sur les « Arrêts maladie de complaisance » et de « la fraude à la sécurité sociale. »
Fragiles, ces femmes le sont toutes pour des raisons familiales et sociales différentes. Elles sont toutes contraintes d’accepter l’inacceptable ! On les voit tantôt solidaires les unes des autres, tantôt retranchées dans des postures individualistes qui visent à obtenir un petit quelque chose pour améliorer leur statut. Une grève est pourtant en cours ! Mais pourquoi diable ne la rejoignent-elles pas ? Et bien parce qu’il n’y a rien d’évident à faire grève ! Pourtant au fil du film on les voit monter en détermination et franchir le pas !
Ce film est une victoire par sa simple existence !
La simple existence d’une affiche avec des portraits de ces femmes en tenue de travail dans l’espace public est en soit un pas en avant dans la visibilisassions de ces métiers mais aussi de ces milliers de personnes qui le font en France.
200 000 salarié·es du nettoyage en Ile de France et plus de 500 000 partout en France.
Ce sont donc plus d’un demi-million de Eva, de Aissata, de Safiatou, de Fatima, de Simone, de Mariama, de Ali et de tant d’autres qui se lèvent tous les matins, frottent, nettoient, ramassent, lavent en gardant le sourire malgré les tendinites, les sciatiques, les maux de dos et j’en passe.
Cette fiction est librement inspirée des luttes réelles menées par le syndicat CGT-HPE et du syndicat CNT solidarité ouvrière, les femmes de chambre qui y étaient adhérentes, avec le soutien actif des deux animateurs syndicaux de la CGT-HPE Claude Levy et Tiziri Kandi qui figurent d’ailleurs dans le film.
On pense notamment à la grève des femmes de chambre du Park Hyatt Vendôme et de l’Ibis Batignolles. Deux luttes emblématiques et historiques d’une longue liste de grèves comme dans les hôtels Campanile, Première Classe, Holiday Inn de Clichy, et dans la gamme luxe des hôtels Hyatt qui ont permis de mettre fin à la sous-traitance dans 18 établissements et aux inégalités de traitement dans bien d’autres.
Ces grèves et ces luttes historiques ont non seulement été toutes gagnantes, mais elles ont également mis le sujet des conditions de travail des femmes de chambre en sous-traitance hôtelière au-devant de la scène politique et sociale du pays, leur permettant de sortir de l’invisibilité à laquelle elles étaient assignées.
C’est tout le mérite du film Petites mains que de participer à cette sortie de l’invisibilisation. Il faut donc de toute urgence aller le voir au Cinéma, mais aussi en parler autour de vous afin de le faire connaître très largement.
Pour la 2ème fois, des élections professionnelles sont organisées, du 22 au 30 mai 2024, pour élire les représentant·es des livreur·euses à l’A.R.P.E. La CNT-SO présente sa candidature, pour faire avancer la reconnaissance totale de nos droits salariaux, sociaux et syndicaux.
Notre candidature est soutenue par SUD Livreurs (fédération SUD Commerce), organisation actuellement représentative mais écartée de ce scrutin (voir ici), avec qui nous partageons depuis plusieurs années, de nombreux combats auprès des livreur-euses : actions juridiques communes (dont contre Frichti aux Prud’hommes et Deliveroo au pénal), mobilisations (dont le mouvement des livreurs sans-papiers pour la régularisation).
On ne lâchera rien pour faire entendre la voix des livreur-euses avec une alternative syndicale indépendante des plateformes et de l’Etat pour la reconnaissance de nos droits !
Le 16 mai prochain aura lieu le 1er tour des élections pour élire vos représentant-e-s au Comité social et économique chez STN. C’est l’occasion pour vous de faire entendre votre voix, et pour vous organiser avec un syndicat soucieux de nos intérêts et non des intérêts de STN.
Vous en avez besoin de délégués réellement à votre écoute ?
Vous en avez marre de taper 30, 40, voire 50 chambres par jour dans les hôtels ?
Vous en avez marre des temps partiels imposés ? Des petits contrats ?
Vous en avez marre des intimidations et du harcèlement sur votre lieu de travail ?
Vous en avez marre de courir dans tous les sens pour avoir un charriot, un aspirateur ou même une tenue de travail correct ?
C’est le moment de vous faire entendre et d’élire des délégué-e-s réellement au service de vos luttes !
En élisant vos représentants CNT Solidarité Ouvrière,
Vous votez pour un syndicat réellement indépendant de STN, mais aussi de tout le patronat du nettoyage.
Vous optez pour une réelle auto-organisation des travailleuses et des travailleurs pour construire un rapport de force partout, sur tous les sites.
Vous choisissez de rompre avec l’esclavage moderne, pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires
Il est temps que les choses changent !
Cette année, avant les jeux Olympiques et paralympiques de Paris, il est important de vous organiser pour avoir des délégué-e-s qui se battent à vos côtés pour arracher de nouveaux droits :
Un contrat à temps complet,
Le 13ème mois pour toutes et tous
La prime nourriture pour tous,
Des vrais salaires,
La fin du paiement à la chambre
Majoration du dimanche, de nuit et des jours fériés à 100%
C’est possible !
Oui, c’est possible, d’autres l’ont obtenu comme à l’Hôtel Holiday Inn de Clichy, à la Villa Massalia de Marseille, l’Intercontinental Hôtel Dieu, ou encore l’Hôtel AC Marriott Vélodrome.
A cela s’ajoutent les multiples victoires individuelles devant les Conseils de Prud’hommes qui ont condamné STN Groupe à des milliers d’euros de rappels de salaires et des dommages et intérêts.
Une seule condition : l’auto-organisation avec un syndicat fort et des délégué-e-s présent-es et au service des travailleuses et des travailleurs !
POUR VOTRE AVENIR, le 16 MAI 2024 VOTEZ EFFICACE, VOTEZ CNT-Solidarité Ouvrière !
Si personne ne travaille à ta place Personne ne décide à ta place !
Informations pour voter par correspondance
Mettre le bulletin dans l’enveloppe correspondante :
bulletin titulaires CNT-Solidarité ouvrière dans l’enveloppe titulaires
bulletin suppléants CNT-Solidarité ouvrière dans l’enveloppe suppléants
Signer au dos de la grande enveloppe qui sert à envoyer vos votes.
Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde. Soyons nombreux et nombreuses dans la rue !
Pour nos droits ! Un an après la réforme des retraites, le gouvernement et le patronat préparent de nouvelles attaques massives : assurance chômage, droits syndicaux et sociaux en entreprise, justice prud’hommale, austérité, menace sur les statuts et rémunérations du secteur Public… La jeunesse est particulièrement ciblée avec des réformes réactionnaires pour une école du tri social toujours plus inégalitaire et autoritaire… Public et privé, reprenons le chemin de la lutte interpro !
Pour nos libertés ! La bourgeoisie radicalisée au pouvoir repousse toujours plus loin les limites : criminalisation croissante du mouvement social notamment par le biais de l’anti-terrorisme, contestations réprimées par la force, restrictions des libertés publiques et de la liberté d’expression… Il est temps de stopper la spirale autoritaire !
Contre le racisme et les réactionnaires ! Les médias dominants et une large partie de la classe politique entretiennent un racisme décomplexé. Alors que le gouvernement a fait passer une énième loi restreignant les droits des étranger·ères, des milliers d’entre nous, sans-papiers, subissent l’exploitation la plus féroce. Les fascistes sont en embuscade pour tirer profit de ce climat politique délétère. Ne nous laissons pas diviser par le poison raciste : unité de classe, égalité des droits !
Pour la paix et la solidarité internationale ! La situation mondiale est alarmante : retour en force desnationalismes, course aux armements et militarisation, rivalités des grandes puissances économiques et impérialistes toujours plus vives, multiplication des conflits armés… Depuis six mois, la population palestinienne subie les massacres et crimes massifs de l’armée d’occupation israélienne, cela doit cesser ! Le 1er mai sera une démonstration internationaliste contre ce monde en guerre : pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !
Pour une révolution sociale ! Il est nécessaire de nous libérer des exploiteurs et du capitalisme prédateur qui abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien et nous mène dans une impasse en détruisant l’environnement.
Nous défendons un projet alternatif porté en toute autonomie par les travailleur·euses. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe, l’autogestion et le fédéralisme.
Vive la classe ouvrière et la solidarité internationale !