COVID-19 : le combat pour la santé et les intérêts des travailleur·euses continue !

        Face à une nouvelle vague épidémique, Macron et ses troupes choisissent encore une réponse chaotique, autoritaire et certainement inefficace… 
        L’extension rapide du pass sanitaire, décidée sans anticipation, par Macron s’est heurtée immédiatement à la réalité. L’explosion des délais de RDV vient renforcer les inégalités d’accès à la vaccination qui recoupent les inégalités de classe ou les fractures géographiques. Ils ont déjà dû reculer sur les dates d’applications aux ados et salarié·es pour qui les délais étaient irréalistes. De fait le nombre de doses de vaccin n’est pas actuellement suffisant pour couvrir les besoins de toute la population ! 

Ce dispositif qui comporte de multiples « trous dans la raquette » (exemptions, contagiosité après un test ou même parfois chez les personnes vacciné·es…) ne sera pas la solution miracle contre la flambée actuelle du très contagieux variant Delta et ce n’est pas la mesure démagogique de lever les masques en intérieur qui va arranger ça… Plutôt que se cacher derrière la «faute à pas de chance», Macron devrait répondre de ses choix hasardeux à plus de 100000 morts !       

Plus fondamentalement, nous contestons le choix de cet outil autoritaire et liberticide comme mode de gestion de l’épidémie. Depuis des années, la France s’enfonce déjà dans une société de flicage permanent et il faudrait maintenant constamment badger via un smartphone et subir des contrôles pour des activités du quotidien. C’est insupportable ! Nous dénonçons aussi le dangereux mélange des genres induit par le pass : ce n’est pas aux employeurs de contrôler le statut médical des salarié·es ni aux commerçant·es ou agent·es publics celui des client·es et usager·ères !       

Syndicalistes nous sommes également opposé·es à ce que le pass soit une nouvelle source de sanctions disciplinaires pour les employeurs. La suspension sans salaires introduite par le Sénat, n’empêchera pas de licencier (ce que confirme E. Borne dans les médias). Dans un contexte de montée des licenciements, de saccage des droits des chômeur·euses et de reculs sociaux, c’est inacceptable !  Tous les droits des soignant-es et autres travailleur-euses concerné-es doivent être garantis, notamment pour ceux-celles ne pouvant pas être vacciné-es (reclassements sans pertes de salaires…) Nous assumerons notre rôle d’outil de défense collective et individuelle des travailleur·euses par l’action de terrain comme juridique.

Pour une gestion sanitaire non-autoritaire !


        Il faut combattre l’autoritarisme et la politique de santé défaillante de Macron mais nous devons tous·tes être très vigilant-es face aux réactionnaires, sectaires ou politicien·nes opportunistes qui prêchent par intérêt la confusion. Ce sont souvent les mêmes qui nous gavaient d’explications simplistes niant l’épidémie ou de discours individualistes et égoïstes voulant laisser crever les vieux et les « faibles » qui surfent aujourd’hui sur le refus ou la méfiance de la vaccination. En empêchant de débattre sereinement sur une politique sanitaire réellement protectrice de la population et de nos intérêts de classe, ces discours servent le pouvoir. Nous savons pourtant que le COVID a bien plus frappé les quartiers populaires et les travailleur·euses en première ligne que les classes aisées. Le virus est bien là et ne pas l’éradiquer serait dangereux et irresponsable !


        La vaccination massive semble actuellement une voie collective majeure pour contrôler l’épidémie avec des effets directs attestés sur la maladie et des effets secondaires relativement faibles. La question de sa généralisation à toute la population, comme d’autres vaccins qui nous ont libéré de maladies du passé, mérite d’être posée, mais démocratiquement, au contraire des choix actuels.       

Dans l’immédiat, les services publics de santé et collectivités doivent réorienter la campagne vaccinale pour qu’elle desserve réellement toutes les populations et territoires sans exceptions. La barrière du numérique doit être dépassée et la vaccination proposée au plus près des lieux de vie et de travail ce qui n’est pas toujours le cas actuellement. Dans tous les secteurs professionnels, elle doit pouvoir aussi se faire en relation avec la médecine du travail et être facilitée pour les salarié·es (congé rémunéré…).        

Nous considérons que la vaccination est un « bien commun de l’humanité» et refusons par contre qu’elle soit source de profit pour les capitalistes de l’industrie pharmaceutique. Avec un collectif d’organisations, nous avons milité dès février pour une levée des brevets, une mutualisation des connaissances ou la réquisition des entreprises pharmaceutiques pour produire en masse les vaccins et les diffuser égalitairement dans tous les pays. Il n’y aura pas de contrôle de la pandémie à l’échelle mondiale sans cet accès libéré.        

La stratégie vaccinale ne pourra pas tout régler et des mesures non-pharmaceutiques seront inévitables. La lutte contre la pandémie doit s’accompagner de mesures sociales : distribution gratuites de masques, revenus garantis à 100% en cas d’isolement ou de mise au chômage partiel, réquisitions de logements pour les personnes à la rue ou mal logé·es, soutien à ceux·celles vivant seul·les….        

Avec la généralisation de la vaccination aux adultes, le système scolaire va devenir encore plus un vecteur  principal de contamination, il faut anticiper la rentrée des classes pour la sécuriser notamment concernant l’aération des locaux comme tous les autres lieux fermés accueillant du public. Après 16 mois de pandémie, la situation globale exige un plan d’urgence pour les hôpitaux à hauteur des besoins formulés par les soignant·es et une revalorisation de tous leurs personnels , un investissement massif dans les soins à domicile et pour les travailleur·euses du secteur.

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Ce n’est pas aux travailleur·euses de payer la crise !

        La sortie de la pandémie semble toujours incertaine et ce sont les travailleur·euses qui en subissent le plus les conséquences sociales : multiplications des plans sociaux et licenciements, remise en cause des droits acquis… Les entreprises et actionnaires ont été perfusés d’argent public qu’il faudrait rembourser dans les prochaines années. Le gouvernement s’en sert déjà pour justifier la poursuite de ses attaques contre le monde du travail : nouvelles restrictions sur l’assurance chômage pour octobre, attaques à venir sur les retraites…        

Pour protéger les travailleur·euses de la pandémie comme des effets de la crise économique, nous devons imposer d’autres choix immédiats :  maintien des droits pour les chômeur·euses, hausse des minimas sociaux, refus de l’UBERisation, gel des licenciements, réquisition et contrôle ouvrier sur les entreprises en faillite ou subventionnées par l’argent public…  


        Une transformation sociale profonde en rupture avec le capitalisme est aussi nécessaire ! Le capitalisme et son développement prédateur sont largement responsables de la pandémie actuelle et des atteintes en cours à notre environnement. Plus que le virus, c’est l’organisation injuste et inégalitaire de nos sociétés et économies qui provoque les effets dévastateurs que nous subissons. Ne laissons pas les secteurs capitalistes tirer profit de la crise pour encore accentuer leur poids sur nos vies : opposons-leur notre projet de société émancipateur basé sur l’égalité économique et sociale, la démocratie directe, la gestion collective de la production et de sa répartition.

C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Réforme de l’assurance-chômage : mobilisons-nous jusqu’au retrait !

Depuis plusieurs mois, les travailleuses et les travailleurs du secteur culturel, des arts et du spectacle, et d’autres travailleurs précaires de différents secteurs, se battent contre la réforme de l’assurance chômage, notamment au sein du mouvement d’occupation des théâtres. 

Le Conseil d’État a suspendu le 22 juin 2021 plusieurs articles du décret sur l’assurance chômage notamment celui sur le calcul des allocations chômages.

Ce nouveau calcul qui prenait en compte les jours travaillés mais surtout les jours non travaillés réduisaient drastiquement le montant des indemnités chômage.

La réforme de l’assurance chômage c’est toujours, depuis novembre 2019 :

  • Travailler plus et plus longtemps pour ouvrir des droits (6 mois de travail à temps plein sur les 24 derniers mois contre 4 mois sur les 28 derniers mois avant la réforme)
  • L’énorme difficulté pour recharger ses droits (il faudrait maintenant 4 mois de travail à temps plein pour recharger son chômage contre 1 mois avant la réforme).

Cette nouvelle réforme c’est la destruction de l’assurance chômage. La CNT-Solidarité Ouvrière exige son retrait simple et définitif !

Une victoire mitigée

Déjà repoussée et retoquée en janvier 2021, la décision du Conseil d’État nous laisse un répit de quelques mois. Mais ne nous y trompons pas, cela risque bel et bien de n’être qu’un répit.

En effet, le Conseil d’État a statué en urgence, mais pas sur le fond : En effet c’est surtout la date du 1er juillet qui est problématique. Ainsi on peut lire dans leur décision : « les incertitudes sur la situation économique ne permettent pas de mettre en place, à cette date, ces nouvelles règles qui sont censées favoriser la stabilité de l’emploi en rendant moins favorable l’indemnisation du chômage des salariés ayant alterné contrats courts et inactivité. ».

Cette décision ne revient donc pas que cette idée grotesque que réduire nos allocations au chômage inciteraient les gens à accepter de meilleures emplois. La mauvaise blague. Nous ne choisissons pas d’être travailleur.se précaire !

Pour rappel c’est le capitalisme qui créé cette précarité : toujours plus de flexibilité, de contrats courts, de temps partiels, de cadences… Les précaires ne choisissent pas leur situation, les patrons, eux, en profitent.

La réforme n’est pas remise en cause, elle n’est pas encore enterrée et seul un aspect n’est pas encore actif, restons mobilisé. Cette réforme ne doit jamais passer peu importe le contexte. Profitons de ce répit pour préparer la riposte sociale !

La précarité sous le covid, la précarité toujours !

Comme nous ne choisissons pas nos situations précaires, nous n’avons pas choisi de subir de plein fouet la crise du covid. Les travailleuses et travailleurs précaires (CDD, saisonnier.e.s, intermittent.e.s du spectacles) sont les plus touchés par le covid et le seront aussi par cette réforme.

Mais n’oublions pas que c’est tout.e.s les salarié.e.s qui sont concerné.e.s, c’est une attaque de classe, comme pour la dite « réforme des retraites » ! Cette dernière n’est d’ailleurs pas enterrée, depuis le 3 juin le bruit court qu’une nouvelle mouture se prépare… Alors, nous aussi !

Seul un mouvement social d’ampleur permettra de faire annuler ces réformes, avec ou sans l’avis du conseil d’état.

La lutte paye ! Continuons-la ! Restons mobilisé.e.s !

Pour faire plier le capital et l’état, organisons le blocage de l’économie, dans tous les secteurs ! Préparons des caisses de grèves, discutons entre travailleur.se.s, entre nous.

Si le mouvement d’occupation des théâtres n’a toujours su employer les moyens d’action pour atteindre le capital, nous devons dès à présent monter encore le rapport de force. Organisons le blocage de l’économie et construisons la grève générale !

Contre les « réformes » de l’assurance chômage et des retraites ; contre la loi Travail ; contre la destruction des protections sociales collectives ; les lois liberticides ; contre les politiques d’austérités

Pour :

  • La réduction du temps de travail
  • La hausse des salaires les plus bas et des minimas sociaux
  • L’égalité salariale pour tout.e.s et tous
  • Des protections sociales collectives de qualité
  • L’amélioration des conditions de travail

En 2021, protège-toi : syndique-toi !

Se syndiquer, c’est rompre l’isolement, c’est dire NON à l’exploitation et au mépris, c’est résister et lutter ensemble pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux ! Rejoins ton organisation de classe !

1er mai, pour l’honneur des travailleur·euses et un monde meilleur, soyons nombreux·euses dans la rue !

Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais depuis plus d’un siècle, une journée de lutte internationale où les travailleur·euses du monde entier portent les revendications du camp du Travail pour le progrès social et l’égalité, nos aspirations à un monde libéré de l’exploitation au profit d’une minorité.

Vendredi 23 avril : mobilisation nationale anti-précarité

Le 23 avril contre la destruction de l’assurance chômage et la précarisation du monde du Travail, soyons nombreux-euses dans la rue !

Réforme de l’assurance chômage : c’est toujours non !

En pleine crise sanitaire, économique et sociale, le gouvernement a annoncé la mise en application au 01 juillet 2021, de la deuxième étape de la réforme de l’assurance-chômage qui va encore plus réduire les droits des chômeurs.euses ! C’est inadmissible !

Soutenez la souscription permanente d’appui aux luttes et à la défense ouvrière !

Soutenez les luttes ouvrières et la création d’une caisse de solidarité permanente ! Aidez au développement d’un réseau syndical de défense juridique ! Soutenez la CNT-SO un outil au service des travailleurs-euses pour la lutte des classes !

08 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 08 mars 2021.

Brevets sur les vaccins anti-covid, Stop. Réquisition !

Quarante six organisations et plus de cent personnalités lancent un appel-pétition  : Brevets sur les vaccins anti-covid, Stop. Réquisition !

Tous et toutes dans la mobilisation interpro le 04 février !!

Les travailleurs-euses subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire, économique et sociale pendant que la machine à profit continue de tourner et que les grandes fortunes continuent de s’accumuler… Ça suffit !