Malgré l’enfumage du gouvernement, les menaces, la stigmatisation et maintenant l’arrogance du président des riches… On est là ! La mobilisation est historique et n’a pas connu de trêve pour les fêtes. Tout est possible !
Malgré l’enfumage du gouvernement, les menaces, la stigmatisation et maintenant l’arrogance du président des riches… On est là ! La mobilisation est historique et n’a pas connu de trêve pour les fêtes. Tout est possible !
La CNT-SO soutient toutes les initiatives actuelles pour faire reculer le gouvernement (grèves reconductibles, blocages, manifestations…), il n’y a pas de trêve de Noël qui tienne ! Tous et toutes ensemble, le rapport de force c’est maintenant !
Dès le 05 décembre, la CNT-Solidarité Ouvrière appelle à se mobiliser le plus largement, dans le secteur privé comme le public, dans les grèves et les manifestations contre le projet de réforme de retraite par points !
Tous les salariés-ées cotisent obligatoirement par des prélèvements sur leur salaire. Ces prélèvements sont versés à la Caisse d’assurance-chômage, laquelle sert aux salariés-ées du privé et pour une part du public. C’est donc une sécurité collective qui permet d’avoir un revenu lorsque l’on perd son emploi ; une forme de salaire différé qui nous revient quand nous en avons besoin puisque nous avons cotisé.
Jusqu’au 1er novembre, comment ça marchait ?
Avec l’ancienne réglementation, en gros (il existe malheureusement de nombreuses exceptions), pour toucher l’allocation de retour à l’emploi (ARE ou allocation-chômage), il faut avoir travaillé au minimum 4 mois (soit 610 heures) sur les 28 derniers mois. Ce montant est équivalent au maximum à 75 % de la somme des salaires bruts gagnés durant cette période. Donc, plus on a un petit salaire, plus on a un petit chômage et inversement.
De plus, on peut recharger ses droits : si on alterne périodes de chômage et périodes de travail tout en restant inscrit.e, on peut ouvrir de nouveaux droits à l’ARE dès 150 heures de travail.
Enfin, on touche l’allocation-chômage pendant une durée égale au maximum à la période où on a cotisé.
1/ Pôle emploi ne remontera que sur les 24 derniers mois (au lieu de 28 mois) pour calculer l’indemnité de chômage.
2/ Sur cette période, la durée minimale de travail requise pour bénéficier d’une allocation ne sera plus de 4 mois, mais de 6 mois (soit 910 heures).
3/ Le montant de l’indemnisation va diminuer. L’allocation-chômage ne sera plus calculée en fonction des jours réellement travaillés, mais en fonction du salaire mensuel moyen, c’est-à-dire que les salaires de la période retenue seront divisés par la totalité des jours que celle-ci renferme (y compris les jours de repos, fériés et dimanches, ou les jours non travaillés s’il y a plusieurs contrats). Exemple : j’ai travaillé 3 mois à temps plein, au lieu de calculer mon chômage à partir des 72 jours travaillés, Pôle emploi le fera sur 92 jours.
4/ Pour recharger ses droits, il faudra avoir travaillé 910 heures (6 mois), et non plus 150 heures !
En résumé, il va falloir travailler plus pour toucher moins !
Comment lutter contre cette réforme ?
Nous connaîtrons presque tous-tes le chômage un jour. Cette réforme va toucher tous les salariés.ées, et en particulier les précaires (employés.ées à temps partiel – ce sont majoritairement des femmes –, saisonniers, intérimaires, en contrat court, étudiants-es, personnes âgées…) du fait qu’ils/elles perdent plus souvent leur travail que les personnes en CDI.
Alors, ne nous laissons pas voler nos cotisations ! Luttons pour l’annulation de cette réforme ; pour la hausse des minimaux sociaux, des allocations et du SMIC, et pour la réduction du temps de travail !
Organisons-nous dans nos syndicats et comités d’action chômeurs !
Après avoir baissé les salaires en diminuant la part patronale dans le salaire différé et avoir mis à mal le système de protection sociale solidaire, les médecins du ministère des finances déclarent le système malade et appliquent une médecine pour l’achever, dans une lente agonie. L’allocution d’Édouard Philippe est claire, le gouvernement poursuit sur un autre rythme (et avec beaucoup d’explications lénifiantes et condescendantes) une réforme dont la finalité est la destruction d’un système de solidarité intergénérationnelle au profit de l’assurance privé, des retraites complémentaires et des fonds de pension.
Dans la lignée du rapport CAP 2022, le projet de réforme de fonction publique se donne pour objectifs de rendre la fonction publique « plus agile (!), plus ouverte et plus attractive, avec des services publics plus efficaces ». Privatisation, casse du statut de fonctionnaire, démantèlement du service public, recours massifs aux CDD, individualisation à tous les étages… lorsque l’on traduit la novlangue macroniste.
La ministre de la Justice, estimant que la représentation obligatoire par un avocat est « gage d’efficacité et de qualité », a annoncé le mois dernier un projet de loi qui prétend en étendre le champ d’application : ainsi, le contentieux des élections professionnelles relèverait désormais de la représentation obligatoire par un avocat, tout comme c’est le cas depuis 2015 en matière prud’homale devant la Cour d’appel pour les organisations syndicales non représentatives qui ne peuvent désigner de défenseurs syndicaux.
Le mercredi 06 juin 2018, venez débattre avec les militant-e-s et juristes de la CNT-SO 13 autour de la problématique grandissante de la souffrance au travail, à partir de 19h30 à « L’équitable café » (Marseille).
L’attaque des services publics et des fonctionnaires est aujourd’hui au cœur de la politique de ce gouvernement des riches avec pour objectif de détruire le bien commun au bénéfice des profits d’une minorité.
Non le 1er mai n’est pas la fête du travail mais une journée internationale de lutte pour les travailleurs-euses ! Soyons nombreux et nombreuses dans les cortèges syndicaux pour défendre nos droits et revendiquer un autre futur !