La fédération de l’éducation de la CNT-SO tient à souligner sa vive émotion suite à l’incident survenu la semaine dernière dans le lycée Edouard-Branly de Branly. Elle tient également à soutenir la collègue ayant subi ces menaces et souhaite également soutenir l’ensemble des enseignant-e-s qui souffrent au quotidien.
Pour une organisation syndicale il nous paraît fondamental de montrer notre solidarité à l’ensemble des personnels de l’éducation, cette solidarité doit permettre à tous-tes de sortir de l’isolement. Car l’école va mal.
Oui, l’école va mal depuis des années. L’école va mal depuis qu’on l’oblige à se serrer la ceinture de cure d’austérité en cure d’austérité (nous continuons à payer la crise de capitalisme de 2008). L’école va mal lorsqu’on lui soustrait les moyens qui lui permettent de fonctionner correctement, en particulier pour les populations les plus fragiles et les plus pauvres. L’école va mal car elle ne permet pas de corriger les inégalités sociales, elle les aggrave parfois, et les responsables se contentent de verser des larmes de crocodile une fois par an au moment de la publication des résultats PISA.
L’école va mal parce que la société va mal. Non Monsieur le Ministre, vos coups de menton ne permettront pas à l’école d’aller mieux. Récupérer ce fait divers odieux pour nous resservir votre arsenal répressif dont les personnels ne veulent pas, nous rappelle quelque chose. C’est du Sarkozy réchauffé et cela ne nous surprend pas. A l’époque où il était président et qu’il proposait, comme vous le faites de placer des flics dans les établissements scolaires, vous supprimiez déjà des poste par milliers.
Les solutions pour changer l’école existent, Ce sont celles que nous proposons depuis des années. Nous n’avons que faire de vos pseudos sanctuarisations, judiciarisations, pénalisations cela ne sert à rien d’autre qu’ajouter de la tension. Nous continuerons à faire entendre nos idées pour une école égalitaire, démocratique et inclusive. Nous continuerons à nous faire entendre par nos luttes et nos grèves qui sont nos outils habituels, plus utiles qu’un hashtag ambigu et qui peut donner à penser que le cœur du problème serait l’élève !
Ensemble luttons donc pour
– une vraie politique de recrutement et de formation des personnels d’éducation
– une véritable reconstruction de l’éducation prioritaire et la réintégration immédiate des lycées qui en faisaient partie il y a deux ans
– une école égalitaire et démocratique qui permet à tous-tes de trouver son chemin dans la société.