Ce pays ne marche pas sans immigré·e·s. Il n’existe pas sans l’immigration et en bénéficie à tous points de vue. Ce n’est pas l’immigration qui le détruit, ce sont les politiques menées, le racisme et l’injustice. Le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, nous appelons à en faire la démonstration. Nous appelons à organiser, dans tous nos quartiers, nos lieux de travail, « une journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête ! ». Avec ou sans papiers, immigré·e·s, enfants d’immigré·e·s, de 1ère, 2ème, 3ème génération, cousin·e·s, voisin·e·s, collègues, bloqueur·se·s du 10 septembre, manifestant·e·s et grévistes du 18 septembre, nous n’irons pas à l’école, au travail, dans les commerces. Nous manifesterons ensemble dans toutes les villes du pays :
Pour l’abrogation immédiate de la loi Darmanin et des circulaires Retailleau
Pour l’égalité des droits de toutes et tous, à l’école, au logement, à la santé, à la culture, au travail.
Pour la régularisation des sans-papiers
Pour la fermeture des centres de rétention administrative (CRA)
Pour la justice sociale et la solidarité, contre le racisme et le fascisme
A l’appel de la MARCHE DES SOLIDARITÉS et 16 collectifs de sans-papiers et mineur.e.s isolé.e.s en lutte : CISPM, Collectif des jeunes du parc de Belleville, Collectif des jeunes mineur.e.s en recours des Bois Blancs, Collectif des jeunes mineurs et majeurs isolés de Rouen, Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry (CTSPV94), Collectif binkadi, Collectif Jeunes Tours, Coordination Sans-Papiers 75, CSP 17ème, CSP 44, CSP 59, CSP 95, CSP Montreuil, DIEL, Droits Devant!, Intercollectif des sans-papiers Ile-de-France
Et plus de 370 organisations locales, régionales et nationales.
La CNT-SO soutient l’appel unitaire à la mobilisation, le 22 mars, dans le cadre de « Journée internationale contre le racisme ». Plus de 500 organisations locales, régionales et nationales appellent à la mobilisation avec la marche des solidarités et les collectifs de sans-papiers. Une centaine de mobilisations sont prévues sur tout le territoire (pour connaître le RDV dans vos localités, consultez la carte)
Le 18 décembre 2024 lors du meeting de lutte organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s, nos organisations et collectifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .
Un appel international a été lancé pour une journée mondiale de manifestations contre le racisme et le fascisme : “Nous appelons les progressistes de la planète, individus comme mouvements, toutes celles et tous ceux qui s’opposent au racisme et au fascisme, à se mobiliser pour construire une riposte unie à une menace mortelle pour nous toutes et tous.
Nous devons affronter et vaincre ceux qui promeuvent la haine et la division et le faire avec de larges mouvements fondés sur la diversité, la solidarité et l’unité.
Nous appelons à une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, samedi 22 mars 2025 et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.
Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente, mais nous sommes la majorité ; nous pouvons gagner. ¡No Pasarán !”
L’HEURE DE LA RIPOSTE
Nous vivons ensemble, chaque jour, et voulons continuer à le faire librement, dans l’égalité, la justice et la solidarité.
Nous avons la volonté commune de mener le combat essentiel pour l’égalité des droits pour toutes et tous, pour la justice sociale contre le fascisme et contre le racisme sous toutes ses formes.
Notre détermination est à la hauteur de nos ambitions ! Forts et fortes de notre unité, obligeons-le pouvoir à renoncer à ses politiques violentes d’exclusion qui jettent dans l’extrême précarité sociale et administrative, un grand nombre de personnes étrangères, quel que soit leur statut, travailleuses et travailleurs avec ou sans titre de séjour, familles, femmes, étudiants, mineurs isolés, exilé.e.s, en demande d’asile ou déboutés.
Nous appelons à soutenir les luttes en cours, celles des jeunes, à Paris et sur tout le territoire, celles des femmes en lutte pour leur hébergement, celles des travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation et le renouvellement de leur titre de séjour.
Nous appelons à construire les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur combinant, dans toute leur diversité, nos différentes ressources et répertoires d’actions.
C’est pourquoi,
Nous appelons les immigré.es, avec et sans-papiers à rejoindre les collectifs de sans-papiers, les collectifs de mineur.e.s isolé.e.s en lutte et/ou les organisations syndicales dans nos lieux de travail.
Nous appelons toutes et tous à rejoindre les réseaux de solidarité, les collectifs, les associations sur nos villes, dans nos quartiers, à rejoindre les syndicats sur nos lieux de travail.
Nous appelons à faire converger ce mouvement dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.
Toutes et tous ensemble, agissons, uni.es, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.
Le durcissement des règles de régularisation des travailleur·euses étranger·ères fixées par la circulaire Retailleau démontre une nouvelle fois l’hypocrisie de l’État français.
Il demande à ces travailleur·euses pourtant indispensables à notre économie, qui n’ont ni le droit de travailler ni celui d’être sur le territoire, de prouver une présence de sept ans sur celui-ci et et d’avoir des bulletins de salaire sur 24 mois !
C’est hypocrite de les mettre dans l’obligation de frauder en utilisant soit un alias soit de faux titres de travail et de séjour.
C’est hypocrite car c’est mettre les employeurs dans une incertitude juridique et un risque pénal.
C’est hypocrite car chacun sait qu’aujourd’hui les préfectures sont dans l’impossibilité de traiter tous les dossiers y compris ceux de renouvellement.
La seule solution acceptable passe par la régularisation de tous·tes les travailleur·euses actuellement en poste et la remise d’un récépissé pour ceux qui ont une promesse d’embauche.
La CNT SOLIDARITÉ OUVRIÈRE qui milite depuis de nombreuses années pour la régularisation de tous·tes les travailleur·euses dénonce la chasse à l’immigrant orchestrée par le gouvernement et appelle à la résistance, par tous les moyens, contre ces nouvelles dispositions iniques.
La CNT-SO soutient l’appel unitaire à la mobilisation dans le cadre de la journée des migrant-es le 18 décembre. Plus de 260 organisations locales, régionales et nationales appellent à la mobilisation avec la marche des solidarités et les collectifs de sans-papiers, mineur.e.s isolé.e.s en lutte et femmes en lutte.
18 DÉCEMBRE – JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANT·E·S LE RACISME D’ÉTAT OUVRE LA VOIE AU FASCISME : OÙ QUE L’ON SOIT NÉ·E, SOLIDARITÉ !
Contre le racisme d’État nous appelons à la désobéissance civile, la résistance et la lutte !
De loi Darmanin en projet de loi Retailleau, les digues ont été franchies. Et c’est désormais le RN qui se met à faire la loi.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui sont effrayé·e·s par la montée du racisme et la perspective d’arrivée au pouvoir du RN à manifester ensemble autour de la journée internationale des migrant·e·s. Nous sommes nombreux et nombreuses. Bien plus que les racistes, beaucoup plus que les fascistes. Ne soyons pas invisibles. N’acceptons pas d’être atomisé·e·s. Ensemble nous sommes forts et fortes. Face au racisme et aux inégalités, affirmons notre humanité. Montrons concrètement que le racisme tue, divise et détruit tandis que l’égalité et la solidarité sont désirables.
Chaque fois qu’un quartier se lève pour éviter une expulsion, exiger la régularisation d’une famille, l’hébergement et la scolarisation des mineur.es, le quartier devient plus beau, plus fort, plus solidaire. Chaque fois qu’un lieu de travail ou un lieu d’étude se mobilise pour défendre un·e collègue ou un·e camarade, nous sommes plus forts et plus fortes pour lutter, ensemble, pour nos droits.
L’immigration n’est pas le problème. Faire croire cela c’est développer la violence et les inégalités. C’est désigner les migrant·e·s, les enfants de migrant·e·s, les personnes musulmanes ou assignées musulmanes comme « l’ennemi ». C’est faire progresser la déshumanisation de toute la société. C’est masquer les véritables causes, s’éloigner des solutions : la justice et l’égalité.
Nous refusons que des dizaines, des centaines, des milliers d’êtres humains meurent sur les routes de la migration. Nous refusons que des mineur·e·s, des femmes et des hommes, des familles dorment à la rue. Nous refusons que des travailleuses et des travailleurs restent à la merci de patrons voyous. Nous refusons l’existence des centres de rétention, prisons pour étranger·e·s. Nous refusons la criminalisation des immigré·e·s, avec et sans papiers. Nous refusons le racisme légitimé par l’État qui ouvre la porte au fascisme.e et le fascisme !
Du 14 au 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, faisons masse, faisons classe
pour l’égalité des droits de toutes et tous et la régularisation des sans-papiers
pour la fermeture des centres de rétention et la liberté de circulation
pour le logement de toutes et tous les sans-abris, avec et sans papiers, l’application de la loi de réquisition et l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé
pour l’accès de toutes et tous à la santé et à l’école
pour l’abrogation de la loi Darmanin, de toutes les lois racistes, du pacte migratoire européen et du règlement Dublin
pour la solidarité internationale avec tous les peuples en lutte pour la justice, la liberté, l’égalité et la fin du colonialisme de la Palestine au Sahel en passant par le Liban, de la Kanaky à la Martinique en passant par Mayotte
Organisons-nous partout. Faisons de chaque quartier, de chaque lieu de travail et d’étude des zones de solidarité ! Faisons front, ensemble, contre le racisme, le colonialisme et le fascisme !
DES MILLIERS DE SOULEYMANE ATTENDENT ENCORE LEUR REGULARISATION !
Le film coup-de-poing » L’histoire de Souleymane » consacré au quotidien d’un livreur sans-papiers n’en finit pas de connaître un succès mérité : plus d’un demi-million de spectateurs l’ont déjà vu ce qui est considérable pour un film consacré au monde du travail.
L’exploitation crasse de milliers de livreurs/euses par les plateformes de livraison et par des loueurs peu scrupuleux, le gouvernement s’en accommode très bien alors qu’il suffirait de modifier la circulaire Valls de 2012, toujours en vigueur, qui régit la régularisation par le travail aux auto-entrepreneurs.
Au lieu de cela, iels travaillent à des cadences infernales, dans des conditions précaires voire dangereuses comme le montre bien le film et avec la peur quotidienne au ventre d’être déconnecté pour un oui ou pour un nom, voire inquiéter par la police…
D’ailleurs, suite à liquidation de Frichti l’an dernier, des centaines de coursiers sont devant les Prud’hommes avec notre soutien et les ex-dirigeant-es seront jugés au pénal, à l’instar de Deliveroo cette année , l’an prochain.
Ca suffit comme ça ! Il faut urgemment que le cadre légal évolue pour les mettre à l’abri là où beaucoup d’entre eux/elles, de surcroit, n’ont pas démérité au moment du Covid continuant malgré tout à livrer courses et repas… y compris dans les hôpitaux et les commissariats !
Nos organisations appellent, avec plus de deux cent autres, à manifester samedi 14 décembre pour les droits des migrant-es et couvre y compris par un appel à la grève les livreurs et, plus largement, les travailleurs/euses sans-papiers de leurs secteurs d’activité.
Mieux, on peut venir dans nos locaux respectifs ainsi qu’à la Maison parisienne des Coursiers située au 70 boulevard Barbès en vue de retirer du matériel pour mobiliser largement autour de soi.
Les travailleurs sans-papiers du groupe de nettoyage HNET étaient rentrés en grève depuis le 21 juin pour revendiquer leur reconnaissance par leur employeur et l’entrée dans un processus de régularisation. Le patron a d’abord fait la sourde oreille, barricadant son siège puis réprimant le mouvement avec une agression violente des grévistes par un maître chien et des tentatives de licenciement.
Malgré ces intimidations, les grévistes n’ont rien lâché et la lutte et la solidarité ont payé ! Une négociation a enfin pu se tenir, le 02 juillet au soir, pour aboutir à une belle victoire. Un accord est conclu avec :
l’arrêt des procédures de licenciement,
la remise des documents pour la régularisation et des attestations de concordance,
la fixation d’une nouvelle négociation en septembre pour traiter la question des contrats et des conditions de travail.
Reportage édifiant, de @Cemil pour le @LeMediaTV, sur l'état d'esprit du patronat à l'heure où la fascisation gangrène notre pays 🤬👇 Comme nous l'ont montré nos camarades #sanspapiers d'HNET, c'est en luttant collectivement qu'on peut les faire plier ✊ https://t.co/F5YiovYqyD
— Union Régionale Ile de France CNT-SO (@UnionCnt) July 4, 2024
Une négo a enfin pu se tenir ce soir aboutissant à un accord actant l'arrêt des procédures de licenciement, l'entrée dans le processus de regularisation et une future reunion sur les contrats et conditions de travail. pic.twitter.com/MHrzzIOsba
— Union Régionale Ile de France CNT-SO (@UnionCnt) July 2, 2024
La lutte paie ! Victoire des grévistes de HNET aujourd'hui ✌🏿la mobilisation fait plier le patron qui fournit les preuves de travail et ouvre la négociation sur les salaires Le combat continue à la préfecture…✊🏿
— Union Régionale Ile de France CNT-SO (@UnionCnt) July 1, 2024
Patrons voyous : on vous retrouvera partout ! HNET a barricadé son siège social plutôt que de répondre aux revendications des agents de nettoyage #sanspapiers 🤬 On lâche pas l'affaire et on se mobilise devant un autre bureau du groupe, place du commerce #Paris15 ✊🏿✊🏾✊🏻✊🏽✊🏼✊🏿
— Union Régionale Ile de France CNT-SO (@UnionCnt) June 26, 2024
Après avoir littéralement envoyé ses chiens sur les grévistes, la direction d'HNET barricade son siège (116 rue Croix Nivert #Paris15) face aux revendications de régularisation des agents de nettoyage #sanspapiers ! Le combat continue,soutenez la lutte 👉 https://t.co/A45tomtxcqpic.twitter.com/nj2A2vQc8g
— Union Régionale Ile de France CNT-SO (@UnionCnt) June 24, 2024
Plusieurs associations et syndicats ont participé à l’élaboration d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), visant à faire juger que le fait de priver les travailleur.euses sans papiers du bénéfice de l’aide juridictionnelle était contraire à la Constitution, et plus particulièrement au principe d’égalité devant la loi et la justice ainsi qu’au droit d’accès au juge.
Et c’est une victoire ! Le Conseil constitutionnel a suivi l’argumentaire des travailleurs, associations et syndicats demandeurs. Ainsi est mis fin à une situation insupportable dans laquelle les travailleur.euses sans papiers, protégé.es par le Code du travail, étaient privé.es de la possibilité de faire valoir leurs droits en justice faute de pouvoir bénéficier de l’aide juridictionnelle, permettant de recourir gratuitement aux services d’un.e avocat.e. Cela dépasse le contentieux prud’hommal car l’aide juridictionnelle peut être sollicitée dans tous les types de recours.
C’est une étape importante mais le long chemin qui reste à parcourir pour parvenir à une égalité de droits entre toutes et tous les travailleur.euses, quelle que soit leur situation administrative, est encore long.
C’est aussi un signal fort envoyé au gouvernement qui, avec la Loi Immigration et bien d’autres mesures, mène des politiques de plus en plus répressives envers les étrangers et notamment les travailleuses et travailleurs sans papiers. Le combat pour l’égalité des droits pour toutes et tous continue !
Suite à notre action unitaire (pour voir l’historique, cliquez ici), la Cour de Cassation transmet une QPC au Conseil Constitutionnel sur l’exclusion des travailleurs sans-papiers de l’aide juridictionnelle. Encore une étape de franchie pour rétablir l’égalité des droits !
La CNT-SO appuie la mobilisation nationale unitaire pour l’abrogation de la « Loi Darmanin ». Soyons nombreux et nombreuses dans les manifestations prévues dans tout le pays le 03 février !
La CNT-SO appuie la mobilisation nationale unitaire pour l’abrogation de la « Loi Darmanin ». Soyons nombreux et nombreuses dans les manifestations prévues dans tout le pays le 14 janvier !
Pour connaître les points de RDV dans vos villes, c’est ici.
Avec l’adoption de la « Loi Asile Immigration », le bloc bourgeois radicalisé achève de se livrer à l’extrême droite ! Cette loi raciste et xénophobe qui remet en cause l’égalité des droits et instaure des éléments de « préférence nationale » sur l’attribution des droits sociaux, va précariser la vie de milliers d’étranger·ères, travailleurs et travailleuses et leurs proches, étudiant·es… Elle doit être fermement combattue jusqu’au retrait !
Le combat continue également pour la régularisation des travailleur-euses sans-papiers, cela passe par un appui aux mouvements de lutte initiés par les collectifs et syndicats (voir ici)
Au-delà de la loi, face à la fascisation en cours, les organisations ouvrières et du mouvement social se doivent de porter une ligne alternative autonome : antifasciste, antiraciste, de lutte de classe !