Grève du NH Collection Marseille : un an après, la répression continue !

Le jeudi 15 octobre 2020, quatre syndicalistes de la CNT-SO sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Marseille suite au mouvement social du NH Collection en 2019.

La CNT Solidarité-Ouvrière avait animé pendant 167 jours, une grève emblématique du combat contre la sous-traitance dans l’hôtellerie, avec les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection Marseille, contre la société ELIOR.

Ce mouvement aura subi une répression policière et judiciaire constante, inédite pour un mouvement revendicatif syndical : «descentes» de police presque quotidiennes sur le piquet de grève, contrôles d’identité répétitifs des grévistes et soutiens, confiscations de matériel syndical, verbalisations, bousculades, injures, arrestations et GAV puis multiples procédures judiciaires…

Ainsi, le 8 juin 2019, suite à une énième intervention policière, quatre camarades avaient été placés en garde à vue pendant 24 heures : deux salariées grévistes, une juriste du syndicat enceinte de plus de 7 mois et un militant venu soutenir le piquet. Une quinzaine de personnes étaient présentes ce matin là, dont trois enfants. Les policiers arrivant sur place étaient particulièrement véhéments à l’encontre des grévistes (arrestation musclées, « gazage », coups et insultes). Les quatre syndicalistes seront jugé.e.s pour les charges de : «dégradation» et «rébellion», les charges de « violences » ayant été abandonnées.

Les grévistes et militants syndicaux contestent évidemment ces charges, couvertures classiques des violences et de l’arbitraire policier, et entendent se défendre devant le tribunal. La CNT-SO conteste la légitimité même de la procédure et condamne l’action policière qui aura joué un rôle partial de «briseurs de grève» au service des intérêts privés des patrons-voyous d’ELIOR et du groupe NH Hôtels.

Il s’agissait de faire cesser à tout prix un conflit ayant un écho national (Le plan avorté de M. Schiappa sur les femmes de chambre) voir de faire un exemple face à la multiplication des mouvements sociaux dans l’hôtellerie marseillaise. De ce côté là, c’est raté, la section syndicale du NH Collection est toujours debout et représentative chez ELIOR, la CNT-SO mène toujours le combat pour les droits et la dignité des travailleurs-euses du secteur hôtelier et au-delà.

La criminalisation des luttes syndicales ça suffit !