Réforme de l’assurance-chômage : mobilisons-nous jusqu’au retrait !

Depuis plusieurs mois, les travailleuses et les travailleurs du secteur culturel, des arts et du spectacle, et d’autres travailleurs précaires de différents secteurs, se battent contre la réforme de l’assurance chômage, notamment au sein du mouvement d’occupation des théâtres. 

Le Conseil d’État a suspendu le 22 juin 2021 plusieurs articles du décret sur l’assurance chômage notamment celui sur le calcul des allocations chômages.

Ce nouveau calcul qui prenait en compte les jours travaillés mais surtout les jours non travaillés réduisaient drastiquement le montant des indemnités chômage.

La réforme de l’assurance chômage c’est toujours, depuis novembre 2019 :

  • Travailler plus et plus longtemps pour ouvrir des droits (6 mois de travail à temps plein sur les 24 derniers mois contre 4 mois sur les 28 derniers mois avant la réforme)
  • L’énorme difficulté pour recharger ses droits (il faudrait maintenant 4 mois de travail à temps plein pour recharger son chômage contre 1 mois avant la réforme).

Cette nouvelle réforme c’est la destruction de l’assurance chômage. La CNT-Solidarité Ouvrière exige son retrait simple et définitif !

Une victoire mitigée

Déjà repoussée et retoquée en janvier 2021, la décision du Conseil d’État nous laisse un répit de quelques mois. Mais ne nous y trompons pas, cela risque bel et bien de n’être qu’un répit.

En effet, le Conseil d’État a statué en urgence, mais pas sur le fond : En effet c’est surtout la date du 1er juillet qui est problématique. Ainsi on peut lire dans leur décision : « les incertitudes sur la situation économique ne permettent pas de mettre en place, à cette date, ces nouvelles règles qui sont censées favoriser la stabilité de l’emploi en rendant moins favorable l’indemnisation du chômage des salariés ayant alterné contrats courts et inactivité. ».

Cette décision ne revient donc pas que cette idée grotesque que réduire nos allocations au chômage inciteraient les gens à accepter de meilleures emplois. La mauvaise blague. Nous ne choisissons pas d’être travailleur.se précaire !

Pour rappel c’est le capitalisme qui créé cette précarité : toujours plus de flexibilité, de contrats courts, de temps partiels, de cadences… Les précaires ne choisissent pas leur situation, les patrons, eux, en profitent.

La réforme n’est pas remise en cause, elle n’est pas encore enterrée et seul un aspect n’est pas encore actif, restons mobilisé. Cette réforme ne doit jamais passer peu importe le contexte. Profitons de ce répit pour préparer la riposte sociale !

La précarité sous le covid, la précarité toujours !

Comme nous ne choisissons pas nos situations précaires, nous n’avons pas choisi de subir de plein fouet la crise du covid. Les travailleuses et travailleurs précaires (CDD, saisonnier.e.s, intermittent.e.s du spectacles) sont les plus touchés par le covid et le seront aussi par cette réforme.

Mais n’oublions pas que c’est tout.e.s les salarié.e.s qui sont concerné.e.s, c’est une attaque de classe, comme pour la dite « réforme des retraites » ! Cette dernière n’est d’ailleurs pas enterrée, depuis le 3 juin le bruit court qu’une nouvelle mouture se prépare… Alors, nous aussi !

Seul un mouvement social d’ampleur permettra de faire annuler ces réformes, avec ou sans l’avis du conseil d’état.

La lutte paye ! Continuons-la ! Restons mobilisé.e.s !

Pour faire plier le capital et l’état, organisons le blocage de l’économie, dans tous les secteurs ! Préparons des caisses de grèves, discutons entre travailleur.se.s, entre nous.

Si le mouvement d’occupation des théâtres n’a toujours su employer les moyens d’action pour atteindre le capital, nous devons dès à présent monter encore le rapport de force. Organisons le blocage de l’économie et construisons la grève générale !

Contre les « réformes » de l’assurance chômage et des retraites ; contre la loi Travail ; contre la destruction des protections sociales collectives ; les lois liberticides ; contre les politiques d’austérités

Pour :

  • La réduction du temps de travail
  • La hausse des salaires les plus bas et des minimas sociaux
  • L’égalité salariale pour tout.e.s et tous
  • Des protections sociales collectives de qualité
  • L’amélioration des conditions de travail