Élections TPE/TPA 2024 : si personne ne travaille à ta place, que personne ne décide à ta place  !

Pour la quatrième fois, nous, travailleurs et travailleuses des Très Petites entreprises et Très Petites Associations, sommes appelé·es à voter pour élire nos représentant·es.

Nous sommes près de 5 millions à être concerné·es par ces élections qui se dérouleront du 25 novembre au 09 décembre 2024. La plupart d’entre nous, travaillent dans des entreprises de 2 à 3 salarié·es. Généralement pas syndiqué·es, isolé·es, précarisé·es, exclu·es des droits syndicaux, le plus souvent mal protégé·es par le droit du travail, nous sommes en première ligne de l’arbitraire patronal.

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Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site officiel : https://election-tpe.travail.gouv.fr/

Retrouvez ici La propagande électorale de la CNT-SO

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Depuis 2020, date des dernières élections, notre situation, comme celles de l’ensemble des salarié·es, s’est encore dégradée : recul de 2 ans de l’âge de départ en retraite, poids de l’inflation alors que les salaires ne suivent pas, restriction des droits à l’assurance chômage… Le gouvernement prévoit encore de nouvelles casses sur nos droits notamment sur nos capacités à faire valoir nos droits devant les Prud’hommes 

Ces élections sont donc l’occasion de réclamer haut et fort une réelle égalité et de marquer notre volonté de défendre les droits des travailleur·euses !

On vote CNT-SO, pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux !

Dans les entreprises de plus de 11 salarié·es, il y a obligation d’organiser des élections de délégué·es du personnel. Dans les TPE dans lesquelles nous travaillons, cette obligation n’existe pas, et pourtant, nous aussi nous avons des droits à défendre !

Nos droits, particulièrement dans les TPE, sont régulièrement bafoués : heures non payées, dépassements des durées maximales de travail, conditions d’hygiène et de sécurité non respectées, contrats frauduleux, travail non déclaré… La liste est longue ! Et les TPE sont aussi largement utilisées pour contourner les droits du travail et syndicaux dans le cadre de la sous-traitance.

Trop souvent, derrière une pseudo proximité avec l’employeur se cache en réalité celui du chantage et du harcèlement : « tais-toi, fais ce que je te dis ou t’es viré·e ! ». Mais ce n’est pas une fatalité !

Il faut s’organiser, se regrouper et lutter contre ces injustices qui détériorent nos vies. Se syndiquer, c’est rompre l’isolement, c’est dire NON à l’exploitation et au mépris, c’est résister et lutter ensemble pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux !

C’est ce que font au quotidien les femmes et les hommes qui ont choisi de s’organiser à la CNT-Solidarité Ouvrière. Nettoyage, bâtiment, restauration, hôtellerie, service à la personne, commerce… La CNT-Solidarité Ouvrière est un outil syndical au service des travailleur·euses.

Dans toutes les TPE, la CNT-Solidarité Ouvrière revendique :
  • L’égalité de traitement entre tous·tes les salarié·es (petites et grandes entreprise)

  • Le droit à la formation professionnelle

  • La mise en place d’un véritable droit syndical

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.

  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et le retour à une retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans pour les métiers pénibles

  • L’abandon des dernières réformes de l’assurance chômage. L’extension des droits et l’accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC. 

La CNT-Solidarité Ouvrière a construit des revendications spécifiques, suivant les différentes branches professionnelles.

La CNT-Solidarité Ouvrière : un syndicat combatif, indépendant et autogestionnaire !

Refus du corporatisme : la CNT-SO refuse les divisions corporatistes et développe un syndicalisme d’industrie. Les travailleur·euses d’un même secteur, quels que soient leurs métiers, adhèrent au même syndicat. Cela nous permet à nous, travailleur·euses des TPE, de bénéficier de la solidarité des collègues de plus grosses entreprises.

Indépendance et autogestion : la CNT-SO fonctionne exclusivement grâce aux cotisations de ses adhérent·es, sans subventions de l’État ou du patronat. Elle est indépendante. C’est la base du syndicat – ses adhérent·es – qui décide dans les Assemblées générales. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons !

Refus du clientélisme et de la corruption patronale : à la CNT-SO, c’est toujours l’intérêt collectif des travailleur·euses qui compte et le syndicalisme se pratique avec droiture. Nous refusons les petits arrangements « entre amis » et la complicité douteuse avec les employeurs.

Un outil au service des travailleuses et des travailleurs : la CNT-SO se donne les moyens de la défense de nos droits en alliant une pratique juridique offensive (saisine des conseils de prud’hommes, intervention auprès des employeurs…) et la solidarité et la lutte actives sur le terrain par l’action collective.

S’organiser, se former et lutter ensemble : au syndicat, les adhérent·es trouvent des conseils juridiques, des outils de lutte dans l’entreprise et autres aides concernant leurs conditions de travail. Des formations sont organisées, sur le temps de travail ou en-dehors.

Un outil de coordination au service des luttes : nous défendons un syndicalisme de lutte de classes. Tout est question de rapports de force : c’est par les luttes syndicales que nous faisons avancer nos intérêts.

Un syndicalisme révolutionnaire : même si elle agit pour la défense des intérêts immédiats des travailleur·euses (salaires, temps de travail, conditions de travail…), la CNT-SO se fixe un but de transformation sociale. Au syndicat nous œuvrons ensemble pour un projet de société émancipateur basé sur l’égalité économique et sociale, la démocratie directe, la gestion collective de la production et de sa répartition. Un monde meilleur, débarrassé du capitalisme et ses ravages sur l’environnement et sur nos vies !

Faire le choix de la CNT-SO, c’est développer une alternative syndicale ! Rejoins-nous !
Pour défendre nos droits, quelle arme on a ? Le syndicat !

On entend souvent autour de nous : « Un syndicat à quoi ça sert ? », « De toute façon dans les petites boîtes on peut rien faire ! », « Personne ne défend les travailleurs des TPE, le syndicat c’est pas pour nous… » Stop au fatalisme, même dans les petites entreprises et associations, on peut se syndiquer et agir pour défendre ses droits et en gagner de nouveaux ! Voici des témoignages de travailleur·euses qui ont décidé de ne pas se laisser faire et fait le bon choix avec le syndicat !

FP : J’ai travaillé dans le secteur de la maintenance incendie dans une structure de trois personnes. Moi, un collègue et le patron. Aucun planning à l’avance, jour par jour, le patron me téléphonait le soir à 20h00 pour me dire de me rendre sur un site à 100 kms à 06h00. Y compris certains week-ends. Les primes de grands déplacements n’étaient payées qu’en partie. Les 11 heures consécutives de repos entre 2 journée non respectées. Étant syndiqué et connaissant le droit du travail, j’ai pu obtenir gain de cause.

M : Terrassier dans une entreprise dite « familiale » où j’étais le seul salarié, le patron me payait de plus en plus en retard. Quand je réclamais mon salaire, j’avais le droit à du chantage affectif en disant « on ne peut pas se le permettre là, la situation de l’entreprise est en péril. Je te propose une rupture conventionnelle de contrat ». Comme si, je devais cogérer leur entreprise, alors que j’étais salarié point payé au smic horaire ! J’ai fait appel au syndicat CNT-Solidarité Ouvrière du Gard, qui m’a expliqué le cadre juridique, et qui m’a accompagné pour obtenir mes droits, et même encore aujourd’hui.

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Profession de foi de la CNT-SO

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Les professions de foi par branches

Macron/Barnier veulent nous enterrer : on s’organise pour résister !

Le dernier cycle électoral a débouché sur la constitution d’un gouvernement encore plus hostile aux travailleurs et travailleuses, dans un contexte de crise politique persistante. Pour ne pas subir, la construction d’un rapport de force sur la durée, devra être à l’ordre du jour ! Dans cet état d’esprit, la CNT-SO appelle à se saisir de la première journée de grève interprofessionnelle du 1er octobre, pour se mobiliser et préparer collectivement les suites.

La feuille de route du gouvernement Barnier est simple : poursuivre la politique au service des plus riches en dynamitant nos droits et les services publics. Le « dérapage » des comptes publics va être le prétexte idéal et promet une politique austéritaire brutale dès 2025.

Marqué par son positionnement réactionnaire et xénophobe, le gouvernement va dépendre de la bienveillance des élu-es du RN pour survivre. Le pire est à craindre en terme de recul pour les libertés publiques, de droits pour les étranger-ères ou les minorités de genre.

En pleine spirale autoritaire, le bloc bourgeois ne cherche même plus à maintenir les apparences du « jeu démocratique » et s’accroche au pouvoir coûte que coûte. Cela a le mérite d’être clair… On en revient au discours que la CNT-SO a toujours tenu, sans entretenir les illusions électorales, seul le rapport de force comptera. Nous n’aurons que ce que nous prendrons !

Face aux défis de notre période, le mouvement social et syndical doit pleinement assumer son autonomie et proposer sa propre alternative. C’est en faisant monter à la base, les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail, par la grève et l’action syndicale, avec des revendications claires et unifiantes, que nous pouvons les faire reculer !

Dans nos entreprises ou services, articulons le rejet de la politique Macron/Barnier avec nos besoins prioritaires : retraites, galère de la vie chère, salaires et conditions de travail. Tout est lié !

Parce-qu’un mouvement social ça ne tombe pas du ciel, il est indispensable de se structurer à la base et de faire grandir nos outils d’auto-organisation. Pour cela nous appelons les travailleur·euses à renforcer le syndicalisme : rejoignez-nous !

Ensemble faisons émerger un projet de société alternatif en rupture avec la barbarie capitaliste actuelle qui nous mène dans une impasse !

Ne comptons que sur nous-mêmes

Vive la classe ouvrière !

Vie chère, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses et du travail !

Les travailleur·euses sont toujours aussi  lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public, où les revalorisations du point d’indice cumulées restent toujours nettement en dessous de l’inflation..

Pourtant sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records.

Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et de nouvelles restrictions sur les droits à l’assurance chômage….

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

LUTTER CONTRE LES GALÈRES DE LA VIE CHÈRE C’EST FAIRE PASSER NOS EMPLOYEURS ET LES ACTIONNAIRES À LA CAISSE !

Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Avec la CNT-SO, on revendique :

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.

  • Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.

  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.

  • L’égalité salariale hommes/femmes.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.

  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.

  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993
  • L’abandon des dernières réformes de l’assurance chômage. L’extension des droits et l’accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC. 

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS !

IV° congrès de la CNT-SO : s’organiser pour lutter et révolutionner la société !

Les structures syndicales affiliées à la Confédération Nationale des Travailleur•euses Solidarité-Ouvrière ont tenu leur IV° congrès confédéral, du 11 au 13 novembre 2022 à Paris. Ces trois jours intenses de discussions, rencontres et réflexions entre délégué•es auront permis d’avancer dans la construction d’une alternative syndicale, autogestionnaire et révolutionnaire.

Plus particulièrement implantée dans les secteurs les plus précarisés (nettoyage, sous-traitance, sans-papiers…) la CNT-SO poursuit son développement constant malgré un contexte social dégradé pour la classe ouvrière et ses organisations. Le congrès a été l’occasion d’intégrer de nouveaux secteurs professionnels (activités postales, hôtellerie, Culture & Spectacle, livreurs ubérisés…) et de constater l’élargissement de notre assise territoriale (Aquitaine, Auvergne, Occitanie…).

Le congrès aura été l’occasion de discussions pratiques pour coordonner et structurer notre outil syndical au service des travailleur•euses et des luttes : articulation de l’action juridique avec l’action syndicale de terrain, stratégies de développement syndical, réflexion sur l’implication militante des travailleur•euses dans les espaces syndicaux, structuration inter-professionnelle pour dépasser les corporatismes, formation syndicale…

Au-delà de ces enjeux internes, le congrès s’est questionné sur les réponses immédiates à apporter dans diverses problématiques actuelles du monde du Travail : quelles revendications et stratégies de luttes dans les prochaines semaines pour les batailles sur le salaire, les retraites, la répartition égalitaire des richesses ; comment répondre aux évolutions régressives en cours : ubérisation et auto-entrepreneuriat qui gangrène chaque jour de nouveaux secteurs, automatisation qui pousse au remplacement de nombreuses taches et savoirs faire par des technologies mises au seul bénéfice des capitalistes ; comment remédier à l’absence de recours à divers droits sociaux par les travailleur•euses par méconnaissance ou difficultés d’accès.

Le congrès s’est enfin positionné sur les enjeux sociaux majeurs pour notre classe : stratégies face à la dérive réactionnaire en cours et le danger autoritaire avec une montée des forces politiques d’extrême droite et une radicalisation des bourgeoisies libérales au pouvoir qui menacent nos droits et libertés ; articulation indispensable du combat syndical avec le combat écologiste alors que le productivisme effréné et le mode de vie mortifère pour la planète imposé par le capitalisme nous met tous-tes en danger ; développement du travail internationaliste et des solidarités de classe à travers le monde alors que les militarismes et impérialismes imposent leur agenda guerrier.

Notre syndicalisme est celui de la double besogne : le travail revendicatif au quotidien et la perspective d’émancipation pour notre classe avec un projet de transformation sociale révolutionnaire. Travailleurs et travailleuses, rejoignez l’alternative syndicale !

Message de solidarité internationaliste avec les 6 camarades de la CNT Xijon menacé-es d’emprisonnement par l’État Espagnol pour activité syndicale.

Motion  « Pour combattre l’extrême-droite : la lutte des classes ! »

Motion « syndicalisme et écologie sociale »

Soutenez la souscription permanente d’appui aux luttes et à la défense ouvrière !

Soutenez les luttes ouvrières et la création d’une caisse de solidarité permanente ! Aidez au développement d’un réseau syndical de défense juridique ! Soutenez la CNT-SO un outil au service des travailleurs-euses pour la lutte des classes !