Après 4 semaines de grève, les salarié-es de la société Arc-en-ciel sous-traité-es sur le site P.M.F Tolbiac, de l’université Paris I, ont approuvé la signature d’un protocole de fin de conflit et repris le travail depuis le 06/12.
Après 4 semaines de grève, les salarié-es de la société Arc-en-ciel sous-traité-es sur le site P.M.F Tolbiac, de l’université Paris I, ont approuvé la signature d’un protocole de fin de conflit et repris le travail depuis le 06/12.
Après avoir échoué en 2019, Macron récidive et engage une nouvelle réforme des retraites, pour nous faire trimer plus longtemps ! Par un allongement de la durée de cotisation ou par le report de l’age légal, le cap affiché est clair : 65 ans !
Cette réforme est injuste ! Reculer l’âge de départ est une aberration alors que les travailleur·euses les plus âgé·es sont déjà en difficulté face à l’emploi. C’est aussi une double peine pour les ouvrier·ères qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et connaissent une mortalité précoce. Allonger la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein impacterait lourdement les métiers avec une entrée plus tardive dans l’emploi.
Cette réforme est inutile ! Contrairement au discours volontairement alarmiste, relayé par les médias aux ordres des capitalistes, aucune menace structurelle, démographique comme financière, ne met en danger le fonctionnement du régime de retraites par répartition. D’ailleurs le gouvernement ne s’en cache pas, la réforme a en fait pour but principal de financer d’autres postes budgétaires que les retraites (Éducation, hôpitaux…) tout en poursuivant une baisse de la fiscalité qui concerne surtout les entreprises et les plus riches !
Dans le cadre actuel, la masse des richesses produites par notre travail, est largement suffisante pour financer la protection sociale et actuellement le système est même excédentaire !
Le déficit envisagé dans le futur, d’une dizaine de milliards par an, est calculé sur la base de projections hasardeuses notamment en terme d’emploi. Pas de quoi faire s’écrouler le système surtout quand on compare avec les diverses aides publiques aux entreprises qui étaient estimées à 150 milliards en 2019 ! Chaque année, ce sont notamment plusieurs dizaines de milliards que les entreprises volent sur les salaires (le brut) avec des exonérations de cotisations sociales qui manquent dans les caisses de la protection sociale…
Il faut également prendre en compte la question de l’emploi : moins de chômeur·euses, de précaires mais aussi plus de services et emplois publics, ce sont plus de cotisations. Il est temps de mieux partager le travail entre tous·tes !
La présentation de la réforme est repoussé en janvier mais il n’y a rien à attendre de ce délai supplémentaire acté par Macron et surtout pas du dialogue. Avant même la fin des négociations bidons, engagées pour la forme avec les gros syndicats, E. Borne avait déjà confirmé les grandes lignes de la réforme et un calendrier rapide pour l’imposer.
Après 30 ans de régression sur nos retraites et une protection sociale de plus en plus affaiblie, il est temps de mettre un coup d’arrêt à ces politiques libérales !
Au centre des questions de protection sociale solidaire, de répartition du travail et des richesses, la bataille des retraites est stratégique pour notre classe. Elle est un point d’appui essentiel pour notre projet de transformation sociale révolutionnaire en rupture avec le capitalisme. Menons-la dans l’unité pour la gagner !
Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vies ! Seule une mobilisation massive pourra contrer leurs projets et nous faire gagner de nouveaux droits plus favorables aux travailleur·euses !
Retour sur l’ensemble des contre-réformes depuis 1993 sur les retraites et la Sécu :
La bataille des retraites est à articuler avec le combat pour les salaires et contre les galères de la vie chère. Appuyons-nous sur les grosses journées de mobilisation interprofessionnelles comme des nombreuses mobilisations en cours dans les entreprises et services pour généraliser la lutte. Organisons un grand mouvement social avec pour seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail !
Garantie d’accès aux assurances et protections sociales pour tous-tes les travailleur·euses : artistes-auteurs, auto-entrepreneur·euses uberisé·es.
Des mesures d’urgence :
L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.
Dans l’Éducation, les élections professionnelles ont lieu du 01er au 08 décembre 2022 pour élire les représentant-es syndicaux dans les nouveaux CSA et les commissions « paritaires » (CAP et CCP) aux différents échelons du ministère. Alors que les organisations syndicales battent la campagne, en promettant monts et merveilles, quels sont les enjeux pour les personnels ?
Des instances affaiblies
La Fonction Publique a suivi le chemin du privé avec la fusion des anciens comités techniques (CT) et comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans une nouvelle instance unique : les comités sociaux d’administration (CSA). Le but de la manœuvre est clair : réduire le nombre de représentant-es des personnels et diluer les compétences CHSCT dans les CSA, au rôle essentiellement consultatif.
La même loi de «transformation de la fonction publique » de 2019 a également considérablement réduit les attributions des commissions paritaires qui ne sont plus compétentes en matière de mutation et de mobilité ni d’avancement et de promotion, pour se cantonner aux « décisions individuelles défavorables aux agents ».
Avec ces instances aux « pouvoirs » limités et symboliques, l’enjeu majeur du scrutin reste au final propre aux organisations syndicales : la détermination de la représentativité et la répartition des moyens (décharges notamment) alloués par le Ministère.
Quelle place pour le syndicalisme de lutte ?
Si nous participons évidement à la défense individuelle des collègues (aide juridique, accompagnement…), la CNT-SO a toujours été critique envers le paritarisme et n’a jamais présenté de candidatures aux différentes commissions paritaires, chasse gardée historique des syndicats plus habitués à la cogestion des carrières avec l’administration qu’à l’action de terrain…
Ces dernières années, nous avons participé au niveau local et national, à diverses discussions intersyndicales en vu d’unir différentes forces syndicales se revendiquant du « syndicalisme de lutte », pour le scrutin de représentativité (celui des CT et maintenant CSA). Ces convergences pour des listes unitaires n’ayant jusqu’à présent jamais abouti, il ne nous paraît pas opportun de rajouter de la division supplémentaire et d’affaiblir encore la représentation du syndicalisme de lutte dans les instances.
La CNT-SO ne présentera donc aucune liste et ne donnera pas de consignes de votes pour le scrutin CSA 2022.
A l’heure où notre service public d’éducation est dans un état de décomposition avancée suite à des années de casse libérale, que les droits des personnels reculent, que notre retraite est encore attaquée, que de nombreux-euses collègues font face à une répression anti-syndicale arbitraire : les enjeux sont ailleurs que dans cette compétition entre organisations syndicales.
L’important pour les personnels reste de s’organiser sur le terrain et de lutter collectivement pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, combattre pour une autre école et une autre société !
Sous les applaudissements du patronat le gouvernement a validé une nouvelle attaque sur les droits des salarié-es, en durcissant les conditions d’indemnisation de l’assurance chômage.
Après avoir rallongé les durées de cotisation, restreint les périodes d’affiliation et réduit le montants des indemnités (voir nos analyses sur la précédente réforme), le gouvernement modifie structurellement le fonctionnement de l’assurance chômage en introduisant une variable : en fonction de la situation économique nationale, la durée d’indemnisation sera différente !
Avec une situation économique jugée « bonne » selon les critères capitalistes (taux de chômage inférieur à 09%), la règle sera durcie ; avec une situation, jugée mauvaise selon les même critères (taux de chômage au-dessus de 9 % ou en progression de 0,8 point sur un trimestre) la règle sera assouplie … Si le montant n’est pour l’instant pas touché, c‘est à la durée de l’indemnisation que le gouvernement s’attaque.
Concrètement avec un taux de chômage officiel actuellement autour de 7 %, pour les travailleur-euses qui dépendront de l’assurance chômage après le 1er février 2023, la durée d’indemnisation sera réduite de 25% pour une indemnisation supérieure à 6 mois :
Passage de 24 à 18 mois d’indemnisation maximum
Passage de 30 à 22,5 mois d’indemnisation maximum pour les 53/54 ans
Passage de 36 à 27 mois d’indemnisation maximum au-delà de 55 ans
Cette réforme va être particulièrement douloureuse pour les travailleur-euses les plus âgée-es déjà en difficulté face à l’emploi !
Elle est également encore plus injuste suivant les territoires : pour durcir les règles, seul le taux national de chômage est pris en compte malgré des fortes variations locales (Taux de chômage en Loire-Atlantique à 5,8 % contre 11,6 % dans les Pyrénées-Orientales par exemple).
A cela s’ajoute d’autres régressions sur notre protection :
Privation d’indemnisation pour les intérimaires et CDD en cas de refus de deux propositions de CDI similaires en un an.
Présomption de démission en cas d’abandon de poste.
Encore une fois, le gouvernement rend les chômeur-euses responsables de leur situation et les sanctionne en réduisant des droits, acquis par leur travail et leurs cotisations !
Les objectifs sont clairs : faire plus de 4 Milliards d’économies par an (chiffrage UNEDIC) sur le dos des chômeur-ses et nous contraindre à accepter des emplois à n’importe quelles conditions.
C’est d’autant plus inadmissible que la patronat est très loin de payer sa part, en bénéficiant depuis d’années d’exonérations de cotisations sociales qui plombent les caisses de protection sociale et constitue le vol d’une partie de nos salaires. Rappelons que les cotisations sociales (le salaire brut) ne sont pas des « charges » mais une partie intégrante de nos salaires, socialisés pour nous protéger des aléas de la vie (santé, vieillesse, chômage…).
Cette attaque contre l’assurance chômage est une attaque contre tous les travailleur-euses, car elle attaque un droit social collectif, qui constitue une protection économique contre la perte d’emploi. Tout comme l’assurance retraite, constitue une protection quand il est grand temps d’arrêter de travailler. Tout comme le RSA et les allocations permettent à certain-es de joindre les 2 bouts ou simplement vivre.
C’est pourquoi, exploité.e.s de toutes conditions, battons nous, organisons-nous et exigeons le retrait de cette réforme et des précédentes. Non a la destruction de l’assurance chômage, non à France Travail !
Annulation des dernières réformes sur l’assurance chômage.
Extension des droits et accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC
Arrêt des exonérations de cotisations sociales au bénéfice des entreprises
Face aux conditions de travail, aux atteintes à nos droits et au mépris de la direction, nous appelons les travailleurs et travailleuses de la chaîne de magasins NOZ à rejoindre la CNT-SO !
À maintes reprises, la presse a relayé les même témoignages sur NOZ : Ubérisation du travail avec la co-gérance imposée, harcèlement, non respect des lois, entrave à la liberté syndicale, épuisement moral et physique des travailleur-euses victimes du « système NOZ »…
Article paru, le 27 janvier 2022, dans le « Journal des sables » (Les Sables d’Olonne) avec le décryptage de la CNT-SO sur les méthodes de l’entreprise.
A cela, nous pouvons ajouter les témoignages de salariés.
Mais qu’attendre d’autre d’une entreprise dont le patron Rémy Adrion se vante de «n’avoir eu aucun conflit en trente ans» et déclare «Moi, les gens qui regardent leur montre pour rentrer à l’heure, qui rechignent à bosser un peu plus tard pour que le boulot soit fait, ça ne m’intéresse pas.»
Nous savons que l’organisation de la société Noz et son mode de management nuisent aux conditions de travail comme à la santé des salarié-es et qu’il est difficile de se défendre ou de créer un syndicat. Mais ce n’est pas une fatalité !
Depuis 2020, la CNT-SO mène une campagne de syndicalisation chez NOZ, accompagne des salarié-es dans la défense aux Prud’hommes et agit syndicalement contre l’impunité de la direction (Voir par exemple l’action au magasin de Creuzier-le-Vieux dans l’Allier).
Si toi aussi tu travailles chez Noz et que tu souhaites te défendre et t’organiser avec tes collègues de travail, contactes nous (cliquez ici).
Pour contourner les droit sociaux et du travail, la direction cherche à imposer partout le principe de la « co-gérance » au lieu des CDI. Avec ce système, les travailleur-euses se retrouvent sans droits et encore plus sous pression ! La CNT-SO appelle à refuser la co-gérance : si vous avez un contrat de travail, on ne peut pas l’imposer. En cas de problème, contactez le syndicat.
Dans les prochains mois, de nombreux CSE (comité social et économique) vont être renouvelés. Partout où les équipes syndicales de la CNT-SO sont implantées, nous présenterons des listes avec l’objectif de : dégager les syndicats qui ont cessé de se battre ou qui mangent dans la main des patrons, porter les revendications immédiates des travailleur-euses, s’organiser à la base et lutter pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux, faire vivre notre syndicalisme combattif dans les entreprises, coeur de l’exploitation capitaliste que nous combattons !
……………
A l’issue du 1er tour, la CNT-SO est représentative, obtient une DP titulaire, sa suppléante et désignera une DS. Première implantation réussie dans le CSE de ce sous-traitant du Nettoyage.
La CNT-SO est engagée sur plusieurs mobilisations simultanées chez le sous-traitant du nettoyage Arc-en-ciel dans plusieurs sites de France. Ces trois mouvements, ont le point commun la lutte contre le système organisé de mal-traitance induit par le recours à la sous-traitance qui pressurise les salarié-es et réduit leurs droits au bénéfice de donneurs d’ordre publics (collectivités, universités) qui fuient leurs responsabilités sociales.
…………..
👉 Grève depuis le lundi 07/11, des agent-es de l’université Paris I sur le site PMF Tolbiac pour les salaires, les conditions de travail et contre la répression. Un gros rassemblement unitaire a été organisé aujourd’hui devant la fac. Voir le dossier spécial ici : https://cnt-so.org/greve-du-personnel-de-nettoyage-sous-traite-par-arc-en-ciel-a-tolbiac-universite-paris-i/.
…………..
👉 Grève depuis 5 semaines des agent-es de nettoyage de la gare de Lyon Perrache contre le sacrifice de leurs 22 emplois par la Métropole de Lyon suite à un nouvel appel d’offre qui exclu leur reprise. Voir le dossier spécial ici : https://cnt-so.org/les-agent‧es-de-nettoyage-de-la-gare-routiere-de-lyon-perrache-en-greve-illimitee-pour-leurs-emplois/.
…………..
👉 Grève de quatre jours, à partir du lundi 14/11, des agent-es de nettoyage à la ville de Puteaux (92) pour le paiement des salaires d’octobre qui n’avaient toujours pas été versés mi-novembre ! Ce problème de retard de salaire est général à tous les salarié-es de la boîte.
👉 https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/gare-routiere-de-perrache-agent-de-service-en-greve-2 (Lyon Perrache)
👉 https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/salarie-e-s-arc-en-ciel-en-greve-a-tolbiac (Fac de Tolbiac)
Les structures syndicales affiliées à la Confédération Nationale des Travailleur•euses Solidarité-Ouvrière ont tenu leur IV° congrès confédéral, du 11 au 13 novembre 2022 à Paris. Ces trois jours intenses de discussions, rencontres et réflexions entre délégué•es auront permis d’avancer dans la construction d’une alternative syndicale, autogestionnaire et révolutionnaire.
Plus particulièrement implantée dans les secteurs les plus précarisés (nettoyage, sous-traitance, sans-papiers…) la CNT-SO poursuit son développement constant malgré un contexte social dégradé pour la classe ouvrière et ses organisations. Le congrès a été l’occasion d’intégrer de nouveaux secteurs professionnels (activités postales, hôtellerie, Culture & Spectacle, livreurs ubérisés…) et de constater l’élargissement de notre assise territoriale (Aquitaine, Auvergne, Occitanie…).
Le congrès aura été l’occasion de discussions pratiques pour coordonner et structurer notre outil syndical au service des travailleur•euses et des luttes : articulation de l’action juridique avec l’action syndicale de terrain, stratégies de développement syndical, réflexion sur l’implication militante des travailleur•euses dans les espaces syndicaux, structuration inter-professionnelle pour dépasser les corporatismes, formation syndicale…
Au-delà de ces enjeux internes, le congrès s’est questionné sur les réponses immédiates à apporter dans diverses problématiques actuelles du monde du Travail : quelles revendications et stratégies de luttes dans les prochaines semaines pour les batailles sur le salaire, les retraites, la répartition égalitaire des richesses ; comment répondre aux évolutions régressives en cours : ubérisation et auto-entrepreneuriat qui gangrène chaque jour de nouveaux secteurs, automatisation qui pousse au remplacement de nombreuses taches et savoirs faire par des technologies mises au seul bénéfice des capitalistes ; comment remédier à l’absence de recours à divers droits sociaux par les travailleur•euses par méconnaissance ou difficultés d’accès.
Le congrès s’est enfin positionné sur les enjeux sociaux majeurs pour notre classe : stratégies face à la dérive réactionnaire en cours et le danger autoritaire avec une montée des forces politiques d’extrême droite et une radicalisation des bourgeoisies libérales au pouvoir qui menacent nos droits et libertés ; articulation indispensable du combat syndical avec le combat écologiste alors que le productivisme effréné et le mode de vie mortifère pour la planète imposé par le capitalisme nous met tous-tes en danger ; développement du travail internationaliste et des solidarités de classe à travers le monde alors que les militarismes et impérialismes imposent leur agenda guerrier.
Notre syndicalisme est celui de la double besogne : le travail revendicatif au quotidien et la perspective d’émancipation pour notre classe avec un projet de transformation sociale révolutionnaire. Travailleurs et travailleuses, rejoignez l’alternative syndicale !