Sécurisation sanitaire, plan d’urgence pour l’Éducation et revalorisation des personnels : IL FAUT SAVOIR CONTINUER UNE GRÈVE !

Après la grève exemplaire du 13 janvier, la journée de grève et d’action du 20/O1, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Pour amplifier le rapport de force, construisons la mobilisation à la base, soyons nombreux·euses dans la grève du 27/01, puis tant qu’il le faudra !
 
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Situation sanitaire : l’école encore sous pression !
Reconnaître « des erreurs » n’y changera rien : le choix du gouvernement de laisser circuler massivement le virus, place toujours le système éducatif, comme l’hôpital, dans le rouge. Chaque semaine on bat des records : 463 197 élèves et 30 774 personnels comptabilisé·es positif·ives par le ministère. Au regard des taux d’incidence et chiffres de contamination SPF dans les classes d’âge scolaires, les chiffres du MEN sont encore une fois sous-évalués. 
 
Cela pose un problème de santé publique. Le gouvernement mise cyniquement sur la rareté des cas graves chez les jeunes mais les hospitalisations, cas critiques et même décès ont très fortement augmenté par rapport aux vagues précédentes chez les mineurs. Il n’est pas acceptable d’exposer massivement les élèves, leurs familles et proches,  comme les personnels, certain·es fragiles, à un virus dont on commence à peine à entrevoir les possibilités de séquelles sur le long terme. Il faut en revenir à la seule règle protectrice et lisible sur la durée : un cas = fermeture de la classe et dépistage.
 
Cela pose un problème éducatif. Le nombre d’arrêts liés au COVID explose chez les personnels engendrant des dysfonctionnements majeurs avec des milliers d’heures de cours non remplacées. Quel sens donner à l’éducation quand dans le même temps l’absentéisme des élèves est massif avec des allers/retours entre école et séjours à la maison ? Pour pouvoir fonctionner, Il faut impérativement des moyens humains, au-delà des annonces de recrutement encore insuffisantes ! Il y a peu d’espoir d’améliorations notables dans les prochaines semaines. Un retour provisoire jusqu’aux vacances, aux demi-jauges ou du distanciel de manière organisée serait plus profitable que ce chaos éducatif.
 Le calendrier de l’année scolaire doit être réaménagé et les attendus revus. Dans le primaire, les évaluations nationales ont encore moins de sens cette année, nous revendiquons leur suppression. Dans le secondaire, pour le bac, nous exigeons le report des épreuves dont nous avons toujours dénoncé les programmes irréalisables et très loin des réalités du terrain. 
Chouette, le ministère remplit enfin ses obligations ? 
Les annonces faites par l’exécutif jeudi, relèvent pour l’essentiel des obligations de l’État. En tant qu’employeur, il doit fournir aux personnels les équipements de protection individuels nécessaires, en premier lieu des masques efficaces. Or la dotation en masques chirurgicaux reste trop parcimonieuse quand les FFP2 sont quasi inexistants ou trop retreints en nombre. Les dotations doivent être revues à la hausse et renouvelées pour que les personnels soient doté·e·s systématiquement jusqu’à la fin d’année scolaire.
Le ministère est censé être garant du temps d’enseignement dû aux élèves. En temps normal, les remplacements sont déjà un point noir, en particulier dans le secondaire. Les 3300 recrutements de contractuels ou l’usage des listes complémentaires des concours, ne seront pas suffisants dans ce contexte. Nous ne pouvons pas nous contenter d’emplois précaires alors qu’il s’agit d’un problème structurel : ces nouveaux collègues doivent être formés et intégrés. 
 
Pour le reste, pas de changements sur la stratégie ni les protocoles. L’incertitude sur l’apparition de nouveaux variants comme la perspective d’une endémicité à terme du COVID, avec des vagues ponctuelles ou saisonnières régulières, implique d’en finir avec une gestion à court terme et d’anticiper sur le long terme les politiques de prévention pour protéger nos établissements et les membres de la communauté éducative. L’annonce d‘une rallonge de l’enveloppe dérisoire de 20 millions en soutien aux collectivités ne peut nous satisfaire. L’État doit prendre en charge la dotation générale des établissements en capteurs CO2 et mener en lien avec les collectivités une action plus globale sur la qualité de l’air et de la ventilation dans les établissements, avec un plan de financement. 
Nous voulons un plan d’urgence pour l’Éducation et la revalorisation des personnels !
La crise sanitaire a révélé des manquements invraisemblables dans tous les secteurs de l’éducation, conséquence d’années de choix politiques austéritaires. C’est pourquoi nous devons continuer à revendiquer un plan d’urgence pour l’éducation. Cela passe par des embauches de titulaires : enseignant·es pour diminuer le nombre d’élèves par classe ou rebâtir un système de remplacement efficace ; de personnels santé-sociaux pour une vraie politique de prévention et de soins dans les établissements;  de vie scolaire pour mieux accompagner les élèves au quotidien ; administratifs notamment pour l’aide aux directions dans le primaire. Cela nécessite la titularisation des personnels précaires et la pérennisation des missions AED et AESH par la création d’un nouveau corps de la fonction publique en rapport avec les missions de vie scolaire. Cela implique aussi des investissements matériels : rénovation du bâti, constructions d’établissements, équipement informatique..
 
Le plan d’urgence pour l’éducation passe également par la revalorisation des personnels. Dans un contexte de « vie chère » avec l’envolée du coût de la vie (logement, énergies…), l’austérité sur les salaires des fonctionnaires est encore plus pesante avec un point d’indice gelé quasiment sans exception depuis 2010 ! La « revalorisation » Blanquer n’est qu’une vaste mascarade qui touchera, par un système de prime, seulement une minorité de collègues enseignant·es en début de carrière. Les revalorisations annoncées pour les AESH ou la filière administrative sont tout aussi dérisoires, quand d’autres catégories sont totalement oubliées (santé-sociaux, vie scolaire)… Une revalorisation générale est urgente, notamment pour les catégories B et C ou les personnels non-titulaires qui bénéficient peu des évolutions liées à l’ancienneté. 
Tous et toutes en lutte !
La grève du 13 fut massive. Les annonces du ministère dans la foulée étaient largement insuffisantes, le 20 janvier les personnels se remobilisaient. Nous avons enfoncé un coin, maintenant il faut pousser de manière collective. La CNT-SO appelle à construire la grève massive du 27/01 en Interpro et à préparer la suite dans les Assemblées Générales et dans nos établissements.
 

La crise sanitaire a révélé des manquements invraisemblables dans tous les secteurs de l’éducation, conséquence d’années de choix politiques austéritaires. Il est temps de mettre en place un grand plan d’urgence pour l’école et de débloquer de vrais moyens, humains et matériels.

La CNT-SO revendique un grand plan d’urgence pour l’Ecole :

 

 

Politique sanitaire : communiqué de la CNT-SO

La situation sanitaire continue de s’aggraver avec une sixième vague Omicron qui s’est enchaînée par dessus la vague Delta. Le gouvernement reste sur une ligne en faillite depuis 2 ans, alternant autoritarisme et gestion à court terme, sans cohérence, visant plus à préserver «l’Économie» que la population. Il est temps de changer de cap et de revendiquer enfin une politique sanitaire non-autoritaire, populaire et anti-capitaliste !

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Le tract au format pdf : cnt_so_com_politique_sanitaire_janvier_2022

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Vacciné·es mais pas fliqué·es !

Alors que le pass sanitaire va se transformer en pass vaccinal, nous contestons toujours le choix de cette mesure autoritaire et liberticide comme mode de gestion de l’épidémie et revendiquons son abrogation. Cet outil de techno-police vient s’ajouter aux nombreuses mesures sécuritaires mises en place depuis plusieurs années dans un climat d’« État d’urgence » permanent. Il nous impose de badger via un smartphone et de subir des contrôles, y compris d’identité, pour des activités du quotidien. Cette dérive vers une société de surveillance totale est insupportable et doit être combattue !

Le pass est symbolique d’une gestion sanitaire totalement arbitraire. Par exemple, pourquoi épargner les centres commerciaux plutôt que des bibliothèques ou musées facilement sécurisables ? Pourquoi encadrer les transports en TGV et pas les nombreux trajets du quotidien dans des transports en commun souvent bondés ? Le gouvernement laisse délibérément courir l’épidémie mais fait semblant d’agir avec des mesures toujours plus absurdes et inutiles : masques en extérieurs alors que cela concerne peu de contaminations, règles sanitaires illisibles dans les bars ou les trains… Plutôt qu’une communication raisonnée sur le long terme, le gouvernement préfère le marketing politique instantané et doit revenir constamment sur ses engagements. Ces incohérences et revirements nourrissent la défiance envers les politiques de santé publique et les discours confusionnistes.

D’un point de vue purement sanitaire, le pass qu’il soit sanitaire ou vaccinal n’est pas une protection en soi. Comme le montre le boom épidémique depuis novembre, Il n’empêche pas les chaînes de transmission y compris par des personnes vaccinées. La sécurisation sanitaire des lieux à risque nécessite des investissements matériels (contrôle de la qualité de l’air…) et l’application de mesures de prévention… Fermer l’accès des bars ou cinémas aux personnes non vacciné·es ne les empêchera pas de vivre au contact du reste de la population et de se contaminer.

Même si elle n’est pas la solution miracle, capable seule d’éteindre la pandémie, nous le redisons sans ambiguïté : la vaccination massive reste un outil collectif majeur contre le COVID. Elle a des effets directs attestés sur la maladie, avec une limitation de la mortalité et des publics non-vaccinés proportionnellement toujours plus touchés, pour des effets secondaires relativement faibles, même si ils doivent être mieux reconnus et indemnisés. L’extension au maximum de la couverture vaccinale et son renouvellement si nécessaire, est légitime, comme pour d’autres vaccins qui nous ont libéré de maladies du passé. La question de la vaccination universelle doit être posée, par contre, il est pour nous contre-productif de l’imposer de façon non assumée et par des moyens détournés, comme le pass.

Pour une politique sanitaire non-autoritaire, populaire et anti-capitaliste !

La stratégie vaccinale ne peut clairement pas tout régler et les mesures non-pharmaceutiques restent incontournables. La lutte contre la pandémie doit s’accompagner de mesures sociales et économiques : distribution gratuite de masques FFP2 pour tous·tes, revenus garantis à 100% en cas d’isolement, de mise au chômage partiel ou de garde d’enfants y compris pour les travailleur·euses ubérisé·es, réquisitions de logements pour les personnes à la rue ou mal logé·es, soutien à ceux·celles vivant seul·les, gels des prix et loyers….

La priorité doit être donnée aux services publics, en premier lieu la santé. Il est inadmissible que la destruction de l’hôpital public se poursuivre avec la suppression des milliers de lits d’hôpitaux et des conditions de travail qui poussent les salarié·es du secteur vers la sortie et aggrave la situation. De nombreux services fonctionnent en sous-capacité faute de personnels ! Au contraire, la situation globale exige un plan d’urgence pour les hôpitaux à hauteur des besoins formulés par les soignant·es : c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! Il faut imposer une revalorisation de tous les personnels, un investissement massif dans les soins à domicile et pour les travailleur·euses du secteur.

Comme le montre la situation chaotique depuis la rentrée, le système scolaire, est aussi particulièrement vulnérable et délibérément sacrifié par le gouvernement. Il est nécessaire de faire enfin les investissements pour le sécuriser notamment concernant l’aération des locaux comme tous les autres lieux fermés accueillant du public. Plutôt que de nier constamment la réalité de l’épidémie à l’école et d’alléger les protocoles, le ministre devrait plutôt répondre aux revendications des personnels sur sa gestion catastrophique.

Nous considérons que la vaccination est un «bien commun de l’humanité» et refusons par contre qu’elle soit source de profit pour les capitalistes de l’industrie pharmaceutique. Avec un collectif d’organisations, nous avons milité dès février pour une levée des brevets, une mutualisation des connaissances ou la réquisition des entreprises pharmaceutiques pour produire en masse les vaccins et les diffuser égalitairement dans tous les pays. Il n’y aura pas de contrôle de la pandémie à l’échelle mondiale sans cet accès libéré.

Ces mesures sont bien plus que symboliques, en remettant clairement en cause la main-mise des capitalistes sur nos vies. Plus que jamais, la pandémie et ses conséquences nous imposent d’avancer pour notre projet de transformation sociale en rupture avec le capitalisme !

Pour défendre efficacement nos intérêts : combattons le confusionnisme !

Il faut combattre l’autoritarisme et la politique de santé défaillante de Macron mais nous devons tous·tes être intransigeant·es face aux réactionnaires, sectaires ou politicien·nes opportunistes qui, par intérêt, prêchent la confusion. Ce sont souvent les mêmes qui nous gavaient d’explications simplistes niant l’épidémie ou de discours individualistes et égoïstes voulant laisser crever les vieux et les « faibles », qui surfent encore aujourd’hui sur le refus ou la méfiance de la vaccination. En empêchant de débattre sereinement sur une politique sanitaire réellement protectrice de la population et de nos intérêts de classe, ces discours servent le pouvoir. Nous savons pourtant que le COVID a bien plus frappé les quartiers populaires et les travailleur·euses en première ligne que les classes aisées. Le virus est bien là et le laisser prospérer serait dangereux et irresponsable !

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Version du 27 novembre

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Version du 22 novembre

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Crise sanitaire & sociale : plateforme revendicative de la CNT-SO

Les secteurs capitalistes, patrons et actionnaires, avec l’aide de gouvernements à leur service, ont pu préserver leurs intérêts malgré la violence de la crise du COVID. Au contraire, le monde du travail se trouve globalement dans une bien plus mauvaise position depuis la pandémie. Nous devons inverser le rapport de force en luttant ensemble pour défendre nos intérêts de classe. La CNT-SO défend la plateforme de revendications immédiates suivantes 👇

Bulletin de la CNT-SO des activités postales & télécommunications #2

Le deuxième numéro du « Braséro », bulletin du syndicat national des activités postales et des télécommunications,  vient de sortir. Bonne lecture !
Exemplaire à télécharge au format pdf  👇  Pour recevoir et diffuser Le Braséro en version papier, contactez le syndicat : poste-telecom[@]cnt-so.org.

13 janvier : faisons déferler une vague de colère contre la politique Blanquer !

J.M Blanquer violente le système scolaire et ses personnels depuis 5 ans par ses réformes destructrices imposées dans la douleur avec un management méprisant et autoritaire. Sa gestion sanitaire qui mêle logiques austéritaires et obscurantisme bolsonarien, est un long naufrage. Cette rentrée chaotique est celle de trop !

Il est temps de tourner la page Blanquer avec une mobilisation exemplaire pour la sécurisation sanitaire du système scolaire mais aussi pour obtenir un grand plan d’urgence pour l’éducation, avec les moyens matériels et humains pour fonctionner. Pour la salubrité du système scolaire, dégageons Blanquer ! Soyons massivement en grève et dans la rue le 13 janvier et construisons collectivement la suite du mouvement !

Téléchargez le tract au format pdf : cnt_so_educ_greve_13_janvier_22

 

Le gouvernement ne s’en cache plus, face à la nouvelle vague épidémique, la priorité ce n’est pas la santé publique mais l’Économie. Malgré les nombreuses alertes scientifiques ou syndicales sur la rentrée, il fallait donc ouvrir la garderie du MEDEF à tout prix ! Le résultat est là avec une situation déjà chaotique, apothéose d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire par J.M Blanquer… 

Le bricolage et le mépris ça suffit

Depuis septembre, le protocole sanitaire dans les établissements n’a cessé de changer, dans le mépris le plus complet des personnels et usager·ères, avec la seule logique de maintenir le plus de classes ouvertes même au prix d’une explosion des contaminations. Le protocole sanitaire de rentrée annoncé dimanche dernier dans un article de presse payant, a déjà dû être amendé plusieurs fois dans la semaine tant il est inadapté à la situation ! Complexes pour les familles comme pour les personnels, participant à l’engorgement du dépistage alors que pointe une pénurie d’autotests, les règles sur les cas contacts et le dépistage ont été encore assouplies vendredi ! Ce manque de lisibilité et les changements permanents créent une insécurité épuisante pour tous les acteurs de l’école. Il faut en revenir à la seule règle protectrice et lisible sur la durée : un cas = fermeture de la classe et dépistages. 

Un pari risqué sur la santé des jeunes et des personnels

Le gouvernement mise cyniquement sur l’absence massive de formes graves chez les jeunes, pourtant le nombre d’hospitalisations d’enfants est au plus haut depuis le début de la pandémie et des signaux dans d’autres pays doivent nous alerter sur une hausse des hospitalisations pédiatriques avec OMICRON. La prudence devrait être de mise d’autant que l’on ne peut pas lutter contre l’épidémie en ignorant toute une classe d’âge. Nos dirigeant·es font donc le pari d’une contamination de masse sans trop de dégâts apparents. En dehors de la mortalité, nous avons pourtant encore peu de recul sur les COVID longs ou autres séquelles de la maladie. Rappelons également que, quand le taux d’incidence flambe, le risque de développer des variants explose aussi !

 

 Mobilisons-nous pour la sécurisation du système scolaire et des conditions d’enseignement dignes !

L’aveuglement obscurantiste de Blanquer sur la circulation du covid en milieu scolaire est fondamental dans l’incapacité de l’institution à anticiper une politique de sécurisation sanitaire sur le long terme. Le dogme austeritaire y est aussi pour beaucoup avec près de 675 millions d’euros rendus sur le budget de l’EN ces deux dernières années. 

En temps normal, les remplacements sont déjà un point noir en particulier dans le secondaire. Avant Noël, la situation était déjà tendue avec des milliers d’heures de cours non remplacées, et sans surprise le nombre d’arrêt liés au COVID explose chez les personnels engendrant des dysfonctionnements majeurs. Contrairement à la propagande ministérielle, les remplacements ne suivent pas, même en ayant recours aux jeunes retraité·es ou aux annonces chez Pôle emploi… Quel sens donner à l’éducation quand dans le même temps l’absentéisme des élèves est massif avec des allers/retours entre école et séjours à la maison ? Il faut impérativement des moyens humains pour pouvoir fonctionner !

La diffusion aérosol du virus fait aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique solide. Dans ce contexte, la dotation en masque des personnels est insuffisante et quasi inexistante pour les élèves. Il est indispensable d’être doté·es des protections les plus efficaces avec des FFP2 distribués pour tous·tes.  Le contrôle de l’aération et le renouvellement régulier de l’air sont reconnus dans le protocole sanitaire de l’Éducation Nationale, comme « une des principales mesures collectives de réduction du risque de transmission du SARS-CoV-2 ». A ce titre, le ministère recommande de doter les établissements de capteurs de CO2 pour « évaluer facilement le niveau de renouvellement d’air » mais se décharge sur les collectivités de rattachement sans assumer un plan national d’équipement. Au-delà de la mesure d’urgence de dotation en capteur CO2, nous revendiquons donc également une action plus globale sur la qualité de l’air et de la ventilation dans les établissements.

Pour obtenir le plan d’urgence nécessaire à la sécurisation du système scolaire, nous devons être mobilisés ces prochains jours ! Multiplions les actions dans les établissements, convergeons avec les soignant·es le 11/01 et soyons massivement en grève le 13 janvier !

La CNT-SO soutient toutes les initiatives de luttes et revendique :

Un protocole à la hauteur de l’urgence !

  • Passage du système scolaire au niveau 4 du protocole sanitaire pour les prochaines semaines.

  • Renforcement du protocole (en particulier en primaire) avec une définition claire et transparente des seuils d’application des différents paliers.

  • Définition nationale stricte des « cas contacts » jusqu’à la fin d’année scolaire (1 cas = fermeture de classe et dépistage).

  • Dépistages préventifs réguliers des élèves et personnels, en liaison avec les collectivités et les autorités de santé.

  • Campagne de vaccination prioritaire pour tous les élèves volontaires.

Un vrai investissement dans la sécurisation matérielle des établissements !

  • Un plan pour la qualité de l’air : dotation de tous les établissements en capteurs CO2, équipement en systèmes de renouvellements et purification d’air, en priorité dans les locaux à risque (cantines, gymnases…).

  • Distribution gratuite de masques FFP2 pour tous les élèves comme les personnels.

Une politique sociale et solidaire !

  • Abandon de toute application directe ou indirecte du pass sanitaire dans le champs scolaire et périscolaire.

  • Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels.

  • Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents. Indemnisation pour toutes et tous des périodes d’isolement.

La crise sanitaire a révélé des manquements invraisemblables dans tous les secteurs de l’éducation, conséquence d’années de choix politiques austéritaires. Il est temps de mettre en place un grand plan d’urgence pour l’école et de débloquer de vrais moyens, humains et matériels.

La CNT-SO revendique un grand plan d’urgence pour l’Ecole :

Les revendications de la CNT-SO : cnt_so_educ_plan_urgence_ecole_2022

 

Grève nationale Interpro du 27 janvier : appel de la CNT-SO

Alors que l’économie reprend et que les profits flambent, la problématique de la vie chère (logement, transport, énergies…) s’est encore aggravée. Ce n’est pas la récente aumône de 100 € qui va changer la donne : il faut remettre la question de la répartition des richesses au cœur du débat ! C’est pourquoi la CNT-SO appelle à participer massivement à la journée de grève interpro intersyndicale du 27 janvier pour l’augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux !

Visuels à télécharger :

COVID et rentrée scolaire : communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

Alors que la sixième vague de Covid s’est enchainée directement à la cinquième, la sécurisation du système scolaire est toujours la grande absente des annonces sanitaires du gouvernement. Pourtant, l’épidémie n’a jamais été aussi présente chez les enfants et l’ampleur de la vague Omicron va nous confronter au minimum à des problèmes logistiques immenses.

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Protocole sanitaire à l’école : une vaste pagaille !

Depuis septembre, le protocole sanitaire dans les écoles n’a cessé de changer, selon une logique obscure. Sur l’abandon du port du masque, le gouvernement a dû rapidement faire machine arrière. Pour ce qui est des cas contacts à l’école en revanche, plus de fermeture au premier cas positif. Seuls les enfants positifs ou dont les parents refusent le test sont isolés. Pour les autres, il revient à leurs parents de les faire tester. Cette règle est inefficace : elle néglige complètement la période d’incubation du virus. Elle est inégalitaire car tous les parents n’ont pas les mêmes facilités à faire tester leurs enfants pour le retour en cours. Et elle est incohérente : les enfants cas contacts en dehors de l’école, eux, doivent bien respecter une période d’isolement de 7 jours. Un Covid contracté à l’école serait-il moins virulent qu’un Covid contracté à la piscine ?

Ce qui compte pour le gouvernement, ce n’est pas d’endiguer l’épidémie, c’est de garder les classes ouvertes ! Car on sait quel enjeu économique cela représente : il faut garder les enfants à l’école pour garder les parents au travail ! Après avoir ainsi fait baisser artificiellement le nombre de fermeture de classes, Blanquer pouvait tranquillement prétendre que la situation est sous contrôle !

Epidémie chez les enfants : le risque existe !

Malgré le déni persistant du ministre, la circulation du virus en milieu scolaire est massive et depuis le début de l’épidémie, les enfants n’ont jamais été autant exposés, en particulier en primaire. Avant les vacances le taux d’incidence chez les enfants de 6 à 10 ans avait ainsi dépassé 1000 pour 100000, soit deux fois la moyenne nationale d’alors ! A la faveur des vacances, ces taux ont baissé mais restent toujours très élevés. 

Le gouvernement mise cyniquement sur l’absence massive de formes graves chez les jeunes, pourtant le nombre d’hospitalisations d’enfants est au plus haut depuis le début de la pandémie et des signaux dans d’autres pays doivent nous alerter sur une hausse des hospitalisations pédiatriques avec OMICRON. La prudence devrait être de mise d’autant que l’on ne peut pas lutter contre l’épidémie en ignorant toute une classe d’âge. Rappelons que, quand le taux d’incidence flambe, le risque de développer des variants explose aussi ! 

Priorité à l’éducation : oui mais pas dans n’importe quelles conditions !

Le gouvernement a donc décidé de laisser la garderie du MEDEF ouverte pour la rentrée mais pourra-t-elle fonctionner ? Rien n’est moins sûr ! En temps normal, les remplacements sont déjà un point noir en particulier dans le secondaire. Avant Noël, la situation était déjà tendue avec des milliers d’heures de cours non remplacées, on peut s’attendre à des dysfonctionnements majeurs avec des prévisions allant jusqu’au tiers des enseignant·es en arrêt maladie ! Quel sens à l’éducation dans ces conditions ?

La diffusion aérosol du virus fait aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique solide. Dans ce contexte, la dotation en masque des personnels est insuffisante et quasi inexistante pour les élèves. Il est indispensable d’être doté·es des protections les plus efficaces avec des FFP2 distribués pour tous·tes.  Le contrôle de l’aération et le renouvellement régulier de l’air sont reconnus dans le protocole sanitaire de l’Éducation Nationale, comme « une des principales mesures collectives de réduction du risque de transmission du SARS-CoV-2 ». A ce titre, le ministère recommande de doter les établissements de capteurs de CO2 pour « évaluer facilement le niveau de renouvellement d’air » mais se décharge sur les collectivités de rattachement sans assumer un plan national d’équipement. Au-delà de la mesure d’urgence de dotation en capteur CO2, nous revendiquons donc également une action plus globale sur la qualité de l’air et de la ventilation dans les établissements.

Le déni et le mépris ça suffit : Blanquer doit répondre aux alerte répétées des personnels sur sa gestion catastrophique et répondre à la demande de plan d’urgence pour sécuriser le système scolaire. La CNT-SO appelle les personnels à se mobiliser, par tous les moyens, y compris la grève, pour l’obtenir !

La CNT-SO revendique une politique cohérente et plus que des effets d’annonce ! 

Un protocole à la hauteur de l’urgence !

Passage du système scolaire au niveau 4 du protocole sanitaire pour la rentrée.

  • Redéfinition claire et transparente du protocole avec des seuils d’application des différents paliers.
  • Définition nationale stricte des « cas contacts » jusqu’à la fin d’année scolaire (1 cas = fermeture de classe et dépistage).
  • Dépistages préventifs réguliers des élèves et personnels, en liaison avec les collectivités et les autorités de santé.
  • Campagne de vaccination prioritaire pour tous les élèves volontaires.

Un vrai investissement dans la sécurisation matérielle des établissements !

  • Un plan pour la qualité de l’air : dotation de tous les établissements en capteurs CO2, équipement en systèmes de renouvellements et purification d’air, en priorité dans les locaux à risque (cantines, gymnases…).
  • Distribution gratuite de masques FFP2 pour tous les élèves comme les personnels.

Une politique sociale et solidaire !

  • Abandon de toute application directe ou indirecte du pass sanitaire dans le champs scolaire et péri-scolaire.
  • Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels.
  • Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents. Indemnisation pour toutes et tous des périodes d’isolement.

La crise sanitaire a révélé des manquements invraisemblables dans tous les secteurs de l’éducation, conséquence d’années de choix politiques austéritaires. Il est temps de mettre en place un grand plan d’urgence pour l’école et de débloquer de vrais moyens, humains et matériels.



Éducation : feuille d’information des lycées professionnels

Le secteur « Lycées professionnels » de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche vient de sortir son bulletin d’information. Au sommaire de ce numéro :

– COVID le gouvernement laisse flamber !
– Réforme de la voie pro, alors ça donne quoi sur le terrain ?
– PFMP : attention danger !

Le SCUM confirme sa place de premier syndicat étudiant de l’académie de Montpellier

Braquage réussi pour la liste SCUM-Casa del Crous ! Suite aux élections du 06 au 10 décembre, nous rentrons au conseil d’administration du CROUS avec un très bon score de 17,69 % soit 493 voix, ce qui représente un siège pour notre liste ! Alors 493 merci !

Aux côtés des associations avec lesquelles nous nous étions engagés, à savoir la Corpo Lettres Epsylone, Le BDE « La Meef’ », l’Association des étudiants engagés de Perpignan, l’Association des Étudiants en Master et Doctorat ainsi que l’Association des étudiants en santé, nous avons pu construire un programme répondant aux attentes estudiantines et à la réalité de ce que les étudiants vivent. Cette construction d’un programme réaliste qui a su vous convaincre n’a pu se faire que par la présence du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) sur le terrain, aux côtés des étudiantes et étudiants, comme l’année dernière avec la distribution de 6000 colis alimentaires sur la cité U verts-bois et la cité U Boutonnet. Ou plus récemment cette année avec l’animation et la gestion d’un foyer étudiant à la cité U du Parc.

Ce résultat inespéré, pour notre première participation à une élection du CROUS, affirme notre place de premier syndicat étudiant montpelliérain. Au niveau des scores globaux, notre liste arrive juste derrière les listes « Pour ton CROUS de demain » et « CROUS Ensemble », rassemblant des BDE et corpo plutôt proches des orientations gouvernementales. Après notre liste « SCUM-Casa del CROUS », le syndicat national UNEF confirme son déclin à 12,45 % des voix, juste devant l’UNI, l’organisation nationale de droite conservatrice, qui avec seulement 12,16 % des suffrages perd un siège sur les deux qu’elle détenait. Arrivée en dernière position avec seulement 10,05 % des suffrages, Solidaires Etudiant-e-s n’obtient aucun siège et ne semble ainsi pas avoir été récompensé de sa tentative de faire interdire des distributions de crêpes gratuites.

La confirmation du SCUM comme premier syndicat étudiant à Montpellier n’est pas dû qu’à son programme concret, elle est également due à son travail syndical de terrain, qui permet de garantir des avancées et des victoires concrètes pour les étudiantes et étudiants. Nous pouvons par exemple citer récemment l’exonération de plusieurs centaines d’étudiant.es ou encore un collage à la Fac d’éducation de Montpellier pour dénoncer la surcharge pédagogique que subissent les étudiant.es ainsi que l’envahissement réussi d’un conseil à l’Université Paul Valéry pour empêcher le vote de la sélection en Licence et Master.

Ce score inespéré nous permettra de défendre notre programme participatif afin de réclamer le retour du repas à 1€ pour toutes les étudiantes et tous les étudiants boursiers et non boursiers, ainsi que la construction de logements CROUS mais également l’augmentation du budget du fonds d’urgence pour aider les étudiantes et étudiants en difficulté. Mais en dehors d’un programme électoral ce score inespéré nous pousse, nous bénévoles, à continuer le combat entreprit, car ce résultat aux élections du CROUS réaffirme la nécessité d’un syndicalisme étudiant radical et de terrain, proche des réalités étudiantes.

Ce programme ne pourra s’appliquer qu’en conservant et en accroissant drastiquement le rapport de force déjà entreprit avec les institutions qui humilient et fliquent les étudiant.es précaires.
Ce rapport de force pourra désormais se construire au sein du conseil d’administration du CROUS grâce à notre élue mais continuera et s’accentuera sur le terrain, dans la rue, pour obtenir toujours plus de victoires concrètes pour les étudiantes et étudiants.

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
http://www.combatuniversitaire.wordpress.com – syndicat.scum@live.fr

14 et 15 décembre 2021 : mobilisation nationale dans le secteur de l’Animation & de l’Éducation populaire !

Grèves, collectifs, manifestations… Depuis plusieurs mois, des animateur-TRICES s’organisent pour dénoncer leurs conditions de travail. Si la crise sanitaire a servi de détonateur, la souffrance et la précarité durent, elles, depuis de longues années.
APRÈS LE 19/11, Un NOUVEAU mouvement national de grève dans le secteur de l’animation et de l’Éducation populaire est organisé DANS UN CADRE INTER-SYNDICAL LES 14 ET 15 DéCEMBRE. la CNT-SO SOUTIENT CET appel.

Mobilisons-nous : pour la reconnaissance de nos métiers et savoirs-faire, pour nos droits, nos statuts et nos salaires !

Paiement des jours de grève : on fait passer le patron à la caisse !

 

Lors d’une cessation collective du travail, quelque soit sa durée, le paiement des jours de grève doit toujours être revendiqué par principe. Si le rapport de force ne permet pas toujours de l’obtenir, nous pouvons aussi y contraindre l’employeur par la voie juridique comme le montre deux décisions récentes favorables aux équipes syndicales de la CNT-SO.

Saisi par notre syndicat du nettoyage PACA, le conseil de Prud’homme de Marseille a condamné en référé, deux fois cette année, la société STN au paiement d’une indemnité compensant des pertes de salaires à l’occasion de mouvements de grève de la sous-traitance hôtelière.

Tout d’abord, sur l’hôtel Marseille NOVOTEL PRADO, huit femmes de chambre et gouvernante, avaient entamé un mouvement de grève le 17 novembre 2020 pour contester l’absence de paiement des heures complémentaires qu’elles avaient effectué de janvier à septembre 2020. Le nombre important d’heures de travail non rémunérées avait généré l’intervention de l’inspection du travail.

Le mouvement de grève avait pris fin le 15 décembre 2021, lors d’une séance de médiation au sein de l’inspection du travail. Ce jour, la société STN s’était engagée officiellement à régulariser l’ensemble des heures non payées aux salariées. Il aura fallu près d’un mois de grève pour que celles ci obtiennent le paiement d’un droit des plus élémentaire.

Aussi, les travailleuses, avec leur syndicat CNT-SO ont saisi le Conseil de prud’hommes pour faire reconnaître qu’elles avaient été contraintes d’entamer un mouvement de grève suite à un manquement de l’employeur. Le Conseil de prud’hommes leur a donné raison en notant que de nombreux courriers et mails avaient été envoyé au patron sans aucune régularisation de sa part. Ce dernier n’avait consenti à régulariser les heures de travail qu’après un mois de grève et l’intervention de l’inspection du travail. La société STN a donc été condamnée à payer aux salariées près d’un mois de salaire !

D’autre part, à l’été 2021, sur le grand hôtel INTERCONTINENTAL un nouveau mouvement de grève éclate. Les salarié-es de la société STN, également sous traitante sur le site, font encore valoir de nombreux manquements de la part de leur patron.

En effet, la société STN a souhaité faire l’économie des primes de 13ème mois qu’elle verse à certains de ses salarié-es pour l’année 2020. Elle a d’abord essayé de faire signer un Accord de Performance Collective mais les représentant-es du personnel ont refusé de signer un tel document. Alors la société STN a eu l’idée de réduire la prime de 13ème mois en fonction des absences liées à l’activité partielle (liée aux confinements). Ceci est parfaitement illégal ! Pire encore, après avoir diminué le versement de la prime, la société STN a ensuite décidé de la supprimer complètement, en reprenant les sommes déjà versées. Plusieurs mails ont été envoyés pour contester cette pratique mais en vain.

Ainsi, du 22 au 29 juillet 2021, les salarié-es n’ont eu d’autres choix que d’entamer un nouveau mouvement de grève. Le protocole d’accord signé à l’issue du mouvement confirme la reprise de la prime de 13ème mois.

Les camarades de l’équipe syndicale CNT-SO ont alors saisi le Conseil de Prud’hommes et celui ci a reconnu les manquements de l’employeur qui ont poussé les salarié-es à entamer un mouvement social. La société STN a donc été condamnée une deuxième fois au paiement des jours de grève. Pour l’instant elle n’a pas formé de recours contre ces deux décisions et elle les a exécuté.

La CNT-SO en profite pour remercier encore chaleureusement les personnes ayant soutenu financièrement ces différentes luttes. Les sommes récoltées grâce aux dons pour les caisses de grève du Novotel et de l’Intercontinental sont conservées en vue de financer de nouvelles luttes dans le futur !

Ces deux victoires contre un patron voyou de la sous-traitance sont le fruit de la stratégie syndicale de la CNT Solidarité Ouvrière qui accompagne ses adhérent-es dans la lutte comme dans une pratique juridique offensive ! Cela permet encore d’augmenter le rapport de force local en faveur des travailleur-euses (voir notre précédent communiqué).

Tout est à nous, rien n’est à eux… reprenons ce qu’ils nous ont volé !