Postiers & postières sans frontières !

Du 21 au 24 avril 2022, le syndicat des activités postales et télécom de la CNT-SO a participé à la 4ème Rencontre du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes (RSISL) à Dijon. On fait le bilan de ces échanges internationalistes dans un bulletin spécial 👇

1er mai 2022, soyons nombreux et nombreuses dans la rue… Notre avenir est dans nos luttes !

Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde. Cette année soyons particulièrement nombreux et nombreuses dans la rue pour en faire une démonstration de force…

Contre Macron, le président des riches & du lobby patronal qui promet de faire table rase de nos droits et de nos acquis, en premier la retraite en nous faisant bosser jusqu’à 65 ans !

Contre l’extrême droite qui fait le jeu des patrons en divisant les travailleur·euses avec leur projet raciste et autoritaire.

Pour défendre nos revendications immédiates face aux difficultés de la vie : hausse des salaires, minimas et pensions ; baisse du temps de travail pour travailler tous-tes et autrement…

Pour marquer notre solidarité avec les travailleur·euses du monde entier qui subissent la guerre, la colonisation ou l’autoritarisme, quittent familles et pays pour survivre ici.

Pour se libérer des exploiteurs et du capitalisme prédateur qui détruit notre environnement, abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien.

Pour porter le projet d’un monde meilleur, égalitaire et autogestionnaire !

Ne comptons que sur nous-mêmes.

Vive la classe ouvrière !

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Téléchargez l’appel de la CNT-SO (pdf)

 

Deliveroo condamné pour « travail dissimulé » : le combat pour les pleins droits des livreur-euses continue !

C’est un grand jour dans le combat contre l’UBERisation avec la condamnation pénale des voyous de DELIVEROO pour « travail dissimulé ». La justice reconnait un système de fraude visant à détourner la réglementation du travail et dissimuler de manière systématique des milliers d’emplois qui auraient dû relever du salariat !
 
👉 Amende maximale de 375 000€;
👉 Condamnation de 2 anciens cadres dirigeants à 12 mois de prisons avec sursis et interdiction de diriger une société pendant 5 ans et 4 mois avec sursis pour un 3ème;
👉 Dommages et intérêts pour les livreur-euses et organisations parties civiles dont la CNT-SO.
 
L’URSSAF réclame elle 9,7 millions d’Euros d’arriéré de cotisations sociales !
 
Le combat continue pour la reconnaissance du salariat et le plein bénéfice des droits du travail, sociaux et syndicaux pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses des plateformes .
 
La CNT-SO poursuit le combat pour les pleins droits des livreur-euses et va déposer une requête visant l’annulation de la formule au rabais des élections professionnelles prévues en mai 2022.

IVème Rencontre du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes (Dijon du 21 au 24 avril 2022)

Lors des rencontres de Dijon, près de deux cents syndicalistes venu-es d’une trentaine de pays se retrouveront pour échanger à la fois sur leurs luttes sectorielles (éducation, rail, banque, commerce, journalisme, santé…), mais aussi sur des luttes transversales (lutte des femmes, autogestion / contrôle ouvrier, écologie, colonialisme…).

Ordre du jour :

Jeudi 21 avril
• 13h30 – 15h : accueil, accréditation, hébergement.
• 15h-19h : plénière présentation conjoncture.
• 19h30 20h30 : Repas.
• 21h-22h30 : table ronde sur la Palestine.

Vendredi 22 avril
9h00 – 10h00 : plénière présentation de chaque thématique avec un récapitulatif des textes de la précédente rencontre pour Femmes – Autogestion/Contrôle ouvrier, Migration – Colonialisme – Répression – Santé au Travail et Environnement.
• 10h00 – 12h30 : travail en atelier thématique
• 12h30 – 13h45 : REPAS
• 14h30 – 18h00 : retour en plénière des ateliers
• 19h – 20h30 : repas
• 21h – 22h30 : table ronde nouvelles formes d’exploitation et l’organisation des travailleurs et travailleuses : livreurs , uberisation. auto-entrepreneurs, …

Samedi 23 avril
• 9h00 – 10h00 : plénière présentation du travail effectué par secteurs professionnels au sein du Réseau
• 10h00 – 12h30 : ateliers par secteur : éducation, industrie automobile, transport ferroviaire, transport aérien, logistique, retraité.es, poste, commerce, banque, centres d’appel, finances publiques, livreurs, santé, journalisme ,etc. La liste définitive dépendra des inscriptions des organisations membres du Réseau.
• 12h30 – 13h45 : REPAS
• 14h30 – 16h00 : suite des ateliers par secteur
• 16h – 18h : Retour en plénière des ateliers par secteur
• 19h – 20h30 : repas
• 21h : fiesta

Dimanche 24 avril
• 9h – 12h : Actualisation du texte du manifeste, dans le prolongement de ceux déjà adoptés lors des trois premières rencontres


LES ORGANISATIONS MEMBRES DU RÉSEAU SYNDICAL INTERNATIONAL DE SOLIDARITÉ ET DE LUTTE

Organisations syndicales nationales interprofessionnelles

  1. Central Sindical e Popular Conlutas (CSP-Conlutas) – Brésil.
  2. Confederación General del Trabajo (CGT) – Etat espagnol.
  3. Union syndicale Solidaires (Solidaires) – France.
  4. Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) – Burkina.
  5. Confederation of Indonesia People’s Movement (KPRI) – Indonésie.
  6. Confederación Intersindical (Intersindical) – Etat espagnol.
  7. Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA) – Algérie.
  8. Batay Ouvriye – Haïti.
  9. Unione Sindacale Italiana (USI) – Italie.
  10. Confédération Nationale des Travailleurs – Solidarité Ouvrière (CNT SO) – France.
  11. Sindicato de Comisiones de Base (CO.BAS) – Etat espagnol.
  12. Organisation Générale Indépendante des Travailleurs et Travailleuses d’Haïti (OGTHI) – Haïti.
  13. Sindacato Intercategoriale Cobas (SI COBAS) – Italie.
  14. Confédération Nationale du Travail (CNT-f) – France.
  15. Intersindical Alternativa de Catalunya (IAC) – Catalogne.
  16. Union Générale des Travailleurs Sahraouis (UGTSARIO) – Sahara occidental.
  17. Ezker Sindikalaren Konbergentzia (ESK) – Pays basque.
  18. Confédération Nationale de Travailleurs du Sénégal Forces du Changement (CNTS/FC) – Sénégal
  19. Sindicato Autorganizzato Lavorator COBAS (SIAL-COBAS) – Italie.
  20. General Federation of Independent Unions (GFIU) – Palestine.
  21. Confederación de la Clase Trabajadora (CCT) – Paraguay.
  22. Red Solidaria de Trabajadores – Pérou
  23. Union Syndicale Progressiste des Travailleurs du Niger (USPT) – Niger.
  24. Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS) – Sénégal.
  25. Unión Nacional para la Defensa de la Clase Trabajadora (UNT) – El Salvador.
  26. Solidaridad Obrera (SO) – Etat espagnol.
  27. Confederazione Unitaria di Base (CUB) – Italie.
  28. Independent Workers Union of Great Britain (IWGB) – Grande-Bretagne.
  29. Ogólnopolski Związek Zawodowy Inicjatywa Pracownicza (OZZ IP) – Pologne.
  30. Centrale Démocratique des Travailleurs de Martinique (CDMT) – Martinique.
  31. Associazione Diritti Lavoratori Cobas (ADL COBAS) – Italie
  32. Pakistan Labour Federation (PLF) – Pakistan
  33. Organisation Démocratique Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (ODSTC) – Centrafrique.
  34. Palestine New Federation of Trade Unions (New Unions) – Palestine.

Organisations syndicales nationales professionnelles

  1. National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT/TUC) – Grande-Bretagne.
  2. Centrale Nationale des Employés – Confédération Syndicale Chrétienne (CNE/CSC) – Belgique.
  3. Sindicato Nacional de Trabajadores del Sistema Agroalimentario (SINALTRAINAL/CUT) – Colombie.
  4. Trade Union in Ethnodata – Trade Union of Empoyees in the Outsourcing Companies in the financial sector – Grèce.
  5. Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine (SYNTRASEH) – Bénin
  6. Sindicat dos Trabalhadores da Fiocruz (ASFOC-SN) – Brésil.
  7. Organizzazione Sindicati Autonomi e di Base Ferrovie (ORSA Ferrovie) – Italie.
  8. Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) – Haïti.
  9. Confederazione Unitaria di Base Scuola Università Ricerca (CUB SUR) – Italie.
  10. Coordinamento Autorganizzato Trasporti (CAT) – Italie.
  11. Syndicat des travailleurs du rail – Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (SYTRAIL/CDTM) – Mali.
  12. Gıda Sanayii İşçileri Sendikası – Devrimci İşçi Sendikaları Konfederasyonu (GIDA-IŞ/DISK) – Turquie.
  13. Syndicat National des Travailleurs du Petit Train Bleu/SA (SNTPTB) – Sénégal.
  14. Asociación Nacional de Funcionarios Administrativos de la Caja de Seguro Social (ANFACSS) – Panama.
  15. Palestinian Postal Service Workers Union (PPSWU) – Palestine.
  16. Union Syndicale Etudiante (USE) – Belgique.
  17. Sindicato dos Trabalhadores de Call Center (STCC) – Portugal.
  18. Sindicato Unitario de Trabajadores Petroleros (Sinutapetrolgas) – Venezuela.
  19. Alianza de Trabajadores de la Salud y Empleados Publicos – Mexique.
  20. Canadian Union of Postal Workers / Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (CUPW-STTP) – Canada.
  21. Syndicat Autonome des Postiers (SAP) – Suisse.
  22. Federación nacional de trabajadores de la educación (SUTE-Chili) – Chili.
  23. Plateforme Nationale des organisations professionnelles du secteur public – Côte d’Ivoire.
  24. Fédération nationale des ouvriers et collectivités locales – Union Marocaine du Travail (UMT-Collectivités locales) – Maroc.
  25. Centrale Générale des Services Publics FGTB, Cheminots (CGSP/FGTB Cheminots) – Belgique.
  26. Botswana Public Employees Union (BOPEU) – Botswana.
  27. Organisation Démocratique du Rail (ODR) – Maroc.
  28. Federacao Nacional dos Trabalhadores em Transportes Aéros do Brasil (FNTTA) – Brésil.
  29. Federação Nacional dos Metroviários (FENAMETRO) – Brésil.
  30. Namibia Football Players Union (NAFPU) – Namibie.
  31. Palestinian Electricians’ Trade Union (PETU) – Palestine.
  32. Missão Publica Organizada – Portugal.
  33. Syndicat National des Travailleurs du Secteur Industriel du Togo (SYNATSITO) – Togo.

Organisations syndicales locales

  1. Trades Union Congress, Liverpool (TUC Liverpool) – Angleterre.
  2. Sindacato Territoriale Autorganizzato, Brescia (ORMA Brescia) – Italie.
  3. Fédération syndicale SUD Service public, canton de Vaud (SUD Vaud) – Suisse
  4. Sindicato Unitario de Catalunya (SU Metro) – Catalogne.
  5. Türkiye DERİ-İŞ Sendikasi, Tuzla et Izmir (DERİ-İŞ Tuzla et Izmir) – Turquie.
  6. L’autre syndicat, canton de Vaud (L’autre syndicat) – Suisse
  7. Centrale Générale des Services Publics FGTB, Ville de Bruxelles (CGSP/FGTB Bruxelles) – Belgique.
  8. Arbeitskreis Internationalismus IG Metall, Berlin (IG Metall Berlin) – Allemagne
  9. Sindicato Unificado de Trabajadores de la Educación de Buenos Aires, Bahia Blanca (SUTEBA/CTA de los trabajadores Bahia Blanca) – Argentine
  10. Sindicato del Petróleo y Gas Privado del Chubut/CGT – Argentine.
  11. UCU University and College Union, University of Liverpool (UCU Liverpool) – Angleterre.
  12. Sindicato di base Pavia (SDB Pavia) – Italie.
  13. United Auto Workers local 551 Ford Chicago (UAW Ford Chicago) – Etats-unis.
  14. Sindicato Uno Prodinsa, Maipú – Chili.
  15. Asociación Gremial de Trabajadores del Subterráneo y Premetro, Buenos Aires (SUBTE/CTAt) – Argentine.
  16. ( سندیکای کارگران شرکت واحد اتوبوسرانی تھران و حومھ (واحد – Syndicat des travailleurs du transport de
  17. Téhéran et sa banlieue (Vahed) – Iran.
  18. Sindicato Único de Trabajadores de Notimex, (SutNotimex) Mexique.
  19. Eğitim Sen section de Diyarbakır (Eğitim Sen Diyarbakır/KESK) – Turquie.

Organisations syndicales internationales

  1. Industrial Workers of the World – International Solidarity Commission (IWW).

Courants, tendances ou réseaux syndicaux

  1. Transnationals Information Exchange Germany (TIE Germany) – Allemagne.
  2. Emancipation tendance intersyndicale (Emancipation) – France.
  3. Globalization Monitor (GM) – Hong Kong.
  4. Courant Syndicaliste Révolutionnaire (CSR) – France.
  5. Fronte di lotta No Austerity – Italie.
  6. Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI) – France.
  7. Basis Initiative Solidarität (BASO) – Allemagne.
  8. LabourNet Germany – Allemagne.
  9. Resistenza Operaia – operai Fiat-Irisbus – Italie.
  10. Workers Solidarity Action Network (WSAN) – Etats-Unis.
  11. United Voices of the World (UVW) – Grande-Bretagne.
  12. Unidos pra Lutar – Brésil
  13. Corriente Político Social Sindical 1° de Mayo de Buenos Aires – Argentine.
  14. Coordinamento Nazionale Unitario Pensionati di oggi e di domani (CONUP) – Italie.
  15. National Association of Human Rights Defenders – Palestine.
  16. Red de Trabajadores – Argentine.
  17. Coordinadora Sindical de Solidaridad de Cartagena (CSSC) – Colombie.
  18. International alliance in support of workers in Iran (IASWI).
  19. Congolese Renaissance Movement (CRM) – République démocratique du Congo.
  20. Congolese civil society of south Africa (CCSSA) – Afrique du sud

Les ordonnances Macron : un rapide bilan

Cinq ans après leur entrée en vigueur, le temps du bilan des ordonnances « Macron » est venu.

L’examen reste toutefois délicat, compte tenu de la diversité des domaines investis par cette énième réforme du droit du travail et de l’équivoque entourant certains des objectifs défendus par l’exécutif. Selon leurs promoteurs, les ordonnances s’inscrivaient dans «un projet global de transformation du code du travail, destiné à libérer les énergies et offrir de véritables protections aux salariés, en renforçant la négociation avec les salariés et leurs représentants ainsi que la sécurité juridique attendue», rien que cela.

Les changements introduits furent nombreux. Il est possible de les rassembler autour de deux principales thématiques :

  • la mise en place du CSE,
  • la révision des règles applicables au licenciement.

D’autres thèmes n’en conservent pas moins leur importance, tels le nouveau cadre juridique du télétravail (avant la crise sanitaire) ou celui de l’inaptitude professionnelle. Il convient par ailleurs d’ajouter l’adoption de la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite loi PACTE, la réforme de la formation professionnelle et celle de l’assurance-chômage, entrée pleinement en vigueur le 1er décembre 2021, qui , pour cette dernière, a des effets dévastateurs sur les salariés les plus précaires 


Les ordonnances Macron et les Institutions Représentatives du Personnel

Le temps passe vite, mais comment ne pas se souvenir que les réformes dites Macron de 2017, sont passés par ordonnances, ce qui constitue un léger paradoxe quand on souhaite introduire le soit disant « dialogue social ». 

Le nouvel article L. 2311-2 du code du travail a opéré une fusion des anciennes instances représentatives du personnel (IRP). Ainsi, la délégation du personnel, le comité d’entreprise et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) disparaissait au profit d’une instance unique, le comité social économique (CSE). Il s’agit alors pour les promoteurs de ce retour en arrière de mettre en place un « dialogue social simplifié ».

Il ne fallait pas être devin pour anticiper que la disparition d’instances spécialisées, tel l’ancien CHSCT, couplée à la multiplication des réunions d’information/consultation, sans que le plancher légal des heures de délégation augmente en proportion, entraverait l’action des représentant-es du personnel, au profit du patronat.

L’objectif des pouvoirs publics de rationalisation des procédures de consultation des IRP via l’instauration du CSE semble avoir été atteint dans son aspect objectif « quantitatif » en se traduisant par moins de réunions. Cela étant ce « succès » contestable s’effectue au prix d’une dégradation des capacité des représentant-es des salarié-es à exercer leur mission, leur nombre étant réduit, ce qui, mécaniquement abouti à une thrombose par une surcharge des missions à défaut d’avoir augmenté les moyens qui s’y attachent.

L’exemple du « verdissement » du dialogue social témoigne de cet aspect. Le CSE est appelé depuis peu à être consulté sur les nouvelles problématiques environnementales (Loi Climat et Résilience n° 2021-1104 du 22 août 2021), ce qui pourrait à minima être considéré comme un léger acquis, mais faute de nouveaux moyens, notamment de formation et de temps disponible, le CSE se voit réduit à un rôle purement formel et « consultatif ». Il est plus que probable que le CSE dans ce contexte ne serve que de faire-valoir, comme cela est déjà trop souvent le cas en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont choisi la voie de la négociation collective pour mettre en place le CSE, mais combien d’accords se sont contentés de mettre en œuvre de manière purement formelle les ordonnances ? Et combien d’entreprises de petite ou moyenne taille n’ont pas souhaité ou n’ont pas pu, faute d’interlocuteur syndical, négocier ? En définitive la situation ne change rien : seuls ou presque les salariés des grandes entreprises se retrouvent avec le droit d’être représentés et défendus dignement.

 

La CNT-SO, syndicat de lutte des classes, ne défend pas par principe le « dialogue social ». Nous continuerons à utiliser cependant offensivement tous les mandats dans les IRP, pour protéger les militant-es, mobiliser les salarié-es, défendre nos droits, exprimer nos voix et revendications face aux employeurs !

Aujourd’hui, comme hier la démocratie sociale dans l’entreprise reste une figure de style, voire une chimère incantatoire qui n’a aucune une traduction dans la réalité !  Il nous faut aller vers l’autogestion des moyens de production : ce sont les travailleur-euses qui produisent c’est à eux seuls de décider !

Le barème des indemnités en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse et l’évolution relative à l’assouplissement de certaines règles relatives au licenciement

Depuis plusieurs années, l’ambition des différents partis qui se sont succédés à la tête de l’État est d’affaiblir institution prud’homale et par ce biais la capacité de défense des salariés face à leur employeur. Cette crise organisée de cet instance se caractérise par une diminution continue du contentieux prud’homal. Cela peut s’expliquer par au moins trois facteurs : le recours accru aux ruptures conventionnelles, le barème des indemnités prud’homales, les délais judiciaires et la modification de la procédure prud’homale.

Aussi, l’instauration du barème prud’homal des indemnités de licenciement constitue une véritable arme de dissuasion massive pour les salariés ayant perdu leur emploi, si l’on en juge par la très forte décrue des saisines (- 32 % entre 2016 et 2020) accentuée par le recours à la rupture conventionnelle (- 55 % entre 2009 et 2020).

Ce barème fort heureusement n’a pas été une simple sinécure (et vient en partie d’être critiqué par l’organisation international du travail -OIT-), notamment du fait de la résistance de certains tribunaux à l’application de celui-ci.  Son introduction a eu des effets sur deux aspects.

  • Cela a généré d’une part l’explosion des demandes salariales en sus de la seule revendication du caractère dénué de cause réelle et sérieuse alléguée au licenciement : rappel de salaires, heures supplémentaires, avantages divers.
  • D’autre part des demandes au titre d’atteintes aux droits fondamentaux se sont développées : qu’il s’agisse de harcèlement, de discrimination, d’atteinte aux données personnelles, ou à la liberté d’expression ou encore le contentieux propre aux alertes, les motifs ne manquent pas. Ces motifs sont très fréquemment justifiés mais cette situation vient complexifier des dossiers qui nécessitent à leur tour des traitements allongés.

Il est par ailleurs à noter que la réduction drastique des délais de prescription, se place à contre-courant de l’évolution moderne des droits de la défense et les grands perdants à cette situation sont les salariés disposant de petites anciennetés ! Le barème leur a fait perdre le plancher de six mois de salaires.

Plus fondamentalement cette réforme et ses effets pose la question de la « réparation » d’un préjudice. Rompre un contrat de travail relèverait désormais de la seule gestion du risque comme pour la rupture d’un contrat ordinaire… de droit commun (à l’image du système assurantiel de responsabilité). Comme si perdre son emploi se réduisait à la seule perte d’un salaire. Au fond, l’employeur ne serait plus responsable d’une faute à l’origine d’un préjudice causé du fait de sa décision prise en vertu de son pouvoir de gestion et de direction. L’entreprise ne serait plus «responsable» et encore moins «coupable». Dans ce contexte, on pourrait tout à fait imaginer demain un employeur se faire rembourser l’indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse sur la base d’un bon contrat de responsabilité civile.

L’assouplissement des règles relatives au licenciement constituait pour les ordonnances Macron la pierre angulaire des mesures destinées à «libérer la création d’emplois dans notre pays», en particulier «dans les très petites et moyennes entreprises». Mais à ce jour aucune étude n’a jamais démontré qu’un droit du travail moins protecteur des salariés permettrait de réduire le niveau de chômage.

Ce détour par le droit social montre à quel point le capitalisme et ses relais politiques s’ingénient à déstructurer et déconstruire les protections individuelles et collectives au travail. Et c’est un leurre de penser que les prétendants aux élections présidentielles, puis législatives tenteront d’empêcher ces évolution néfastes. Qu’on le veuille ou non, seuls les travailleurs, avec leurs organisations syndicales seront en capacité d’endiguer ces reculs et de gagner de nouveaux droits ! Organisons-nous !

Notre avenir est dans nos luttes  !

Cette année encore, les candidats qui vont s’affronter au second tour des élections présidentielles sont particulièrement hostiles à nos intérêts de classe. Les travailleurs et travailleuses n’ont rien à gagner dans la mascarade électorale en cours et doivent se préparer au combat dans ce nouvel épisode de la guerre sociale qui s’annonce particulièrement violent quel que soit le résultat de la course au pouvoir…

Si nous combattons sans relâche la bourgeoisie radicalisée incarnée par Macron, nous mettons en garde les travailleur-euses : il n’y aura jamais de solution dans le fascisme et son projet de société raciste et autoritaire !

Nos droits et nos libertés sont clairement menacés ! La classe ouvrière doit rester unie, c’est en faisant monter les mobilisations collectives dans la rue et sur nos lieux de travail que nous pouvons faire reculer le fascisme et le capitalisme ! Sur ces bases, la CNT-SO appelle à se mobiliser massivement dans les manifestations unitaires du 16 avril et les suivantes, ainsi que pour le 1er mai qui doit être une démonstration de force.

Appel à solidarité avec Christophe, postier, militant du syndicat CNT-S.O. de Picardie

Notre camarade Christophe, facteur à la PPDC d’Hirson dans l’Aisne, est en lutte depuis plusieurs années avec la direction de la Poste. À la suite d’inaptitudes professionnelles il s’est vu préconiser par la Médecine de prévention l’attribution d’un poste de travail adapté.

Cette demande n’a jamais été respectée par la Poste. Son poste de travail a été délocalisé à La Capelle sans qu’aucun entretien ne soit organisé pour déterminer les modalités de cette mutation qui augmente la durée de son trajet quotidien. Christophe a également été victime de harcèlement moral et de non prise en considération de sa souffrance au travail. Il a gagné une première fois en 2018 contre la direction mais depuis cette condamnation aucun changement concret de sa situation.

Malgré cette décision de justice la situation de Christophe na pas changé. Il poursuit donc son combat juridique, et après avoir perdu en première instance, il se pourvoit en appel devant la Cour dAppel dAmiens. Le syndicat CNT-SO lui a fourni un avocat. Cette action juridique impose que la solidarité syndicaliste s’affirme concrètement.

Le Syndicat National des Activités Postales et des Télécommunications organise donc une campagne de solidarité pour financer la procédure. Notre objectif est de recueillir 1300€.

Les chèques sont à libeller à lordre de Syndicat Dep. Des Travailleurs des PTT du 95.


UN COUP CONTRE L’UN.E DE NOUS
EST UN COUP CONTRE TOUS ET TOUTES !!

 

La guerre en Ukraine, comprendre et agir : rencontre – débat le mercredi 13 avril à Poitiers (86)

Face à l’Invasion d’une partie l’Ukraine par l’armée et l’impérialisme de Poutine, la CNT-SO de la Vienne propose une soirée d’échanges, témoignages et débat sur les résistances ukrainiennes et russes face à la guerre : mercredi 13 avril de 18h30 à 21h à Poitiers.
Afin de soutenir les anti-autoritaires, libertaires, syndicalistes et les personnes victimes de la guerre impérialiste, cette soirée sera l’occasion de présenter et soutenir les initiatives de solidarité envers les victimes de la guerre et de parler de la situation en Ukraine dans une approche anti-autoritaire.
Solidarité internationale ; non au guerres impérialistes et aux nationalismes guerriers ; pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes.

Pas de nouveau centre d’enfermement, ni à Pessac, ni à Mérignac, ni ailleurs !

La CNT-SO 33 est partie prenante de l’appel unitaire « Ensemble contre le centre de rétention, une prison qui ne dit pas son nom » qui organise une réunion d’information le 7 mai 2022 à 12h sur le site prévu pour la construction d’un nouveau Centre de Rétention Administrative à Pessac  (Gironde).

 

Soutenez l’initiative de convoi syndicaliste révolutionnaire en Ukraine

Contre la guerre et le nationalisme, pour l’accueil des réfugiés et en soutien aux anti-autoritaires d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie : la CNT-SO organise un convoi syndical pour l’Ukraine !

Communiqué – convoi syndicaliste révolutionnaire en ukraine

Depuis le 24 février 2022, la Russie, la seconde armée du monde, puissance nucléaire s’il en est, envahit et détruit méthodiquement l’Ukraine.
Cette guerre a entrainé des millions d’Ukrainiens sur les routes, une destructuration des services publics, du système de soin, des violences multiples sur les populations en territoire occupés (meurtres, pillages, viols…).
Dans ce chaos, différentes initiatives de solidarité ont vue le jour, permettant utilement d’apporter médicaments, vivres, argents…
La CNT-SO a pris la décision depuis le début du conflit d’aider, autant qu’elle le pouvait les organisations syndicales et différentes structures anti-autoritaires (appel aux dons, rassemblements de soutiens) continuant à agir sur place, tant pour combattre l’invasion russe, que pour apporter un soutien humanitaire aux populations dans le besoin, ou aider les déserteurs des armées russes, biélorusses et ukrainiens ou encore aider les personnes victimes de la répression des États belligérants.
Dans le prolongement de cette dynamique, la CNT-SO a pris la décision de mettre sur pied un convoi syndical en vue d’appuyer les organisations souhaitant une Ukraine libre et égalitaire sur le plan économique et social, débarrassée des oligarchies et de l’État.
Il vous est possible de nous aider dans cette initiative en effectuant un don via ce lien : campagne de solidarité avec les anti-autoritaires d’Ukraine

Pour appuyer cette démarche, la CNT-SO appelle à soutenir la campagne :

L’ensemble des vivres et biens apportées seront transmis au réseau « Operation Solidarity » qui apporte une aide mutuelle et transparente aux personnes en fuite, soutient les mouvements des forces émancipatrices en défense contre la guerre impérialiste russe.