Entretien avec Pawel du syndicat de la culture d’IP (Pologne)

Il fait un temps maussade et une température négative en ce mois de janvier 2024 sur Varsovie. Pawel, employé du Musée d’Art Moderne de Varsovie et militant du syndicat Culture d’IP, Inicjatywa Pracownicza [Initiative des Travailleur·euses] nous reçoit pendant sa pause déjeuner dans leur local situé à la fac d’archéologie de la ville.

Est-ce que tu peux nous décrire le développement d’IP Kultur ?

Depuis quelques années, il existait déjà des groupes du secteur de la culture à Wroclaw, Poznan et Krakow mais en 2019, IP Kultur a commencé à s’organiser à Varsovie.

Pendant « la nuit des musées » qui est un évènement où tous les musées sont ouverts gratuitement au public, nous avons fait une grande banderole de 10 m « Pelna kultura, pusta konta » littéralement traduisible par culture pleine, salaires vides.

Nous avons utilisé cette bannière avec un groupe de personne déjà syndiquées à IP devant un maximum de musées de la ville, passant d’une institution à une autre. L’action a été un succès et a largement été relayée dans les médias et nous a permis de développer des syndicats dans différents lieux culturels.

Dans le même temps nous avons écrit un rapport détaillé de l’état des conditions de travail avec 5 revendications majeures que nous avons envoyé au ministère de la Culture :

  1. Impossible de vivre de notre travail : nous demandons une hausse de salaire de 1564 Zlotys (363 euros) !

  1. Nous demandons une augmentation annuelle suivant le taux de l’inflation !

  1. Égalité salariale entre hommes et femmes, pour le même travail, même paie !

  1. Nous souffrons d’insécurité de l’emploi, nous ne voulons plus de contrats précaires !

  1. Nous voulons plus de transparence sur les règles de nos rémunérations !

Suite à ces évènements un grand nombre de membres nous ont rejoint.

En 2020, pendant la pandémie, nous avons lutté pour obtenir des compensations salariales pour les travailleur·euses les plus précaires, qui avaient des contrats temporaires et qui ne pouvaient pas bosser à cause des fermetures des lieux culturels.

En 2021, l’inflation en Pologne était l’une des plus importante d’Europe, en plus la guerre commençait en Ukraine, beaucoup de gens sont arrivés en même temps et le prix des loyers s’est envolé. Nous avons lancé des campagnes de soutien contre la hausse des loyers et pour la hausse des salaires.

En 2023, nous avons commencé à organiser le personnel non-pédagogique d’écoles spéciales.

En 2024, nous programmons une campagne de hausse des salaires avec déjà une manifestation à ce sujet, le 11 janvier devant le ministère de la Culture.

Et aujourd’hui, on en est où à IP kultur?

Aujourd’hui nous avons une grosse trentaine de syndicats de la culture sur l’ensemble de la Pologne et revendiquons un peu plus de 1000 membres. Il faut savoir qu’il faut plus de 10 membres pour déclarer un syndicat au sein d’une entreprise. Dans mon musée nous sommes une trentaine de syndiqué·es à IP. Il arrive maintenant qu’IP soit le seul syndicat sur certains lieux de travail. A Varsovie, il existe une douzaine de comités qui syndiquent, les technicien·ennes, administrateur·trices, logisticien·ennes et autres personnels du milieu culturel. Il n’y a pas d‘artistes syndiqué·es. Pour le moment, il n’existe qu’une association OFSW qui a plutôt une orientation libérale et qui a participé à la défense de certains directeurs d’institutions qui se faisaient virer par le pouvoir très conservateur de l’ancien gouvernement. Par ailleurs, nous n’avons pas leur soutien pour les actions de hausses de salaires et de défense de conditions de travail.

Nous avons aussi un groupe de technicien·ennes de la culture en Freelance, ils doivent travailler au moins 6 mois dans l’année dans la même institution pour pouvoir officiellement se syndiquer.

IP c’est quoi ?

IP est une confédération syndicale créé en 2000 par un groupe de militant·es anarchistes autour du squat de Rozbrat à Poznan. Aujourd’hui, la Confédération a des sections dans les domaines les plus précarisés de l’industrie, de l’éducation, de la logistique, de la santé & du social, de la culture, du bâtiment, de la restauration… Le syndicat a une section particulièrement importante à Amazon, comptant plus de 1000 adhérent·es.

Comment ça marche ?

En ce moment IP revendique environ 6000 adhérent·es. En ce qui concerne les cotisations, nous cotisons à hauteur de 3,50 euros par mois, incluant 1 euro à la Confédération par mois.

La Confédération emploie au niveau national, 2 personnes à mi-temps, un administrateur et un juriste et demande régulièrement plus de services à un cabinet d’avocats/juristes du travail. Nous avons besoin de bien plus pour répondre au besoin de nos adhérent·es. La Confédération loue un bureau à Poznan et a obtenu le droit à un bureau à l’université de Varsovie.

Nous avons un congrès tous les 2 ans qui mandate un comité national de 13 personnes. Pour le moment, il n’existe pas de fédérations de branches, ni territoriales, notre organisation repose sur l’autonomie des structures locale ou de boîtes mais vu notre croissance rapide, plusieurs commissions dont celle de la culture demandent à créer des fédérations pour administrer plus facilement nos syndicats.

Pourquoi les gens se tournent vers IP ?

En général, les gens nous rejoignent parce que le syndicat est actif, militant, transparent, mais aussi parce que le montant de nos cotisations est peu élevé et que nous sommes indépendants de tout parti politique.

Nous avons aussi réussi à répondre à de nouvelles demandes. IP a de nouvelles sections suite au contexte actuel. Pendant longtemps la Pologne a été un pays d’émigration ou beaucoup de gens sont partis travailler partout en Europe et dans le monde. Depuis peu, la Pologne est aussi devenue un lieu d’immigration nous apportant, du point de vue syndical, de nouvelles problématiques. Beaucoup d’entre nous et de nos structures se sont portés volontaires pour soutenir les gens fuyant la guerre en Ukraine et en Biélorussie. Au début dans l’urgence de la situation humanitaire, maintenant dans une défense de droits en tant qu’étranger·ères travaillant en Pologne. Par exemple, un groupe d’aide à la personne pour la plupart ukrainien·nes s’est développé. A Wroclaw, un groupe de Sud-Américains travaillant dans le domaine agricole s’est aussi créé. Nous œuvrons de plus en plus dans l’aide à l’obtention de visas pour travailler en UE, nous produisons du matériel de communication en plusieurs langues, ce qui nous a permis d’aider et de défendre une diversité de travailleur·euses de plus en plus importante.

Les autres syndicats…

Le taux de syndicalisation est très bas en Pologne, seul 15% des employé·es à plein temps sont syndiqué·es.

Il existe en Pologne, 3 grosses centrales syndicales très bureaucratiques, œuvrant au dialogue et à la paix sociale. Parmi eux, le syndicat Solidarnosc est le syndicat le plus présent sur l’ensemble de la Pologne mais nous ne travaillons pas ensemble puisqu’ils ont une vision très réactionnaire, coopérants avec les institutions, et ont pris position contre l’avortement par exemple.

Propos recueillir par F. T, du STUCS CNT-SO

Meeting with Pawel from cultural sector of IP

Pawel in an employee of the Museum Of Modern Art in Warsaw and a militant of IP, Initjatywa pracownicza, Workers initiative cultural section. He’s hosting us during his lunch time in their office located at the archeology university.

Could you describe us how IP Kultura grew up those last years ?

Since few years, few IP members working in theaters started to create some groups in Poznan, Wroclaw and Krakow but nothing in Warsaw. In 2019 we decide to start something over in Warsaw.

During the night of museums, which is a night where all museums are free for everyone, we decided to make a huge banner of 10m whilde, stating, « HIGH CULTURE, LAW WAGES » and to bring it all over a maximum of differents cultural places. Standing with it, and giving out IP leaflets. This action was big in a media and gave us opportunity to build lot of contacts all over Poland and to develop many comittes in Warsaw. In the mean time, we wrote a report about working and leaving conditons in Warsaw when you are a cultural worker based on five mains demands that we published and send to the Ministry of Culture. Those 5 demands where:

1.Unable to make a living, we demand the increase of gross base salary by 1564 Polish Zlotys, (363 euros)

2 With real wages dropping each year, we require the annual wage valorization adjusted to the inflation rate!

3 Earning less doing exact same jobs, we claim the right to equal pay!

4 Suffering from job insecurity, we demand that decision-makers put an end to outsourcing and junk contracts!

5 Kept in the dark about unequal pay rates, we demand full transparency regarding rules of remuneration!

In 2020, during the pandemic, we faught to get salary compensation for the most precarous workers which were on the most junk contracts, and not able to work cause of the general lock down of the business.

In 2021, Inflation in Poland was one of the biggest in Europe, Ukrainian conflict start lot of people came on the same time, and the landlords start to increase rents. We did a campaign to maintain rent and increased salaries.

In 2023, we started to get organise with non pedagogical staff of special schools for children with disabilities.

In 2024, we plan a campaign to increase salaries and we ll have a demonstration next week on the 11th of january during the City Council.

Whats going on on IP nowadays ?

Right now, we are about 32 cultural comitees spread all over poland and we claim about 1000 members. In Poland we need more than 10 workers in the same workplace to be able to create a union committee. In our museum we are about 30 unionized at IP. It happen sometimes that IP is now the only working union of the place.

In Warsaw there are 12 workplace committees unionising technicians, administrators, cleaners, logisticians working in cultural sector. For now there are no artists involved in IP. There is an artists NGO, OFSW, which is liberaly orientated, and fight with us to keep some directors which the last very conservativ government was wanted to fire. But concerning social points, as salarial increasing they never took part of any action together with us.

There is also a group a freelancer of culture but they need to work at least 6 months on the same working place to be unionisable.

What s IP exactly?

IP is a trade union confederation started in 2000 by a an anarchist group of squat in Poznan, Rozbrat. Nowadays, IP has sections in the most precarised sectors, industry, logistics, health and care, construction, restaurants. … IP has a big section in Amazon with about 1000 members.

How it works ?

Nowadays IP claim more 6000 members. Our due is 3,5 euros monthly including 1 euro a month directly for the confederation. Conferation is employing 2 workers half time, one administator and one lawyer. But it s really not enough to answer all demands of our members. We are renting an office in Poznan and got the right to get one in the University of Warsaw. We have a Congress every 2 years which is electing a 13 peoples National Committee. For now there are no federations of branches or territorial all decision are taken local or in a workplace committees. Seeing our fast developing, some federations will be asked to coordinate at the next congress to administrate more easly our unions.

Why people choose IP ?

Generaly people choose IP because the union is active, militant, transparent, and also independent of any political party. I think, that is also because we manage to answer some new questions.

For longtime Poland was an emigrating country where many people left to work all over Europe and even all over the world. Since those last 5 years, Poland became an immigrating country bringing union new problems. A lot of us went volontering to help peoples chased by war from Ukraina and Belarus, first in humanitarian first help and now to defend the rights of those peoples who are foreign workers in Poland. For exemple a group of ukrainians domestics workers came up, also in Wrocław a group of Latin Americans working with agriculture and wood processing was created. We are doing more and more help to foreign workers by producing papers and propaganda materials in few languages, helping to increase our diversity of workers involved in IP.

Other unions in Poland ?

The rate of people unionised in Poland is low, about 15% of people working on full time contract. There are 3 big union centrals, very bureaucratics, sitting in teh Social Dialogue Council and talking to buisness and government. One of them, the biggest, Solidarność has a quiet big influence. We can’t work with them due to there reactionnary position, (against abortion for exemple).

Our discussion had to stop, Pawel need to run back to work.

Interview conducted by F. T, STUCS CNT-SO

La publicité et la Poste : analyses de la CNT-SO PTT 69-42

La publicité constitue aujourd’hui une part importante des distributions des facteurs et factrices alors que La Poste joue « l’entreprise verte ». La pub c’est un impact environnemental et une source de pollution au service de la promotion d’un mode de production et de consommation aliénant et destructeur : et si on la bannissait de nos musettes ? Analyses de la CNT-SO PTT 69-42.

MOBILISATION NATIONALE SAMEDI 3 FÉVRIER 2024 CONTRE LA LOI DARMANIN

La CNT-SO appuie la mobilisation nationale unitaire pour l’abrogation de la « Loi Darmanin ». Soyons nombreux et nombreuses dans les manifestations prévues dans tout le pays le 03 février !

Mobilisation nationale unitaire pour le retrait de la loi Darmanin, dimanche 14 janvier

La CNT-SO appuie la mobilisation nationale unitaire pour l’abrogation de la « Loi Darmanin ». Soyons nombreux et nombreuses dans les manifestations prévues dans tout le pays le 14 janvier !

Pour connaître les points de RDV dans vos villes, c’est ici.

Avec l’adoption de la « Loi Asile Immigration »,  le bloc bourgeois radicalisé achève de se livrer à l’extrême droite ! Cette loi raciste et xénophobe qui remet en cause l’égalité des droits et instaure des éléments de « préférence nationale » sur l’attribution des droits sociaux, va précariser la vie de milliers d’étranger·ères, travailleurs et travailleuses et leurs proches, étudiant·es… Elle doit être fermement combattue jusqu’au retrait  !
 
Le combat continue également pour la régularisation des travailleur-euses sans-papiers, cela passe par un appui aux mouvements de lutte initiés par les collectifs et syndicats (voir ici)
 
Au-delà de la loi, face à la fascisation en cours, les organisations ouvrières et du mouvement social  se doivent de porter une ligne alternative autonome : antifasciste, antiraciste, de lutte de classe !

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Appel unitaire

Non à la criminalisation de l’activité syndicale !

Nous appelons à soutenir la cagnotte en ligne initiée par la CNT-SO HPE, en soutien à nos camarades Claude & Tiziri frappés par la justice de classe avec la complicité des bureaucraties syndicales.

Sur le fond du dossier, voir le communiqué des syndicats HPE et Interco 66 de la CNT-SO.

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Caisse de soutien financier à Claude Levy et Tiziri Kandi (En ligne)

Depuis une dizaine d’années, des luttes remarquables dans la sous-traitance hôtelière ont eu lieu, perçant le mur médiatique et témoignant des conditions de travail des femmes de chambre. La plus récente était celle des salariées de l’Ibis Batignolles qui, au terme, de 22 mois de conflit, ont arraché une augmentation de leur rémunération et une diminution des cadences. L’une des grévistes, Rachel KEKE, est même devenue en juin 2022 une emblématique députée.

Toutes ces luttes ont été animées par Claude LEVY, et par Tiziri KANDI à partir de 2017. Au-delà d’une amélioration des conditions de travail et des rémunérations, elles ont mis en cause la relation de sous-traitance qui permet une accentuation de l’exploitation et forme un écran de fumée face aux revendications des femmes de chambre. Ces luttes ont ainsi permis de gagner la fin de la sous-traitance hôtelière dans 18 hôtels.

Ces luttes ne sont pas le fruit du hasard. Elles ont été gagnantes grâce aux caisses de grève statutaires mises en place par le syndicat en 2012, qui ont donné confiance aux femmes de chambre.

Pour alimenter ces caisses de grève, le syndicat CGT-HPE avait voté lors de tous ses congrès depuis 2012 un règlement au terme duquel les dons juridiques effectués par les salariés défendus victorieusement devant les Conseils de Prud’hommes alimentaient les caisses de grève. C’est un fonctionnement vertueux : les victoires judiciaires individuelles – seule une victoire pouvant déboucher sur un don abondant la caisse du syndicat – nourrissait les actions collectives.

C’est ce fonctionnement que le Tribunal Correctionnel de Nanterre a entendu abattre dans sa décision du 28 novembre dernier.

Il a en effet condamné Claude et Tiziri à 8 et 6 mois de prison avec sursis, à 5 années de privation de leurs droits civiques, pour « escroquerie » concernant des sommes qu’ils n’ont jamais perçues puisque versées à l’ordre du syndicat. L’enrichissement personnel ayant été exclu tant par l’enquête de gendarmerie que par le jugement, c’est bien le fait de solliciter un don individuel en contrepartie d’une victoire prud’homale qui a été condamné.

Quels que soient les conflits internes qui agitent une organisation syndicale, il apparaît révoltant que, pour les régler, on mette en péril une manière efficace, politiquement irréprochable, de fortifier des actions collectives audacieuses, alors qu’il faudrait étendre une telle stratégie, on prend le risque de l’éteindre.

Bien sûr, Claude et Tiziri ont fait appel de la décision qui les frappe. Il n’en reste pas moins qu’il et elle doivent verser 35500 € aux plaignants, l’exécution provisoire ayant été prononcée pour les parties civiles, ainsi que les honoraires d’avocats pour l’appel.

C’est l’objet de cette caisse de soutien que de leur permettre de faire face à cette exigence scandaleuse tout en défendant leurs droits jusqu’au bout. 

Claude et Tiziri s’engagent, à rembourser tous les donateurs ou, selon leur choix, à affecter les sommes récoltées aux luttes, si l’appel (ou au besoin la cassation) venait à infirmer ce jugement tragique.

 

Solidaridad con Tiziri Kandi y Claude Levy, sindicalistas de CNT-SO de los Pirineos Orientales

Communiqué de soutien de la CGT espagnole, à nos camarades Claude et Tiziri de la CNT-SO 66 suite à leur condamnation par la justice de classe le 28 novembre (voir le communiqué de la CNT-SO HPE et de la CNT-SO 66).

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La CNT-SO HPE y la INTERCO CNT-SO de los Pirineos Orientales en Francia denuncian la sentencia del 28 de noviembre por el tribunal correccional de Nanterre que dictó duras condenas contra los militantes Tiziri KANDI y Claude LEVY relativas a las donaciones legales que alimentaban los fondos de huelga del sindicato CGT-HPE, del que eran miembros hasta finales de 2021, antes de incorporarse a CNT-SO. Kandi y Levy eran sindicalistas de CGT que luchaban por los derechos de las personas que trabajaban en diferentes cadenas de hoteles francesas. La sentencia, que CNT-SO denuncia como propia de una “justicia clasista”, establece para la pareja de sindicalistas multas de hasta 35.000 euros y la prohibición de ejercer cualquier derecho cívico, civil o familiar durante cinco años. En otras palabras, se les priva del derecho de sufragio activo y pasivo, del derecho a ocupar cargos judiciales o a ser peritos ante un tribunal, del derecho a testificar ante un tribunal y otras medidas complementarias que les anulan como ciudadanos de pleno derecho. Una parte importante de la sentencia establece que deben pagar una multa al sindicato departamental CGT París y el sindicato regional Île-de-France.

Para CNT-SO se trata de “justicia de clase obviamente, con la complicidad de los sindicatos, que muestran su verdadero rostro. Justicia por la criminalización de la acción sindical, como estamos viendo en casi todas partes, pero esta vez con el apoyo del gobierno y con el apoyo explícito de las estructuras sindicales reformistas UD CGT París y Union Régionale CGT Ile-de-France”. El sindicato anarcosindicalista denuncia también el papel que han jugado los medios de comunicación franceses que en su mayoría han criminalizado la acción de estos dos compañeros, de los que se han “burlado” por su acción sindical.  A pesar de que ambos han recurrido la sentencia, CNT-SO hace un llamamiento a la solidaridad y a un apoyo “masivo”. En el comunicado añaden: “Es el sindicalismo de clase el que ha sido condenado, y corresponde a los sindicalistas de clase defender a Claude y a Tiziri”. Desde la Secretaría de Relaciones Internacionales de CGT vamos a seguir la evolución de este caso de represión sindical, lucharemos por un sindicalismo de clase y combativo que haga de la defensa de las cajas de resistencia una herramienta de lucha y de la solidaridad internacional como lugar de encuentro fraternal para la clase trabajadora del mundo.

Secretaría de Relaciones Internacionales de CGT

 

Pour une continuité de revenus des artistes auteur·ices

Le STAA CNT-SO a travaillé avec le SNAP-CGT, le collectif La Buse, en liaison avec la « commission Culture » du PCF sur la continuité du revenu des artistes-auteur⋅ices. Cette brochure est le fruit de ce travail qui fera aussi l’objet du dépôt d’un projet de loi à l’Assemblée Nationale.

Non à la criminalisation de l’activité syndicale ! Communiqué CNT-SO HPE et Interco 66

La CNT-SO HPE et l’INTERCO CNT-SO des Pyrénées Orientales dénoncent le jugement de classe rendu ce 28 novembre par le tribunal correctionnel de NANTERRE qui a prononcé de lourdes condamnations contre nos deux camarades Tiziri Kandi et Claude Levy concernant les dons juridiques qui alimentaient les caisses de grèves du syndicat CGT-HPE dont ils étaient adhérents jusqu’en fin 2021 avant de rejoindre notre Organisation.

Retrait de la loi « Plein emploi » : le droit à vivre est non négociable ! Manifestation unitaire à Bordeaux, le 02 décembre 2023

Le cœur de la loi Plein-Emploi décrète que les allocataires du RSA seront astreints à 15h d’ «activités» par semaine : du travail gratuit ne donnant accès à aucuns droits sociaux ou pour les plus «éloignés de l’emploi», de la formation vers les métiers en tension (…), ateliers C.V. ou autre – la liste n’étant pas précisée ! Si ces personnes n’acceptent pas cette contrainte leur RSA sera purement et simplement coupé.

Cette violence sociale imposée aux plus fragiles et démunis aura de graves conséquences jusqu’au risque de se retrouver à la rue !

De fait, le gouvernement Macron continue les attaques contre le monde du travail avec ou sans emploi, au profit des patrons dont il est la marionnette.
Cette politique ne fait qu’accroître la précarité et la misère : 9,1 millions de pauvres dans l’un des pays les plus riches du monde. Et en fait de «ruissellement» accroît la précarisation des travailleurs, des jeunes, des chômeurs et de tous les démunis à la rue ou pas.

La création de France travail n’aura d’autre but que de contrôler, sanctionner, radier, fliquer les privés d’emploi pour les forcer « à traverser la rue » vers les Bullshits Jobs proposés. Avec la renégociation de l’assurance chômage, il s’agit une fois de plus, pour le gouvernement, de réduire drastiquement la durée et le montant de l’indemnisation des sans-emploi au prétexte d’une amélioration du marché du travail. Les intermittents verront de nouveau leur statut davantage précarisé.

Défendons nos droits sociaux !
EMPÊCHONS-LES DE COUPER LES VIVRES AUX GENS !
Rejoignez-nous !
Organisons-nous !
Mobilisons-nous !
En urgence :
  • Relève immédiate des minima sociaux, des allocations et des salaires
  • Réduction du temps de travail à 32h
  • Pour un revenu garanti inconditionnel avec ou sans travail à hauteur du SMIC
  • Contre la destruction de nos droits sociaux et le démantèlement des services publics
  • Blocage et contrôle des loyers

Tous-tes concernés-es !
Manifestation
Samedi 2 décembre 2023
14h – Place de la Victoire – Bordeaux

Premiers signataires :
AC! Gironde, Attac 33, AG de Lutte 33, Bordeaux en Lutte, Collectif de Bassens, Clap 33, Dal 33, Hacktivisme, UL CGT Bordeaux centre, UL CGT Pessac, CGT CAF 33, CGT Education, Solidaires, CNT-SO Aquitaine, NPA33

Appel à mobilisation générale contre la loi Darmanin : manifestons dans tout le pays le 18 décembre !

La CNT-SO soutient l’appel à la mobilisation générale contre la loi Darmanin, lancé par 14 collectifs de Sans-papiers, la Marche des Solidarités et plus de 200 organisations.  Soyons nombreux et nombreux dans les manifestations prévues dans tout le pays le 18 décembre à l’occasion de la journée internationale des migrant·e·s.

(Retrouvez L’agenda des mobilisations en cliquant ici)

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Contre la loi Darmanin

Personne n’est illégal !
No one is illegal !
لا يوجد انسان غير شرعي

De cette société là on n’en veut pas !

Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration est « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années ». Et devant le Sénat il a fixé l’enjeu : il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre. 

C’est effectivement l’enjeu. Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et anti-sociale ? Ou allons-nous nous battre pour défendre nos libertés, l’égalité et la solidarité ? 

Les modifications votées au Sénat dont la suppression de l’AME est devenue l’emblème durcissent encore le projet initial et étendent le champ des attaques. Elles illustrent, par leur brutalité même, la logique de déshumanisation raciste et l’ampleur de l’offensive sociale et politique ouvertes par le projet.

Car cette loi ne se contente pas de vouloir rendre « la vie impossible » pour les immigré·e·s et toutes et tous les étrangères et étrangers, harcelé·e·s par la police, emprisonné·e·s, expulsé·e·s. Elle est justifiée à répétition par l’idée, fondamentalement raciste, que les immigré·e·s, comprenez les Noir·e·s, les Arabes, les Asiatiques, les Musulman·e·s, avec ou sans papiers, né·e·s en France ou à l’étranger, seraient potentiellement des dangers et des profiteurs et profiteuses du système de protection sociale.

En retour elle légitime une société fondée sur le développement des inégalités, la déshumanisation, le contrôle et la surveillance policière, la limitation des libertés et l’exploitation sans frein de toutes et tous les travailleurs.

Nous le répétons avec les collectifs de Sans-Papiers. Ce sont les politiques racistes et anti-migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec les syndicats. Ce sont les inégalités qui créent du dumping social. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec les associations du droit au logement, ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toutes et tous les professionnels de la santé, c’est l’absence de soins qui favorisera les prochaines épidémies. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec toutes les associations. Ce sont toutes les attaques contre les libertés, dont la liberté de circuler, qui développent une société en tension. Pas l’immigration.

Nous le répétons avec tous les chercheurs et chercheuses, c’est la misère, l’atomisation et l’absence d’avenir qui créent la délinquance. Pas l’immigration.

Nous ne laisserons pas passer la loi Darmanin.

Nous allons multiplier actions et rassemblement. Et le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s nous appelons à manifester massivement dans toutes les villes du pays pour empêcher cette loi.

Contre une société du racisme, des prisons, des barbelés et des centres de rétention.

Pour la régularisation des Sans-Papiers. Pour une société de la liberté, l’égalité des droits, la justice sociale et la solidarité.

#PersonneNEstIllegal
#SolidaritéAntiraciste
#ContreLaLoiDarmanin


À l’appel de 14 collectifs de sans-papiers :

CESP 76, CISPM (Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants), CSP 35, CSP 59, CSP 69, CSP 75 , CSP 93, CSP 95, CSP Montreuil, CSP Paris 17, CSP Paris 20, Droits Devant !, Ensemble Marseille, Gilets Noirs

de la Marche des Solidarités

Et de plus de 200 organisations :

  • 18e en lutte
  • 20ème solidaire avec tou·te·s les migrant·e·s
  • 2MSG (Collectif Africain LGBTI de Lyon)
  • 93 au cœur de la République
  • ACTIT (Association Culturelle des Travailleurs et Immigrés de la Turquie)
  • AERéSP28 (pour l’accueil des exilés et la régularisation des sans-papiers d’Eure et Loir)
  • AFA 77 (Association Antifasciste 77)
  • AFPS 46
  • Afro-féministes Marseille
  • AHSETI (Association Havraise de Solidarité et d’Echanges avec Tou·te·s les Immigré·e·s)
  • ALIFSI (Alternative IDF pour la solidarité et l’intégration)
  • Alternatiba Caen
  • Alternatives et Autogestion
  • AMDH Paris IDF (Association Marocaine des Droits Humains)
  • AMF (Association des Marocains de France)
  • AMINOV (Accueil des Migrants dans le Nord-Ouest Vendée)
  • Amoureux au Ban Public
  • Amoureux au Ban Public de Lyon
  • Amoureux au Ban public de Nantes
  • ANKH (lutte pour les droits des personnes LGBTQIA exilé.es en France et originaires de la région Afrique du Nord et Asie de l’Ouest)
  • Arguments Pour la Lutte Sociale
  • ASIAD (Association de Solidarité et d’information pour l’Accès aux Droits des étrangers non communautaires)
  • Asile et Partage 49 (Angers)
  • Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT)
  • Assemblée Féministe Paris Banlieues
  • Association 100pour1
  • Association ACOR contre le Racisme
  • Association Cévennes Terre d’Accueil
  • Association d’Accueil des Demandeurs d’Asile (A.A.D.A)
  • Association de soutien aux Amoureux au ban public
  • Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA)
  • Association « Droit d’Asile Quimper Cornouaille »
  • Association française des juristes démocrates
  • Association France Palestine Solidarité – Paris-Sud
  • Association Iséroise des Amis des Kurdes (AIAK)
  • Association Kolone
  • Association « L’Occasion Solidaire »
  • Association la Fraterie du quartier
  • Association LIÉ•E•S
  • Association MAPEmonde de Briançon
  • Association Solidarité Luçon Logement (SOLULO)
  • Association Terre et Liberté pour Arauco – Wallmapu
  • Association Thot
  • ASTI 14
  • ASTI Bordeaux
  • ASTI Chalon sur Saône
  • ASTI Colombes
  • ASTI des Ulis
  • ASTI Orléans
  • ASTI Petit-Quevilly
  • ASTI de Romans
  • ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)
  • ATTAC France
  • ATTAC 33
  • ATTAC Paris centre
  • ATTAC Rennes
  • ATTAC Rouen agglo
  • ASTIR (ASTI ROMANS)
  • ATPAC Maison Solidaire
  • Aude Réfugiés Solidarités 11340
  • CAD (collectif accès au droit)
  • CAIII, Comité d’action interprofessionnel et intergénérationnel d’Issy-les-Moulineaux
  • CADTM France
  • Cercle de silence Hazebrouck
  • CFD-Terre Solidaire du Cher
  • CGT AHS Franche-Comté
  • CGT Énergie 75
  • CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants)
  • CIVCR Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme
  • CNT-f Syndicat Unifié du Bâtiment
  • CNT-Solidarité Ouvrière
  • Collectif 100 Pour Un Toit Comminges (31)
  • Collectif Albi VS Darmanin
  • Collectif anticra de Bordeaux
  • Collectif Antiracisme Trégor Goëlo (département 22)
  • Collectif Arize-Lèze solidaire avec les migrant·e·s
  • Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris banlieue
  • Collectif « chabatz d’entrar » de la Haute-Vienne
  • Collectif Chalon solidarité migrants
  • Collectif des Amoureux au ban public Strasbourg
  • Collectif de soutien aux migrants 01 (CSM 01)
  • Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo (CSMG)
  • Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège
  • Collectif des Sorins (Montreuil, 93)
  • Collectif Fontenay diversité
  • Collectif Ganges Solidarités
  • Collectif « Les outils du soin »
  • Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue »
  • Collectif Marseille contre la loi Darmanin
  • Collectif Migrants 17
  • Collectif MigrantEs Bienvenue 34
  • Collectif pour l’égalité des droits – Rive droite de BORDEAUX
  • Collectif psy le PONT Martigues
  • Collectif Réfugiés du Vaucluse
  • Collectif « Sauvons l’hôpital de Chinon »
  • Collectif Sövkipeu (Reims)
  • CoMeGAS (Collectif des médecins généralistes pour l’accès aux soins)
  • Commission de mobilisation du travail social IDF
  • Confédération Internationale Solidaire et Ecologiste (CISE)
  • Confluences 81
  • Copaf (Collectif pour l’avenir des foyers)
  • Correspondant  Lille des Amoureux au ban public
  • CSMG (« Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo »)
  • CSSP de Lannion (côtes d’Armor 22)
  • Culture et solidarité
  • DAL (Droit Au Logement)
  • DIEL (Droits Ici Et Là-bas)
  • DNSI 67 (D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67)
  • DNSI86 (Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici)
  • Dom’Asile
  • EELV Quimper Cornouaille
  • EGM, Assemblée Locale de Montpellier
  • Emancipation Tendance intersyndicale
  • ENSEMBLE!
  • ENSEMBLE!33
  • EVA – Enfants Venus d’Ailleurs
  • Extinction Rébellion Le Havre
  • FASTI
  • Fédération Anarchiste
  • Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)
  • Fédération Etorkinekin Diakité
  • Fédération SUD Commerces et Services
  • Fédération nationale de la Libre Pensée
  • FEMEN
  • Fondation Frantz Fanon
  • Fonds de dotation Solidarités et Humanisme
  • FSE (Fédération Syndicale Etudiante)
  • FTE-CNT
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)
  • Génération.s
  • Gilets Jaunes de Montreuil
  • GISTI
  • Groupe des Gilets Jaunes de Belleville et de Paris Sud
  • ICEM-Pédagogie Freinet
  • Insoumis du Comminges-Savès (31)
  • La Cimade35
  • LDH Apt
  • LDH Arles
  • LDH Auxerre
  • LDH Cahors
  • LDH Evreux
  • LDH Istres
  • LDH Martigues
  • LDH Section EHESS (Paris)
  • Le Paria
  • Les Inverti·e·s
  • LFI 13
  • LFI 67
  • LIFPL Isère (Ligue Internationale de Femmes pour la Paix et la Liberté)
  • Maison de l’Hospitalité de Martigues
  • MAJIE (Montpellier Accueil Jeunes Isolés Etrangers)
  • Mauves (association bordelaise de lutte contre les oppressions)
  • Morlaix Libertés
  • Mouvement de la Paix
  • Mouvement national lycéen (MNL)
  • Mouvement Nouvelle Donne
  • Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN)
  • MRAP (Fédération de Paris)
  • MRAP (Comité Local  Largentière – Ardèche)
  • noustoutes35 (Rennes)
  • Nous Toutes Le Havre
  • NPA
  • NPA et NPA-jeunes
  • NPA 29
  • NPA Cornouaille
  • OCML – Voie Prolétarienne
  • Parti de Gauche 13
  • Parti des travailleurs (Tunisie – section France)
  • Parti des Travailleurs de Turquie – France (TİP France)
  • Pas Sans Nous
  • PEPS (confédération Pour une Ecologie Populaire et Sociale)
  • PEPS 81
  • Réseau Eco Syndicaliste
  • Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC)
  • Réseau Féministe « Ruptures »
  • RESF (Réseau Education sans frontières)
  • RESF 48 
  • RESF Comminges (31)
  • RESF de Montreuil
  • RESF – Paris 12ème
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
  • Revue Z, collectif d’enquête et de critique sociale
  • Roya-citoyenne
  • RUSF Paris 8
  • Saccage 2024
  • Solidaires étudiant·e·s
  • Solidarité et Langages (Valence)
  • Solidarité Migrants Beauvais
  • Solidarité Migrants Wilson
  • Solidarités Asie France (SAF)
  • SOS Racisme 75
  • Stop Précarité
  • SUD Insee
  • Syndicat de la magistrature
  • Syndicat de la médecine générale (SMG)
  • TadamunExil70 (Vesoul)
  • Temps Partagé Quimper 
  • Terre d’ancrages (association à Lyon)
  • Toulouse Anti CRA
  • Tous Migrants
  • Tous Migrants Savoie
  • Travailleureuses de l’art 13
  • UDB 56
  • UJFP (Union juive française pour la paix)
  • Union Communiste Libertaire (UCL)
  • Union Communiste Le Havre
  • Union Démocratique Bretonne (UDB)
  • Union Démocratique Bretonne (UDB) Fédération Loire-Atlantique/Kevread Liger-Atlantel
  • Union Locale CGT Paris 18e
  • Union Locale Comminges du syndicat Solidaires (31)
  • Union Locale Solidaires Le Havre
  • Utopia 56
  • Utopia 56 Rennes
  • Voies libres Drôme
  • Young Struggle France
  • Youth for Climate Île-de-France
  • Zora