Tous et toutes dans la rue pour un 1er mai… Combatif ! Internationaliste ! Révolutionnaire !

Le 1er mai est toujours une date importante pour le mouvement syndical. Ce n’est pas la « fête du travail » mais une journée historique de lutte ouvrière à travers le monde. Soyons nombreux et nombreuses dans la rue !

Pour nos droits ! Un an après la réforme des retraites, le gouvernement et le patronat préparent de nouvelles attaques massives : assurance chômage, droits syndicaux et sociaux en entreprise, justice prud’hommale, austérité, menace sur les statuts et rémunérations du secteur Public… La jeunesse est particulièrement ciblée avec des réformes réactionnaires pour une école du tri social toujours plus inégalitaire et autoritaire… Public et privé, reprenons le chemin de la lutte interpro !

Pour nos libertés ! La bourgeoisie radicalisée au pouvoir repousse toujours plus loin les limites : criminalisation croissante du mouvement social notamment par le biais de l’anti-terrorisme, contestations réprimées par la force, restrictions des libertés publiques et de la liberté d’expression… Il est temps de stopper la spirale autoritaire !

Contre le racisme et les réactionnaires ! Les médias dominants et une large partie de la classe politique entretiennent un racisme décomplexé. Alors que le gouvernement a fait passer une énième loi restreignant les droits des étranger·ères, des milliers d’entre nous, sans-papiers, subissent l’exploitation la plus féroce. Les fascistes sont en embuscade pour tirer profit de ce climat politique délétère. Ne nous laissons pas diviser par le poison raciste : unité de classe, égalité des droits !

Pour la paix et la solidarité internationale ! La situation mondiale est alarmante : retour en force des nationalismes, course aux armements et militarisation, rivalités des grandes puissances économiques et impérialistes toujours plus vives, multiplication des conflits armés… Depuis six mois, la population palestinienne subie les massacres et crimes massifs de l’armée d’occupation israélienne, cela doit cesser ! Le 1er mai sera une démonstration internationaliste contre ce monde en guerre : pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !

Pour une révolution sociale ! Il est nécessaire de nous libérer des exploiteurs et du capitalisme prédateur qui abîme nos vies en nous faisant subir l’injustice sociale au quotidien et nous mène dans une impasse en détruisant l’environnement.

Nous défendons un projet alternatif porté en toute autonomie par les travailleur·euses. Construisons ensemble ce projet émancipateur pour notre classe, basé sur l’égalité réelle, économique et sociale, la démocratie directe, l’autogestion et le fédéralisme.

Vive la classe ouvrière et la solidarité internationale !

Premier mai : journée internationale de luttes des travailleurs et des travailleuses

A l’occasion du 1er mai 2024, les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes réaffirment leur volonté de pratiquer un syndicalisme internationaliste, s’appuyant sur les luttes décidées démocratiquement à la base, avec comme perspective de les faire connaître, de les soutenir, de les coordonner à l’échelle internationale.

Notre syndicalisme est anticapitaliste, féministe, anti-impérialiste, autogestionnaire, antiraciste, écologiste … Mais cela doit se retrouver dans nos actions, à la base, dans les entreprises et dans les localités, pas seulement dans les déclarations. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, en faisant circuler les informations, en facilitant les échanges, est un outil pour cela.

Syndicalistes, nous sommes pour la paix, contre les guerres ; les massacres capitalistes se font sur le dos des travailleurs, des travailleuses et des peuples. Nous sommes pour le désarmement, contre la militarisation. Nous sommes pour la satisfaction des besoins sociaux, contre les économies dites de guerre. Nous sommes pour le développement des emplois socialement utiles, dans des conditions permettant l’émancipation sociale de tous et toutes, contre la confiscation des produits du travail par une minorité de capitalistes, actionnaires et patrons.

Nous sommes pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à se défendre pour cela, contre tous les impérialismes et colonialismes, les invasions de territoire, les occupations militaires et les discriminations de toutes sortes.

Nos priorités sont celles définies à travers nos 5 rencontres internationales, dont la dernière s’est tenue à Sao Paulo en 2023, et la prochaine se tiendra à Milan, en 2025 :

1) La défense des droits de la classe ouvrière contre l’exploitation capitaliste qui conduit à la précarité, à la sous-traitance, à l’ubérisation…

2) Un syndicalisme combatif basé sur la démocratie ouvrière. Un syndicalisme de transformation sociale, pour une rupture révolutionnaire.

3) L’indépendance de la classe ouvrière vis-à-vis de tous les gouvernements et des patrons.

4) Le refus des plans d’austérité imposés par les gouvernements au service du capital.

5) L’opposition à toutes les formes d’oppression : sexisme, racisme, lgbtqi+phobie, xénophobie ou validisme.

6) La lutte contre la destruction de l’environnement, en défense de la vie.

7) La lutte contre le colonialisme et le néocolonialisme dans le monde entier.

8) La défense de l’auto-organisation, de l’autogestion, de l’autodéfense et des autres formes de pouvoir de la classe ouvrière.

9) La lutte contre l’extrême droite, pour les libertés démocratiques et contre la répression.

10) Le refus de la criminalisation des luttes.

11) Le refus de la course impérialiste aux armements ; non aux guerres capitalistes !

12) La solidarité internationale.

Paris 2024 : les olympiades de la lutte !

A l’occasion des JO de l’été 2024, les hôteliers et les restaurateurs vont multiplier par 2, 3 voire 4 leurs tarifs et leurs profits. Ils vont donc engranger des bénéfices colossaux. Tout cela grâce à l’exploitation de leurs salarié·es.

Les travailleuses et les travailleurs se voient déjà supprimer leurs congés, imposer des mutations sur les sites olympiques et dans les hôtels. À cela s’ajoutent les abus ordinaires de paiement à la tâche, de non-paiement de toutes les heures de travail et des heures complémentaires et supplémentaires et les cadences infernales.

Les JO ne se feront pas sur notre dos ! Dans la restauration, l’hôtellerie et les services, on se mobilise pour gagner la médaille d’or de la grève la plus victorieuse !

Nous revendiquons :

  • L’augmentation des salaires;
  • La régularisation de toutes les travailleuses et tous les travailleurs sans-papiers;
  • L’internalisation des équipes de la sous-traitance;
  • Une prime de 1 000 € pour chacun des mois de juillet et août 2024;
  • La majoration du salaire de 50% pour travail de nuit, du dimanche et des jours fériés;
  • Un 1 3e mois pour toutes et tous.

Les salarié·es du nettoyage, de l’hôtellerie-restauration et des services sont les essentiel·les et les piliers du fonctionnement de la société toute entière. Pour mémoire, c’est grâce à leur travail et à leur dévouement que les entreprises ont tenu pendant la période difficile du Covid. Ces mêmes salarié·es avaient risqué leur vie en continuant à travailler malgré tout !
Il est temps que les choses changent, que ces travailleuses et travailleurs soient reconnu·es et que leurs droits et leurs revendications soient entendues !

Préparons toutes et tous la grève à l’occasion des Jeux Olympiques !
Toutes et tous ensemble, battons-nous pour faire valoir nos droits ! Unissons-nous dans la lutte, car seule la lutte paie.

Travailleur·euses de la fonction publique : Pour nos salaires, pour une répartition égalitaire des richesses : toutes et tous en grève le 19 mars !

Fin février, le ministre de l’économie annonce une saignée de 10 milliards d’euros sur le budget. Pour le budget 2025, une autre coupe massive se prépare… Encore et toujours l’austérité pour les services publics ! Encore et toujours l’austérité pour les agent·es ! La CNT-SO appelle à la grève le 19 mars et à construire à la base un mouvement fort.

Bas salaires, austérité, « mérite » : les agent·es tirent la langue, les usager·ères trinquent !

Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Dans le secteur public, les revalorisations du point d’indice cumulées (3,5% en 2022, 1,5% en 2023 et 5 points en février 2024) restent toujours nettement en dessous de l’inflation : le compte n’y est toujours pas !

Le ministre de la Transformation et la Fonction publique (de la « Destruction de la Fonction publique » plutôt) sort de sa poche un « plan d’intéressement collectif au mérite » (une « réforme » de la fonction publique doit être présentée au Parlement cet automne). Les services publics doivent être rentables, performants : pour cela, mettons les agent·es en concurrence, évaluons-les toujours plus payons-les au mérite sous forme de primes ! Nous devons absolument combattre cette attaque ultralibérale !

Plus d’austérité, des salaires indignes, métiers de moins en moins attractifs, précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ne risquent pas de répondre correctement aux besoins de la population !

Et pourtant, de l’argent il y en a…

…dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale, égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS ! Toutes et tous en grève le 19 mars ! En réunion syndicale, en assemblée générale, construisons le rapport de force !

Avec la CNT-SO, nous revendiquons :

  • Une revalorisation progressive des salaires en partant des catégories C et B pour réduire les inégalités salariales.

  • L’abandon du projet de loi Guerini sur la rémunération au mérite.

  • Le maintien des statuts et titularisation sans conditions des personnels précaires.

  • La création de postes à hauteur des besoins formulés par les agent·es et usager·ères.

  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et entreprises.

  • La redistribution des richesses pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes.

  • Le maintien d’un maillage territorial fort des services publics et leur gestion directe par les agent·es et usager·ères.

Vie chère, un seul mot d’ordre : répartition égalitaire des richesses et du travail !

Les travailleur·euses sont toujours aussi  lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public, où les revalorisations du point d’indice cumulées restent toujours nettement en dessous de l’inflation..

Pourtant sous la présidence Macron, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records.

Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et de nouvelles restrictions sur les droits à l’assurance chômage….

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

LUTTER CONTRE LES GALÈRES DE LA VIE CHÈRE C’EST FAIRE PASSER NOS EMPLOYEURS ET LES ACTIONNAIRES À LA CAISSE !

Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Avec la CNT-SO, on revendique :

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.

  • Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.

  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.

  • L’égalité salariale hommes/femmes.
  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.

  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.

  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993
  • L’abandon des dernières réformes de l’assurance chômage. L’extension des droits et l’accès universel à l’allocation chômage avec un minimum égal au SMIC. 

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS !

8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes (et tous) en grève féministe !

La CNT-SO appelle à se mobiliser massivement pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes » et la grève féministe du 8 mars 2024. 
 
Parce-que les inégalités structurelles persistent dans la sphère privée : charge mentale, poids des taches domestiques et éducatives… Parce-que malgré les droits arrachés, l’égalité réelle entre femmes et hommes butte toujours sur l’idéologie patriarcale de nos sociétés. Rien n’est encore totalement acquis :  les derniers discours de Macron, sur le « réarmement démographique » qui met nos ventres au service de la nation, l’illustre encore !
 
Parce-que malgré la libération de la parole ces dernières années, les violences sont toujours là, dans nos lieux de vie comme de travail : paroles sexistes, harcèlements, viols, violences conjugales, féminicides…
 
Parce-que certaines d’entre nous, en plus de l’oppression de genre, doivent subir d’autres discriminations : racisme, trans ou lesbophobie ; des conditions de vie dégradées et sans droits car sans-papiers ou migrantes…
 
Parce-que le combat féministe est un combat de classe ! Les inégalités sexistes structurelles dominent toujours dans le monde du travail : inégalités salariales, précarité, temps partiels imposés, sur-représentation dans les métiers « domestiques » mal payés… Le capitalisme sait tirer profit de la situation d’oppression des femmes autant qu’il la renforce !
C’est tout un système social basée sur les différences de classes sociales, le racisme, l’exploitation et l’oppression que nous devons déconstruire. Notre combat s’articule avec celui pour l’émancipation globale et la construction d’une société égalitaire !
 
Parce-que le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » mais une journée de combat international pour nos droits et notre dignité, initiée par les mouvements ouvriers et féministes. Partout dans le monde, des millions de femmes seront mobilisées !
 
Soyons nombreuses :
  • Contre les violences faites aux femmes
  • Pour l’égalité économique et sociale
  • Pour le respect de nos droits et de notre dignité
La grève féministe : pourquoi ?
Au travail ou dans la sphère domestique, nous assurons des taches essentielles au fonctionnement de la société, en partie de manière invisible et non-rémunérée. Faire la grève dans toutes ces sphères c’est nous visibiliser en grippant la machine ! Ces dernières années, la grève féministe a été l’occasion de mobilisations de rue massives en Espagne, en Suisse, en Pologne, au Chili, en Argentine, au Mexique… En France aussi soyons nombreuses et participons massivement aux initiatives du 8 mars !

Mobilisation nationale unitaire pour le retrait de la loi Darmanin, dimanche 14 janvier

La CNT-SO appuie la mobilisation nationale unitaire pour l’abrogation de la « Loi Darmanin ». Soyons nombreux et nombreuses dans les manifestations prévues dans tout le pays le 14 janvier !

Pour connaître les points de RDV dans vos villes, c’est ici.

Avec l’adoption de la « Loi Asile Immigration »,  le bloc bourgeois radicalisé achève de se livrer à l’extrême droite ! Cette loi raciste et xénophobe qui remet en cause l’égalité des droits et instaure des éléments de « préférence nationale » sur l’attribution des droits sociaux, va précariser la vie de milliers d’étranger·ères, travailleurs et travailleuses et leurs proches, étudiant·es… Elle doit être fermement combattue jusqu’au retrait  !
 
Le combat continue également pour la régularisation des travailleur-euses sans-papiers, cela passe par un appui aux mouvements de lutte initiés par les collectifs et syndicats (voir ici)
 
Au-delà de la loi, face à la fascisation en cours, les organisations ouvrières et du mouvement social  se doivent de porter une ligne alternative autonome : antifasciste, antiraciste, de lutte de classe !

……………..

Appel unitaire

Pour un vendredi 13 qui fasse vraiment peur au patronat et à l’État !

Ce vendredi 13 octobre, l’intersyndicale appelle à une journée de mobilisation et de manifestation partout en France. La CNT-SO ne relaiera pas cet appel qui ne nous semble pas être à la hauteur des enjeux actuels pour les travailleur·euses. 

Pourtant l’urgence sociale est bien là ! 

Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Les salaires ne suivent pas : dans le privé où les minimas de nombreuses conventions sont perpétuellement rattrapés par le SMIC ; dans le public où la revalorisation du point d’indice cet été, reste toujours nettement en dessous de l’inflation.

Au contraire, les français les plus fortunés ont considérablement augmenté leurs richesses. Les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse record.

Ce n’est pas simplement une question de « pouvoir d’achat » mais de répartition égalitaire des richesses. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation de notre travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Dans l’immédiat elles doivent servir à l’augmentation générale des salaires ! Cela doit aussi concerner la part socialisée (le brut) alors que nous venons de subir une nouvelle régression majeure sur la protection sociale avec la retraite à 64 ans et que de nouvelles régressions se profilent : restrictions sur les droits à l’assurance chômage, travail gratuit imposé aux bénéficiaires du RSA, baisse de prise en charge par la Sécu….

Depuis des années, la sphère patronale et actionnariale est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales ou fiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.

Construire les conditions du rapport de force

Pour inverser le rapport de force défavorable aux travailleur·euses, il faut savoir se remettre en question et réfléchir à de nouvelles stratégies. Ce n’est pas ce que fait l’intersyndicale avec l’appel à une journée isolée de témoignage et sans grève massive, la veille du week-end. La radicalisation du pouvoir nous a montré que la solution n’est pas non plus dans la reprise du « dialogue social » qui n’est là que pour amuser la galerie.

Résister est possible ! Malgré ses limites, le mouvement des retraites nous a montré que l’on pouvait faire vaciller ce pouvoir fragile. Ces derniers mois, nous avons aussi vu le patronat reculer face aux luttes locales (salaires, emplois…). Nous ne serons fort·es que collectivement : cela passe par une re-syndicalisation massive et l’ancrage de l’auto-organisation partout dans nos lieux de travail. 

Ce travail de terrain doit être l’objectif de notre classe pour les mois à venir. Dans nos entreprises ou services, multiplions les conflits pour nos conditions de travail et pour nos salaires. Fédérons nos luttes et auto-organisons-nous à la base pour faire monter un mouvement social avec un seul cap : la répartition égalitaire des richesses et du travail.

Avec la CNT-SO, on revendique :

  • Une hausse générale des salaires avec échelle mobile en proportion du SMIC revalorisé.

  • Une hausse des pensions et minimas sociaux indexée sur l’inflation. Une hausse du point d’indice de la fonction publique à hauteur de l’inflation et la revalorisation des grilles indiciaires. Le plafonnement des hauts salaires.

  • La diminution du temps de travail, à salaire égal.

  • L’arrêt des politiques, notamment fiscales, au bénéfice des plus riches et des entreprises.

  • L’État d’urgence social : blocage des loyers, des prix des produits de 1ère nécessité et des factures énergétiques.

  • L’abandon de la réforme des retraites 2023 et de toutes les contre-réformes depuis 1993

Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale égalitaire et autogestionnaire.

NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS !

Pas de papiers, pas d’avocat : les travailleurs sans papiers seront-ils toujours privés de l’aide juridictionnelle ?

Quatre travailleurs ont saisi le Conseil de prud’hommes de Paris pour obtenir la requalification de leurs contrats précaires en contrats à durée indéterminée et faire sanctionner les abus de leurs employeurs. A priori un procès banal, comme il s’en plaide tous les jours.

Mais ce qui se discutera d’abord et surtout, à l’audience au Conseil de prud’hommes de Paris, section commerce, du 22 septembre 2023 à 13h, c’est la conformité à la constitution de la loi qui conditionne le bénéfice de l’aide juridictionnelle, pour les salariés étrangers, à la régularité de leur séjour en France. Car ces quatre travailleurs sont sans-papiers.

Le Code du travail affirme qu’un salarié embauché sans avoir d’autorisation de travail « est assimilé, à compter de la date de son embauche, à un salarié régulièrement engagé au regard des obligations de l’employeur » et qu’il peut saisir le Conseil de prud’hommes pour obtenir toutes les indemnités légalement dues.

Comme n’importe quel autre salarié, en cas de revenus inférieurs à un plafond ce travailleur sans papiers devrait pouvoir être assisté par un avocat rémunéré au titre de l’aide juridictionnelle pour engager cette procédure et assurer sa défense.

Pourtant, la loi du 10 juillet 1991 sur l’aide juridictionnelle précise que les personnes de nationalité étrangère ne peuvent en bénéficier que si elles « résident régulièrement en France ». Autrement dit, les salariés sans papiers ont des droits, mais pas celui d’être défendus par un avocat pris en charge par l’aide juridictionnelle.

Cette inégalité de traitement, qui porte atteinte à leur droit à un procès équitable, est injustifiable et inacceptable.

C’est pourquoi nos organisations ont décidé de soutenir ces quatre salariés en posant, avec eux, une « question prioritaire de constitutionnalité » (QPC) au Conseil de prud’hommes de Paris. À l’issue de l’audience du 22 septembre, le Conseil de prud’hommes devra donc décider si cette question mérite d’être transmise à la Cour de cassation, qui décidera elle-même de sa transmission au Conseil constitutionnel.

Le combat pour l’égalité des droits de tous les travailleurs et travailleuses, sans distinction de nationalité ni de régularité du séjour, passe aussi par l’égalité devant la justice !

Paris, le 20 septembre 2023

Signataires : Confédération nationale du travail – Solidarité ouvrière (CNT-SO), Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération SUD –  Commerces et services, Fédération nationale des transports et de la logistique Force ouvrière (FO), LDH (Ligue des droits de l’Homme), Syndicat des avocats de France (Saf), Groupe d’information et de soutien des immigré⋅es (Gisti)