A Marseille, la mobilisation dans le secteur de la Culture continue depuis début février avec un prochain rdv le 27 mars à l’Afriki Theatri (30 rue du baignoir 13001). Soyons nombreux et nombreuses pour poursuivre la lutte contre les coupes budgétaires, le désengagement financier des acteurs publics, la précarisation de nos métiers, la casse de nos droits et pour une convergence des luttes !
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Historique du mouvement
Mobilisation du 20 marsUne de La Marseillaise du 21 mars
Pris·es dans l’étau entre l’État qui prépare une économie de guerre et des collectivités territoriales qui tranchent dans les budgets avec une brutalité inédite, les travailleur·ses de l’art et de la culture organisent la riposte.
Depuis un mois, nous multiplions les AG et les rassemblements partout sur le territoire. Des actions ont été menées avec succès, en particulier à Paris, pour mettre la pression sur le ministère de la Culture. C’est le début d’une mobilisation qui va s’ancrer dans la durée.
Le STAA et le STUCS appellent tous·tes les travailleur·ses des secteurs culturels quels que soient leurs statuts (artistes auteur·ices, salarié·es intermittent·es ou permanent·es, micro-entrepreneur·ses, en activité ou non, indemnisé·es ou non) à construire une formidable semaine de lutte et d’actions du 17 au 23 mars 2025.
Nous appelons à une grève générale de nos secteurs le jeudi 20 mars :
Pour le refinancement des secteurs culturels par l’annulation des coupes budgétaires dans les collectivités, la reprise en main du ministère par les travailleur·ses et la mise en sécurité sociale de nos productions.
Pour l’entrée des artistes auteur·ices dans la caisse commune de l’assurance chômage afin de leur garantir une continuité de revenus.
Pour étendre la protection sociale des artistes auteur·ices : congés payés, médecine du travail et reconnaissance des accidents du travail & maladies professionnelles.
Pour le maintien du fonds pour l’emploi pérenne dans le spectacle (Fonpeps) en 2026.
Pour l’assouplissement du seuil d’accès au régime de l’intermittence, en particulier pour les primo-entrant·es.
Pour l’abrogation sans condition de la loi pour le plein emploi qui impose 15 heures d’activité par semaine aux bénéficiaires du RSA.
Pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS) dans l’édition et les arts plastiques.
Pour le retrait de l’abaissement du seuil de TVA à 25 000, précarisant l’ensemble des travailleur·euses indépendant·es
Ne laissons pas quelques notables réactionnaires, racistes et violent·es, par ailleurs toujours prompt·es à se coucher devant les pires des capitalistes, nous embarquer dans la pente de l’austérité, de la guerre et du fascisme. C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !
Ensemble, amplifions le rapport de force jusqu’à la victoire.
Syndicat des travailleur·ses artistes auteur·ices
STAA CNT-SO
Syndicat des travailleur·ses uni·es de la culture et du spectacle
Depuis plusieurs semaines, le secteur de la Culture bouillonne et de nombreuses initiatives locales ont été menées (RP, Marseille, Montpellier, Bretagne, Lyon…) pour lutter contre les coupes budgétaires, le désengagement financier des acteurs publics, la précarisation de nos métiers, la casse de nos droits et pour une convergence des luttes ! Le combat continue !
Ici sont regroupés les ressources sur l’actualité du Syndicat des Travailleur·euses Uni·es de la Culture et du Spectacle. Pour toute infos ou questions, écrivez-nous à spectacle[@]cnt-so.org
Depuis 2021, le STUCS (Syndicat des Travailleurs-euses Uni-e-s de la Culture et du Spectacle) s’organise dans tout les secteurs de la culture et du spectacle et particulièrement dans les plus précaires désertés par les syndicats traditionnels.
Le STUCS n’est pas corpo , il défend tout les employé-e-s de l’industrie culturelle qu’ils/elles travaillent dans le cinéma, la musique, le théâtre, le cirque, l’évènementiel, les musées, les galeries, le sport.
Le STUCS n’aime pas les guerre de clochers, il est une structure nationale, il a des adhérents un peu partout et a pleins de syndicats frères dans les autres pays
Le STUCS est autonome et indépendant de l’état et des partis politiques. il ne fonctionne qu’avec les côtisations de ses adhèrent-es et s’est confédéré à la CNT-SO
Le STUCS défend tout le monde et n’aime pas du tout les fachos.
Le STUCS n’est pas bureaucrate mais il est très vite procédurier, il se dépèche d’attaquer , il est déter et ne lâche pas facilement.
Le STUCS est mutualiste, il s’entraide avec cellles/ceux qui galèrent, et gère sa propre caisse.
Le STUCS est dans un réseau de juristes qui connaissent bien les conventions collectives et le code du travail.
Le STUCS est révolutionnaire, aime la culture et l’éducation populaire et émancipatrice.
Un syndicat pourquoi faire ?
Témoignages de syndiqué-es :
F. Après être intervenu-es sur un salon d’art, moi et la douzaine d’électricien-nes d’une boîte du 94 avions du faire face à un gros retard de paiement des salaires Malgré nos demandes individuelles, rien n’aboutissait. Après avoir pris contact avec le STUCS et son juriste, nous avons envoyé un courrier en recommandé au patron pour lui signifier que l’on entamait une procédure. Nous avons été payé-es dans la journée.
H. J ai travaillé pour une société de rigging qui m’a envoyé travailler à plus de 8 heures de transport de chez moi. Ils ont refusé de me dédommager mon trajet A/R et de me payer en conséquence. Mes demandes n’aboutissaient pas. Le juriste du STUCS a débloqué la situation et j’ai obtenu rapidement satisfaction.
V. Avec un management à l’ancienne, de multiples manquement aux règles de sécurité sur les chantiers, des paies trop basses, une ambiance délétère et un matériel mal entretenue, il fallait qu’il se passe quelquechose chez le leader français de la scène francais avant qu’il n‘y ait un accident. Initiée par le Collectif Scaff de france, le STUCS a participé à la campagne de prévention des risques et au boycott de la société par les intermittents-tes.
S. Dans notre ville la situation du recrutement des roadies, tient dans les mains d’une seule personne. Cette personne fonctionne de manière autocratique et il est très facile de disparaitre de l‘embauche sans savoir pourquoi. Interdiction de parking avec les techniciens, interdiction d’avoir son téléphone sur soit, infentilisation, interdiction de rester pendant la pause entre montage et démontage, remarques douteuses… Toutes les entreprises qui produisent au Zénith de la ville fonctionnent avec cette personne et aucune des entreprises n’a de réprésentation du personnel. Avec le STUCS nous essayons de trouver un moyen pour faire représenter les intermittent-es auprès de ces entreprises pour que le code du travail soit respecté.
D. Arrivant de Serbie et travaillant dans le spectacle de rue, j’avais du mal à comprendre comment fonctionnait l’administration et les règles pour travailler légalement en france. Un militant du STUCS m‘a aidé pour régulariser ma situation et avec l’aide du juriste j’ai obtenu un passeport talent puis un visa de travail pour l’UE et je suis même devenu intermittent du spectacle.
S. Le premier jour du montage d’un festival de musique nous avons pris connaissance de nos contrats et avons découvert que la paie était bien trop basse. Nous avons arrété immédiatement le travail et avons réclamé une hausse de salaire. Après un coup de fil au juriste, 45 minutes plus tard nous avons obtenu 3 euros de l’heure en plus.
Le STUCS Revendique
• L’assouplissement de l’accès au régime intermittent du spectacle pour les primo-entrant·es • L’accès sans conditions à la formation professionnelle • L’amélioration des droits sociaux : assurance chômage, protection sociale (congés maternité et maladie)… • Un anti-sexisme, anti-racisme, et anti-LGBTQIA+ phobie • Le regroupement des conventions collectives qui régissent le secteur • La hausse générale des salaires • Le respect des conventions collectives, des classifications et des grilles salariales • La fourniture des EPI par les employeurs • Le paiement systématique de toutes les heures • Le paiement systématique des défraiements lors des déplacements
• Des horaires aménagés pendant les canicules • La régularisation de tous·tes les travailleur·euses sans-papiers •L’ harmonisation des ouvertures de droits et avantages dans les différents « comité d’entreprise » d’ intermittent-e-s
Nos stickers et affiches sont disponibles sur CNT-SO .ORG
Les artistes auteur-ices du STAA-CNT-SO appellent à la mobilisation unitaire nationale lundi 13 mai, avec le SNEAD-CGT, le SNAP-CGT, Le massicot, Les mots de trop, la CGT SELA & SUD collectivités territoriales : pour un service public de l’art et du design, pour une continuité de revenus des artistes auteur·ices.
Technicien·iennes, administrateur·trices, agente·s, artistes, dans la culture et le spectacle, dans les théâtres, opéras, salles de spectacle, cirques, musées, galeries d’art, les cinémas, les bibliothèques, sur les tournages ou dans les festivals… à la CNT-SO on s’organise au STUCS !
Le STAA CNT-SO a travaillé avec le SNAP-CGT, le collectif La Buse, en liaison avec la « commission Culture » du PCF sur la continuité du revenu des artistes-auteur⋅ices. Cette brochure est le fruit de ce travail qui fera aussi l’objet du dépôt d’un projet de loi à l’Assemblée Nationale.
Venez rencontrer le STUCS, Syndicat des Travailleur.euses Uni.es de la Culture et du Spectacle de la CNT Solidarité-Ouvrière, le mercredi 18 octobre à 20h à la Parole Errante à Montreuil 👉 https://www.facebook.com/events/288153277316381
Cela sera l’occasion d’aborder le syndicalisme pour les nul(e)s, le sexisme systémique dans nos métiers et de partager nos actions en cours face à Stacco, Disney… Il nous semble nécessaire d’évoquer nos conditions de travail nos salaires et nos luttes à construire notamment dans le contexte à venir des JO. Nous organiser entre travailleur.euses de l’événementiel, des arts vivants, de l’audiovisuel, du cinéma, loin des ronronnements bureaucratique, nous paraît nécessaire.
N’hésitez pas à faire tourner l’info autour de vous et si vous n’êtes pas dispo, mais souhaitez être informé, vous pouvez envoyer un mail à spectacle[@]cnt-so.org. Organisons-nous !
OYEZ, OYEZ, TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS QUI NE SE LAISSENT PAS FAIRE !
Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE. Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat. Un mini village du fin fond de l’Auvergne. LE centre de la France. Géographique tout du moins.
MAIS QU’EST CE QUE C’EST QUE CETTE HISTOIRE ?
Tout part d’une rencontre inattendue entre une association de cordistes (Cordistes en colère, cordistes solidaires) et les membres auvergnats d’un syndicat de travailleuses et travailleurs du spectacle (STUCS CNT-SO). Ces deux collectifs voulaient chacun organiser un événement festif, un prétexte pour créer un moment de rencontre et de débat dans leurs métiers respectifs. Mais seuls dans leur coin et face à l’ampleur de la tâche ça semblait compromis. L’idée est alors venue de mutualiser leurs énergies et d’organiser un événement commun. Tout part de là.
Là-dessus, des collègues de collègues ont eu vent de l’histoire et se sont dit : nous aussi on veut y être ! Des scaff’holders (Scaff de France), des gardiens de troupeaux (SGT), des routiers (SUD Route), des travailleurs du nettoyage (CNT-SO), des travailleurs du jeu vidéo (STJV), des libraires (Book Bloc), des artistes-auteurs (STAA), … et des inspecteurs du travail (CNT et SUD).
Mais aussi un collectif de familles : Stop à la mort au travail.
Et probablement d’autres surprises encore…
DERNIERS DE CORDÉE : UNE RENCONTRE DE MÉTIERS EN LUTTE
De là, le festival des Derniers de cordées a pris forme, s’est étoffé. Le nom du festival semble causer. Les derniers de cordée se reconnaissent en ce qu’ils sont surtout les premiers de corvées… L’envie d’échanger, de se rencontrer est partagée.
Ce week-end là, ce sera donc un festival multi-professionnel que nous proposerons. Avec une série de débats pour partager nos luttes. Nous raconter ce qui marche. Ce qui ne marche pas. Tisser des solidarités au-delà de nos métiers propres. Construire des amitiés à la faveur de moments conviviaux. Mettre en commun nos expériences. Pour en faire naître une vigueur nouvelle.
De son côté, Anthony Pouliquen nous invitera à prendre du recul et à élargir nos réflexions avec sa conférence gesticulée « Une autre histoire des classes sociales ».
Évidemment, des temps seront aussi réservés aux débats intra-professionnels. Pour nous fédérer au sein de nos métiers. Faire avancer nos problématiques respectives. Délier les possibles.
AUSSI UN FESTOCH POUR TOUTES ET TOUS
Mais en plus de nos histoires de prolos en lutte, des animations auront lieu tout au long du week-end. L’occasion de ramener ses potes, sa famille. Un week-end aussi pour les habitants du coin. Avec des démos/spectacles présentant les facettes cachées de certains de nos métiers. Un escape game. Tout un espace pour (re)découvrir les jeux d’arcades. Une performance de magicien, jongleur et dompteur de bulles … Et évidement, un méga top concert le samedi soir avec du punk auvergnat, du ska stéphanois endiablé, et une fin de soirée DJ éclectique.
Alors n’hésitez pas, viendez ! On en sortira peut-être un vidés, mais plus forts. Forts de nouveaux alliés. Pressés de remettre ça l’année suivante. Impatients de partager encore nos victoires. Regonflés à bloc. Heureux, en somme.