COVID et rentrée scolaire : communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

Alors que la sixième vague de Covid s’est enchainée directement à la cinquième, la sécurisation du système scolaire est toujours la grande absente des annonces sanitaires du gouvernement. Pourtant, l’épidémie n’a jamais été aussi présente chez les enfants et l’ampleur de la vague Omicron va nous confronter au minimum à des problèmes logistiques immenses.

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Protocole sanitaire à l’école : une vaste pagaille !

Depuis septembre, le protocole sanitaire dans les écoles n’a cessé de changer, selon une logique obscure. Sur l’abandon du port du masque, le gouvernement a dû rapidement faire machine arrière. Pour ce qui est des cas contacts à l’école en revanche, plus de fermeture au premier cas positif. Seuls les enfants positifs ou dont les parents refusent le test sont isolés. Pour les autres, il revient à leurs parents de les faire tester. Cette règle est inefficace : elle néglige complètement la période d’incubation du virus. Elle est inégalitaire car tous les parents n’ont pas les mêmes facilités à faire tester leurs enfants pour le retour en cours. Et elle est incohérente : les enfants cas contacts en dehors de l’école, eux, doivent bien respecter une période d’isolement de 7 jours. Un Covid contracté à l’école serait-il moins virulent qu’un Covid contracté à la piscine ?

Ce qui compte pour le gouvernement, ce n’est pas d’endiguer l’épidémie, c’est de garder les classes ouvertes ! Car on sait quel enjeu économique cela représente : il faut garder les enfants à l’école pour garder les parents au travail ! Après avoir ainsi fait baisser artificiellement le nombre de fermeture de classes, Blanquer pouvait tranquillement prétendre que la situation est sous contrôle !

Epidémie chez les enfants : le risque existe !

Malgré le déni persistant du ministre, la circulation du virus en milieu scolaire est massive et depuis le début de l’épidémie, les enfants n’ont jamais été autant exposés, en particulier en primaire. Avant les vacances le taux d’incidence chez les enfants de 6 à 10 ans avait ainsi dépassé 1000 pour 100000, soit deux fois la moyenne nationale d’alors ! A la faveur des vacances, ces taux ont baissé mais restent toujours très élevés. 

Le gouvernement mise cyniquement sur l’absence massive de formes graves chez les jeunes, pourtant le nombre d’hospitalisations d’enfants est au plus haut depuis le début de la pandémie et des signaux dans d’autres pays doivent nous alerter sur une hausse des hospitalisations pédiatriques avec OMICRON. La prudence devrait être de mise d’autant que l’on ne peut pas lutter contre l’épidémie en ignorant toute une classe d’âge. Rappelons que, quand le taux d’incidence flambe, le risque de développer des variants explose aussi ! 

Priorité à l’éducation : oui mais pas dans n’importe quelles conditions !

Le gouvernement a donc décidé de laisser la garderie du MEDEF ouverte pour la rentrée mais pourra-t-elle fonctionner ? Rien n’est moins sûr ! En temps normal, les remplacements sont déjà un point noir en particulier dans le secondaire. Avant Noël, la situation était déjà tendue avec des milliers d’heures de cours non remplacées, on peut s’attendre à des dysfonctionnements majeurs avec des prévisions allant jusqu’au tiers des enseignant·es en arrêt maladie ! Quel sens à l’éducation dans ces conditions ?

La diffusion aérosol du virus fait aujourd’hui l’objet d’un consensus scientifique solide. Dans ce contexte, la dotation en masque des personnels est insuffisante et quasi inexistante pour les élèves. Il est indispensable d’être doté·es des protections les plus efficaces avec des FFP2 distribués pour tous·tes.  Le contrôle de l’aération et le renouvellement régulier de l’air sont reconnus dans le protocole sanitaire de l’Éducation Nationale, comme « une des principales mesures collectives de réduction du risque de transmission du SARS-CoV-2 ». A ce titre, le ministère recommande de doter les établissements de capteurs de CO2 pour « évaluer facilement le niveau de renouvellement d’air » mais se décharge sur les collectivités de rattachement sans assumer un plan national d’équipement. Au-delà de la mesure d’urgence de dotation en capteur CO2, nous revendiquons donc également une action plus globale sur la qualité de l’air et de la ventilation dans les établissements.

Le déni et le mépris ça suffit : Blanquer doit répondre aux alerte répétées des personnels sur sa gestion catastrophique et répondre à la demande de plan d’urgence pour sécuriser le système scolaire. La CNT-SO appelle les personnels à se mobiliser, par tous les moyens, y compris la grève, pour l’obtenir !

La CNT-SO revendique une politique cohérente et plus que des effets d’annonce ! 

Un protocole à la hauteur de l’urgence !

Passage du système scolaire au niveau 4 du protocole sanitaire pour la rentrée.

  • Redéfinition claire et transparente du protocole avec des seuils d’application des différents paliers.
  • Définition nationale stricte des « cas contacts » jusqu’à la fin d’année scolaire (1 cas = fermeture de classe et dépistage).
  • Dépistages préventifs réguliers des élèves et personnels, en liaison avec les collectivités et les autorités de santé.
  • Campagne de vaccination prioritaire pour tous les élèves volontaires.

Un vrai investissement dans la sécurisation matérielle des établissements !

  • Un plan pour la qualité de l’air : dotation de tous les établissements en capteurs CO2, équipement en systèmes de renouvellements et purification d’air, en priorité dans les locaux à risque (cantines, gymnases…).
  • Distribution gratuite de masques FFP2 pour tous les élèves comme les personnels.

Une politique sociale et solidaire !

  • Abandon de toute application directe ou indirecte du pass sanitaire dans le champs scolaire et péri-scolaire.
  • Plan d’équipement informatique pour les élèves et personnels.
  • Indemnisation à 100% du congé garde d’enfant, de droit, pour les parents. Indemnisation pour toutes et tous des périodes d’isolement.

La crise sanitaire a révélé des manquements invraisemblables dans tous les secteurs de l’éducation, conséquence d’années de choix politiques austéritaires. Il est temps de mettre en place un grand plan d’urgence pour l’école et de débloquer de vrais moyens, humains et matériels.



Éducation : feuille d’information des lycées professionnels

Le secteur « Lycées professionnels » de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche vient de sortir son bulletin d’information. Au sommaire de ce numéro :

– COVID le gouvernement laisse flamber !
– Réforme de la voie pro, alors ça donne quoi sur le terrain ?
– PFMP : attention danger !

Le SCUM confirme sa place de premier syndicat étudiant de l’académie de Montpellier

Braquage réussi pour la liste SCUM-Casa del Crous ! Suite aux élections du 06 au 10 décembre, nous rentrons au conseil d’administration du CROUS avec un très bon score de 17,69 % soit 493 voix, ce qui représente un siège pour notre liste ! Alors 493 merci !

Aux côtés des associations avec lesquelles nous nous étions engagés, à savoir la Corpo Lettres Epsylone, Le BDE « La Meef’ », l’Association des étudiants engagés de Perpignan, l’Association des Étudiants en Master et Doctorat ainsi que l’Association des étudiants en santé, nous avons pu construire un programme répondant aux attentes estudiantines et à la réalité de ce que les étudiants vivent. Cette construction d’un programme réaliste qui a su vous convaincre n’a pu se faire que par la présence du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) sur le terrain, aux côtés des étudiantes et étudiants, comme l’année dernière avec la distribution de 6000 colis alimentaires sur la cité U verts-bois et la cité U Boutonnet. Ou plus récemment cette année avec l’animation et la gestion d’un foyer étudiant à la cité U du Parc.

Ce résultat inespéré, pour notre première participation à une élection du CROUS, affirme notre place de premier syndicat étudiant montpelliérain. Au niveau des scores globaux, notre liste arrive juste derrière les listes « Pour ton CROUS de demain » et « CROUS Ensemble », rassemblant des BDE et corpo plutôt proches des orientations gouvernementales. Après notre liste « SCUM-Casa del CROUS », le syndicat national UNEF confirme son déclin à 12,45 % des voix, juste devant l’UNI, l’organisation nationale de droite conservatrice, qui avec seulement 12,16 % des suffrages perd un siège sur les deux qu’elle détenait. Arrivée en dernière position avec seulement 10,05 % des suffrages, Solidaires Etudiant-e-s n’obtient aucun siège et ne semble ainsi pas avoir été récompensé de sa tentative de faire interdire des distributions de crêpes gratuites.

La confirmation du SCUM comme premier syndicat étudiant à Montpellier n’est pas dû qu’à son programme concret, elle est également due à son travail syndical de terrain, qui permet de garantir des avancées et des victoires concrètes pour les étudiantes et étudiants. Nous pouvons par exemple citer récemment l’exonération de plusieurs centaines d’étudiant.es ou encore un collage à la Fac d’éducation de Montpellier pour dénoncer la surcharge pédagogique que subissent les étudiant.es ainsi que l’envahissement réussi d’un conseil à l’Université Paul Valéry pour empêcher le vote de la sélection en Licence et Master.

Ce score inespéré nous permettra de défendre notre programme participatif afin de réclamer le retour du repas à 1€ pour toutes les étudiantes et tous les étudiants boursiers et non boursiers, ainsi que la construction de logements CROUS mais également l’augmentation du budget du fonds d’urgence pour aider les étudiantes et étudiants en difficulté. Mais en dehors d’un programme électoral ce score inespéré nous pousse, nous bénévoles, à continuer le combat entreprit, car ce résultat aux élections du CROUS réaffirme la nécessité d’un syndicalisme étudiant radical et de terrain, proche des réalités étudiantes.

Ce programme ne pourra s’appliquer qu’en conservant et en accroissant drastiquement le rapport de force déjà entreprit avec les institutions qui humilient et fliquent les étudiant.es précaires.
Ce rapport de force pourra désormais se construire au sein du conseil d’administration du CROUS grâce à notre élue mais continuera et s’accentuera sur le terrain, dans la rue, pour obtenir toujours plus de victoires concrètes pour les étudiantes et étudiants.

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
http://www.combatuniversitaire.wordpress.com – syndicat.scum@live.fr

14 et 15 décembre 2021 : mobilisation nationale dans le secteur de l’Animation & de l’Éducation populaire !

Grèves, collectifs, manifestations… Depuis plusieurs mois, des animateur-TRICES s’organisent pour dénoncer leurs conditions de travail. Si la crise sanitaire a servi de détonateur, la souffrance et la précarité durent, elles, depuis de longues années.
APRÈS LE 19/11, Un NOUVEAU mouvement national de grève dans le secteur de l’animation et de l’Éducation populaire est organisé DANS UN CADRE INTER-SYNDICAL LES 14 ET 15 DéCEMBRE. la CNT-SO SOUTIENT CET appel.

Mobilisons-nous : pour la reconnaissance de nos métiers et savoirs-faire, pour nos droits, nos statuts et nos salaires !

Remplacement des enseignant-es du secondaire : un plan d’urgence pour l’Éducation plutôt que les solutions austéritaires !

Dans un rapport publié le 02 décembre sur la gestion des remplacements des enseignant-es du secondaire, la cours des comptes se fait une nouvelle fois la championne des politiques libérales et austéritaires. Ce problème qui empoisonne la vie des élèves, parents et personnels ne relève pas d’un absentéisme des enseignant-es mais bien d’un manquement structurel de l’institution scolaire ! Il doit être au coeur du grand « plan d’urgence » pour l’Education que nous revendiquons !

 

Nous ne voulons pas de managers dans les écoles : retrait de la loi Rilhac !

La loi Rilhac qui termine son parcours législatif, va faire rentrer les écoles dans l’ère de la caporalisation et du management. Ce n’est pas admissible et doit doit amener une large mobilisation dans nos écoles pour faire reculer le gouvernement !

MOBILISATION NATIONALE DU SECTEUR DE L’ANIMATION ET DE L’ÉDUCATION POPULAIRE : VENDREDI 19 NOVEMBRE !

Grèves, collectifs, manifestations… Depuis plusieurs mois, des animateurs s’organisent pour dénoncer leurs conditions de travail. Si la crise sanitaire a servi de détonateur, la souffrance et la précarité durent, elles, depuis de longues années.
Un mouvement national de grève dans le secteur de l’animation et de l’Education populaire est organisé pour le 19/11, auquel la CNT-SO appelle à participer.

Mobilisons-nous pour la reconnaissance de nos métiers et savoirs-faire

Dans de nombreux départements, un appel à se rassembler devant la Préfecture le 19 novembre est lancé à travers le réseau France Animation en lutte : voir la page du collectif.

Éducation : mobilisation des AESH le 19 octobre

La fédération CNT-SO Education & Recherche soutient la mobilisation nationale des AESH, grève et manifestation, le mardi 19 octobre 2021. Elle appelle l’ensemble des personnels à appuyer le mouvement sous toutes ses formes (participation à la grève, constitution de caisses de grève…).

 

Loi Rilhac : communiqué de la CNT-SO Éducation & Recherche

La macronie continue son passage en force sur les directions avec la loi Rilhac qui va faire rentrer les écoles dans l’ère de la caporalisation et du management. Ce n’est pas admissible et appelle à une large mobilisation dans nos écoles avant l’ultime passage de la loi au Sénat dès le 20 octobre.

Éducation : on se mobilise dans la grève interprofessionnelle le 05/10

La fédération Éducation & Recherche de la CNT-SO appelle tous les travailleur·euses de l’éducation à se mobiliser dans la grève et dans la rue pour la journée d’action interprofessionnelle du 5 octobre.
Les problématiques que nous rencontrons dans notre secteur sont largement convergentes avec celles de l’ensemble du monde du travail.