Éducation – Décret du 21 juin 2022 : une attaque de plus contre les PLP !

Paru au Journal Officiel, le décret n°2022-909 du 20 juin 2022 donne la possibilité aux PLP « d’exercer leurs fonctions en lycée d’enseignement général et technologique et en collège ». Il s’agit là d’une attaque en règle contre notre statut. Alors que la profession connait des problèmes de recrutement sans précédent, le tapis rouge est déployé pour l’autoritarisme managérial (compléments de service en collège et lycée général et technique) même si le décret précise qu’il faudra « l’accord » des collègues.

La suite du communiqué :

Éducation-Voie Pro : Une journée dans un lycée professionnel en 2028

Le service public d’Éducation a particulièrement souffert du quinquennat Macron-Blanquer. Pour Macron, aucune pause n’est prévue et ce sont la voie Pro et les Lycées professionnels publics qui sont de nouveau dans son collimateur.
On s’essaye au récit dystopique pour mieux matérialiser ce à quoi pourrait ressembler la vie dans un LP dans un futur proche …

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La journée de Jérôme, prof de LP en 2028

7h45 : Arrivée comme chaque matin au LPA Bernard Tapie (Lycée Professionnel et d’Apprentissage, établissement créé récemment grâce à un partenariat Public-Privé encouragé par l’État et facilité par la Loi EAE de 2022). Jérôme entre dans la salle de reproduction dans laquelle il doit récupérer les photocopies de son cours de Culture Générale pour le premier cours de la journée avec les TGACV (Terminale Gestion-Administration-Commerce-Vente).

7h50 : le Coordinateur Education-Entreprises (anciennement Chef des travaux ou DFFPT) le croise en salle des profs et lui signale que le cours de Culture Gé est reporté. Devant son incrédulité il tient à lui rappeler qu’il doit absolument être attentif à la messagerie interne tous les jours de semaine jusqu’à l’heure de la fermeture du LPA « y compris lorsque vous n’êtes pas dans l’enceinte de l’établissent ! ». Jérôme aurait ainsi pu constater le report de son cours s’il avait lu le message reçu hier à 18h30…

Il doit donc accompagner la classe dont il a la charge au SHP (Séminaire Hebdomadaire des Professionnels) qui présente ce matin les nouvelles « pépites » et autres « jeunes pousses » du « bassin-emploi » partenaire du « LPA Tapie ». Le cours originel de Culture Gé est donc reporté en « heure blanche ». Les plages-horaires dites « blanches » servent à rattraper l’ensemble des cours remplacés au dernier moment ou bien à programmer des réunions ou formations accélérées en particulier pour les néo-contractuels et vacataires qui arrivent souvent en cours d’années, recrutés suivant les besoins par le proviseur.

8h15 : Alors que le séminaire vient de commencer et que notre invitée, cheffe d’entreprise « dynamique et innovante » nommée par le recteur envoie son huitième slide aux élèves-apprentis, Jérôme réfléchit déjà à son heure d’« accompagnement vers l’emploi » programmée le lendemain avec ses deux collègues de cointervention. Il décide d’ailleurs de leur envoyer discrètement un message avec ses nouvelles idées.

9h : Ouverture du Conseil Pédagogique Mensuel auquel nous avons obligation d’assister. Le CPM permet, comme le dit régulièrement le proviseur, de « faire vivre l’autonomie de notre établissement». Nous écoutons la lecture des fiches-bilan des derniers projets puis nous assistons comme chaque mois à la projection du graphique de l’évolution de notre taxe d’apprentissage comparée à celles des autres LPA du bassin, du départements et de l’Académie. La taxe a considérablement augmenté depuis notre dernière levée de fonds consacrée au nouveau partenariat avec le Groupe Korian suite à l’ouverture du CAP « G » (« Grand Âge »). Nous pourrons ainsi équilibrer le budget et créer comme prévu la nouvelle ligne budgétaire consacrée à la « gratification des élèves-apprentis ». La réunion se termine par la liste des personnels recrutés par le proviseur « au moins pour les quatre prochaines semaines, notamment pour les surveillances, jury et corrections d’examens ponctuels ».

10h-12h : Cours bi-mensuel de citoyenneté et esprit critique. Peu d’élèves car il s’agit d’un apprentissage dit optionnel et qu’une moitié de la classe est en stage. Jérôme aborde aujourd’hui le chapitre 4 « Citoyenneté : Vivre en tant qu’employé responsable dans une entreprise ouverte sur la société ».

12h-12h15 : Peu de temps pour manger, Jérôme, choisis donc de descendre au réfectoire et de profiter de l’examen d’application des CAP GÂ consacrée à la confection de plateaux-repas EHPAD, c’est léger et surtout pas très onéreux. Il rejoint ses collègues Clémentine, PLPA de Sciences Appliquées aux Filières Professionnelles, et Toifilou vacataire occupant le poste de professeur de Famille de métiers du Tertiaire.

12h20 : Conseil d’enseignement hebdomadaire des professeurs de CGEC (Culture Gé et Esprit Critique, Jean-Luc, notre « doyen » dit encore Lettres-Histoire, ce qui fait sourire les jeunes enseignants à chaque début de réunion). La DGH de l’année vient de tomber et un message interne de la DRH indique qu’il faudra réfléchir ensemble à la baisse de l’ enveloppe disciplinaire et prendre ainsi la décision adéquate : redéploiement d’heures-postes à la baisse ou allègement des personnels de l’équipe. Véronique, vacataire arrivée il y a deux semaine, semble déjà résignée à l’idée de la fin très prochaine de son contrat. Ses collègues lui font savoir qu’il s’agit peut-être de la moins mauvaise idée.

13h-15h : Jérôme et Toifilou surveillent ensemble l’épreuve blanche du NDP (Nouveau Diplôme Professionnel), sur leurs heures de cours (qu’ils devront rattraper la semaine prochaine sur les « heures blanches »).

« Un Nouveau Diplôme pour de nouvelles perspectives ! » lit-on sur l’en-tête du sujet.

Étude de cas autour de la « reprise en main puis de la gestion économique et humaine des nouvelles zones de réindustrialisation ».

15h-17h : Ils se rendent en salle informatique afin de préparer les différents cours de la semaine mais également surveiller la messagerie interne ainsi que leur messagerie académique. Ils sont rejoints par différents collègues, si le nombre de postes informatiques le permet, ce qui n’est pas toujours le cas. On attendrait un prochain partenariat afin d’obtenir davantage de matériel informatique.

17h30-18h30 : Rattrapage du cours de culture Gé du matin. Seulement trois élèves-apprentis sont présents, il s’agit d’un cours optionnel et il est tard. C’est aussi l’heure à laquelle ils sont encouragées à postuler pour les HTA (Heures de Travail Appliqué) qui permettent en fin de journée d’acquérir les compétences nécessaires à l’acquisition du NDP mais également de toucher les fameuses gratifications budgétisées ce matin en CPM.

18h30 : Jérome quitte le LPA B. Tapie tandis que les élèves-apprentis CAP Agent de Nettoyage et Hygiène, volontaires de la semaine commencent à s’acquitter de leurs tâches correspondant ici aussi aux HTA.

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Stop ! On arrête tout ! Si nous ne voulons pas vivre ce genre de journée dans le futur proche, il va falloir s’organiser et lutter ! La CNT-SO ne se fait guère d’illusion sur les intentions du nouveau ministre ayant pris ses fonctions rue de Grenelle récemment.

Le programme de Macron avant les élections promettait de continuer l’œuvre de destruction de la voie pro entamée sous Blanquer. Une augmentation de 50 % de stages en entreprise est souhaitée. Les heures d’enseignement disciplinaires avaient déjà diminué avec la réforme Blanquer. Avec cette baisse annoncée des heures de matières générales et professionnelles on ne peut que craindre également des suppressions de postes. Macron souhaite également faire un grand ménage parmi les formations avec pour critère l’insertion sur le marché du travail après le diplôme. Il s’agit tout simplement de soumettre l’offre de formation au besoin du patronat. Les perspectives de formation, de poursuite d’études pour les élèves se retrouvent réduites. Les élèves de lycée pro ne sont pas de la simple chair à patron ! La réforme de la voie pro, que nous dénoncions à l’époque, était une réforme austéritaire, ultralibérale qui malmenait la formation des élèves et les conditions de travail des personnels (voir notre bulletin de janvier 2022). Trois ans après, la formule est la même : mise en avant de l’apprentissage, cadeaux au patronat (la fameuse rémunération envisagée par Macron, 200 ou 500 euros ne serait pas prise en charge par le patronat…).

Travailleur·euses des lycées pro, nous ne sommes pas là pour former de simples exécutant·es, nous sommes là pour former à l’esprit critique, à l’expression d’une sensibilité. Les LP, comme l’École en général doit être un lieu d’émancipation. Pour nous l’École, de la maternelle à l’université, doit absolument former les adultes de demain aux univers professionnels, tout comme elle doit donner à tous·tes les « humanités » dont ils et elles ont besoins !

En septembre prochain, la réaction des personnels devra être à la hauteur des menaces qui pèsent sur le lycée pro. Organisons-nous, préparons-nous à la lutte ! Dès la rentrée de septembre, organisons-nous durant les HIS, les assemblées générales.

La CNT‐SO revendique :

• l’abrogation de la réforme de la voie pro
• un plan d’urgence dans l’éducation : baisse des effectifs, ouvertures d’établissements, hausse des salaires de l’ensemble des personnels, embauche massive de personnels, la fin des statuts précaires par la titularisation
• le maintien et le renforcement de l’éducation prioritaire, en y intégrant les lycées
• notre projet à terme est révolutionnaire et cela commence par l’École dès le plus jeune âge : n’autre école se veut « polytechnique » c’est à dire que nous voulons donner aux élèves la possibilité de s’épanouir dans les savoirs, les savoir faire et les arts. Il est injuste que ce soit toujours les même qu’on envoie dans des « voies de garage » parce qu’ils ne seraient pas fait pour l’école : c’est plutôt l’école bourgeoise, celle du tri social, qui ne veut pas d’eux·elles.

30 juin : grève nationale des travailleur-euses de l’Animation et de l’Éducation populaire !

L’intersyndicale nationale appelle tous les travailleurs et toutes les travailleuses du secteur de l’Animation et de l’Éducation populaire, public comme privé à une nouvelle journée de mobilisation et de grève le 30 juin 2022  👇

 

Mineures et mineurs en danger à la rue, il est urgent de les protéger !

 

La période actuelle regorge de discours nauséabonds, politiques et médiatiques, concernant les migrant-e-s, les sans-papiers et les mineur-e-s non accompagné-e-s (MNA). Mais dans les régions, les villages, les quartiers, des collectifs, des associations, des milliers de citoyen-ne-s font vivre au quotidien, par leur solidarité, leur fraternité, une autre réalité.

Nous appelons ensemble à ce que la raison reprenne le pas sur les fantasmes et que l’on revienne sur des données factuelles, notamment sur la réalité vécue par les MNA, et sur les difficultés que rencontrent ces jeunes et leurs soutiens pour faire respecter les exigences de protection liées à leur minorité.

Partout sur le territoire français, se multiplient les situations où la carence des institutions entraîne la mise à la rue, sans droits ni ressources, de mineur-e-s isolé-e-s vulnérables et en danger. Les droits de l’enfant ne se discutent pas, encore moins au profit d’affichages politiciens de “lutte contre l’immigration”.
Le ou la mineur-e migrant-e est avant tout un-e enfant.

Nous demandons que les responsables institutionnel-le-s actuel-le-s et les candidat-e-s aux futures élections législatives s’engagent pour que soient respectés et appliqués :

– la mise à l’abri immédiate de tout-e jeune isolé-e se présentant comme mineur-e, dans les dispositifs de droit commun de la protection de l’enfance (seuls dispositifs habilités à accueillir un-e mineur-e, à même de lui garantir des conditions de vie dignes et un accompagnement socio-éducatif de qualité), les hôtels n’étant pas une solution adaptée ;

– la reconnaissance et le respect de la présomption de minorité, de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit au recours effectif, la prise en charge des MNA par la protection de l’enfance devant être maintenue le temps qu’une décision judiciaire définitive intervienne ;

– le respect du droit des mineur-e-s à bénéficier d’une prise en charge globale et adaptée leur permettant d’accéder à l’ensemble de leurs droits fondamentaux (accompagnement socio-éducatif, financier, juridique, accès à la scolarité, aux soins de santé physique et mentale) ;

– le maintien de la prise en charge au-delà de 18 ans si la situation l’exige (prise en charge via les contrats jeunes majeurs ou autres dispositifs si nécessaire) ;

– la sécurisation de l’avenir, à la majorité, pour les mineur-e-s isolé-e-s étranger-e-s qui passe par la non-remise en cause de leur identité, la reconnaissance de la validité des documents d’état civil de leurs pays d’origine, l’obtention d’un titre de séjour.

Nous demandons notamment le retrait du décret du 30 janvier 2019 sur le fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), qui porte atteinte aux droits des mineur-es non accompagné-es et fait de l’accueil et la protection de l’enfance une question policière, au mépris des droits de l’enfant.

Ainsi que l’a rappelé la Défenseure des droits, il ressort tant de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme que du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, un principe selon lequel la personne se déclarant mineure isolée doit être présumée comme telle. De plus, la jurisprudence du Conseil d’Etat comme du Conseil constitutionnel et l’article 375 du code civil impliquent que l’appréciation de l’âge doit être entourée de l’ensemble des garanties nécessaires, et que, dans l’attente de la décision d’un juge indépendant et impartial, la personne puisse être protégée.

C’est pourquoi nous demandons à ce que la présomption de minorité soit inscrite explicitement dans la loi.

Paris, 17 mai 2022

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Premiers signataires : Ados sans frontières (Gard), AMIE (Métropole de Lyon), ASTI (Association de Solidarité avec Tou(te)s les Immigré(e)s) – antenne Mâcon (Saöne et Loire), ASTI-Chalon (Saône et Loire), ATPAC Maison Solidaire (Loire), Attac Nîmes (Gard), CAJMA 22 (Côtes d’Armor), Cent pour un pays d’Apt (Vaucluse), Cent pour un Toit-Mâcon (Saône et Loire), CGT Educ 13 (Bouches du Rhône), CGT – PJJ, CNT SO 13 (Bouches du Rhône)
COFRADE, Collectif Chabatz d’Entrar (Haute-Vienne), Collectif 113 (Bouches du Rhône), Collectif jeunes isolés de Moselle (Moselle), Collectif Loire “Pour que personne ne dorme à la rue” (Loire), Collectif Réfugiés du Vaucluse (Vaucluse), Collectif Saint Lois d’aide aux migrants (CSLAM) (Manche), Collectif Solidaire MNA33 (Gironde), Collectif soutiens / migrants Croix-Rousse (Métropole de Lyon), Comede Loire (Loire), Coordination Urgence Migrants (Métropole de Lyon), FASTI, Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s, Fédération Education Recherche Culture (FERC-CGT), Fédération Sud Santé Sociaux, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Groupe MNA des Etats Généraux des Migrations (EGM), Itinérance Sud Manche (Manche), Jamais sans toit (Métropole de Lyon), La Cimade, Les Midis du MIE (Paris et banlieue parisienne), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Majie – Montpellier Accueil Jeunes Isolés Etrangers (Hérault), Médecins du Monde France, MIE 92 (Hauts de Seine), Min’ de Rien 86 (Vienne), MRAP 84 (Vaucluse), Port d’attache – Granville (Manche), Réfugiés bienvenue Nîmes (Gard), Réseau Education Sans Frontières (RESF) et ses groupes locaux, RIACE France, Roya Citoyenne (Alpes Maritimes), SNUTER-FSU, Solidarité et Humanisme (Loire), Solidarité sans papiers Creil (Oise), SOS Refoulement – Dijon (Côte d’Or), Soutien 59 saint just (Bouches du Rhône), Sud Education 13 (Bouches du Rhône), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Syndicat National des Personnels de l’Education et du Social à la, Protection Judiciaire de la Jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), Tous-tes En Classe -TEC 31 (Haute Garonne), Tous Migrants 73 (Savoie), Tous Migrants – Réseau Hospitalité (Hautes Alpes), Union syndicale Solidaires, Utopia 56 et ses antennes locales.

Après le fiasco d’élections professionnelles au rabais, il faut maintenant avancer pour les pleins droits des travailleur-euses des plateformes

Les élections professionnelles organisées dans des conditions matérielles et juridiques déplorables par l’ARPE, ont tourné à la farce pitoyable avec seulement 1,83% de votants chez les livreurs des plate-formes.

La CNT-SO qui réalise 3,86% des 1371 voix exprimées, n’avait qu’un seul objectif pour la participation à ces élections : revendiquer publiquement la reconnaissance totale des droits salariaux, sociaux et syndicaux pour tous-tes les travailleur-euses UBERisé-es !

Pour autant nous avons toujours dénoncé la formule bâtarde, choisie par le gouvernement pour la « représentation » des livreurs, bien en dessous des droits pour la représentation générale des salarié·es dans les CSE et des garanties globales d’une convention collective. Celle-ci ne visait qu’à ménager leurs amis du lobby des plate-formes. Elle est encore plus décalée avec la condamnation récente de DELIVEROO pour travail dissimulé qui reconnaît de fait les livreurs comme des salariés déguisés.

Comme annoncé depuis plusieurs semaines, la CNT-SO a déposé une requête en annulation de ce scrutin dont l’audience est fixée au 07 juin. Notre requête se base sur de nombreuses irrégularités dans l’organisation et le déroulement du scrutin : bricolage juridique pour inscrire une candidature syndicale hors délais ; refus de communiquer les listes électorales aux organisations syndicales ; corps électoral ne recoupant pas l’ensemble des travailleurs des plate-formes concernées; nombreuses difficultés techniques pour pouvoir participer au vote...

Sur le fond nous contestons l’organisation d’un scrutin avec à la tête de l’ARPE, Bruno Mettling dont il est apparu qu’il avait participé au lobbying d’UBER sur la question même du soit-disant « dialogue social » pour les travailleur-euses des plateformes…

Ces élections bidons n’ont aucune légitimité ! Nous appelons à poursuivre le combat pour la reconnaissance du statut de salarié et l’obtention du plein bénéfice des droits du travail, sociaux et syndicaux pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses des plateformes.

Communiqué – élections plateformes

Postiers & postières sans frontières !

Du 21 au 24 avril 2022, le syndicat des activités postales et télécom de la CNT-SO a participé à la 4ème Rencontre du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes (RSISL) à Dijon. On fait le bilan de ces échanges internationalistes dans un bulletin spécial 👇

Deliveroo condamné pour « travail dissimulé » : le combat pour les pleins droits des livreur-euses continue !

C’est un grand jour dans le combat contre l’UBERisation avec la condamnation pénale des voyous de DELIVEROO pour « travail dissimulé ». La justice reconnait un système de fraude visant à détourner la réglementation du travail et dissimuler de manière systématique des milliers d’emplois qui auraient dû relever du salariat !
 
👉 Amende maximale de 375 000€;
👉 Condamnation de 2 anciens cadres dirigeants à 12 mois de prisons avec sursis et interdiction de diriger une société pendant 5 ans et 4 mois avec sursis pour un 3ème;
👉 Dommages et intérêts pour les livreur-euses et organisations parties civiles dont la CNT-SO.
 
L’URSSAF réclame elle 9,7 millions d’Euros d’arriéré de cotisations sociales !
 
Le combat continue pour la reconnaissance du salariat et le plein bénéfice des droits du travail, sociaux et syndicaux pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses des plateformes .
 
La CNT-SO poursuit le combat pour les pleins droits des livreur-euses et va déposer une requête visant l’annulation de la formule au rabais des élections professionnelles prévues en mai 2022.

Appel à solidarité avec Christophe, postier, militant du syndicat CNT-S.O. de Picardie

Notre camarade Christophe, facteur à la PPDC d’Hirson dans l’Aisne, est en lutte depuis plusieurs années avec la direction de la Poste. À la suite d’inaptitudes professionnelles il s’est vu préconiser par la Médecine de prévention l’attribution d’un poste de travail adapté.

Cette demande n’a jamais été respectée par la Poste. Son poste de travail a été délocalisé à La Capelle sans qu’aucun entretien ne soit organisé pour déterminer les modalités de cette mutation qui augmente la durée de son trajet quotidien. Christophe a également été victime de harcèlement moral et de non prise en considération de sa souffrance au travail. Il a gagné une première fois en 2018 contre la direction mais depuis cette condamnation aucun changement concret de sa situation.

Malgré cette décision de justice la situation de Christophe na pas changé. Il poursuit donc son combat juridique, et après avoir perdu en première instance, il se pourvoit en appel devant la Cour dAppel dAmiens. Le syndicat CNT-SO lui a fourni un avocat. Cette action juridique impose que la solidarité syndicaliste s’affirme concrètement.

Le Syndicat National des Activités Postales et des Télécommunications organise donc une campagne de solidarité pour financer la procédure. Notre objectif est de recueillir 1300€.

Les chèques sont à libeller à lordre de Syndicat Dep. Des Travailleurs des PTT du 95.


UN COUP CONTRE L’UN.E DE NOUS
EST UN COUP CONTRE TOUS ET TOUTES !!

 

Pas de nouveau centre d’enfermement, ni à Pessac, ni à Mérignac, ni ailleurs !

La CNT-SO 33 est partie prenante de l’appel unitaire « Ensemble contre le centre de rétention, une prison qui ne dit pas son nom » qui organise une réunion d’information le 7 mai 2022 à 12h sur le site prévu pour la construction d’un nouveau Centre de Rétention Administrative à Pessac  (Gironde).

 

Communiqué du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM)

Plus d’une tonne de nourriture distribuée à 680 étudiantes et étudiants de Montpellier par le SCUM.

Ce lundi 04 avril, plus de 680 étudiantes et étudiants ont bénéficié de la distribution alimentaire du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) à l’université Paul-Valéry. Une impressionnante file d’attente de plus de 100 mètres témoignait de l’accroissement de la précarité étudiante. Au total, plus d’une tonne de produits alimentaires a été distribuée, ainsi que des produits d’hygiène, des livres et des vêtements.

 

Le week-end précédent, les étudiantes et étudiants bénévoles du SCUM, avec le soutien de la Corpo Lettres Epsylone, ont collecté les produits auprès des clients de deux supermarchés montpelliérains.

Après avoir distribué plus de 6000 colis alimentaires entre janvier et juin 2021ouvert un foyer étudiant en cité universitaire, et obtenu le remboursement des frais d’inscription de plus d’une centaine d’étudiantes et d’étudiants, nous sommes fiers de multiplier les initiatives de solidarité concrètes.

Cependant, la situation étudiante s’aggrave dans des proportions de plus en plus effrayantes : plus d’un tiers de la population étudiante vit sous le seuil de pauvreté, et de plus en plus de personnes éprouvent des difficultés à se nourrir et se loger.

Au niveau national, il est urgent de rétablir le repas à 1€ pour toutes et tous en restauration du CROUS, d’élargir l’accès aux bourses, et d’augmenter leurs montants.

La situation est tellement critique et urgente que des mesures doivent aussi être rapidement prises au niveau local. Nous demandons au CROUS Montpellier-Occitanie d’accepter de prêter des locaux pour les associations comme le SCUM qui souhaitent effectuer des distributions alimentaires. Nous attendons aussi, depuis septembre 2021, que le maire et président de la métropole de Montpellier Michael Delafosse tienne son engagement et nous apporte l’aide promise afin que nous puissions effectuer des distributions alimentaires régulières.

Il faut que les choses changent. Nous ne pouvons pas nous contenter de survivre au jour le jour. Le SCUM continuera à mener des initiatives concrètes face à la précarité, et nous continuerons à organiser des mobilisations étudiantes afin de revendiquer notre droit à un avenir !

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
www.combatuniversitaire.wordpress.com – syndicat.scum@live.fr