Les salariés de TFN PROPRETE SUD EST, du groupe ATALIAN, se mobilisent. Les raisons du ras-le-bol sont nombreuses : contrats de travail précaires, salaires de misère, conditions de travail d’un autre âge, droits syndicaux et sociaux bafoués, dignité piétinée, mépris de l’encadrement.
Cette société aux mains d’un patronat « de combat » a bâti son empire par une politique commerciale agressive et un management qui l’est tout autant. Cette gestion autoritaire des « ressources humaines » a des répercussions désastreuses sur l’état de santé des agents de nettoyage.
TFN ne respecte ni ses salariés, ni le syndicat CNT – Solidarité Ouvrière. En effet, malgré la condamnation de la société par le tribunal d’instance de VILLEURBANNE, TFN refuse de communiquer la liste des différents chantiers de l’entreprise et ne met pas à disposition du syndicat les panneaux d’affichage obligatoires.
Non, TFN PROPRETE SUD-EST et le groupe ATALIAN ne sont pas au dessus des lois et les travailleurs comptent bien leur faire comprendre.
Récit d’une semaine d’actions syndicales payantes
Samedi 30 novembre
Samedi après midi, une quinzaine de membres du syndicat du nettoyage CNT – Solidarité Ouvrière a manifesté dans le centre commercial Confluence pour rappeler TFN – PROPRETE SUD EST à ses engagements pris à l’issue de la grève du 19 septembre dernier.
Les manifestants ont été reçus par la direction d’UNIBAIL (gérant du centre commercial) qui a pu entendre les salariés évoquer les pratiques honteuses de la société assurant le nettoyage en sous-traitance et se faire rappeler à ses responsabilités de donneur d’ordre. Il faut savoir que TFN avait décidé, afin de punir une salariée, de la faire travailler dehors en plein froid hivernal sans gants, bonnet ni écharpe…
Ces pratiques inhumaines et d’un autre âge n’avait qu’un seul objectif faire craquer cette salariée qui avait fait grève et dissuader les autres de revendiquer pour leurs droits.
– Suite à cette action TFN prend enfin en charge l’entretien des tenues de travail, arrête les sanctions contre la salariée et effectuera les rappels de salaires manquants.
– Cependant, le syndicat poursuit ses recours aux prud’hommes et au pénal pour les préjudices subis et reste vigilant quant à l’application de ces mesures.
Lundi 2 décembre
Lundi soir, le syndicat remettait le couvert avec cette fois 25 personnes qui manifestaient devant l’usine BOSH à VENISSIEUX, aux cris de « TFN, exploite et licencie ! Ça suffit ! » .
En effet, fidèle à ses méthodes autoritaires TFN avait licencié un salarié, quelques semaines auparavant. Contestant le fond et la forme de cette sanction , une procédure aux prud’hommes est engagée.
– Après 20 minutes de rassemblement et de diffusion de tracts avec le soutien de la section CGT de l’usine, la direction nous recevait et nous avons pu évoquer avec eux le « dossier » TFN. Par ailleurs, comme pour le site confluence, notre représentant de la section syndical n’a pu que constater l’absence de panneau d’expression pour la CNT – Solidarité Ouvrière.
– Suite à cette action, un panneau va être mis en place et notre RSS a reçu son autorisation de circuler sur les chantiers.
Mercredi 4 Décembre
Enfin, mercredi, 30 salariés de TFN ont manifesté devant le siège de KEOLIS aux cris de : « Nettoyeurs en colère, il y en a marre de la galère ! ».
Suite au refus de la société de nous recevoir, les camarades ont investi les lieux.
– Après nous avoir envoyé la sécurité dans un premier temps, finalement, un responsable de KEOLIS est venu nous rencontrer. Le syndicat demande des négociations tripartites dans un contexte de changement de prestataire.
Les travailleurs comptent bien faire respecter leurs droits.
C’est pourquoi nous appelons à la grève sur les sites KEOLIS ce vendredi 6 décembre.
N’hésitez pas a venir nous soutenir dans notre action.
Nous demandons l’ouverture de négociations tripartites sur ces points :
– fin du harcèlement et respect de notre dignité ;
– application de la convention « manuferro » (13e mois) ;
– embauche de tous les CDD en CDI ;
– arrêt des surcharges et diminution des cadences de travail ;
– augmentation des salaires par évolution sur la grille de qualification ;
– prise en charge de l’entretien de la tenue de travail ;
– temps d’habillage et de déshabillage sur le temps de travail ;
– deux jours de repos consécutifs ;
– pause : maintien de la pause de 20 minutes par jour ;
– respect des fiches de poste et des qualifications ;
– attribution d’un local vestiaire avec armoires fermant à clef ;
– remplacement des salariés absents et maintien de l’effectif et du volume horaire sur le site ;
– fourniture régulière des produits et équipements performants pour exécuter correctement le travail ;
– prime de risque ;
– Respect du calendrier des interventions des équipes spécifiques afin d’éviter les surcharges pour les autres équipes.