Rentrée scolaire 2023 : dossier spécial de la Fédération Éducation & Recherche CNT-SO

ous avons changé de ministre cet été mais pas vraiment de politique. Gabriel Attal, dans la lignée de ses prédécesseurs, va poursuivre la ligne Macron : un libéralisme managérial de plus en plus autoritaire et réactionnaire. La polémique sur les abayas est un nouveau signe de ce raidissement « réac-publicain » et d’un alignement de la Macronie avec les droites les plus extrêmes. Ce contre-feu masque mal une énième rentrée dégradée et de nouvelles attaques sur l’École publique, ses personnels et usager·ères.

Le choc d’attractivité et la revalorisation du métier d’enseignant·e ont fait pschitt

Comme l’an passé, ce sont plus de 3000 postes non pourvus après concours, sans parler des 1500 suppressions de postes. La précarisation continue avec le recours aux contractuel·les pour boucher les trous.

Les revalorisations annoncées sont bien éloignées de la promesse de campagne de Macron des 10% d’augmentation. Cela ne permettra même pas de compenser l’inflation y compris après le dégel du point d’indice de juillet. Les revalorisations « socle » ne concernent que les enseignant·es, CPE et PSY-EN en excluant toutes les autres catégories de personnel, pourtant les plus bas salaires du ministère !

Une autre part des revalorisations sont conditionnées à des tâches supplémentaires : le fameux pacte. Nous ne voulons pas travailler plus, notre charge de travail est suffisamment élevée, mais une augmentation sans conditions des salaires ! Le pacte va nous mettre en concurrence. C’est un énième outil pour une gestion managériale et libérale de l’École et de ses personnels ! Nous appelons à le refuser collectivement (voir notre argumentaire contre le Pacte et notre analyse des Remplacements courtes durées (RCD) dans le 2nd degré

La charge contre le service public d’Éducation continue

Désormais doté d’une « autorité » sur tous les personnels avec le décret d’application de la loi Rilhac, les directions d’école prennent le chemin d’une hiérarchie intermédiaire à contrario de la culture collégiale des écoles (voir notre analyse complète). Déjà, les directions vont être un rouage essentiel dans la mise en place du pacte, en lien avec les IEN, assurant le recensement des volontaires puis jouant un rôle dans le contrôle de l’exercice de ces missions et des éventuels ajustements en cours d’année.

Dans le secondaire, le collège unique est dans le viseur du ministère. Les premières mesures (suppression de la technologie et heures de soutien en 6ème via le pacte) ont été prises comme d’habitude très tardivement et de manière désorganisée. Dada de Macron, la « découverte des métiers » dès la 5ème est lancée, dans les mêmes conditions, alors qu’il y a d’autres priorités pour nos élèves.

Au lycée, devant la débâcle provoquée par Blanquer et son Bac, G. Attal recule sur les épreuves de spécialités replacées en juin, sur les attendus pour l’épreuve de français en première et réintroduit les mathématiques pour tous·tes. Que de temps perdu pour enfin prendre en compte nos alertes ! N’oublions pas surtout qu’il conserve l’essentiel : la désorganisation et l’absurdité de la réforme Blanquer du lycée, calibrée pour ParcourSup et qui reste à combattre.

Avec la « réforme » du lycée professionnel Macron ouvre un nouveau front dans sa guerre menée contre les pauvres. Un objectif prioritaire : fournir davantage de main d’œuvre à bas coût et assurer plus de profits aux patrons. Ce qui se dessine à l’horizon c’est aussi un véritable plan social pour les personnels avec la suppression de filières qui ne présenteraient pas assez de débouchés (voir notre analyse complète)..

Le précariat reste trop souvent la norme pour beaucoup de personnels et les annonces récentes concernant une éventuelle fusion des métiers AESH et AED ne peuvent que laisser présager le pire en matière de conditions de travail (voir notre tract AESH : Face au mépris, s’organiser et lutter ! et le Guide d’autodéfense syndicale pour les Assistant·es d’Éducation)

Un raidissement autoritaire et réactionnaire

G. Attal en est l’incarnation parfaite. Rappelons qu’il est à l’initiative du SNU, projet de militarisation de la jeunesse que Macron voudrait voir généraliser. Nous appelons les personnels à résister à la mise en place des séjours de « cohésion » sacrifiant 2 semaines de cours en seconde (voir notre dernier communiqué sur le SNU en 2nde).

Proposition d’expérimentation de l’uniforme, chasse aux tenues dites « musulmanes » sous prétexte d’une vision dévoyée de la laïcité, discours sur le rétablissement de l’autorité, refonte de l’EMC vue comme une réponse aux révoltes des quartiers populaires… Le ministre est à l’image de la bourgeoisie radicalisée au pouvoir qui s’hybride de plus en plus avec l’extrême droite.

L’autoritarisme frappe aussi les personnels avec une multiplication de sanctions contre celles et ceux qui résistent : mutation dans l’intérêt du service, licenciement..

Reprendre le chemin collectif

Le tableau est sombre mais résister à ce rouleau compresseur est possible ! Malgré ses limites, le mouvement des retraites nous a montré que l’on pouvait faire vaciller ce pouvoir fragile. Nous ne serons fort-es que collectivement : cela passe par une re-syndicalisation massive et l’ancrage de l’auto-organisation partout dans nos lieux de travail. Il faudra aussi innover et dépasser les grèves ritualisées des grandes centrales.

Organisons-nous et mobilisons-nous pour un autre projet éducatif. « N’autre école » nous la voulons émancipatrice, égalitaire, réellement inclusive 

Avec la CNT-SO nous revendiquons dans l’immédiat :

  • L’abandon de la réforme des retraites ;
  • La hausse générale des salaires de l’ensemble des personnels. Cette hausse de la rémunération doit concerner tous les personnels et elle ne doit pas être conditionnée à « des tâches nouvelles » ;
  • Des mesures en faveur de l’égalité femmes/hommes ;
  • L’égalité de traitement face aux primes (REP/REP+…) pour tous les personnels ;
  • L’indexation du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation ;
  • La fin du précariat dans l’Éducation nationale (contractualisation croissante…) ;
  • L’abandon de l’ensemble des contre-réformes scolaires de l’ère Macron et la fin de Parcoursup ;
  • Un plan d’urgence pour l’Éducation ;
  • L’abandon du Service National Universel

Une bonne résolution pour la rentrée, se syndiquer !

Historiquement notre secteur professionnel a toujours été un bastion syndical fort mais ici comme ailleurs ce modèle est en crise avec un effondrement de la syndicalisation ou de la participation aux élections professionnelles. Le syndicalisme institutionnel est en faillite : impuissance face à la casse systématique d’une école publique de plus en plus inégalitaire, impuissance face à la dégradation de nos droits et conditions de travail, cogestion et clientélisme parfois douteux, course aux décharges qui éloigne les syndicalistes du terrain…
Nous partageons toutes ces critiques ! Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien des militant-e-s de la CNT Solidarité Ouvrière. Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale !

Retrouvez la présentation complète de la Fédération Education & Recherche de la CNT-SO

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Pour l’ESR, voir ici le matériel de syndicalisation spécifique

Dans l’Education comme ailleurs, le syndicalisme a toujours sa raison d’être !

Historiquement notre secteur professionnel a toujours été un bastion syndical fort mais ici comme ailleurs ce modèle est en crise avec un effondrement de la syndicalisation ou de la participation aux élections professionnelles. Le syndicalisme institutionnel est en faillite : impuissance face à la casse systématique d’une école publique de plus en plus inégalitaire, impuissance face à la dégradation de nos droits et conditions de travail, cogestion et clientélisme parfois douteux, course aux décharges qui éloigne les syndicalistes du terrain…

Nous partageons toutes ces critiques ! Il est temps de développer, à la base, un modèle alternatif qui revient aux fondamentaux du syndicalisme. C’est le sens de l’engagement quotidien des militant-e-s de la CNT Solidarité Ouvrière. Rejoignez-nous pour construire ensemble un outil de lutte, de solidarité et de défense au service de l’intérêt collectif, porteur de progrès pédagogiques et d’un projet de transformation sociale  !

Faire le choix de la CNT – Solidarité Ouvrière, c’est développer une alternative syndicale !

Lire la suite : tract dans l’éducation syndiquez-vous !

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Éducation/Recherche : Rentrée des classes… rentrée syndicale !

L’état général de l’École et de nos conditions de travail se sont largement dégradés durant la dernière décennie. Des milliers de postes ont été supprimés avec des conséquences directes sur le taux d’encadrement, le système de remplacement, une pression aux heures supplémentaires dans le secondaire… Les créations de postes depuis trois ans n’ont pas permis de gommer les effets de cette saignée dans un contexte de hausse démographique des effectifs.

Le Ministère de l’Éducation Nationale est aussi touché par la précarisation , particulièrement forte dans les emplois de « vie scolaire ». Nous n’avons pas non plus été épargnés par la dérive managériale de gestion des personnels : renforcement de la hiérarchie, évaluationite, individualisation des salaires (heures sup’, IMP…). La mise en concurrence et l’individualisme exacerbés par cette nouvelle politique dégradent les collectifs de travail.

Les ambitions initialement affichées de « rénovation de l’école » auront fait pschiit face aux impératifs imposés par la logique de rigueur budgétaire. Les principales réformes ont été passé en force, contre l’avis des personnels et des parents. La réforme des rythmes scolaires en primaire aura accentué les inégalités territoriales et généré plus de désorganisations que de bienfaits pour l’enfant. On peut dénoncer les mêmes logiques dans le projet de réforme du collège, sous couvert d’autonomie renforcée des établissements. Le vernis pédagogique ne gommera pas les inégalités scolaires, les moyens investis n’étant pas à la mesure à la hauteur des enjeux, cette réforme reste à combattre ! Le secteur de « l’éducation prioritaire » aura attendu deux ans pour des mesures limitées, plus financières que pédagogiques, avec un redéploiement de moyens pressurant les autres établissements. Le retour de la formation initiale, toujours handicapée par le maintien de la masterisation, s’avère également décevante.

Au final, elle-même plus inégalitaire et moins efficace, l’école est en première ligne face à la violence d’une société en crise sociale. Le constat est sévère et appelle à une rupture profonde. Il y a du pain sur le planche pour améliorer nos conditions de travail et proposer un service public d’éducation de qualité… Et pour ça, pas de secret, il faut se syndiquer et se mobiliser !

Téléchargez ici l’intégralité du tract de rentrée 2015-2016 de la Fédération des Travailleurs de l’Éducation et de la Recherche :

cnt_so_educ_rentree_2015_2016.pdf

Se syndiquer : bulletin d’adhésion

Bulletin d’adhésion

Pour adhérer au syndicat Éducation-Recherche CNT – Solidarité Ouvrière 13, retournez ce bulletin complété à notre adresse (ou par mail). Nous vous contacterons rapidement.

Bulletin d’adhésion CNT-SO Educ 13

Education/Recherche : tract de rentrée 2014 et guide juridique emplois précaires (vie scolaire)

DANS L’ÉDUCATION NATIONALE OU AILLEURS
LE SYNDICALISME A TOUJOURS SA RAISON D’ÊTRE !

Rentrée 2014-2015

On connaît tous la caricature du prof privilégié aux conditions de travail idylliques et perpétuellement en congé. Dans le contexte actuel de crise, le ministère de l’Éducation Nationale serait particulièrement préservé et favorisé… Alors tout baigne, et il n’y aurait plus de place pour l’action syndicale ?

Pas vraiment ! L’état général de l’Ecole et de nos conditions de travail s’est largement dégradé durant la dernière décennie. Des milliers de postes ont été supprimés avec des conséquences directes sur le taux d’encadrement, le système de remplacement, une pression aux heures supplémentaires dans le secondaire… Les créations de postes depuis deux ans n’ont pas permis de gommer les effets de cette saignée dans un contexte de hausse démographique des effectifs.

Le Ministère de l’Education Nationale est aussi touché par la précarisation , particulièrement forte dans les emplois de « vie scolaire ». Nous n’avons pas non plus été épargnés par la dérive managériale de gestion des personnels : renforcement de la hiérarchie, évaluationite, individualisation des salaires (heures sup’, primes au mérite…). La mise en concurrence et l’individualisme exacerbés par cette nouvelle politique dégradent les collectifs de travail. Les ambitions affichées de rupture avec la politique précédente et de « rénovation de l’école » auront fait pschiit. Il en va ainsi d’une réforme des rythmes scolaires calamiteuse, imposée aux parents et personnels, accentuant les inégalités territoriales et générant plus de désorganisation que de bienfaits pour l’enfant. Le secteur de « l’éducation prioritaire » qui pourtant en avait le plus besoin, aura attendu deux ans pour des mesures réalisées à moyens constants et ne touchant qu’une centaine de réseaux cette année ! Le retour de la formation initiale, toujours handicapée par le maintien de la masterisation, s’avère également décevante. La formation pour les stagiaires varie selon les situations (titulaires d’un master ou pas, lauréat des sessions exceptionnelles ou des sessions rénovées des concours).

Au final, elle-même plus inégalitaire et moins efficace, l’école est en première ligne face à la violence d’une société en crise sociale. Le constat est sévère et appelle à une rupture profonde. Il y a du pain sur le planche pour améliorer nos conditions de travail et proposer un service public d’éducation de qualité… Et pour ça, pas de secret, il faut se syndiquer et se mobiliser !
Cela peut paraître vain tant l’image du syndicalisme s’est considérablement dégradée ces dernières années : impuissance face aux atteintes à nos droits et à la dégradation de l’école, cogestion et clientélisme, course aux décharges qui éloignent les syndicalistes du terrain… Mais pour nous, il s’agit là de la faillite d’un syndicalisme institutionnel pas du syndicalisme qui, si il reprend ses modes d’action et d’organisation traditionnels, peut être d’une efficacité redoutable.

La suite dans notre tract de rentrée :
CNT-Solidarité Ouvrière Educ/Recherche rentrée 2014-2015


Téléchargez notre guide juridique AED, AP, EVS, AESH :

– Toujours plus de précarité,
– Professionnalisation des AVS : de faux espoirs,
– Les droits,
– Les droits syndicaux,
– …

CNT-SO – Guide juridique AED, AP, EVS, AESH


Fédération des travailleurs de l’enseignement, de la recherche scientifique, des fonctions publiques et des associations – CNT Solidarité-Ouvrière

Dans l’Education nationale ou ailleurs, le syndicalisme a toujours sa raison d’être !

On connait la rengaine : congés payés, horaires, sécurité de l’emploi en temps de crise… De quoi se plaint-on dans l’éducation nationale ? Notre secteur est-il mieux loti que le privé ? N’y a-t-il plus de place pour l’action syndicale ?
[…]

Pour lire la suite, téléchargez notre tract.
CNT-Solidarité Ouvrière – Education
Bulletin d’adhésion

Présentation du Syndicat Education / Recherche

Dans l’Éducation, la Recherche, faire le choix de la CNT-Solidarité Ouvrière, c’est développer une alternative syndicale :

Refus du corporatisme Nos syndicats regroupent dans une structure unique les travailleurs-euses de la maternelle à l’université, sans distinction de métiers ou de statuts. Personnels administratifs et agents, personnels d’enseignement et d’éducation : on travaille ensemble, on lutte ensemble ! Pour nous la lutte syndicale ne peut se restreindre à un seul secteur. Notre syndicat est interprofessionnel.
Indépendance et autogestion Nous refusons les décharges du ministère, nous fonctionnons uniquement avec les cotisations des adhérent-e-s, les décisions sont prises en AG de syndicat, nos mandatés sont révocables.
Refus du clientélisme Si nous participons évidement à la défense des collègues (aide juridique, accompagnement…) nous ne vous promettrons pas la mutation de vos rêves et ne participons pas aux commissions administratives. Pour nous ce n’est pas le rôle du syndicalisme de cogérer les carrières avec l’administration.
Un outil de coordination aux services des luttes C’est en luttant que nous obtiendrons de nouveaux droits !
Un syndicalisme révolutionnaire Défendre nos conditions de travail, gagner de nouveaux droits, c’est le rôle du syndicalisme. Mais nous revendiquons aussi une autre école à l’opposé des inégalités actuelles et loin de tout rapport de domination. Nous militons pour une école émancipatrice s’inscrivant dans un projet plus large de transformation sociale.

Extrait de nos statuts :

Le syndicat regroupe les travailleurs et travailleuses de l’éducation, de la recherche scientifique, des fonctions publiques, des associations et les étudiants et les étudiantes travaillant dans les Bouches-du-Rhône, c’est-à-dire :
Énumération :
– Les salariés et salariées de l’éducation, de la recherche scientifique, des fonctions publiques, des associations, quelque soit leurs statuts.
– Les chômeurs et chômeuses dont le dernier emploi occupé correspond aux critères du paragraphe précédent et/ou inscrits comme demandeurs ou demandeuses d’emploi dans ce secteur d’activité.
– Les étudiants et étudiantes du secondaire et du supérieur.

Restriction Les personnes exerçant une activité lucrative de direction leur donnant pouvoir en matière d’embauche ou de licenciement ne sont pas admises dans le syndicat.

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