Après une longue négociation, lundi 04/07, avec la direction de PROPEO, un protocole de fin de conflit a été validé par les salarié-e-s en grève de l’hôtel B&B Joliette, puis signé avec la CGT Propreté et la CNT-SO Nettoyage. Ce protocole satisfait l’essentiel des revendications des grévistes et le travail a repris sur le site dès ce mardi matin.
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Le protocole a acté les points suivants : fin du paiement à la chambre avec le décompte du temps de travail effectif incluant le temps d’habillage et de déshabillage avec remise d’un relevé de pointage mensuel aux salarié-e-s ; abandon de l’annualisation du temps de travail, sauf demande individuelle, pour tous les salarié-e-s actuels du site ; augmentation de la qualification dans la grille de la propreté ; augmentation des mensualisations de contrats à temps partiel ; obtention d’une prime de panier quotidienne au prorata du temps de travail (de 3,52 à 07,04€) ; prise en charge de l’entretien des tenues et amélioration du « paquetage » ; amélioration de l’organisation du travail et des horaires de service, possibilité de la prise de pauses dans la cafétéria de l’hôtel, deux jours de repos avec roulement le week-end sauf « nécessité du service » ; règlements de divers problèmes individuels.
La plus grande partie des 17 jours de grève cumulés seront pris à la charge de l’employeur (10 jours payés, 3 jours rattrapés pendant l’été). La caisse de grève mise en place va permettre de compenser les 4 derniers jours de grève. Au final nos camarades auront remporté de nombreuses avancées sans aucun préjudice financier !
Les grévistes remercient chaleureusement les camarades de tous bords qui sont venus au jour le jour les soutenir sur le piquet et ont permis de mettre encore plus la pression sur l’employeur !
A Marseille, le secteur hôtelier et l’industrie touristique en général sont de plus en plus florissants et générateurs de profits. Pourtant derrière les façades clinquantes de ce nouveau poumon économique de la ville, c’est tout un système qui repose sur l’exploitation brutale des salarié-e-s, une précarité généralisée avec notamment un recours massif à la sous-traitance.
La CNT Solidarité Ouvrière se félicite donc de cette nouvelle victoire syndicale à quelques mois d’intervalles avec d’autres luttes à Marseille dans ce même secteur de la sous-traitance hôtelière. Nous appelons l’ensemble des travailleurs et travailleuses du secteur à s’organiser syndicalement et à mener le combat contre l’exploitation et le mépris. Seule la lutte paie !