La CNT – Solidarité Ouvrière dénonce la décision prise par le ministère qui va fortement désorganiser ce scrutin et être surtout préjudiciable aux petites organisations syndicales. Or ces élections jouent désormais un rôle important dans un calcul de la «représentativité syndicale» déterminant pour l’obtention de certains droits syndicaux réservés aux plus grandes organisations, sous la présidence Hollande, comme la formation économique et sociale ou la défense syndicale aux Prud’hommes.
Voudrait-on revenir à la situation de monopole existant avant 2008 que l’on ne s’y prendrait pas autrement !
Concernant le motif invoqué pour ce report, la CNT Solidarité Ouvrière déplore ces batailles inter-syndicales.
«Vivre et travailler au pays », ce slogan a fait s’enflammer bien des congrès syndicaux après 1968. C’est encore aujourd’hui l’un des fondements de la création dans les territoires ultra-marins des syndicats régionaux.
Si il est légitime que la CGT puisse avoir des différents politiques avec le STC, il est paradoxal de demander à la justice bourgeoise de les trancher. C’est la même justice qui condamne les militants syndicaux de Goodyear, d’Air France et d’ailleurs.
Encore une fois, pour la CNT-Solidarité ouvrière, les travailleuses et les travailleurs n’ont rien à gagner à ces batailles inter-syndicales préjudiciables, à terme, à la liberté syndicale.
Le processus électoral doit donc se poursuivre normalement et nous tiendrons le ministère pour responsable de tout retard.
CNT Solidarité Ouvrière