En juin 2018, la direction d’«Auteuil petite enfance », gestionnaire de la crèche de l’œuf à la Busserine, annonçait brutalement dans les médias, la fermeture du site, à la rentrée suivante pour des raisons de sécurité liées au trafic de stupéfiants.
Les salarié.e.s de la crèche ainsi que les habitants du quartier, surpris et inquiets face à l’absence totale de transparence quant à l’avenir des emplois et de la structure, se sont mobilisés pour obtenir des réponses claires de la part d’ «Auteuil petite enfance ».
Les salarié.e.s du site ont entamé une grève reconductible à compter du 19 juillet 2018. A l’issue de 5 jours de grève, il leur a été annoncé le maintien des emplois sur le site de la crèche de l’œuf pour une année scolaire, ainsi que la volonté de recherche de nouveaux locaux pour un déménagement au plus tard au mois de septembre 2019.
Cependant, dès la rentrée scolaire 2018, ces engagements se sont avérés mensongers : si la crèche de l’œuf a bien rouverte en septembre 2018, une des trois sections avait fermée. Une fois encore, les salarié.e.s ont appris cette fermeture par les parents, pendant leur mois de vacances !
Ensuite, alors que près de dix mois se sont écoulés depuis l’annonce de la fermeture du site, le personnel de la crèche de l’œuf se trouve dans une situation strictement identique à celle dans laquelle il était placé au mois de juin 2018, lorsqu’il a appris pour la première fois que leurs emplois étaient menacés.
En effet, il leur a été fait savoir, toujours oralement de façon particulièrement vague, que la crèche de l’œuf pourrait ouvrir à nouveau à la rentrée 2019, pour une durée indéterminée, le temps de finaliser les travaux d’une nouvelle crèche.
Nous dénonçons l’hypocrisie d’«Auteuil petite enfance » qui utilisait la fusillade de mai 2018 pour justifier la fermeture sans délai de la crèche de l’œuf mais qui depuis, en réalité, n’a pas tout mis en œuvre pour l’éventuelle relocalisation. La fermeture pure et simple de la structure est-elle depuis le début leur seul objectif véritable ?
De plus, les conditions et l’ambiance de travail ne sont grandement dégradées au cours de cette années, avec des suppressions de postes, ainsi qu’un climat de tension et de défiance permanent à l’encontre des salariés, notamment ceux qui avaient participé à la grève de l’été dernier.
Un courrier rédigé avec l’appui du syndicat CNT-Solidarité Ouvrière a été envoyé le 5 mars 2019 au directeur des « Apprentis d’Auteuil », ainsi qu’à l’ensemble des partenaires institutionnels et financeurs. Aucune réponse n’a été apportée depuis !
L’équipe syndicale CNT-SO dénonce encore une fois la gestion scandaleuse de ce dossier par les apprentis d’Auteuil, bien loin des « valeurs » qu’ils prétendent défendre. Une réponse claire doit être apporté aux salarié-e-s sur l’avenir de leurs emplois !