Jean Castex nous l’assurait, avec ce gouvernement, l’Éducation Nationale serait choyée… Effectivement nous sommes servis ! Avec l’imbroglio sur la rentrée, nous atteignons des sommets d’incompétence, d’indignité, d’irresponsabilité et de mépris pour ceux et celles qui travaillent et fréquentent l’École.
A 48H de la rentrée, familles et personnels, ont pu suivre via les médias, un énième revirement du ministre sur le programme de la rentrée.
En effet, avant l’annonce de confinement, la matinée de lundi devait être consacrée à un temps de réflexion collective et d’hommage à Samuel Paty. Ce temps est soudainement annulé et limité à une minute de silence en catimini et à la lecture d’un texte, peu compréhensible aux élèves d’aujourd’hui sans médiation pédagogique.
Pourtant les conséquences de l’assassinat de notre collègue sur le climat scolaire ne sont pas à prendre à la légère et nous devons dialoguer sur les questions de laïcité, de liberté d’expression, déconstruire les schémas de pensée du fanatisme religieux ou du racisme. L’assassinat de notre collègue exige bien plus qu’une commémoration mais un temps de réflexion collectif et un travail pédagogique délicat qui ne s’improvisent pas.
A noter enfin, la gestion ministérielle relevant du « si possible » et de la débrouille, certains établissements du secondaire ont choisi et acquis localement d’organiser une rentrée différée.
Du côté de la situation sanitaire, nous faisons également face à l’improvisation et au mépris. Le nouveau protocole sanitaire communiqué vendredi, n’est pas à la hauteur de la situation.
Le ministère manque à ses obligations de protection des personnels comme des élèves. Encore une fois, aucun temps n’est accordé aux équipes éducatives, aux collectivités, pour mettre en place les nouvelles règles sanitaires avant tout retour des usagers.ères dans les établissements. Il est seulement accordé, un délai de mise en place jusqu’au 09 novembre, comme si entre temps, la pandémie attendait patiemment à la porte des écoles… La rentrée, pour les élèves, doit être reportée de plusieurs jours pour permettre les adaptations pédagogiques et matérielles nécessaires. Avant d’envisager la reprise des enseignements, il est aussi indispensable de revoir le protocole sanitaire et d’établir des conditions d’accueil restreintes et drastiques.
Pour la CNT-SO, les conditions ne sont actuellement pas réunies pour la rentrée et une mobilisation collective est nécessaire. Nous appelons tous les personnels à tenir des AGs dans les établissements à la rentrée pour construire le mouvement de grève nécessaire à la défense du service public d’éducation, de la santé et des conditions de travail de tous et toutes ! Le ministère ne bougera pas sans mobilisation !
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